La France bientôt mise sous tutelle ? La crise de la dette publique est telle que l'UE a lancé une procédure pour déficit excessif (5,6% en 2024) contre Paris. Une dette d'ailleurs détenue à 54 % par des pays étrangers dont les Français aimeraient connaître l'identité... Et alors que les tractations pour la formation d'un nouveau gouvernement prennent du retard, les préparatifs en vue du prochain projet de loi de finances sont à l'arrêt... Face aux blocages, les observateurs économiques redoutent une nouvelle crise des subprimes comme en 2008 mais qui partirait cette fois-ci d'Europe et dont les conséquences pourraient provoquer une crise sociale et sociétale d'une ampleur inédite dans les prochains mois. Les entrepreneurs préparent déjà leurs valisent pendant que les investisseurs prennent leurs distances avec la France.
Après des JO qui ont plombé les commerçants parisiens et qui coûteront entre 3 et 5 milliards d'euros aux contribuables, le réveil risque d'être brutal pour ceux qui auront applaudi des deux mains à la célébration de cet événement mondialiste. Philippe Herlin, économiste, essayiste, chroniqueur sur or.fr et auteur d’une lettre mensuelle sur les cryptomonnaies publiée par Vauban Editions, lève le voile sur la rentrée économique française dans le premier "Politique & Eco" de la saison !
Après des JO qui ont plombé les commerçants parisiens et qui coûteront entre 3 et 5 milliards d'euros aux contribuables, le réveil risque d'être brutal pour ceux qui auront applaudi des deux mains à la célébration de cet événement mondialiste. Philippe Herlin, économiste, essayiste, chroniqueur sur or.fr et auteur d’une lettre mensuelle sur les cryptomonnaies publiée par Vauban Editions, lève le voile sur la rentrée économique française dans le premier "Politique & Eco" de la saison !
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00:00Bonjour à tous. C'est ravi de vous retrouver pour la rentrée de Politique et Éco. Notre invité cette semaine, Philippe Erlin. Bonjour, monsieur.
00:12Bonjour.
00:13Philippe Erlin, économiste, essayiste, chroniqueur sur or.fr et auteur d'une lettre mensuelle sur les crypto-monnaies publiée par Voban Éditions.
00:24Bon alors, Philippe Erlin, la France n'a toujours pas de gouvernement depuis le 7 juillet, cela après la dissolution et les législatives.
00:35Est-ce pour vous un motif d'inquiétude, cette absence de gouvernement ?
00:40A priori, on pourrait trouver ça sympathique parce que, étant donné que le gouvernement, les précédents gouvernements,
00:45on peut comprendre des mauvaises décisions, on pourrait se dire, s'il n'y a plus de gouvernement en France, finalement, les Français s'en tireront très bien.
00:54Le problème, c'est qu'il y a quand même, au moins, le budget à voter, le budget de l'État, le budget de la Sécurité sociale.
01:00Bon, s'il n'est pas voté, on peut avoir, j'ai lu le texte d'un constitutionnaliste, on peut avoir une sorte de shutdown comme aux États-Unis.
01:10C'est-à-dire, si le budget n'est pas voté, et bien, au bout d'un moment, l'État ne peut plus, alors, il ne peut plus lever l'impôt, ce qui serait assez sympathique,
01:18mais il ne peut plus non plus payer les fonctionnaires, payer les services publics, ce qui serait plutôt gênant, et avoir un shutdown à l'américaine, quoi.
01:26Donc, il va falloir… – C'est déjà arrivé ?
01:27– Alors, c'est jamais arrivé en France. – D'accord.
01:29– Aux États-Unis, on connaît. – Comment ils ont géré ça ?
01:31– C'est jamais arrivé en France, mais, techniquement parlant, si le budget n'est pas voté, l'État ne peut plus lever l'impôt.
01:39– Mais c'est prévu par un article de la Constitution française, ça ?
01:41– Oui, parce que pour lever l'impôt et pour faire des dépenses publiques, il faut qu'il y ait un budget qui ait été voté par l'Assemblée Nationale.
01:48S'il n'est pas voté, il n'y a pas de possibilité, voilà.
01:51– Aux États-Unis, comment ils ont géré ce shutdown ?
01:54– En fait, c'est des discussions entre les Républicains et les Démocrates, où chacun joue à se faire peur, et joue le shutdown.
02:02En fait, c'est un élément de négociation, et c'est déjà arrivé.
02:04Sur Clinton, il y a eu plusieurs jours, je crois, presque deux semaines de shutdown.
02:08Bon, en France, ce n'est jamais arrivé, mais, je veux dire, techniquement parlant, ça peut arriver.
02:13Donc, il va falloir, de toute façon, que le budget soit voté.
02:17Et là, on rentre dans les problèmes, parce que, comme il n'y a pas du tout de majorité claire, ça va être compliqué.
02:23Il n'y a pas de gouvernement qui va le présenter, voilà.
02:26Et là, les difficultés commencent pour les Français, parce que ça risque de se traduire par des hausses d'impôts.
02:33C'est le genre de décision qui pourra mettre d'accord pas mal de gens,
02:37aussi bien chez les macronistes qu'à gauche.
02:39Étant donné qu'ils ont décidé d'exclure l'EFI et le Rassemblement national,
02:44il reste une majorité plutôt qui prend un gauche, et donc plutôt qui va vers l'augmentation d'impôts.
02:50C'est un peu le risque pour les Français.
02:53Alors ça, pas forcément, parce que c'est une idée plutôt EFI,
02:56mais par contre, lever de nouveaux impôts, c'est malheureusement un scénario à envisager.
03:02– Sur ce laps de temps sans gouvernement,
03:05qu'est-ce qu'on pourra observer sur les résultats économiques de la France ?
03:12Est-ce que la France en sera mieux sortie ?
03:14Est-ce que vous avez une idée de ce qu'on pourra observer sur ce laps de temps,
03:19sur les résultats de l'économie ?
03:21– C'est trop court, mais il n'y a pas eu d'effet,
03:26parce qu'il n'y a pas eu de changements fondamentaux.
03:30– Retour de l'inflation en juillet, quand même, plus de 2,6.
03:33– Oui, mais ce n'est pas le fait d'avoir ou pas de gouvernement,
03:36en passant, les délais sont trop courts.
03:37Non, l'autre élément aussi qu'il faut tenir compte,
03:39ce n'est pas seulement le vote du budget,
03:40c'est que Bruxelles a mis la France sous surveillance pour déficit excessif,
03:45et donc ça, il va falloir y répondre, répondre par un budget,
03:49il va falloir réduire le déficit, et c'est pour ça que je le redis,
03:53moi j'ai plutôt peur d'une hausse d'impôts,
03:54parce que faire des réductions de dépenses, c'est toujours douloureux,
03:59et il n'y a pas de majorité claire qui aurait été élue
04:03sur un programme de rigueur ou de réforme,
04:06qui puisse imposer plusieurs milliards, 10 ou 20 milliards d'économies,
04:13donc il n'y aura pas de majorité pour ça,
04:15le problème c'est qu'il y aura plutôt de majorité pour la réduction d'impôts,
04:18mais la France est sous surveillance,
04:20et puis la France a récemment été un peu dégradée par des annotations,
04:24donc les investisseurs internationaux qui possèdent plus de la moitié de nos dettes,
04:28ils commencent à regarder avec un peu d'attente, un peu d'inquiétude,
04:32parce qu'eux aussi ils attendent quand même qu'un budget soit voté.
04:37– On reviendra justement sur la dette un petit peu plus tard
04:39au cours de notre entretien,
04:41puisque vous avez écrit un papier très intéressant sur le site or.fr,
04:46mais concernant cette procédure pour déficit excessif
04:51lancée par Bruxelles contre la France, c'était déjà en juillet,
04:55où est-ce qu'on en est et comment le prochain gouvernement,
04:58puisqu'il va bien falloir qu'il y en ait un, fera-t-il face à cette procédure ?
05:02– Alors, où est-ce qu'on en est, il ne s'est rien passé,
05:04parce qu'on a un gouvernement démissionnaire,
05:06alors c'est une structure un peu bizarre d'ailleurs.
05:08– Oui, ils sont là mais ils ne sont plus là.
05:09– Ils sont là mais ils ne sont plus là, et en même temps ils sont députés,
05:11alors que la Constitution interdit à un ministre d'être député,
05:16mais bon, on a une situation un peu baroque,
05:18mais aucune décision n'a été prise,
05:20et là le problème c'est qu'il va falloir prendre des décisions,
05:23on ne peut pas se contenter de prolonger le budget de l'année dernière
05:27en termes de dépenses et de recettes, des déficits,
05:30en espérant que la croissance va améliorer les choses,
05:33ça ce n'est pas possible, donc il va falloir réduire le déficit,
05:37parce que Bruxelles le demande,
05:39et parce que les investisseurs internationaux le demandent aussi, voilà.
05:43– Oui, Bruxelles et Genève demandent d'être en dessous de 3%,
05:47on est en 2024 à 5-6.
05:49– Voilà, voilà, et le problème c'est que quand on regarde les déficits
05:53sur les 12 derniers mois glissants, sur mars, avril, mai,
05:56et bien il n'y a pas vraiment de réduction, c'est-à-dire que…
05:59– Bruno Le Maire vous avait demandé de trouver des milliards d'économies,
06:03et qu'est-ce qu'il a fait en fait ?
06:05Il va partir en Suisse par exemple pour travailler ?
06:07– Oui, il a fait des affaits d'annonce,
06:09mais il a annoncé il y a quelques mois un plan de 10 milliards d'économies
06:12qui était en fait largement gonflé, il n'y a rien de concret malheureusement,
06:18donc la douloureuse va arriver.
06:22– Alors on va revenir un petit peu aussi après sur ce budget,
06:25mais cette assemblée Philippe Erlin sans majorité claire,
06:30on a vu apparaître en gros 3 blocs, un bloc le Front National,
06:35la gauche le Nouveau Front Populaire,
06:37et puis un centre qui est plutôt épargné par les élections législatives,
06:43est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron a voulu cette situation,
06:47ce blocage ?
06:49– Non, je pense qu'il est en train de perdre les pédales,
06:52parce qu'il est dans une situation encore plus difficile que celle qui précédait.
06:56– Est-ce que c'est vraiment plus difficile pour lui aujourd'hui ?
06:58– Oui, parce qu'avant il avait une majorité qui n'était pas absolue,
07:01mais qui était relative.
07:03– Il arrivait à faire passer des textes avec du 49.3.
07:05– Voilà, que personne ne remettait en cause,
07:08c'était le premier bloc largement devant les deux autres,
07:12personne ne le remettait en cause,
07:13et il faisait passer des textes avec l'accord d'une partie de LR,
07:18ou avec du 49.3, et aucune mention de censure
07:22n'était parvenue à faire chuter le gouvernement,
07:24donc il aurait pu continuer encore 3 ans comme ça.
07:27– Donc vous pensez qu'il a réellement perdu son pari, avec cette dissolution ?
07:31– Oui, surtout qu'une élection intermédiaire,
07:33elles sont toujours mauvaises pour pouvoir en place,
07:35donc s'ils décidaient tous de dissoudre,
07:38parce qu'ils perdent les municipales ou les européennes,
07:41la France serait ingouvernable, donc bon non, il faut savoir laisser passer.
07:45Bon, il a fait un coup de poker en pensant
07:48que la gauche n'aurait pas le temps de s'unir,
07:50et il ne pensait pas que le RN pourrait encore continuer de progresser,
07:56malheureusement ça s'est vérifié pour lui,
07:58donc en panique entre les deux tours, il s'est dit
08:00il ne faut surtout pas que le RN rêve gouvernement,
08:03donc il a fait une alliance avec le Franc populaire
08:06qu'il conspait juste avant.
08:08– Au nom de l'arc républicain.
08:09– Voilà, au nom de l'arc républicain,
08:10et le problème c'est que ça a trop bien marché,
08:12parce que c'est le nouveau Front populaire
08:14qui est le plus important des trois blocs numériquement,
08:17et je veux dire, ce ne sont absolument pas les gens que je défends,
08:19mais la logique parlementaire,
08:22en France et dans tous les pays parlementaires,
08:24elle voudrait que le chef de l'État appelle un représentant
08:28de l'alliance arrivé en tête, c'est-à-dire le nouveau Front populaire,
08:31ça ne me plaît pas de le dire, mais c'est la réalité.
08:33– Oui, j'étais en disant pareil.
08:34– Voilà, c'est la règle des régimes parlementaires,
08:38alors rien ne l'oblige dans la Constitution française à le faire.
08:42– Il n'y a pas non plus de timing qui oblige…
08:44– Il n'y a pas non plus de timing, voilà.
08:45– Le président à nommer un Premier ministre dans les 10, 15, 20 jours.
08:49– Il y a le budget, il y a le problème du budget qu'on évoquait,
08:50mais autrement il n'y a pas de contraintes à ce niveau-là,
08:52et il n'a pas l'obligation, mais quand même la logique voudrait ça.
08:56C'est pour ça qu'à mon avis, il va essayer de faire
08:58une sorte de coalition avec les Républicains,
09:01ceux qui sont restés le canal historique, on va dire,
09:05pour avoir, ils ne vont pas forcément entre le gouvernement,
09:08mais pour avoir une sorte d'accord parlementaire
09:12qui permette à ce moment-là, à ce bloc-là,
09:15de repasser au-dessus du Nouveau Fonds Populaire en nombre de députés,
09:20et de pouvoir faire un gouvernement, voilà, ça pourrait être un scénario.
09:25Voilà, mais on verra, mais on rentre dans une situation complexe,
09:30parce que le scénario noir, c'est qu'il y a effectivement un Premier ministre
09:36et c'est un gouvernement Nouveau Fonds Populaire qui soit nommé,
09:39et même s'ils n'ont pas la majorité et qu'ils ne pourront pas faire passer
09:41beaucoup de textes, le simple fait qu'ils soient au poste de commande,
09:46c'est inquiétant, c'est-à-dire dans les ministères,
09:47tout ça, au ministère à l'intérieur, ce serait inquiétant, voilà.
09:50– On voit quand même qu'avec cet arc républicain
09:52qui a été voulu par tout système politico-médiatique,
09:56on se retrouve avec une chambre ingouvernable,
09:58et que les tenants de la République, de LR jusqu'au Trotskisme,
10:04en fait, on ne peut pas gouverner seulement sur des principes dits républicains.
10:10– Non, non, voilà, c'est toute la difficulté,
10:12c'est quand il faut voter un budget,
10:14quand il faut prendre des décisions et faire des sacrifices,
10:18là, l'arc républicain, ça ne sert plus à grand-chose,
10:20c'était juste de la soupe électorale,
10:23mais quand il faut aller dans le dur, ça ne devient plus compliqué.
10:27– Qu'est-ce qui pourrait, selon vous, sonner la fin de la récréation ?
10:31Est-ce qu'on peut s'attendre à un événement
10:34qui casserait l'ordre économique établi ?
10:36– Alors le problème, c'est la question de la confiance
10:40dans l'économie française, dans la dette de la France.
10:43J'ai dit que Bruxelles a mis la France en procédure pour déficit excessif,
10:48les investisseurs étrangers regardent aussi,
10:50les agences de dotation regardent,
10:52et il faut comprendre qu'on peut très vite basculer dans une crise de confiance,
10:56un peu comme la Grèce dans les années 2010-2011.
11:00– Mise sous tutelle de la Troïka, FMI, Commission européenne,
11:04Banque centrale européenne.
11:05– Voilà, des choses comme ça,
11:06sachant que ce sera encore plus compliqué qu'à l'époque,
11:08parce qu'à l'époque la Grèce était quand même un petit pays,
11:10donc il y avait eu un plan d'aide de plusieurs centaines de milliards d'euros
11:14pour éviter que la Grèce tombe complètement en faillite.
11:16Avec la France, c'est impossible, la France est un pays trop important,
11:21et personne, l'Allemagne ne va pas dépenser des centaines de milliards
11:24pour aider la France, donc s'il devait y avoir une crise de ce style-là,
11:27ce serait plus grave et plus dangereux pour la France.
11:31Mais ça fait malheureusement partie des scénarios,
11:33c'est-à-dire si on continue d'aller dans des hésitations,
11:39dans une impossibilité de faire un budget, dans des troubles dans la rue,
11:45parce que la gauche, si elle n'a pas Matignon, comme elle le demande,
11:48elle va se reporter sur la rue,
11:52et aussi tous les services publics qu'ils contrôlent,
11:56et on pourra aller aussi vers des grèves, des choses comme ça.
11:58Et très vite, la confiance envers la France pourrait se dégrader,
12:04de la part des investisseurs étrangers,
12:05mais aussi de la part des entrepreneurs, des chefs d'entreprise français.
12:08Aujourd'hui, il faut comprendre qu'il y a beaucoup d'investissements
12:11qui se sont mis à l'arrêt,
12:13parce qu'on attend de savoir ce qui va se passer,
12:14parce qu'on attend de savoir si le système fiscal ne va pas se modifier.
12:18On sait déjà que le bâtiment et l'immobilier sont quasiment à l'arrêt.
12:23– Pourquoi ?
12:24– Alors à cause, il y a l'ose et tous les intérêts,
12:26mais il y a aussi le fait, il y a toujours eu trop d'impôts en France,
12:30mais il y a aussi le fait que…
12:32– Il y a de l'incertitude.
12:34– Il y a l'incertitude, il y a le problème,
12:35alors ça c'est mauvais pour l'immobilier,
12:37parce que c'est un investissement long terme,
12:38aussi bien pour les promoteurs que pour les acheteurs,
12:41c'est du long terme, donc quand il y a l'incertitude,
12:42on dit, on va attendre.
12:44Et puis il y a le problème des DPE,
12:46le Diagnostic de Performance Énergétique,
12:48qui sont en train de fusiller le marché de l'allocation,
12:51parce qu'il y a déjà des logements qui ont été sortis,
12:54et ça explique en grande partie la difficulté du marché de l'allocation aujourd'hui.
12:58– Donc c'est-à-dire que c'est en fait le législateur
13:00qui empêche un propriétaire de louer son bien,
13:03parce qu'il ne respecterait pas les normes environnementales,
13:06d'ailleurs imposées par Bruxelles.
13:08– Voilà, et il faut savoir que le 1er janvier,
13:11tous les appartements classés G ne pourront plus être loués,
13:17ça représente plus d'un demi-million de logements,
13:19et ça, ça va être une vraie catastrophe,
13:21alors ça ne veut pas dire que les locataires vont être mis dehors,
13:23mais quand les locataires d'un G partiront,
13:27le propriétaire ne pourra plus le remettre sur le marché,
13:30il sera obligé de faire des travaux,
13:32souvent ces travaux sont trop importants par rapport à la rentabilité,
13:35donc il mettra en vente,
13:37et on assiste déjà à ça, à ces effets-là en ce moment,
13:41c'est-à-dire à une pénurie sur la location,
13:45parce que le nombre de l'offre de logements locatifs est en train de se restreindre,
13:49parce que beaucoup de propriétaires ne peuvent pas ou ne veulent pas faire les travaux,
13:52et une baisse des prix sur l'immobilier,
13:55parce que justement il y a des propriétaires qui les mettent en vente
13:59parce qu'ils ne peuvent plus les louer,
14:01et ce qui est complètement contradictoire,
14:02dans un marché qui marcherait bien,
14:04il y a des gens qui achèteraient des logements
14:07dont le prix baisse pour les mettre en location,
14:09et à ce moment-là on rééquilibrerait le marché,
14:11mais là on n'est pas du tout dans un marché,
14:13à cause des DPE, ça fait des travaux énormes à faire,
14:16donc c'est en train de bousiller le marché,
14:20et donc l'économie est à l'arrêt là-dessus,
14:22et le problème c'est qu'on en revient,
14:24il n'y a pas de gouvernement qui pourrait se rendre compte de l'erreur,
14:29et ne serait-ce qu'à souplir,
14:30ou en tout cas reporter d'un an ou deux ou trois ces DPE,
14:35en tout cas la fin de location pour les GÉ,
14:38il n'y a même pas de gouvernement pour prendre cette décision,
14:40c'est ça qui est tragique.
14:43– Ce futur gouvernement français, on l'imagine,
14:46pourrait donc aller du PS à LR en passant par le Centre,
14:51on revient sur la question du budget,
14:53donc ce futur gouvernement, comment pourra-t-il le préparer,
14:56en tout cas le projet de loi de finances sur lequel on est déjà d'ailleurs en retard,
15:01puisque les négociations normalement se font entre juin et juillet,
15:06pour ensuite que ça coule vers novembre où c'est le vote,
15:11donc comment ce futur gouvernement va pouvoir s'organiser
15:15avec un gouvernement plutôt à gauche,
15:17tout en tenant compte de la contrainte des 3% de déficit imposée par Bruxelles ?
15:24– Franchement on ne sait pas, je crois que personne ne sait aujourd'hui,
15:28voilà, et le problème c'est que comme il n'y a pas de solution interne,
15:32on risque d'être contraint par l'extérieur,
15:36soit Bruxelles, soit les investisseurs internationaux.
15:39– Ils vont être obligés de tous se trahir en fait, surtout à gauche.
15:42– Se trahir, enfin ça c'est…
15:43– Non mais parce que les socialistes on les connaît,
15:45ils aiment les dépenses publiques, donc là on va leur dire à Bruxelles,
15:48on va leur dire eh oh mollo quoi.
15:50– Non mais moi le problème que je vois c'est que le gros risque
15:53c'est une augmentation d'impôts comme je disais, voilà.
15:56– Donc les Français ne vont pas s'y échapper ça ?
15:58– J'ai peur que ça se produise quoi, voilà.
16:03– Comment est-ce qu'ils pourront financer justement
16:05par une augmentation, sur quoi ils vont taper ?
16:08– Bien taper sur l'immobilier parce que c'est un actif qui est là,
16:12mais il y a déjà l'IFI, ce sera un peu compliqué,
16:16il peut y avoir une taxe sur l'épargne.
16:20Les Français épargnent beaucoup, il y a beaucoup d'assurance-vie,
16:22on peut imaginer une taxe sur l'assurance-vie, une taxe sur l'épargne,
16:27on peut imaginer la fin du prélèvement, en fait ironique,
16:30c'est-à-dire que quand on revend un actif,
16:34que ce soit d'ailleurs des cryptos, de l'or ou de l'immobilier,
16:38on paie 30% sur la plus-value,
16:40ça, ça fait partie des bonnes décisions prises par Macron quand il est arrivé,
16:44d'avoir un impôt assez limité pour encourager la création de richesses,
16:48bon, ce taux-là pourra être augmenté, malheureusement,
16:51donc ça fera fuir les créateurs d'entreprises,
16:55mais voilà, ça permettra de récupérer un peu d'argent.
16:58– Taxation de l'épargne, comment ça prend forme ?
17:01– On sait que l'assurance-vie bénéficie de beaucoup d'avantages fiscaux
17:06qui pourraient être mis en cause,
17:08ce serait une façon de faire des rentrées d'argent.
17:13– Alors, je vous propose qu'on parle aussi également avec vous,
17:17Philippe Erlin, des Jeux Olympiques,
17:19les Français ont plutôt applaudi ces Jeux Olympiques,
17:22peut-être qu'ils applaudiront un petit peu moins
17:25quand ils auront à payer la facture,
17:27le coût total s'approche des 9 milliards d'euros,
17:32combien les Français, les contribuables,
17:35vont-ils devoir payer pour rembourser,
17:39pour équilibrer la lubie de Mme Hidalgo ?
17:43– Ça, ça fait partie des mauvaises surprises
17:45qu'on constate à chaque Jeux Olympiques,
17:47c'est-à-dire qu'on se rend compte toujours, quand on fait les comptes,
17:49que les dépenses étaient nettement supérieures à ce qui était prévu.
17:52– C'est pas une surprise.
17:53– Initialement, voilà, donc les Français sont contents
17:55parce qu'on a gagné pas mal de médailles d'or,
17:57bon, on a pas mal de médailles,
17:59voilà, mais bon, ça fait un peu cher de payer la médaille,
18:03donc là, ça fait partie des dépenses publiques
18:06qui vont encore alourdir ce poste.
18:09– Ça fait cher pour 15 jours de preuve devant la télé, quoi.
18:13– Oui, voilà, voilà, en fait, c'était…
18:15– Pierre Moscovici parle de 3 à 5 milliards d'argent public,
18:20Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des comptes,
18:22alors on n'a pas encore fait de rapport sur ces Jeux Olympiques,
18:25enfin, 3 à 5 milliards, on avait besoin de ça ?
18:29– Non, ça fait d'autant plus d'argent à trouver en économie
18:32pour bloquer le budget, donc ça fait partie des mauvaises surprises,
18:36et de même qu'il y a le ralentissement économique,
18:38le ralentissement du bâtiment, tout ça, ça provoque,
18:41on le constate depuis le début d'année, depuis l'année dernière,
18:46une faiblesse des recettes fiscales de l'État,
18:49qui fait que le déficit public de l'État ne se réduit pas ou quasiment pas,
18:55on a un niveau de déficit qui est quasiment du même niveau
18:59que pendant le confinement,
19:00quand l'économie était à l'arrêt et que les gens étaient payés
19:03à rien faire chez eux, là l'économie tourne mal,
19:07mais elle tourne et on a un niveau de déficit comparable,
19:10donc ça veut dire que la situation est beaucoup plus inquiétante
19:13que ce qu'elle est en apparence,
19:14et que les Jeux Olympiques ont servi un peu à…
19:17– En déficit pour cette année, il n'y a que les Italiens
19:19qui font pire que nous, on est à 5-6 et eux ils sont à 6-6,
19:22les Italiens, même la Grèce fait mieux.
19:24– Voilà, même le Portugal, même l'Espagne,
19:26et ça c'est quelque chose qu'on voyait depuis assez longtemps,
19:28c'est-à-dire que la France qui pendant longtemps était un peu un mi-chemin
19:32entre les États du Nord vertueux et les États du Sud
19:36qui étaient laxistes budgétairement, Espagne, Portugal, Italie,
19:39et bien maintenant la France est en train de basculer
19:42dans les pays du Sud en étant avec des mauvais chiffres.
19:45– Comment vous voulez expliquer ce baissement justement ?
19:48On s'accrochait encore un petit peu,
19:50on disait qu'on était le couple franco-allemand,
19:51maintenant on est plutôt le couple franco-méditerranéen.
19:55Mais ça, ça date de 50 ans de déficit public,
20:00d'une culture de déficit public,
20:01et d'une incapacité à faire des réformes,
20:04et quels que soient les gouvernements, voilà quoi.
20:06– Francis Maire déjà, ministre de l'économie de Chirac,
20:09avait dit « Monsieur le Président, on ne peut plus continuer comme ça »,
20:11il lui avait répondu « Non c'est bon, ça fait 30 ans qu'on marche comme ça. »
20:14– Voilà, Ophiank a dit, quand il était Premier ministre,
20:16qu'il était à la tête d'un pays infaillible,
20:18bon, tout n'a fait qu'aller de mal en pire, voilà.
20:23– Le Président Macron nous a affirmé que ceux qui n'avaient pas cru
20:26dans le succès des JO, finalement, s'étaient trompés.
20:30Comment ils s'en sortent, les commerçants français,
20:33ceux qui espéraient avoir la manne du monde entier,
20:37qui allaient venir à Paris, on s'en sort comment à Paris ?
20:39– Moi je ne suis pas sûr que ce soit un succès, les JO,
20:42parce que quand on regarde justement les commerçants,
20:45ceux qui étaient tout proches des sites olympiques,
20:47ils profitaient des touristes et des gens qui allaient sur ces sites,
20:52mais le reste de Paris, c'est plutôt une baisse d'activité,
20:55parce que les gens ne sont pas venus,
20:57il n'y a pas eu un surcroît de tourisme à Paris pendant l'été.
21:01Il y a plutôt un effet d'éviction, c'est-à-dire ceux qui venaient,
21:04ceux qui envisageaient de venir à Paris pour voir les musées,
21:07ils ont dit on va laisser tomber cette année
21:10parce que les prix sont plus élevés,
21:11ils ont été remplacés par des amateurs de sport,
21:14mais en termes, en volume, il n'y a pas énormément de différence,
21:18il n'y a pas eu de surplus notable,
21:21et c'est des gens qui se sont concentrés sur les sites olympiques
21:24et les restaurants autour, donc ceux-là, ça va,
21:27ça va être profité, et pour le reste de Paris, c'est plutôt une baisse.
21:31Donc les commerçants n'en ont pas profité,
21:33et quant à parler de succès public,
21:34juste avant le début des JO, on nous annonçait
21:38qu'il restait beaucoup de places disponibles,
21:39ensuite on n'en a plus entendu parler,
21:41donc comme d'habitude, ça a été masqué par la communication,
21:44mais ils n'ont pas vendu toutes les places.
21:46– Ils ont bradé l'eau de l'électricité.
21:48– Ils ont peut-être bradé au dernier moment
21:50ou donné des invitations, mais voilà,
21:53en plus, avec le bouclage de Paris,
21:57il y avait des grillages partout,
21:59dans les dix jours qui précédaient la cérémonie d'ouverture.
22:01– 44 000 grilles en Paris.
22:03– Voilà, ça a dégoûté et ça a ulcéré beaucoup de Parisiens qui sont partis,
22:08et aussi pas mal de touristes.
22:10Donc le bilan, je ne pense même pas qu'il soit positif
22:12en termes économiques et en termes de fréquentation, voilà.
22:16– Les taxis parlent de moins 50% de recettes,
22:19et les restaurateurs, moins 35%.
22:21Dans l'hôtellerie, on allait jusqu'à moins 70% de baisse de réservation.
22:25– Les hôtels n'ont pas fait le plein, les AirBnB n'ont pas fait le plein,
22:28donc on ne peut pas parler de succès, c'est encore de l'esbroufe de Macron, ça.
22:33– On a assisté également, Philippe Erlin,
22:35vous le constaterez avec moi,
22:36d'un effondrement des bourses du monde entier,
22:40c'était début août, le S&P 500 américain en baisse,
22:44le CAC 40 en baisse, le Nikkei japonais également en baisse.
22:47Pourquoi cet été est-il meurtrier sur les marchés ?
22:51Quelle est la cause ? Est-ce qu'on peut identifier une cause ?
22:55– Alors en fait, il y a eu un krach, un krach violent,
22:58mais qui a été récupéré dans les jours qu'on suivit,
23:01alors que sur le moment, on pouvait se dire que ça aurait pu être une crise grave,
23:04mais en tout cas, ça montrait quelque chose de grave,
23:07qui s'appelle le carry trade sur le Yen japonais.
23:09Alors, je vais l'expliquer très simplement,
23:10c'est que le Yen, c'est une monnaie où les taux d'intérêt sont de zéro ou à peine plus,
23:18et donc, ce que font beaucoup d'investisseurs,
23:20alors ce n'est pas des particuliers, c'est des fonds d'investissement des investisseurs,
23:23c'est d'acheter du Yen japonais, de le placer sur le dollar ou sur l'euro,
23:28qui eux rapportent des taux d'intérêt,
23:30ou de le placer sur la bourse, qui elle, sont en croissance et rapportent de l'argent,
23:35et puis vous avez de l'argent gratuit, c'est-à-dire ça ne vous coûte rien en intérêt,
23:41avec lequel vous faites des placements qui vous rapportent des intérêts
23:44ou du rendement si ce sont des actions.
23:46Donc ça, c'est quelque chose d'extrêmement rentable et il y a des volumes énormes.
23:51Sauf que la Banque centrale du Japon, pendant l'été,
23:55a décidé de modifier sa politique et de relever un tout petit peu ces taux d'intérêt,
23:59alors ce n'est trois fois rien, mais c'est le signe.
24:02– C'est l'effet papillon, c'est ça ?
24:03– C'est le signe qui a été envoyé, que tout d'un coup,
24:06la Banque du Japon allait quand même mettre des taux d'intérêt,
24:09et donc il y a beaucoup de gens qui avaient noué des positions de carré-traite comme ça,
24:14qui ont dû les dénouer en catastrophe, parce qu'en plus le Yen est monté,
24:18donc pour rembourser de la monnaie qui monte, ça vous coûte de l'argent.
24:22Et donc c'est ça qui a provoqué un krach.
24:24Ensuite, la Banque du Japon a dit, ah ok, si ça fait trop de dégâts,
24:31j'arrête d'augmenter les taux d'intérêt.
24:33Donc ça a calmé le marché.
24:35Maintenant, c'est une situation qui est quand même instable
24:39et qui n'est pas saine à long terme.
24:41Moi, je dirais, ce que ça montre d'une façon plus générale,
24:44c'est qu'il y a trop de dettes partout dans le monde.
24:47– Occidentales en tout cas.
24:48– Donc le carré-traite, c'est un exemple.
24:49– Ça concerne le monde occidental, cette dette, ou c'est le monde entier ?
24:52– C'est aussi le pays émergent.
24:53Parce qu'on voit ça en Chine.
24:55– Oui, la Chine, c'est très endetté, mais les Russes, ils sont assez désendettés.
24:57– Alors en Chine, par exemple, c'est différent.
24:59En Chine, ils ont une dette interne sur l'immobilier,
25:02parce que le gouvernement a poussé à fond le marché immobilier,
25:05a poussé les Chinois à s'endetter pour acheter de l'immobilier,
25:11et les revenus des Chinois ne suffisent pas.
25:14Et il y a une bulle immobilière énorme, il y a eu des faillites de promoteurs.
25:18– Evergrande.
25:19– Voilà, Evergrande, tout ça.
25:21Le Japon, c'est le problème du carré-traite,
25:22et puis le problème de la dette interne, ils sont à plus de 200% du PIB.
25:26En Europe, on a aussi trop de dettes.
25:28Les États-Unis, ils ont aussi trop de dettes.
25:29Ils ont franchi le 6 avril du 35 000 milliards de dettes fédérales.
25:36Et dans beaucoup de pays émergents, il y a aussi trop de dettes,
25:39trop de planches à billets, trop d'inflation.
25:41Donc on est dans une situation qui est instable, il faut le savoir.
25:46Et donc les bourses montent, il y a quelques actifs qui montent,
25:50l'or monte, mais ça c'est plutôt un signe…
25:52– Que ça va mal.
25:53– Un signe d'inquiétude, et moi je conseille aux gens d'avoir de l'or,
25:58un peu de bitcoin, c'est plus volatile, mais ayez de l'or,
26:00parce que ça c'est du costaud, et le fait que l'or monte…
26:02– De l'or en physique et chez vous.
26:04– Voilà, il a franchi les 2500 dollars l'once d'or,
26:07qui est un chiffre quand même symbolique.
26:09Donc ça fait dix fois par rapport aux années 90,
26:11on était à 250 dollars l'once d'or.
26:14Donc voilà, il y a trop de dettes partout,
26:16depuis le début des années 2000 surtout, et on va le payer.
26:20Donc là c'est une secousse qui ne s'est pas traduite par une crise,
26:24ça aurait pu, mais ça ne s'est pas traduite par une crise.
26:26Mais il y en aura d'autres, des chocs comme ça,
26:28et c'est les risques, c'est le problème.
26:30– Est-ce que cet effondrement des bourses,
26:32c'est peut-être pas aussi le résultat d'une information qu'on n'a pas ?
26:38À savoir l'arrivée d'une troisième guerre mondiale,
26:42la crise de la zone euro, on la connaît,
26:44mais on n'en connaît pas l'ampleur aujourd'hui, mais elle va arriver.
26:48Une faillite bancaire, tout le monde en parle,
26:50on avait déjà vu aux États-Unis et en Suisse,
26:53avec le crédit suisse, des faillites en chaîne,
26:56et puis vous le disiez, cette Banque du Japon qui est en grande difficulté.
26:59On sait que dans le milieu des marchés, c'est une question d'information.
27:05Il y a certaines grandes familles au 19ème siècle
27:07qui ont bâti leur richesse sur le mensonge,
27:12sur le détournement de l'information.
27:14Moi, j'ai l'information en premier,
27:15puis je déforme le marché pour m'enrichir.
27:19– Il y en a quelques jours avant ce krach,
27:23justement, sur les carrés de trafic japonais,
27:26Warren Buffett a vendu une grande partie de ses actions.
27:29Il y en a qu'on y flaire, il y en a qu'on y nait,
27:32ou qu'on peut être des informations avant,
27:36qu'il y a peut-être des contacts à la Banque du Japon, je ne sais pas.
27:39Oui, c'est une situation.
27:42Mais ça, le fait d'avoir des infos, pour des particuliers, c'est compliqué.
27:45C'est pour ça que moi, je dis, ne mettez pas tout en assurance-vie,
27:51sortez de l'euro et des placements classiques bancaires.
27:55C'est pour ça que le conseil, moi, je n'ai pas changé de conseil depuis des années.
27:58– Vendez votre contrat assurance-vie, sortez vos fonds de l'Union européenne.
28:03– Oui, assurance-vie, il y a des avantages fiscaux dans l'assurance-vie.
28:08Moi, je ne suis pas spécialiste de ça,
28:09donc il faut les regarder avant, éventuellement, de sortir de l'assurance-vie.
28:12– Oui, au moment de la succession, on n'a pas de…
28:15– Voilà, il y a quand même des avantages,
28:16donc il faut prendre cet aspect-là en compte.
28:18Mais autrement, en termes de rendement,
28:19ce n'est quand même pas terrible, l'assurance-vie.
28:22Ça ne fait même pas l'inflation.
28:24Donc, vraiment, il faut se poser des questions.
28:26Et puis, s'il y a une crise plus grave, bon.
28:29– Cette incertitude, vous la pointez du doigt, Philippe Erlin,
28:31c'est quoi la conséquence sur les marchés boursiers ?
28:37– La volatilité, c'est-à-dire le risque de crise qui augmente.
28:41Parce que les marchés boursiers montent, effectivement.
28:45Mais en fait, dire que la bourse monte, c'est un abus de langage.
28:48Parce que quand on regarde concrètement,
28:50on voit qu'il y a seulement quelques valeurs qui montent.
28:52Sur le CAC 40, en France, c'est des actions de luxe.
28:57LVMH, Kering, L'Oréal et Hermès,
29:03ils représentent presque 40% de l'indice.
29:06Ces 4 sociétés-là, sur 40.
29:09Mais ça marche.
29:10– Oui, le luxe français, c'est des valeurs sûres.
29:12– Le luxe français marche, c'est des valeurs…
29:13Bon, très bien, c'est très belles valeurs.
29:15Quand on regarde les États-Unis, le S&P 500,
29:17donc les 500 plus grosses valeurs, c'est l'indice de référence, là-bas.
29:21Il y a 7 entreprises, les Supermagic, qui sont dans la tech, en fait.
29:27Donc, c'est les GAFA, Google, Apple, Amazon, Facebook,
29:31plus Nvidia, qui fait des puces, pour l'instant, artificielles,
29:34puis Tesla, et puis, j'ai dit, voilà, Apple, enfin voilà, on en a un peu près tous.
29:40Ces 7-là représentent presque 40, plus de 30% de l'indice à eux tous seuls.
29:447 sur 500.
29:45Et c'est elles qui montent.
29:46Si on enlève ces 7-là, le S&P 500, il est quasiment stable.
29:52Donc, on a une déformation.
29:55Dire que la bourse gagne à tous les coups, c'est faux.
29:56Ceux qui ont acheté des actions bancaires il y a 10 ans,
29:58ils sont encore au même niveau aujourd'hui.
30:00Ou même la distribution, c'est des marges très faibles,
30:02ça marche à Carrefour, tout ça, c'est pas terrible.
30:05En fait, il y a quelques valeurs.
30:06Et ça, en soi, c'est quelque chose de bullaire, il faut le comprendre.
30:10Alors, ceux qui ont acheté ces valeurs-là il y a quelques années,
30:12ils ont fait une très belle opération, bravo.
30:15Mais il faut savoir que c'est extrêmement instable.
30:18Et en fait, ce n'est pas la bourse qui monte,
30:19c'est quelques valeurs internationales de très belles entreprises.
30:24Mais les choses peuvent se retourner aussi.
30:27Et elles sont quand même gonflées, justement,
30:28par tout cet argent qui est en trop et qui cherche à se placer.
30:32Parce que les placements classiques ne rapportent plus rien,
30:34il y a de l'inflation.
30:35Donc, on va vers où ?
30:36On va vers les grosses actions qui en profitent,
30:40mais elles sont aussi un peu gonflées.
30:42– Cette instabilité des marchés,
30:45elle incite les entrepreneurs à s'exiler de France.
30:50Comment vous le voyez, ce phénomène ?
30:53Depuis des mois, Total menace de déménager sa cotation outre-Atlantique.
30:59– Alors ça, ce n'est pas tellement l'instabilité en soi,
31:02c'est le problème qu'il y a trop d'impôts et de taxes en France.
31:06Et ça décourage l'investissement.
31:09– Emmanuel Macron nous a dit que la France était redevenue
31:12le pays le plus attractif pour les investisseurs.
31:16– Alors ça, il se trouve qu'il y a une part de vrai, une part de faux.
31:21De toute façon, la France fait partie des grandes économies mondiales.
31:25Et puis, on a une situation, on a un marché intérieur.
31:27– On n'a plus d'industrie, on fait encore partie des…
31:29– Mais on a encore un marché intérieur et une consommation importante.
31:31Pourquoi ? Parce qu'elle est financée par la dette.
31:33Bon, on a une consommation…
31:34En France, c'est un pays qui consomme, c'est un marché…
31:37Toute entreprise mondiale doit être présente en France,
31:39parce que c'est un marché important.
31:41Donc ça, ça joue.
31:43Et puis, dans les investissements qui viennent en France,
31:45en fait, beaucoup, ce sont des rachats.
31:47Quand une entreprise étrangère vient racheter une entreprise française,
31:51on considère ça comme un investissement.
31:52Mais en fait, c'est un rachat, c'est plutôt un appauvrissement.
31:54Ça veut dire qu'on n'est pas capable de financer nous-mêmes nos propres entreprises.
31:59Elles sont rachetées par des investisseurs étrangers.
32:01Donc, ce n'est pas forcément positif.
32:02Mais tout est mis dans le même paquet.
32:05Donc non, la France n'est pas spécialement attractive.
32:08Elle l'est à la mesure de la taille de son entreprise.
32:11Mais il y a quand même trop de taxes et trop d'impôts,
32:14ce qui fait que beaucoup d'entrepreneurs et d'entreprises
32:17partent à l'étranger.
32:19– Est-ce que c'est plutôt des grosses entreprises et l'entrepreneur moyen ?
32:23– Il y a aussi des jeunes qui sortent d'école de commerce,
32:26qui ne veulent pas payer, ils peuvent avoir des gros salaires,
32:28ils ne veulent pas payer 40% d'impôts sur leur revenu.
32:30Je les comprends, ils vont travailler à l'étranger.
32:33Il y a aussi des grosses entreprises.
32:34Total, ils payent beaucoup d'impôts en France.
32:37Je le rappelle, on parlait aux Jeux olympiques tout à l'heure.
32:39Total, au départ, il voulait faire partie des top sponsors des JO.
32:44Il devrait être fier de ça.
32:45Total est fier de contribuer à l'économie et à la réussite de l'événement.
32:49Et Anne Hidalgo a dit non.
32:51Hors de question qu'une entreprise présente des fossiles finance les JO.
32:56Et Anne Hidalgo a mis son veto à ce que Total finance les JO.
33:00Après, est-ce qu'on peut s'étonner que, face à une telle muflerie,
33:05Total dise, je vais aller me faire côter à New York ou à Amsterdam,
33:08à Paris, à Raalball, si je suis…
33:11Bon, donc c'est aussi ça.
33:14Il y a les questions du poids des taxes et des impôts,
33:16mais il y a aussi le fait qu'on ne reconnaît pas le travail des entrepreneurs,
33:21des créateurs d'entreprises, des grandes entreprises,
33:24dont on devrait être fier.
33:25On devrait être fier d'avoir un des grands majeurs mondiaux du pétrole total.
33:31Quand c'est construit par l'Alpha Prigent et d'autres,
33:33on devrait être fier d'avoir une grande entreprise comme ça,
33:35qui génère énormément d'activités.
33:37– On sait ce qu'il est arrivé à EDF.
33:40Trop de taxes, trop d'impôts.
33:41On nous a quand même présenté le Président de la République,
33:43dès le début de son arrivée à l'Élysée, comme étant le Mozart de la finance.
33:47Pourquoi il ne s'est pas attaqué au mammouth,
33:50comme disait M. Allègre à la fin des années 90 ?
33:53– Ça, c'est l'occasion manquée, c'est-à-dire…
33:56– Mais il est comme ça, Emmanuel Macron ? Il a les menottes ?
33:59– Manifestement, oui.
34:01Mais quand il est arrivé au pouvoir en 2017,
34:03il a eu l'occasion de taper dans l'informilière
34:07et puis justement de faire ce programme de réduction des dépenses publiques
34:11pour pouvoir baisser les impôts, les taxes
34:13et permettre une croissance plus forte de l'économie.
34:16Il a fait un tout petit peu.
34:17Alors, il y a eu le PFU, le Prélèvement Financier Unique,
34:20qui était un petit progrès par rapport à ce qu'il y avait avant.
34:22Il a supprimé les SF.
34:24Lui, il a gardé l'IFI sur l'immobilier, ce qui n'était pas une bonne idée,
34:26mais enfin, c'est mieux que rien.
34:28Bon, il y a eu quelques petites avancées dans la loi Pacte
34:32au début de son premier mandat et puis ça s'est arrêté là.
34:35Il n'y a rien eu, quoi.
34:36Parce que, bon, on se rend compte que c'est quelqu'un…
34:38Mais qui lui a imposé, qui l'a freiné, en fait ?
34:40Parce qu'il commençait peut-être pas trop mal et puis il s'est bloqué tout de suite, quoi.
34:44C'est quoi ? C'est Bruxelles qui lui a dit…
34:46Non, non, non, non, non, c'est pas Bruxelles, pas du tout.
34:48Non, non, c'est…
34:50Je pense que c'est un manque de volonté politique, un manque de compréhension,
34:55le refus de l'effort, voilà, le refus de l'effort,
34:58le refus d'affronter les syndicats, les… voilà.
35:02Est-ce qu'il en avait même la volonté ?
35:04Il a su se vendre comme un jeune banquier sous-entendu pro-business,
35:08ce qui peut-être n'y n'avait jamais été.
35:10Parce que même quand on regarde sa carrière dans la banque,
35:13elle s'est faite beaucoup par pistons, par relationnels,
35:18plus que sur ses qualités intrinsèques.
35:21Donc déjà, rien que ça, c'était un peu une arnaque qu'on nous a vendues, quoi.
35:25J'entendais ces derniers jours beaucoup d'observateurs économiques
35:28redouter une nouvelle crise des subprimes,
35:32comme ce qui est arrivé en 2008 aux États-Unis
35:36avec la chute de Lehman Brothers.
35:38Elle partirait cette fois d'Europe à cause, dit-on, du shadow banking.
35:44Est-ce que vous pouvez nous expliquer cette notion du shadow banking ?
35:48Le shadow banking, c'est parce que comme la banque,
35:50le secteur bancaire est quelque chose de très réglementé,
35:52qui est excessivement réglementé, justement pour…
35:56Le système bancaire est réglementé ?
35:58Le système bancaire en France et en Europe,
36:00avec les normes BAL 3, etc. est très réglementé.
36:04Par exemple, une banque ne peut pas acheter de l'or.
36:08On pourrait penser que ce serait une bonne chose
36:09que toutes les grandes banques françaises
36:11aient quelques dizaines de tonnes d'or dans leur coffre,
36:13parce que ce serait un vrai actif résilient en cas de crise.
36:18Mais en fait, non, s'ils achètent de l'or,
36:20c'est considéré par la législation bancaire comme quelque chose de volatile
36:24et donc ils sont obligés de mettre de l'argent en contrepartie
36:28pour protéger contre ces variations.
36:29Alors qu'en fait, non, c'est l'or.
36:32Et il y a aussi la législation qui les oblige,
36:34justement pour avoir un bilan solide, à acheter de la dette de l'État.
36:37Parce que les États ne font jamais faillite,
36:40donc avoir la dette de l'État dans son bilan,
36:41c'est considéré comme une bonne chose.
36:44C'est bien vu, juste.
36:45Voilà, c'est bien vu.
36:46En fait, non, ce n'est pas une bonne chose,
36:47parce qu'on se rend compte que les États peuvent faire faillite, premièrement.
36:50Et deuxièmement, c'est une législation qui a été faite par les États
36:54pour obliger les banques à acheter leur dette, la dette qu'ils émettent.
36:57Donc, c'est des systèmes qui ne sont pas sains,
37:00qui brident le métier de bancaire, en fait.
37:04Et comme c'est un métier qui est trop réglementé,
37:06il y a du shadow banking, c'est-à-dire des choses,
37:09des services bancaires qui se font en dehors de cette législation.
37:12C'est-à-dire, ce sont des banques qui n'ouvrent pas des comptes pour la particulière,
37:16donc elles ne sont pas exposées à cette législation,
37:18mais elles font des choses hors bilan.
37:21– Du genre, est-ce que BlackRock, les grands… ?
37:24– Non, BlackRock, c'est un gestionnaire de fonds,
37:27mais shadow banking, non, c'est les opérations bancaires
37:29qui sont faites pour des grands groupes ou pour des gestions de fortune,
37:33des choses comme ça, mais qui ne sont pas réglementées.
37:35– Ce n'est pas de l'illégalité, c'est juste qu'il n'y a pas de législation.
37:39– Ce n'est pas illégal, ils se mettent…
37:40– Il n'y a pas de cadre.
37:41– Ils ont un cadre qui est beaucoup plus léger, voilà.
37:44Ils passent par des partis fiscaux, machin, bon voilà.
37:47Le problème, c'est que tout ça, on a du mal à l'évaluer
37:51et c'est une source de crise, voilà.
37:53Mais des sources de crise, il y en a plein,
37:56on parlait tout à l'heure de l'immobilier,
37:58on parlait du carré trade japonais, enfin voilà.
38:00Le problème, c'est qu'il y a trop de dettes partout
38:02et qu'il y a des risques qui apparaissent partout.
38:04Ceci dit, la prochaine crise, au moment où ça arrivera,
38:08ça se trouve, on découvrira un secteur,
38:10on découvrira une entreprise, on découvrira un fonds
38:15que personne ne connaissait et qui provoque une crise, voilà.
38:18C'est difficile de prévoir à l'avance.
38:19La seule chose qu'on peut dire,
38:20c'est qu'il y a trop de dettes par rapport au système
38:23et que ça génère des crises de la volatilité, voilà.
38:26– Certains avaient quand même vu arriver la crise de 2008.
38:31– Très peu en fait, oui, il y a quelques investisseurs
38:34qui avaient compris le problème des subprimes mais…
38:36– En tout cas, pire, il y avait certaines personnes
38:38chez Natixis qui nous avaient dit que tout allait bien
38:40dans le meilleur des mondes, il y a quelques jours avant.
38:43– La plupart des banquiers…
38:43– Monsieur Artus, normalement.
38:45– Oui, la plupart des banquiers…
38:47– De toute façon, ils disent toujours que tout va bien.
38:48– Ils n'avaient pas vu le problème, mais ça c'est…
38:51– Alors, revenons à ce problème de la dette, Philippe Herlin.
38:55Vous avez écrit cet article dans le site or.fr.
39:00Vous avez, en fait, vous dénoncer le fait que la France
39:06ne communique absolument pas sur les pays détenteurs de sa dette.
39:12On ne sait pas qui détient la dette à l'extérieur du pays.
39:18Je rappelle qu'il y a pour 54% de notre dette publique
39:22qui est détenue par des non-résidents, comme on dit dans le jargon,
39:27c'est-à-dire par des étrangers.
39:29Le ministre des Finances, Bruno Le Maire,
39:31a affirmé que cette information était pourtant publique.
39:34Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
39:35– Alors ça, c'est un mensonge.
39:37Et c'est un mensonge que je dénonce depuis plusieurs années.
39:40Dans les livres que j'ai écrits sur la dette de la France,
39:42déjà il y a plusieurs années,
39:44il y a à peu près plus de 3 000 milliards de dettes publiques en France.
39:4754% sont détenues par des non-résidents des pays étrangers,
39:52des banques, des fonds d'investissement ou autres.
39:54Mais on ne connaît pas le montant par pays,
39:57alors qu'on le connaît pour les États-Unis, par exemple.
40:00Alors d'ailleurs, j'ai regardé pour les États-Unis,
40:01on apprend que 283 milliards de la dette fédérale américaine
40:06est détenue par la France, enfin par les institutions françaises.
40:10– On a la dette américaine.
40:11– On a la dette américaine, c'est-à-dire les banques ou les états d'assurance
40:15possèdent 283 milliards de dette américaine.
40:19Mais on ne connaît pas la liste des pays
40:21et le pourcentage de détention de la dette française,
40:26ce qui est quand même une information cruciale.
40:27Et dernièrement, Bruno Le Maire,
40:30qui a été interrogé par un économiste, Tom Benoît,
40:33– Sur TV5 monde, je crois.
40:34– Lui a dit, mais si, c'est une information qui est tout à fait publique,
40:37c'est un mensonge.
40:38Et justement, début juillet, l'agence France Trésor,
40:42qui est la division de Bercy, qui s'occupe de gérer la dette de l'État,
40:46a publié son rapport annuel, que j'ai regardé dans le détail,
40:49il n'y a aucune information sur les détenteurs.
40:52– Alors, l'AFT liste seulement, dit-elle, des pays visités.
40:55– Alors voilà, une information que j'ai trouvée dans le rapport
41:01et que je trouve intéressante par rapport à la question qui nous préoccupe,
41:04c'est que l'agence France Trésor, pour vendre la dette de la France,
41:08elle fait des tournées mondiales et elle a mis la liste des pays.
41:12Donc on peut se douter que la liste des pays qui sont visités
41:15par l'agence France Trésor, ce sont aussi ceux qui en détiennent beaucoup.
41:18Et donc, quand on reclasse tout ça par continents,
41:22on voit qu'en Asie, il y a la Chine, le Japon, ce qui est assez logique
41:25parce que c'est les pays qui ont un excédent commercial vis-à-vis de la France,
41:28donc ils récupèrent plus d'euros, ils récupèrent des euros
41:33et il faut bien les placer, donc il y a place dans la dette française,
41:38mais en tout cas, ça montre que la Chine a aussi un certain pouvoir
41:42par rapport à la France, parce que quand vous détenez plusieurs centaines de milliards,
41:45alors on ne sait pas combien exactement,
41:47mais ça doit être de l'or de plusieurs centaines de milliards
41:50de bons du Trésor français, Pékin a aussi un certain pouvoir.
41:55– Pourquoi c'est un problème, Philippe Herlin,
41:57de ne pas connaître exactement qui détient notre dette ?
42:00– Parce que c'est une question géopolitique.
42:02– Expliquez-nous.
42:03– Ça veut dire qu'on peut être dépendant de certains pays.
42:06Et ça, c'est une information qui devrait être connue de tous les Français,
42:11qui devrait être connue des députés, qui devrait être connue des élus,
42:14et qui devrait être connue de tous les Français.
42:16Par exemple, on voit en Moyen-Orient,
42:17il y a deux pays qui ont été visités, c'est le Qatar,
42:20alors on sait que le Qatar a déjà de nombreux intérêts en France,
42:23il possède des pays légers.
42:24– Oui Nicolas Sarkozy a été président.
42:25– Il possède beaucoup d'actions de la CAC 40, de l'immobilier,
42:29et puis l'autre pays qui apparaît aussi, ça c'est intéressant,
42:31c'est les Émirats Arabes Unis,
42:33et je pense qu'il n'y a pas beaucoup de Français qui savent
42:35que la France a quelques bases militaires permanentes dans le monde,
42:40mais elles sont toutes en Afrique,
42:41sauf une qui se trouve justement aux Émirats Arabes Unis, à Abu Dhabi,
42:45exactement, donc c'est un pays avec lequel il y a des liens très étroits,
42:49qui ne sont pas seulement financiers, mais aussi militaires.
42:52En Europe, on voit qu'il y a plusieurs pays,
42:54comme l'Autriche, l'Espagne, des pays de la zone euro,
42:57il y a le Royaume-Uni et la Suisse qui ne sont pas dans la zone euro,
42:59et on voit aussi qu'il y a le Luxembourg,
43:00alors ça c'est amusant parce que c'est un parti fiscal le Luxembourg,
43:04mais ça ne gêne pas du tout Bercy d'aller faire de la promo au Luxembourg
43:11pour placer sa dette, c'est-à-dire qu'on critique le paradis fiscal,
43:17mais quand il faut placer la dette française,
43:18on oublie ça et on va au Luxembourg pour vendre la dette française.
43:24Et puis en Amérique, il y a les USA, le Mexique,
43:28et puis en Afrique, il y a un seul pays qui est le Maroc,
43:30alors j'ai dit, tiens, pourquoi le Maroc achète de la dette de la France ?
43:34Et je me suis dit, en fait le Maroc, il ne nous vende pas grand-chose,
43:37mais s'il y a quand même quelque chose qu'il nous vende en grande quantité
43:40en France et dans toute l'Europe, c'est le cannabis,
43:42on sait que c'est un producteur important de cannabis,
43:44j'ai regardé sur internet, notamment un article Wikipédia,
43:48tout à fait sourcier, qui explique que le Maroc récupère tous les ans
43:5212 milliards d'euros de son trafic de drogue,
43:58ça veut dire qu'il y a beaucoup d'euros qui arrivent au Maroc,
44:01et ensuite, il faut bien les recycler,
44:03alors ce n'est pas directement les trafiquants de drogue
44:04qui achètent des obligations d'État, ce n'est pas ça.
44:07– Ils ont des petits commerces là-bas.
44:09– Voilà, c'est de l'argent qui est blanchi progressivement via des commerces,
44:12qui est mis dans des banques marocaines qui ne sont pas dupes,
44:15mais elles ne vont pas refuser pour que cet argent aille à l'étranger,
44:20et donc c'est des banques marocaines qui se retrouvent avec beaucoup d'euros,
44:25pour que ça rapporte de l'argent, achètent des OAT, des bons du Trésor français,
44:30ça veut dire que Bercy est tout à fait conscient
44:33qu'il sert de lessiveuse pour l'argent de la drogue du Maroc.
44:39Quand on voit tout ça, ce qu'on vient de dire,
44:41on comprend que l'AFT, l'agence France Trésor,
44:44Bercy ne veuille pas rendre public les montants,
44:47parce que là, le montant, ce n'est pas pour le Maroc,
44:49ça se trouve, c'est des sommes énormes,
44:52mais on comprend qu'ils ne veulent pas trop révéler,
44:54parce que ça donne des informations sur les liens de dépendance
44:58et les faiblesses de la France,
45:01qui est obligée de commander pour placer sa dette.
45:04– Cette crise de la dette, Philippe Herlin, elle est susceptible,
45:09en tout cas c'est ce que pensait Bruno Le Maire,
45:12de mettre la France sous tutelle,
45:15une tutelle qui serait dirigée, on ne sait pas,
45:18peut-être par la Banque Centrale, le FMI,
45:21à quelles conditions ces institutions pourraient décider
45:26de nous mettre sous tutelle, peut-être aussi avec notre incœur,
45:28mais c'est quoi l'événement déclencheur ?
45:30– L'événement déclencheur, c'est une perte de confiance
45:33des investisseurs étrangers dans la dette de la France.
45:35Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, quand on émet de la dette,
45:37il y a même plus d'offres que de demandes, donc ce n'est pas le cas.
45:41Mais ça, c'est des choses qui vont très vite.
45:44Quand il y a une question de confiance sur les marchés financiers,
45:47ça se perd très rapidement.
45:49On l'a vu, on parlait du caritrade sur le Yen-Japonais tout à l'heure,
45:54quand la confiance s'évanouit, tout d'un coup, il n'y a plus d'argent.
45:56Et ça, c'est quelque chose qui nous pend au nez, voilà.
46:01– On va terminer par cette information, un petit peu en parallèle,
46:07vous aviez déclaré il y a un an, quasiment jour pour jour,
46:12sur CNews, cette phrase,
46:14« le réchauffement climatique anthropique est un mensonge, une escroquerie »,
46:19à un moment, il va falloir poser les choses scientifiquement.
46:23Cette phrase que vous aviez tenue il y a un an a valu, à CNews,
46:28une amende de 20 000 euros, c'est ce que l'ARCOM a déclaré,
46:32là, il y a quelques semaines.
46:34Vous avez coûté 20 000 euros à CNews, vous êtes un gros méchant,
46:39mais quel est le problème avec le réchauffement climatique ?
46:42– Ça, c'est complètement effarant, c'est une déclaration que j'ai faite,
46:46le 8 août, au soir, sur CNews.
46:49Je ne t'ai pas invité pour ça, d'ailleurs,
46:50je t'ai invité pour parler de différents sujets,
46:51et au dernier moment, le climat est venu, donc j'en ai profité,
46:54j'ai dit, non, non, mais le réchauffement climatique anthropique,
46:56je le remets en cause pour telle et telle raison,
46:59notamment en fait que ce n'est pas une loi de la physique,
47:01mais un modèle, et que c'est deux choses différentes au niveau épistémologique.
47:04– Il faut faire la différence entre une équation et un modèle.
47:08– E égale MC2, c'est une loi que personne ne remet en cause,
47:11qui est absolument démontrable physiquement,
47:13et c'est comme ça que fonctionnent nos centrales nucléaires,
47:15donc personne ne remet en cause E égale MC2.
47:18– Le modèle, il fait des projections.
47:19– Mais pour le réchauffement climatique anthropique provoqué par l'homme,
47:23il n'y a pas d'équation de ce genre, il y a des modèles du GIEC,
47:26il y en a plusieurs d'ailleurs, qui essaient de prévoir ce qui se passe,
47:31et qui se trompent plus ou moins, voilà, donc ce n'est pas la même chose.
47:34Et engager toute une tradition analytique sur la base de modèles,
47:38moi j'ai dit non, c'est trop dangereux, c'est pas suffisamment établi, voilà.
47:41Donc je suis allé à Essaynews pour expliquer ça,
47:43c'est quand même pas sorcier, et donc j'ai appris le 10 juillet
47:51que l'Arkom avait condamné Essaynews à 20 000 euros d'amende
47:56pour mon intervention, en arguant du fait, dans leur communiqué,
48:01qu'il n'y avait pas de contradiction, ce qui est faux,
48:04parce que quand je me suis exprimé,
48:05il y avait une étudiante en thèse climatologue qui a pu dérouler,
48:12qui a commencé d'ailleurs la séquence par dérouler sa théorie,
48:18ensuite deux autres personnes du pateau sont intervenues dans le même sens,
48:22moi je suis intervenue pour dire que je n'étais pas d'accord,
48:24à un moment le journaliste m'a même coupé pour redonner la parole
48:27à la climatologue, ce qui est tout à fait normal,
48:29le journaliste est dans son rôle, il doit challenger,
48:32il doit mettre en discussion, bon.
48:33Et puis ensuite j'ai terminé et l'émission s'est arrêtée,
48:36mais il y a des groupes d'écolos comme Côte à Climat ou autres
48:40qui ont porté plainte auprès de l'Arkom,
48:42et donc le processus a pris presque un an,
48:44parce que c'est le 10 juillet que l'Arkom a sévi,
48:49pour 20 000 euros d'amende et ils écrivent dans leur texte
48:52absence de contradiction, ce qui est faux,
48:54donc moi j'ai dit à Essaynews, portez plainte,
48:56j'ai écrit à l'Arkom, toujours pas de réponse,
48:59mais il y avait bien une contradiction,
49:01ce que ça veut dire, c'est très dangereux
49:04parce que c'est la liberté d'expression qui est remise en cause,
49:06ce n'est pas uniquement la question du réchauffement climatique,
49:09parce que s'ils font ça sur le réchauffement climatique,
49:11ils peuvent le faire sur d'autres sujets.
49:13– On ne peut pas débattre du réchauffement climatique,
49:15de la nature anthropique du réchauffement climatique.
49:18– Voilà, on ne peut pas en discuter, et d'autres choses.
49:21– La présidente de Radio France avait dit qu'on ne donnerait pas la parole
49:24aux gens qui remettent en cause le caractère anthropique
49:27du réchauffement climatique.
49:28– Sur Radio France il y a une charte tout à fait publique
49:30qui explique que les climato-sceptiques ne seront jamais invités.
49:32Donc la seule, un des derniers à inviter des climato-sceptiques,
49:36c'était CNews, là c'est fermé, il ne va plus rester grand monde,
49:43écoutez TV Liberté et soutenez TV Liberté
49:46où il y a quand même une liberté d'expression qui est enviable
49:51– On n'a pas le compte à rendre à l'Arkom encore.
49:54– Voilà, et qui sera étrécie de plus en plus,
49:56donc il faut soutenir les médias indépendants.
49:59– Merci à vous Philippe Herlin, merci à vous tous de nous avoir suivis
50:02pour ce premier numéro de rentrée.
50:05On se retrouve la semaine prochaine, à bientôt, salut.
50:07– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org