L’avis de Mathieu Burgalassi , journaliste anthropologue spécialiste de la pensée politique, des questions sécuritaires et de la violence.
Face à lui, Arthur Ravier, créateur de contenu sous le pseudo @artur_enmieux , essentiellement politique.
➡️ Selon un rapport du ministère de la Santé, en 65 ans, la part de la consommation de soins et de biens médicaux dans la richesse nationale a été multipliée par 3,5 (passant de 2,5 du PIB en 1950 à 8,9% en 2015).
Vous pouvez retrouver l’évolution des dépenses de santé en France juste ici : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/er1017.pdf
Face à lui, Arthur Ravier, créateur de contenu sous le pseudo @artur_enmieux , essentiellement politique.
➡️ Selon un rapport du ministère de la Santé, en 65 ans, la part de la consommation de soins et de biens médicaux dans la richesse nationale a été multipliée par 3,5 (passant de 2,5 du PIB en 1950 à 8,9% en 2015).
Vous pouvez retrouver l’évolution des dépenses de santé en France juste ici : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/er1017.pdf
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00:00A chaque fois, la gauche est déçue par le pouvoir de toute façon.
00:02Je trouve qu'aujourd'hui, il y a un bilan positif, toi, pour la Macronie
00:06et pour l'économie française de nos années néolibérales.
00:10Parce que moi, franchement, je trouve que les gens, ils n'ont pas l'air ravis.
00:13Mais je pense que vous faisiez la gueule en 2017 aussi sous Hollande.
00:15Je pense que vous qualifiez déjà Hollande d'un gros libéral depuis le CUCE.
00:18Je pense que sur Sarkozy, pareil.
00:20Je pense qu'à chaque fois, la gauche est déçue par le pouvoir de toute façon.
00:24La gauche déçoit toujours.
00:26Elle porte tellement d'espoir, peut-être d'illusion quelque part,
00:29qu'on en attend tellement qu'on est forcément toujours un peu désorienté
00:35quand elle ne va pas jusqu'au bout de ce que nous voudrions qu'elle fasse.
00:37Déçue des politiques néolibérales, certes.
00:39Ça, c'est vrai.
00:40À chaque fois, la poursuite de ces rigueurs,
00:43la poursuite de cette volonté rigoriste insupportable
00:46où on met toute la pression sur les gens,
00:48où on leur enlève leurs droits, on leur enlève leurs acquis sociaux,
00:51on leur dit c'est à vous.
00:52Mais quels acquis sociaux ?
00:52À part reculer l'âge de la retraite et comme on le voit aujourd'hui,
00:55bon, ça ne va peut-être pas suffire.
00:57Le système de santé, quand même, il prend une sacrée droite.
00:59Il y a des choses qui ne vont pas,
01:01mais il faut arrêter de dire qu'ils sont en train de s'effondrer.
01:03Ce n'est pas vrai.
01:03Nos dépenses de santé, c'était 2,5% du PIB dans les années 70,
01:06là où on n'était pas dans un modèle ultralibéral.
01:08Aujourd'hui, c'est 10%.
01:09On n'a fait qu'augmenter nos dépenses de santé.
01:11Personnellement, je vis dans un désert médical,
01:13je ne le vis pas de la même manière.
01:14Je peux t'assurer que la disparition des services d'urgence
01:16et devoir faire deux heures jusqu'à Marseille quand tu as un bras cassé,
01:19tu le sens et tu le vis.
01:21Mais ta moyenne d'espérance de vie est 20 ans plus élevée
01:23que ce que les gens avaient il y a 40 ans.
01:25Et on a l'impression que c'était génial.
01:26Aujourd'hui, on vit beaucoup plus vieux, on meurt beaucoup moins.
01:29Et aujourd'hui, la question, c'est est-ce qu'on va mourir d'un cancer ?
01:30Je ne vois pas vraiment le rapport avec l'économie néolibérale
01:34et la casse actuelle des systèmes,
01:36notamment des systèmes publics et des systèmes de santé.
01:38Si derrière, notre santé tourne encore assez bien
01:41et que les gens sont relativement en bonne santé.
01:43Elle tourne bien sur les acquis du passé, sur les acquis sociaux,
01:45sur les luttes sociales qui ont fait qu'on a aujourd'hui un système
01:48qui est justement un système de solidarité.
01:50La disparition de ce système de solidarité serait une catastrophe, je pense.