• il y a 4 mois
Avec Frédéric Saint Clair, politologue.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-07-08##

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Transcription
00:00SUDRADIO dans tous ses états, Philippe David.
00:05Et pour commencer cette nouvelle heure, vous le savez, vous êtes avec nous jusqu'à 14h.
00:09On accueille un auditeur qui veut réagir, un Albi-joie d'ailleurs, Christian, qui nous appelle depuis Albi.
00:14Bonjour Christian.
00:15Bonjour Christian.
00:16Oui, bonjour.
00:17On vous écoute.
00:18Oui, je voulais réagir. Votre précisarité, je ne me rappelle plus le nom.
00:22Philippe Moreau-Chevreuil.
00:23Il dit que le RN avait changé, je suis d'accord, mais qu'il n'a peut-être pas encore assez changé.
00:29Personnellement, je pense que le RN a abandonné tous ses fondamentaux.
00:33Tout ce qu'on connaissait, sortir de l'Europe, abandonner l'euro et autres.
00:37Donc je me demande, ce n'est même pas l'inverse, s'ils ne l'ont pas trop fait, personnellement.
00:41D'autre part, il y a un élément qu'André Bercoff évoque aujourd'hui sur Twitter.
00:44Je ne sais pas si vous l'avez vu.
00:45J'avais déjà vu cette vidéo.
00:46C'est le député René Pilateau qui évoque les problèmes de fraude électorale avec les procurations.
00:53Procurations, oui.
00:54Procurations qui ont eu lieu en mars cette année, cette élection.
00:57Dès que j'ai vu qu'il y avait, je crois, 2 millions de procurations.
01:003 millions de procurations pour le second tour, à priori.
01:02Voilà.
01:03Dans 3 millions de deux, je me suis dit, au vu de ce que j'avais déjà vu de cette vidéo par le passé, il y aura problème.
01:09Et aussi une autre chose qui pourrait peut-être ne pas être solutionnée, mais au lieu de deux tours aux législatives,
01:16un seul tour, le premier qui sort gagne.
01:18Ça éviterait peut-être tous les appels à un jarreau secours.
01:21Il faut faire barrage à ceci, barrage à cela.
01:23Ça serait peut-être plus naturel.
01:24On a avec nous Frédéric Sinclair, politologue, auteur de La refondation de la droite,
01:28publié chez Salvatore et de l'extrême droite, expliqué à Marie Chantal, publié à la Nouvelle Librairie.
01:33Bonjour Frédéric Sinclair.
01:35Bonjour.
01:36On va vous faire réagir à tous les points soulevés par Christian Dalby.
01:41Je rappelle que comme Christian ou comme Jean-Pierre, vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
01:47Est-ce que vous pensez, comme Christian Dalby, que l'ERN a abandonné ses fondamentaux ?
01:52Est-ce qu'ils en ont trop fait ?
01:56Écoutez, je crois que le positionnement de l'ERN a été glissant ces dernières années.
02:04Quand on regarde les conseillers de Marine Le Pen depuis l'époque Philippot jusqu'à aujourd'hui,
02:10il y a effectivement eu des revirements.
02:12À vrai dire, ces revirements peuvent s'expliquer de nombreuses façons.
02:16Je n'ai pas l'impression qu'il y ait un abandon des fondamentaux.
02:19Pour une raison finalement assez simple, c'est que Marine Le Pen est la seule responsable politique de la Ve République
02:25qui bénéficie d'une rente politique.
02:28Il peut se passer n'importe quoi en termes d'islamisme ou d'insécurité dans le pays.
02:32Elle n'a pas besoin de prendre la parole.
02:33Ça tombe dans son escarcelle et elle prend des points dans les sondages.
02:37On peut penser ce qu'on veut de la prestation de l'ERN et on va pouvoir l'analyser.
02:43Mais l'ERN progresse.
02:45Il ne progresse pas autant que ce que certains de ses militants auraient pu croire
02:48ni de ce que certains sondages d'après premier tour auraient pu laisser anticiper.
02:53Mais il progresse et j'allais dire malgré les faiblesses,
02:58malgré des débats de Jordan Bardella face à Gabriel Attal qui n'ont pas été au niveau,
03:02malgré des candidats qui n'ont pas non plus montré qu'ils avaient l'épaisseur d'un député potentiel.
03:10Malgré tout ça, l'ERN progresse.
03:12Il essaie d'affiner ses propositions.
03:15Il essaie de les notabiliser, de les dédiaboliser.
03:18C'est une stratégie qui a été clairement définie il y a un certain nombre d'années,
03:23d'ailleurs par Florian Philippot et qui a été poursuivie.
03:27Ça a une influence programmatique, mais sur la question de la sécurité,
03:32sur la question de l'islamisme, sur la question du pouvoir d'achat,
03:36il semble que ces trois fondamentaux sont toujours présents dans les programmes.
03:40Effectivement, ça s'adapte.
03:42Ce qui me semble manquer dans l'approche du ERN, c'est une véritable stratégie de fond.
03:48En vérité, il l'a perdue sur un sujet.
03:50Il y a eu une mystification.
03:52Cette mystification, c'est que l'ERN est un parti pétainiste fondé par des Waffen-SS,
03:56aujourd'hui d'extrême droite, et c'est pour cette raison-là,
03:59qui est morale et non pas politique, que vous devez voter contre.
04:02En réalité, les reports de voix qui se sont mis en place au second tour
04:10reposent uniquement sur cet unique critère et sur aucun autre.
04:14La faiblesse du ERN, c'est de ne pas avoir suffisamment pris en compte
04:19la partie théorique de la politique, c'est-à-dire comment je réponds à ces arguments de fond.
04:26Aujourd'hui, Jordan Bardella, et ça fait même plusieurs années qu'il dit
04:30les idées, nous on les a, il n'y a plus qu'à les mettre en pratique.
04:33La vérité, c'est que non, les idées, vous ne les avez pas.
04:35Les idées, il faut les travailler. Il va falloir retravailler le discours
04:38si vous voulez arriver à prendre le pouvoir un jour, ou en tout cas plus tôt que prévu.
04:43Autre chose, les procurations, il y a eu 3 200 000 procurations
04:47sur un corpus électoral d'un peu plus de 40 millions d'électeurs,
04:51si je ne m'abuse, ça fait presque 7-8%.
04:54Est-ce que ça s'explique uniquement par le fait que le second tour a lieu
04:58au mois de juillet, c'est-à-dire en pleine période de vacances ?
05:01Je n'ai pas d'informations à ce sujet-là.
05:05Il est certain que des questions peuvent légitimement se poser.
05:11Je n'ai pas en ma possession d'éléments qui permettent de mettre en doute
05:15la légalité du processus.
05:19Maintenant que les électeurs se disent, comme quand c'est un vote électronique d'ailleurs,
05:24on ne sait pas qui vote, on ne sait pas comment,
05:26bien évidemment, on pourra difficilement leur en vouloir.
05:30Je suis assez d'accord.
05:32C'est une des faiblesses de notre système démocratique.
05:36Bien évidemment que quand vous avez une personne qui se déplace
05:38pour mettre son bulletin dans l'urne, on a davantage de garantie.
05:40C'est sûr.
05:41Et une dernière question de Christian Dalby.
05:43Si on avait un scrutin majoritaire à un tour, c'est ce qu'il y a eu en Angleterre,
05:47au Royaume-Uni, pas plus tard que jeudi dernier,
05:50nous on avait regardé, en cas de scrutin majoritaire à un tour,
05:53le RN était majoritaire avec 297 circonscriptions,
05:56où il était arrivé en tête, alors qu'il en suffisait 289.
06:00Est-ce que le mode de scrutin a une influence considérable
06:03sur le résultat d'un vote ?
06:06Manifestement oui, Frédéric Sinclair.
06:08Oui, manifestement oui, effectivement, vous avez raison.
06:11Le RN est arrivé en tête, d'ailleurs il a reproduit, j'allais dire,
06:14le schéma des élections européennes.
06:16Il est arrivé en tête au premier tour,
06:18et c'est le principe d'un scrutin majoritaire à un tour,
06:21c'est le premier arrivé gagne.
06:23Le principe d'une course à pied ou d'une course de vélo,
06:25c'est exactement la même chose.
06:27Donc ça paraîtrait assez logique finalement de dire,
06:29on va procéder de la même façon.
06:31Là où finalement les Britanniques se plaignent de leur mode de scrutin,
06:35c'est que ça favorise les gros partis.
06:38Et les petits partis n'ont pas moyen de rejouer la revanche sur le second tour.
06:43En revanche, dans les cas comme celui auquel on est confronté actuellement,
06:49et où le second tour est l'occasion,
06:51non pas d'un vol de l'élection comme on l'entend souvent,
06:54parce qu'il n'y a pas eu de vol, les personnes se sont déplacées,
06:57en revanche, il y a une véritable mystification.
07:01L'acquisition du pouvoir, le vote, ça doit être qu'un moyen.
07:06La fin, c'est l'exercice du pouvoir.
07:11Et là l'exercice a été mis entre parenthèses.
07:14Imaginez-vous des partis qui s'allient et qui disent,
07:17tout contre le RPR, tout contre l'UDF, tout le monde contre le PS,
07:20il y a 20 ou 30 ans, mais c'était inimaginable.
07:23Donc là, ce qui s'est passé, c'est qu'on va mettre entre parenthèses
07:27l'exercice du pouvoir.
07:29On ne va pas se soucier du tout de la possibilité d'allier des programmes
07:33comme celui d'Ensemble et celui du NFP,
07:36simplement pour que l'acquisition du pouvoir soit bloquée
07:40à un seul parti, le RN, sur le seul critère que j'ai évoqué tout à l'heure,
07:44la diabolisation, c'est un parti fasciste.
07:47Et donc là, il y a une mystification.
07:49Et donc il y a quelque part, de la part de ceux qui ont voté
07:54soit pour le NFP alors qu'ils étaient Ensemble ou LR,
07:57soit inversement pour LR ou Ensemble alors qu'ils étaient NFP,
08:01il y a une faiblesse intellectuelle.
08:03Il y a une forme de naïveté.
08:05Ils ont mis de côté la capacité à réellement engager des réformes
08:09et à donner un sens politique à cette élection.
08:13Ils l'ont piégée.
08:15Ils ont amputé la France d'une capacité d'action
08:19pour simplement se rallier à un précepte moral
08:24qui ne tient pas de l'avis de la plupart des intellectuels aujourd'hui.
08:27Merci beaucoup Christian Dalbi.
08:29On continue avec vous Frédéric Sinclair.
08:32Est-ce qu'on a une Assemblée nationale de proportionnels élus au scrutin majoritaire ?
08:38Non.
08:39On n'a pas une Assemblée nationale de proportionnels.
08:44Je parle en termes de difficulté à faire une majorité durable et cohérente.
08:50Je comprends mieux la question.
08:52Effectivement, oui.
08:54Dans ce cas-là, on a une Assemblée ingouvernable,
08:58quelque chose qui ressemble à ce qu'on a connu sous la IVe République
09:02avec une différence notable.
09:04C'est que les fractures qui traversent la société
09:07sont beaucoup plus profondes que ce qu'elles étaient sous la IVe République.
09:11Il y avait à cette époque-là, vous allez me dire,
09:13la guerre d'Algérie qui était un gros sujet,
09:16toute la question décoloniale.
09:18Mais le « communisme », c'est-à-dire le socialisme dans son ensemble,
09:23tenait encore ses promesses, il ne s'était pas effondré.
09:27Le libéralisme tenait encore ses promesses, ne s'était pas effondré.
09:32On s'apprêtait à rentrer dans ce qu'on a appelé
09:34la période des troncs glorieuses,
09:36où il n'y avait pas de problème de chômage,
09:38où il n'y avait que peu de problème de pouvoir d'achat.
09:41On était en train de reconstruire finalement l'après-guerre.
09:44Les solutions, les lignes de fuite politiques
09:47étaient beaucoup plus simples à analyser.
09:49Aujourd'hui, on est dans un chaos absolument total
09:52parce que les distances qui séparent, sur tout un tas de sujets,
09:56la gauche de la droite sont parfois clivantes.
09:59Ce qui veut dire quoi ?
10:00Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, j'entendais encore il y a quelques minutes
10:03dans le poste de télévision, des députés qui disaient
10:06« oui, on peut créer des alliances entre ensemble et le NFP »
10:10et d'autres qui répondaient « non, on ne peut pas »
10:12et pourtant, ils appartiennent aux mêmes partis.
10:14C'est-à-dire que cette question de l'alliance
10:16fracture les partis eux-mêmes en réalité.
10:18On n'arrive pas à trouver de consensus.
10:21Merci beaucoup Frédéric Saclay, on vous retrouve dans un instant
10:24parce qu'on est avec vous, on a le plaisir d'être avec vous
10:26jusqu'à 14 heures pour analyser ces législatives
10:30qui sont vraiment...
10:33dont le résultat est inattendu
10:35quand on se souvient des avis des instituts de sondage
10:38il y a encore 24 heures, 48 heures.
10:41Vous voulez réagir comme Christian Dalby
10:43pour poser vos questions à Frédéric Sinclair ?
10:45Vous nous appelez au 0826 300 300.
11:00Et on a le bonheur de retrouver Frédéric Sinclair,
11:02politologue, auteur de « La refondation de la droite »
11:04publié chez Salvatore et de « L'extrême droite »
11:06expliqué à Marie Chantal, publié à la Nouvelle Librairie
11:09pour analyser ces résultats des élections législatives.
11:13Frédéric Sinclair, on va faire le bilan groupe politique
11:15par groupe politique pour voir qui sont les gagnants et les perdants.
11:18Tout d'abord, le Nouveau Front Populaire
11:20est-il le gagnant des élections ?
11:22Comme au global, il arrive en tête.
11:25C'est compliqué ces histoires de gagnants et de perdants
11:28parce qu'en fonction du nombre de sièges
11:30ou du nombre de voix obtenues,
11:32on a un regard qui diffère.
11:35En termes de nombre de sièges,
11:37effectivement, le Nouveau Front Populaire est le gagnant.
11:40Et pour l'instant, il espère véritablement
11:42tordre le bras d'Emmanuel Macron
11:45pour pouvoir imposer un Premier ministre
11:47et le faire nommer par le Président.
11:49Ce que le Président n'est pas obligé de faire
11:51suivant la Constitution.
11:53Donc, il va y avoir une bagarre politique.
11:56Ensuite, il va y avoir aussi le problème,
11:58si jamais c'était le cas,
12:00parce qu'ils ont le plus gros nombre de sièges,
12:02il va y avoir le problème de cet article 49.2,
12:05le deuxième alinéa de l'article 49.
12:07On parle souvent du troisième alinéa
12:09qui permet au pouvoir exécutif
12:11de faire passer des textes
12:13sans solliciter le Parlement.
12:15L'article 49.2 équilibre la chose
12:17et permet au Parlement de dégager
12:19le pouvoir exécutif, c'est-à-dire
12:21de provoquer la dissolution du gouvernement
12:25et la démission du Premier ministre
12:27si jamais ils ne sont pas d'accord.
12:31Ces motions de censure ont été déposées
12:33à de nombreuses reprises par le passé.
12:35Elles pourraient l'être de façon
12:37beaucoup plus efficace vu la composition
12:39de l'actuelle Assemblée nationale.
12:41Cette fois-ci, ce qui veut dire que
12:43globalement, les gouvernements vont être très fragiles.
12:45Donc, est-ce que réellement le NFP,
12:47parce qu'il a quelques députés,
12:49en plus rappelons que la majorité parlementaire
12:512022-2024 disposait
12:54de 250 députés environ.
12:56Le NFP aujourd'hui n'en a que 170.
12:58Il n'arrivait pas à gouverner alors.
13:00Je vois mal comment il pourrait le faire aujourd'hui.
13:02Est-ce qu'ils sont en position de force ?
13:04Pas forcément.
13:06Ensuite, quand on regarde le second groupe
13:08ensemble, on pourrait se dire
13:10qu'ils ont pas mal résisté
13:12grâce à cette supercherie du
13:14« je vote contre le RN ».
13:16Effectivement, ils ne sont pas trop mal sortis.
13:18Le ras-le-bol d'Emmanuel Macron
13:20est un peu passé à la trappe
13:23face au fameux front républicain.
13:25Donc, ils s'en sortent assez bien
13:27avec une grosse centaine
13:29de députés, sauf que
13:31ils ne peuvent rien faire avec ça.
13:33Autant peut-être
13:35que le petit groupe LR va pouvoir
13:37leur trouver un intérêt.
13:39Ça ne suffira pas à faire
13:41une majorité, ça ne suffira pas non plus
13:43à faire une union qui passe devant le NFP.
13:45Autant le RN
13:47s'est exclu pour eux et le NFP va être
13:49très difficile de le fracturer dans l'instant.
13:51Le dernier groupe qui est
13:53apparemment le grand perdant
13:55de ces élections,
13:57le RN,
13:59ce groupe-là, quand on regarde le nombre de voix
14:01obtenues, 10 millions.
14:03En fait, c'est le grand gagnant. 7 millions
14:05au NFP et 6 millions
14:07au groupe Ensemble.
14:09Donc, en fait,
14:11il me semble moi qu'il y a
14:13une déception légitime
14:15du RN et de ses dirigeants.
14:17En vérité, il faut
14:19executer une progression manifeste.
14:21Regardez par exemple, je vais prendre un seul
14:23exemple, celui de Marie-Caroline
14:25Le Pen qui perd
14:27dans son second tour avec
14:2949,77%
14:31des voix. On est quand même très, très
14:33proche. Il perdait avec 41, 42%
14:35à une époque. Ça arrive encore des
14:37circonscriptions où il sera 38, 39%.
14:39Mais fondamentalement, il y a une véritable
14:41progression. Donc, il me semble que
14:43sans presque d'alliance, parce que
14:45l'alliance avec LR a raté.
14:47Comme il y a très peu de députés
14:49de cadres d'envergure, le
14:51RN, presque tout seul,
14:53a fait une percée.
14:55On a un vrai problème aujourd'hui qui n'est pas
14:57tant celui des alliances
14:59des gagnants et des perdants qu'il y a celui de l'exercice
15:01du pouvoir. Là, on a un vrai problème.
15:03Alors, on va continuer justement sur la gauche.
15:05Est-ce qu'elle peut aspirer
15:07à gouverner ? Est-ce qu'il peut
15:09aspirer à gouverner le Nouveau Front Populaire ? Comme l'a dit
15:11Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry,
15:13eurodéputée donc à la FI,
15:15a tweeté ce matin.
15:17Alerte ! Ce matin, les macronistes
15:19semblent refuser le verdict des urnes et la
15:21domination d'un Premier Ministre du Nouveau Front Populaire.
15:23Il est temps de revenir
15:25à la réalité. Passer en force
15:27contre cette victoire démocratique serait
15:29un coup de force.
15:31Oui,
15:33ce n'est pas faux. C'est-à-dire qu'il y a
15:35un bras de fer politique qui s'engage
15:37et ce
15:39bras de fer politique est double.
15:41On a parlé
15:43en début d'interview
15:45de cette
15:49mystification qui a
15:51consisté à faire passer
15:53l'acquisition du pouvoir devant l'exercice
15:55du pouvoir, c'est-à-dire à créer
15:57un diable à l'extrême
15:59droite, comme on l'appelle, pour
16:01éviter qu'on vote. Il y a un deuxième diable
16:03qui a été fabriqué depuis le 7 octobre, c'est
16:05Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon
16:07est agonié régulièrement
16:09dans les médias, par les partis
16:11politiques. D'ailleurs, une des fautes du
16:13RN, c'est d'avoir joué exactement
16:15le même jeu qu'on joue contre eux, d'ailleurs celui
16:17du diable, la diabolisation, contre
16:19la gauche. Ils n'ont pas réussi à s'élever
16:21au-dessus de cette méthode qui est en vérité assez
16:23médiocre. Ce qui est intéressant, c'est que
16:25quand on regarde les scores des
16:27différents groupes du Nouveau Front Populaire,
16:29c'est la France
16:31Insoumise, le diable en personne,
16:33qui arrive le plus haut placé,
16:35le mieux placé. Et donc, en toute
16:37logique, s'il devait émaner un premier
16:39ministre, il devrait émaner des rangs
16:41de la France Insoumise. Et qui mieux
16:43placer que Jean-Luc Mélenchon pour
16:45occuper ce poste-là ? Donc, en toute logique,
16:47ça devrait être Jean-Luc
16:49Mélenchon qui devrait s'imposer
16:51au sein du NFP
16:53et au président de la République
16:55pour tenter de
16:57mener une
16:59politique minoritaire,
17:01certes, mais en tout cas une politique
17:03de gauche. Il se trouve juste que
17:05le principe moral
17:07qui présidait à la
17:09diabolisation du RN préside aussi
17:11à la diabolisation de la France Insoumise et donc
17:13de Jean-Luc Mélenchon.
17:15Et donc, l'enjeu aujourd'hui
17:17du groupe centriste,
17:19c'est de fracturer
17:21ce NFP, d'empêcher
17:23la gauche de gouverner,
17:25en séparant LFI, en disant
17:27aux socialistes et aux écolos
17:29« Ok, nous on est prêts
17:31à faire un pas vers vous, si vous,
17:33vous êtes prêts aussi à faire un pas vers
17:35nous », c'est-à-dire à renoncer à ce NFP.
17:37Il me semble que c'est trop tôt pour envisager
17:39que des accords de cette sorte-là
17:41puissent se former.
17:43Est-ce que LFI, avec 75 députés, est la force
17:45dominante du Nouveau Front
17:47Populaire ? Même s'ils n'ont pas progressé,
17:49ils ont, peu ou pro, le même nombre de députés
17:51qu'il y a deux ans.
17:53Ils se sont maintenus et ils se sont maintenus
17:55contre vents et marées. Je trouve honnêtement
17:57la performance de
17:59Jean-Luc Mélenchon et de
18:01la France Insoumise assez bluffante.
18:03Effectivement, ils ne sont pas majoritaires
18:05dans l'opinion. Clairement pas.
18:07La France était à droite
18:09et elle reste à droite et s'il n'y avait eu cette
18:11mystification, excusez-moi
18:13de me répéter, mais on aurait
18:15aujourd'hui une majorité
18:17qui se serait dessinée, qui serait clairement
18:19de droite, Rassemblement National et Alliés
18:21et puis probablement qu'ils chercheraient
18:23dans LR un certain
18:25nombre de députés pour la compléter.
18:27Ça ne s'est pas passé comme ça
18:29et donc il faut regarder aujourd'hui
18:31ce qui se passe à gauche.
18:33Le programme de gauche n'est pas séduisant
18:35pour l'ensemble des Français.
18:37Il n'y a pas un vote d'adhésion. On l'a dit mille fois, je le répète.
18:39Ce n'est pas un vote d'adhésion pour la gauche
18:41et d'ailleurs ils le savent. François Ruffin
18:43parlait hier soir de la nécessité
18:45de gouverner avec modestie
18:47et douceur. Ça veut bien dire
18:49ce que ça veut dire. C'est tout le conflit du bruit
18:51et de la fureur.
18:53Exactement.
18:55François Ruffin, d'ailleurs, qui a trouvé refuge
18:57chez les communistes.
18:59Ce qui est intéressant, c'est-à-dire que
19:01il fait un pas en arrière. François Ruffin,
19:03il n'a pas compris que
19:05aussi épineuse,
19:07aussi urtiquante
19:09que soit la position de Jean-Luc Mélenchon,
19:11il incarne aujourd'hui la gauche
19:13du XXIe siècle.
19:15La gauche du XXIe siècle est une gauche
19:17woke, qu'on le veuille ou non. On a le droit
19:19de ne pas être d'accord, mais il faut arrêter de les juger
19:21moralement. Il faut recommencer à penser la politique.
19:23C'est parce qu'aujourd'hui, on est
19:25immatures démocratiquement en tant que peuple,
19:27parce qu'on ne pense pas suffisamment les fondements
19:29du politique, que nous en sommes arrivés
19:31à nous faire berner par ces arguments qui sont
19:33de faux arguments. La question, c'est
19:35qu'est-ce que politiquement signifie
19:37l'arrivée d'un Jean-Luc Mélenchon
19:39au pouvoir ? C'est ça la vraie question qu'il faut se poser.
19:41Parlons du parti historique de la gauche
19:43française. Le PS y passe de
19:4528 députés à 65.
19:47Est-ce que c'est une renaissance ?
19:49Mais on le sait, l'élection
19:51cardinale de la Vème République,
19:53c'est la présidentielle. 1. Est-ce que c'est
19:55une renaissance ? 2. Est-ce qu'il a
19:57une personnalité capable d'incarner
19:59quelque chose mieux qu'Anne Hidalgo ?
20:01Et c'est un 75% il y a deux ans.
20:05C'est bien de rappeler le score
20:07d'Anne Hidalgo, ça fait toujours du bien à son égo,
20:09je pense.
20:11Le point clé,
20:13c'est encore une fois
20:15ce tout sauf
20:17Mélenchon. Je pense que
20:19le PS a profité
20:21de la diabolisation de LFI.
20:23En réalité, s'il n'y avait pas
20:25eu cette diabolisation depuis le 7 octobre
20:27ou si LFI avait choisi un
20:29positionnement un tout petit peu plus modéré
20:31sur la question
20:33israélo-palestinienne,
20:35très probablement que
20:37le score de LFI aurait été bien
20:39meilleur. Je crois que
20:41en réalité, c'est par défaut
20:43que le PS
20:45prend des voix. Il y a un échec
20:49du groupe ELV
20:51qui n'a plus...
20:53Il y a eu une période,
20:55on a connu une période d'ELV un peu plus faste,
20:57ils ne parviennent plus à imprimer
20:59dans l'opinion,
21:01ni aux européennes,
21:03avec Marie Toussaint, ni là
21:05pendant les
21:07législatives.
21:09En revanche,
21:11le PS reste dans l'idée
21:13de la majorité des Français
21:15une valeur sûre parce qu'il y a
21:17quelques figures, c'est François Hollande,
21:19on entend encore Gage
21:21qui semblent être des
21:23personnes qui sont respectables,
21:25responsables. En vérité,
21:27elles incarnent un PS XXe siècle
21:29et donc pour tous ceux qui ne veulent pas
21:31franchir le cap du XXIe siècle,
21:33c'est une valeur refuge et c'est ça
21:35qu'expliquent les 65 députés.
21:37Vous êtes bien sur Sud Radio, il est 13h28,
21:39donc continue ce débat
21:41passionnant avec Frédéric Sinclair,
21:43politologue, auteur de La Refondation de la droite
21:45et de l'extrême droite, expliqué à Marie Chantal.
21:47Vous voulez lui poser vos questions ?
21:49Manu, attend vos appels
21:51au 0826 300 300.
21:55Sud Radio dans tous ses états
21:59Philippe David
22:01Sud Radio dans tous ses états
22:03Philippe David
22:05Et on retrouve Frédéric Sinclair,
22:07politologue, auteur de La Refondation
22:09de la droite et de l'extrême droite, expliqué
22:11à Marie Chantal pour analyser ses résultats
22:13des législatives. Vous voulez lui
22:15poser vos questions ? Manu, attend vos
22:17appels au 0826 300 300.
22:19Frédéric Sinclair, les verts
22:21passent de 23 à 33 députés,
22:23certains sont prêts à les gouvernements
22:25comme Marine Tendelier, d'autres
22:27pas comme Sandrine Rousseau.
22:29Est-ce un succès pour eux ? Et Marine
22:31Tendelier à Matignon, comme certains l'évoquent,
22:33est-ce que ça vous paraît crédible ?
22:35Non, ça ne me paraît pas crédible
22:37pour répondre à votre dernière question,
22:39parce que je pense qu'elle ne représente
22:41rien, même pas un espoir en vérité.
22:43Il me semble que
22:45les verts ont failli,
22:47malgré, encore une fois, l'augmentation mécanique
22:49du nombre
22:51de députés.
22:53La question
22:55écolo souffre
22:57d'un pensée, en fait,
22:59assez importante.
23:01Comme vous savez, on peut
23:03analyser la politique sous de nombreux
23:05angles. La plupart, aujourd'hui, des analyses
23:07politiques le font sous l'angle
23:09sociologique. On analyse
23:11les positionnements des uns et des autres, les mécaniques
23:13de parti, les programmes, etc.
23:15Moi, ma spécialité, ce sont les idées
23:17et la philosophie politique.
23:19En réalité, il y a un
23:21impensé magistral chez
23:23les verts, c'est que
23:25la question écologique est
23:27une question globale. Imaginons
23:29que la France soit
23:31le pays le plus vertueux de la planète
23:33et qu'elle soit à l'équilibre au niveau de son
23:35bilan carbone. Est-ce que ça
23:37empêcherait ces enfants de
23:39mourir de maladies pulmonaires
23:41ou cardiovasculaires si la Chine,
23:43l'Indonésie, les États-Unis
23:45et l'Afrique se réveillaient
23:47et continuaient de
23:49polluer ? La réponse est non.
23:51C'est-à-dire que vous ne pouvez
23:53pas régler la question du climat
23:55seul. C'est absurde
23:57de penser ça. Il y a
23:59quelque part, caché derrière leur
24:01positionnement,
24:03un mythe, là encore,
24:05qu'il s'agit de
24:07bloquer. Ensuite, d'un point de vue
24:09purement politicien,
24:11Marine Tendelier
24:13a marqué des points
24:17auprès de la gauche médiatique.
24:19C'est le monde, c'est
24:21France Inter. C'est ce moment où elle
24:23se met à pleurer dans les studios
24:25de France Inter parce
24:27qu'elle avoue que c'est
24:29catastrophique d'être
24:31dans une ville
24:33gouvernée par un maire
24:35d'Algérie.
24:37Il y a une vidéo qui a
24:39circulé sur les réseaux sociaux
24:41où on voyait un maghrébin
24:43qui disait « j'ai vécu, c'était super bien ».
24:45Quand on voit les scores auxquels
24:47est réélu Steve Brioua,
24:49sa population ne trouve pas
24:51que c'est un mauvais maire.
24:53Le fait qu'un maghrébin
24:55se soit filmé
24:57sur les réseaux sociaux pour dire
24:59« je suis originaire d'Algérie et
25:01j'ai vécu là-bas et j'ai passé des
25:03années, j'ai pas du tout souffert du racisme
25:05comme ça a été le cas
25:07de différentes manières ailleurs, par exemple
25:09en banlieue parisienne ». Donc fondamentalement,
25:11on voit bien que les problématiques
25:13liées à un RN
25:15raciste ne fonctionnent
25:17pas et donc
25:19les arguments de Marine Tondelier
25:21ne portent pas beaucoup
25:23dans l'opinion. Je pense qu'elle a
25:25bénéficié, comme l'EPS,
25:27de ce côté valeur-refuge.
25:29En revanche, là où elle pourrait
25:31jouer une carte, c'est si demain
25:33le NFP venait à se fracturer
25:35parce que la question écolo
25:37est au sein de la
25:39majorité présidentielle, enfin
25:41l'ex-majorité présidentielle,
25:43une ligne
25:45importante. Le président de la République
25:47a un intérêt
25:49fort sur cette
25:51question-là et donc là, elle pourrait
25:53effectivement marquer des points
25:55et obtenir un ministère et donc ça serait
25:57d'ailleurs tout le travail de ELV
25:59d'arriver à se positionner
26:01correctement. Mais encore une fois, ça se réserve
26:03que ce nouveau NFP
26:05se soit fracturé et que
26:07le PS
26:09et EELV rallient les
26:11rangs d'ensemble, ce qui est
26:13loin d'être fait.
26:15Le sujet fait beaucoup réagir, Estéban, au 0826-300-300.
26:18Exactement. On a Simon qui nous
26:20appelle depuis Perpignan. Perpignan,
26:22bastion RN ou dans les Pyrénées-Orientales,
26:24grand chlem du RN,
26:264 cercaux sur 4. Bonjour Simon.
26:29Oui, bonjour Philippe David.
26:31Oui bonjour, c'est le radio à tous les auditeurs.
26:33Bon, moi simplement, j'avais une chose
26:35à dire, c'est qu'effectivement,
26:37je n'ai pas trop compris
26:39la stratégie quand
26:41on attaquait le RN sur
26:43des aspects fascistes
26:45et puis des réminigences
26:47à la Seconde Guerre mondiale
26:49qui n'aient jamais
26:51essayé de se défendre,
26:53je veux dire, de manière véhérente
26:55pour pouvoir démentir
26:57toutes ces
26:59idées nauséabondes
27:01et qui ne sont pas de l'actualité.
27:03Ils auraient dû
27:05effectivement complètement
27:07démentir tout cela et justement
27:09retourner
27:11les accusations
27:13au Front populaire,
27:15qui eux, effectivement, sont
27:17actes de racisme par sectarisme
27:19et qui sont
27:21complètement pris
27:23de communitarisme, d'islamo-gauchisme
27:25et qui est
27:27beaucoup plus injureux pour la France
27:29que ce qu'on voulait essayer de faire croire
27:31à tout un chacun.
27:33Je ne comprends pas que les électeurs
27:35se soient laissés berner par ce
27:37genre de discours sans fondement
27:39et voilà quoi,
27:41c'est ce qu'il y a de conscient.
27:43– Simon, restez avec nous, on va faire réagir Frédéric Sinclair.
27:45C'est vrai que quand on lit les réseaux sociaux,
27:47on a l'impression que ce fameux
27:49sparadrap du capitaine
27:51Haddock de la Seconde Guerre mondiale
27:53ne va jamais quitter l'ERN
27:55voire même la politique française.
27:57– Effectivement,
27:59l'incendie
28:01du milieu du XXe siècle
28:03n'est pas encore éteint dans les consciences
28:05et donc, quand on est
28:07un parti politique comme
28:09le Rassemblement national qui a
28:11de manière effective
28:13des racines qui plongent à la fois
28:15dans l'après
28:17Seconde Guerre mondiale
28:19et dans le cœur
28:21de la guerre d'Algérie avec ce positionnement,
28:23cet autre incendie non éteint
28:25complètement de l'OAS,
28:27il faut faire un travail sur les idées
28:29qui soient particuliers. La question est
28:31très simple à résoudre. Elle se résout
28:33en deux phrases.
28:35Pour qu'on puisse associer
28:37le Rassemblement national d'aujourd'hui
28:39à
28:41soit la Waffen-SS de Bousquet,
28:43soit l'OAS, il faut qu'il y ait
28:45un continuum idéologique. C'est-à-dire
28:47qu'à partir du moment où vous avez
28:49un parti politique qui plonge
28:51ses racines dans quelque chose
28:53de sulfureux, il faut que vous puissiez exhiber
28:55une continuité.
28:57Si cette continuité n'est pas là, s'il y a
28:59des ruptures idéologiques,
29:01à ce moment-là, il n'y a
29:03plus de raison
29:05de relier l'un à l'autre.
29:07C'est comme si vous prenez un câble électrique
29:09puis que vous le coupez, le courant ne passera plus.
29:11En fait, ce
29:13travail-là, qui consiste à exhiber
29:15toutes les ruptures, à les mettre en avant,
29:17à montrer, dater, expliquer.
29:19Marine Le Pen va vous dire
29:21« Je l'ai fait mille fois, ce n'est pas vrai ». Ils ne l'ont jamais fait.
29:23Ils ne l'ont jamais fait parce que le RN
29:25a une position poujadiste qui consiste
29:27à rejeter la totalité des intellectuels,
29:29à ne pas les consulter.
29:31Jean-Yves Camus, qui est
29:33président de l'Observatoire
29:35des radicalités de la Fondation Jean Jaurès,
29:37on ne peut pas accuser la Fondation Jean Jaurès d'être
29:39à l'extrême droite quand même, lui dit
29:41qu'il n'y a plus d'extrême droite
29:43dans le positionnement
29:45du RN. Il parle
29:47de droite radicale.
29:49Moi, je fais la même chose.
29:51Marcel Gauchet, pendant
29:53la présidentielle 2022,
29:55sur les ondes de vos confrères
29:57d'Europe 1, a fait la même chose.
29:59Luc Ferry, la même chose.
30:01Le nombre d'intellectuels
30:03aujourd'hui qui disent ça,
30:05quand est-ce que vous entendez le RN
30:07faire référence à Jean-Yves Camus ?
30:09Jamais. Ça n'arrive pas
30:11parce qu'ils ont un positionnement anti-intellectuel.
30:13Leur positionnement consiste à dire
30:15« je vais m'adresser uniquement au peuple ».
30:17On ne peut pas faire ça de la même façon
30:19qu'on ne peut pas ne pas parler
30:21aux électeurs de LR.
30:23C'était la stratégie d'Éric Zemmour
30:25qui consistait à dire qu'il faut faire l'union
30:27de la bourgeoisie et du peuple
30:29ou des classes populaires, du bloc élitaire,
30:31du bloc populaire.
30:33Il y a du travail qui reste à faire
30:35aux instances supérieures
30:37du RN et qui n'a pas été fait.
30:39C'est ça qui explique aujourd'hui
30:41que cette mascarade,
30:43cette mystification, comme je l'ai appelée,
30:45continue d'opérer.
30:47Un dernier point, vous aurez remarqué
30:49que dans les médias mainstream,
30:51les journalistes reprennent
30:53les anciennes de
30:55parties d'extrême droite, etc.
30:57Et tu sais que c'est récemment
30:59que certains ont commencé
31:01à s'en séparer. On a vu
31:03David Pujadas, on a vu
31:05Apolline de Malher dire « je n'utilise plus
31:07cette aire »
31:09Ils se sont fait lâcher.
31:11Ils se sont fait lâcher par un Yael Ghose
31:13qui a pris comme argument
31:15la décision du Conseil d'État en disant
31:17« le Conseil d'État a dit que le Rassemblement
31:19national était d'extrême droite. » C'est faux.
31:21Le Conseil d'État n'a pas dit ça.
31:23Est-ce que le RN l'a débanqué ? Non.
31:25Le Conseil d'État a dit
31:27« la circulaire qui a été
31:29produite par le ministre de l'Intérieur
31:31et qui associait
31:33le Rassemblement national à l'extrême droite,
31:35cette circulaire-là est légitime. »
31:37C'est ce qu'a dit le Conseil d'État.
31:39Le Conseil d'État a dit « le ministre de l'Intérieur
31:41est libre d'attribuer des nuances
31:43politiques à qui il veut. »
31:45Donc, éventuellement, la nuance extrême droite
31:47a au RN si bon lui semble.
31:49Le Conseil d'État a donné un blanc-seing
31:51au ministre de l'Intérieur
31:53Gérald Darmanin pour qualifier le RN
31:55d'extrême droite. C'est une supercherie.
31:57Fondamentalement, Yael Ghose,
31:59chef du service politique de France Inter,
32:01reprend cette chose-là
32:03face caméra
32:05et personne, personne ne le contredit.
32:07Mais c'est, encore une fois,
32:09on vit dans un monde de fous. Donc, je dis que
32:11le RN et la classe
32:13médiatique a fortement besoin
32:15d'inviter des intellectuels pour que
32:17ce débat soit purgé et
32:19qu'aux prochaines élections, on puisse
32:21enfin se poser les questions de
32:23la gouvernance du pays et plus
32:25vivre sur des mythes.
32:27On remercie Simon de son appel
32:29de Perpignan et on accueille Chantal
32:31qui nous appelle depuis Bastia. Bonjour Chantal.
32:33Bonjour Chantal.
32:35Bonjour.
32:37Pas de salutes comme vous nous appelez de Bastia.
32:39Pas de salutes.
32:41Bonjour à tous.
32:43Alors, écoutez,
32:45moi je suis, j'attends
32:47parce que c'est maintenant que va arriver
32:49le gros bazar
32:51parce que je pense que
32:53Macron est suffisamment
32:55diviseur pour ne pas
32:57accepter le LFI
32:59dans le groupe. Donc,
33:01il va attendre un peu,
33:03il va faire monter un peu la mayonnaise, la pression va
33:05monter, il va essayer de récupérer toute la gauche
33:07et peut-être même les verts
33:09avec son groupe, ce du LR,
33:11il va essayer de faire un gouvernement comme ça
33:13avec un premier ministre.
33:15Et il voit que si ça ne va pas,
33:17il prendra l'article 16 de la Constitution.
33:19Voilà mon avis.
33:21Par contre, je pense
33:23qu'il y a les intellectuels, certes,
33:25qui disent des choses, mais on ferait mieux
33:27d'inviter aussi des historiens
33:29parce que je ne pense pas que ce soit l'extrême-droite
33:31qui était à Vichy. Ne semble pas
33:33que Pierre Laval était de l'extrême-droite.
33:35– Ah non, il venait de la gauche. – Ne semble pas
33:37que Marcel Méa était de l'extrême-droite.
33:39– D.A., Marcel D.A. venait de la gauche aussi.
33:41Et Jacques Doriot aussi. – Voilà, donc
33:43et Jacques Doriot aussi, exactement.
33:45Donc je pense qu'il serait temps que les gens connaissent
33:47un peu leur histoire qu'on n'apprend plus à l'école.
33:49L'extrême-droite,
33:51ça va être, pour moi, Pinochet.
33:53– Oui, bien évidemment.
33:55– L'extrême-droite. – Alors, Chantal.
33:57– Je ne suis pas de socialisme, mais voilà.
33:59Donc moi, je vous dis honnêtement, quitte à choisir
34:01un Premier ministre, je préfère largement
34:03Mélenchon, et pourtant je ne suis pas
34:05LFI, je ne suis pas,
34:07surtout que nous en Corse, c'est un peu particulier,
34:09que Klussman.
34:11Parce que là aussi, il faudrait mettre un peu le nez
34:13dans son passé entre la Géorgie
34:15et l'Ukraine. – Alors, Chantal, restez
34:17avec nous parce qu'il faut faire une pub
34:19et on a dépassé le temps, et Frédéric Sinclair
34:21va vous répondre dans quelques instants, Estéban.
34:23– Et puis vous restez avec nous, 0826
34:25300 300 pour réagir, comme Chantal
34:27qui nous appelle aujourd'hui, 0826
34:29300 300, on débriefe
34:31ces législatives avec Frédéric Sinclair jusqu'à
34:3314h, à tout de suite sur Sud Radio.
34:35– Sud Radio,
34:37dans tous ses états,
34:39Philippe David.
34:41Sud Radio,
34:43dans tous ses états,
34:45Philippe David.
34:47– Retour de Bercoff
34:49dans tous ses états avec Frédéric Sinclair,
34:51politologue, auteur de La Refondation de la Droite,
34:53publié chez Salvatore et de l'Extrême-Droite,
34:55expliqué à Marie Chantal, publié à la Nouvelle Librairie.
34:57On avait
34:59Chantal de Bastia qui nous
35:01appelait et elle prévoit, elle a plusieurs questions,
35:03un gros bazar à
35:05venir, est-ce que vous pensez
35:07qu'on va vers un gros bazar avec notamment
35:09une assemblée ingouvernable type
35:11IVe République ?
35:13– Tout est ouvert,
35:15Chantal a dit plusieurs choses,
35:17donc premièrement, un point
35:19très intéressant, c'est que
35:21elle a reconnu, sans le dire,
35:23qu'Emmanuel Macron était un
35:25très bon tacticien et qu'il allait
35:27essayer là encore,
35:29comme il l'a fait lors de la
35:31dissolution qui n'était absolument pas
35:33un choix stratégique
35:35mais un choix tactique,
35:37il va essayer là encore tactiquement de
35:39tirer les marrons du feu.
35:41Il a laissé Gabriel Attal en poste
35:43en se prévalant
35:45de la nécessité
35:47de maintenir la stabilité des institutions,
35:49il pourrait
35:51de la même manière refuser
35:53à chaque fois
35:55qu'une nouvelle proposition
35:57de Premier
35:59ministre était faite,
36:01de nommer. Il pourrait aussi
36:03face à une,
36:05deux, trois motions de censure
36:07consécutives, imposer un gouvernement
36:09qu'il nommerait lui-même technique
36:11et gouverner par décret et transformer
36:13une démocratie en démocrature,
36:15voire pire. L'article
36:1716, je n'y crois pas parce que c'est quelque chose
36:19encore une fois de très particulier,
36:21qui nécessite
36:23des conditions extérieures un peu particulières
36:25mais on l'a vu gouverner de manière
36:27très resserrée et antidémocratique
36:29pendant le Covid,
36:31donc ça ne m'étonnerait
36:33pas qu'il cherche
36:35dans un coin de sa tête
36:37quels sont les moyens alternatifs si jamais
36:39aucune
36:41coalition ne pouvait émerger,
36:43comment il pourrait se maintenir
36:45à la tête de l'État
36:47et ainsi continuer d'imposer
36:49sa vision en disant
36:51c'est le chaos au Parlement,
36:53j'ai donné la parole aux Français,
36:55ils n'ont pas réussi à se mettre d'accord,
36:57je suis le garant des institutions, la Constitution
36:59me place à ce poste-là
37:01et donc en tant que
37:03garant des institutions et de la stabilité
37:05de la France,
37:07je vais continuer
37:09moi-même de gouverner et là on aurait une hyper
37:11présidence plus plus. Donc oui,
37:13c'est possible. Sur la deuxième partie de sa question
37:15sur la nécessité d'avoir des historiens et de savoir
37:17ce qui s'est passé pendant la Deuxième Guerre mondiale, je dis non.
37:19En réalité, que les Français connaissent
37:21mieux leur histoire, je dis oui,
37:23mais croire qu'un
37:25débat sur la Seconde Guerre mondiale
37:27et sur l'occupation permettrait d'éclairer
37:29le présent, je dis non pour la raison que j'ai évoquée tout à l'heure,
37:31c'est qu'en fait ces coupures épistémologiques,
37:33la notion de rupture épistémologique a été
37:35faite par Gaston Bachelard,
37:37c'est un philosophe, qui dit que
37:39quand on étudie la pensée d'un penseur,
37:41il faut voir qu'à un certain moment, il y a des inflexions.
37:43Mais c'est vrai pour les partis politiques aujourd'hui,
37:45le RN d'aujourd'hui n'a rien à voir
37:47avec ce qui s'est passé pendant la Deuxième Guerre mondiale,
37:49donc c'est pas la peine d'aller chercher dans l'histoire
37:51les raisons
37:53de ce que nous sommes aujourd'hui,
37:55l'histoire est close, il faut
37:57fermer la porte du XXe siècle
37:59et réfléchir sur ce qui se passe aujourd'hui,
38:01c'est ça que les Français attendent.
38:03Et pour conclure sur le dernier point de Chantal,
38:05et on repart au 0826-300-300,
38:07ça réagit énormément,
38:09Glucksmann, elle préfère Mélenchon à Glucksmann,
38:11mais Glucksmann est quand même nettement plus
38:13Macron compatible que Mélenchon.
38:15Exactement, c'est d'ailleurs
38:17même l'aile gauche de Macron, c'est Glucksmann.
38:19On a Jean-Marc qui réagit au 0826-300-300,
38:21Jean-Marc, qui nous appelle
38:23depuis Narbonne, dans l'Aude,
38:25ou Grangelais, mais aussi du RN.
38:27Bonjour Jean-Marc.
38:29Bonjour André Biche.
38:31C'était le prénom de mon père,
38:33alors ça me touche doublement.
38:35André Biche.
38:37Et c'est mon deuxième prénom,
38:39alors voyez un peu.
38:41Et moi aussi, mon parrain s'appelle André,
38:43donc comme quoi, bonjour André Biche,
38:45bonjour monsieur. Alors l'histoire,
38:47c'est très bien, moi j'adore l'histoire,
38:49mais je pense que là on est en train de se tromper,
38:51on va dans un débat mené, je pense,
38:53par les grands partis politiques,
38:55mais on ne parle plus depuis quelques semaines
38:57de l'Union Européenne.
38:59Parce que bon nombre de nos mots
39:01viennent de l'Union Européenne.
39:03Alors ça c'est un point goldwin,
39:05c'est comme quand on ne voulait pas se faire vacciner
39:07par les injections, on disait qu'on est anti-vax,
39:09alors moi je ne suis pas du tout contre l'Europe,
39:11mais disons que je suis opposé à l'Union Européenne
39:13comme elle est depuis quelques décennies.
39:15Et si le Rassemblement National,
39:17qui était, malheureusement,
39:19depuis la perte de Philippe...
39:21Allô ?
39:23Jean-Marc ?
39:25Oui, on vous entend, il y a eu une coupure, c'est pour ça.
39:27Ah, excusez-moi. Donc ce que je voulais dire,
39:29c'est que depuis que Florian Philippot
39:31est parti du RN, le RN s'est retranché
39:33en disant qu'on va rester dans l'Union Européenne
39:35mais on va changer les choses.
39:37On sait très bien qu'on ne peut pas changer les choses,
39:39ils sont malhonnêtes avec les gens.
39:41Et si le monde rural aujourd'hui,
39:43les agriculteurs,
39:45ils veulent quitter l'Union Européenne,
39:47c'est pour ça qu'ils ont voté un peu
39:49pour le Rassemblement National,
39:51parce que c'est le seul parti qui dit
39:53qu'on veut essayer de changer quelque chose
39:55dans l'Union Européenne. Mais là ils sont leurrés,
39:57parce que les gens ne se rendent pas compte
39:59et rentrer un peu des rangs,
40:01c'est un parti, je le comprends,
40:03c'est un parti politique qui fait tout pour être élu
40:05et qui dit
40:07oui, on fera en fait,
40:09d'après les sondages, moi j'ai discuté
40:11avec des gens du RN, avec des députés,
40:13oui, d'accord, vous avez raison,
40:15mais si on dit ça aux Français, ils vont avoir peur.
40:17J'ai dit non, si on explique ça aux Français,
40:19je pense que tous les Français ne sont pas des imbéciles
40:21et qu'il suffit de leur expliquer,
40:23aujourd'hui, ce qu'est l'Union Européenne.
40:25Alors il y a des petits partis comme Asselineau
40:27ou comme Philippot, ils font 1%,
40:29et comme ils font qu'un pour cent,
40:31après, si vous voulez, plus personne n'en parle.
40:33Il y a un gros problème, si vous voulez,
40:35avec l'Union Européenne, avec l'OMS
40:37qui veulent contrôler le monde, et ça,
40:39je pense que, vous voyez, on n'en parle pas.
40:41C'est très bien de l'histoire, mais je ne pense pas
40:43que le RN, aujourd'hui,
40:45ce soit Vichy ou Hitler en 1933,
40:47moi, ce que je pense, c'est qu'ils se sont
40:49perdus, si vous voulez, en ne parlant pas
40:51vraiment de ce
40:53qu'au fond,
40:55de ce que les gens ont envie, vraiment, aussi
40:57d'entendre, si vous voulez. Et c'est des gros partis.
40:59– Jean-Marc, restez avec nous,
41:01parce qu'on n'a plus beaucoup de temps, et il faut quand même que Frédéric Sinclair
41:03vous réponde. Cette question,
41:05certains font le reproche
41:07au RN en disant, de toute façon, ou le disent,
41:09même s'il arrivait au pouvoir
41:11ou n'importe quel autre parti,
41:13il y a l'Europe qui passe au-dessus, il y a notamment
41:15la CEDH, la Convention Européenne des Droits de l'Homme,
41:17il y a les traités européens,
41:19il y a les normes européennes, et finalement,
41:21les dirigeants français ne sont plus
41:23que des exécutants de ce qui se passe
41:25à Bruxelles, à Strasbourg et à Francfort.
41:27Surtout en cette période
41:29où la France est dans l'œil du cyclone,
41:31notamment de la BCE et de la Commission
41:33pour ces déficits hyper excessifs.
41:35– Oui,
41:37vous avez raison, il y a
41:39un combat,
41:41quel que soit
41:43le parti
41:45qui aura, parce que
41:47chez LFI, ils sont aussi
41:49extrêmement critiques de l'Union Européenne,
41:51on regarde sur le côté droite radical
41:53ou côté gauche radical,
41:55on a une défiance vis-à-vis des institutions européennes,
41:57à droite,
41:59j'allais dire, elle est plus forte parce qu'il y a
42:01un attachement à la souveraineté
42:03qui est plus marqué, et donc
42:05forcément, il y a un bras de fer
42:07qui devrait, si jamais Marine Le Pen
42:09venait à prendre la présidence de la République
42:11et qu'une majorité RN venait à
42:13prendre le pouvoir, il y aurait un bras de fer
42:15qui devrait être engagé. Il y a une deuxième
42:17question sous la question qui est celle des petits
42:19partis qui sont fricciteurs
42:21Asselineau, Philippot,
42:23pourquoi les Français n'adhèrent pas ?
42:25Les Français n'adhèrent pas parce qu'ils ont bien compris
42:27que l'Europe
42:29d'une certaine manière leur
42:31assure une forme de
42:33continuité. En quelque
42:35sorte, ils savent ce qu'ils
42:37ont, ils ne savent pas trop
42:39ce qu'ils auront si jamais
42:41ils sortaient, l'exemple anglais est
42:43discutable, et ils se sont
42:45rendus compte que parfois une bonne idée,
42:47quand elle est mal mise
42:49en oeuvre, ça crée
42:51une situation qui était pire
42:53qu'auparavant, et en fait
42:55je pense que, pour reprendre une phrase
42:57du dîner de cons,
42:59quand ils regardent la politique, les Français
43:01ils se disent, c'est pas la stratégie
43:03qui m'inquiète, c'est le stratège.
43:05Vous voyez,
43:07c'est là. On a les mêmes références
43:09cinématographiques.
43:13Non mais c'est exactement ça.
43:15Et pour reprendre sur ce que disait
43:17Jean-Marc, est-ce que c'est pas une question
43:19qui va se poser, parce que je le répète,
43:21on est dans l'oeil du cyclone pour les déficits
43:23excessifs, et ceux qui vont
43:25récupérer le bébé,
43:27il va être sérieusement
43:29compliqué à gérer.
43:31Parce qu'il y a un groupe de 20 milliards dans le budget.
43:33Exactement. On a globalement
43:35un centre néolibéral
43:37qui, d'après
43:39la théorie néolibérale, devait nous
43:41amener la prospérité, c'est-à-dire que Macron avait le droit
43:43d'échouer sur tous les sujets, mais pas
43:45sur le sujet économique. Or, c'est là
43:47que la gabegie la plus importante
43:49sur la dette qui a été créée,
43:51et donc fatalement, on est dans une situation
43:53où les partis qui voudraient faire
43:55autrement, c'est-à-dire contraindre l'Union
43:57européenne sur la question migratoire,
43:59sur la question souverainiste, etc.,
44:01vont aussi devoir arriver
44:03à rassurer sur la question
44:05économique. C'est toute la problématique
44:07de Mélanie en Italie, qui est toujours
44:09en train de tendre d'une main
44:11jusqu'à ce qu'elle reprend de l'autre pour essayer
44:13d'équilibrer ses relations avec l'Union européenne,
44:15quand bien même on chercherait à sortir.
44:17L'Union européenne, pendant le processus
44:19de sortie, mettrait des bâtons dans les roues
44:21et rendrait la chose difficile.
44:23Il y a un gros combat, une grosse lutte
44:25réglementaire qui s'annonce,
44:27constitutionnelle qui s'annonce,
44:29avec l'Union européenne, si jamais
44:31demain, une politique devait
44:33être mise en place dans quelques pays que ce soit,
44:35et qui soit contraire à l'idéologie néolibérale
44:37de l'Europe.
44:38Merci beaucoup Frédéric Sinclair.
44:40Vous êtes politologue, auteur de La Refondation de la Droite,
44:42publié chez Salvatore,
44:44et de L'Extrême-Droite, expliqué à Marie Chantal,
44:46publié à la Nouvelle Librairie. Merci Jean-Marc,
44:48merci à tous les auditeurs. On n'a pas pu prendre
44:50tout le monde, mais on sera de retour demain.
44:52Merci à vous Philippe David d'avoir animé l'émission.
44:54On continuera de parler de ces législatives
44:56demain dans le Face à Face avec Arnaud
44:58Benedetti, qui sera notre invité, mais pas que.
45:00On va aussi parler de l'OTAN, 75e
45:02anniversaire de l'OTAN.
45:04Quel avenir pour l'organisme, et puis on
45:06parlera aussi de football, puisque demi-finale
45:08demain France-Espagne.
45:10Et avec un match où on va peut-être enfin arriver
45:12à marquer un but dans une phase de jeu normale.
45:14On aura vos pronostics
45:16et évidemment Philippe David demain.
45:18Merci à tous les auditeurs. A demain sur Sud Radio.
45:20Tout de suite, Brigitte Lehi.

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