• il y a 5 mois

Émission spéciale quatre jours après les résultats des élections législatives, animée par Dimitri Pavlenko. Il reçoit à son micro chroniqueurs et auditeurs pour commenter l'actualité politique. Aujourd'hui, Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris et Georges Fenech, ancien juge d'instruction réagissent à la lettre d'Emmanuel Macron.
Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00Europe 1
00:03Émission spéciale législative sur Europe 1 jusqu'à 11h avec Dimitri Pavlenko et vos invités ce matin, Dimitri vous recevez
00:09Georges Fenech, ancien juge d'instruction et Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris. Vous pouvez bien sûr prendre la parole
00:150180 20 39 21.
00:18Et c'est sur le programme économique du Nouveau Front Populaire que tous nos invités du Nouveau Front Populaire justement sont
00:23interpellés par les auditeurs d'Europe 1. On en avait l'exemple flagrant il y a quelques minutes avec Didier qui nous appelait de Gironde, vous aussi n'hésitez pas à vous intervenir.
00:33Georges Fenech, vous êtes avec nous, vous n'avez pas pris la parole ?
00:35Je suis là, j'écoute.
00:36Et bien justement, je voudrais qu'on revienne sur cette histoire de Premier Ministre. Je trouve que c'est très intéressant.
00:42Sandrine Rousseau nous racontait comment ça se discute entre chefs de parti et on pouvait remarquer quand même, avec une pointe d'ironie quand même,
00:51que parmi ceux qui discutent du choix d'un éventuel Premier Ministre représentant le Nouveau Front Populaire, vous en avez qui ont fait officiellement acte de candidature.
00:57Je pense notamment à Olivier Faure pour le Parti Socialiste. Ça ne pose pas un petit problème de méthode quand même, vous ne pensez pas Georges ?
01:04Ça c'est je dirais...
01:05C'est la logique interne évidemment.
01:06La logique interne au Nouveau Front Populaire, on n'a pas à s'y miser.
01:09Mais vous avez été parlementaire vous Georges.
01:11On peut, en vue de l'extérieur, dire que le meilleur moyen démocratique finalement ce serait de faire voter l'ensemble des députés qui constituent ce groupe.
01:21Là ce serait indiscutable, tout le monde serait à égalité.
01:25Mais vous voyez un député socialiste voter pour autre chose qu'un candidat socialiste ?
01:29Ils ont intérêt à s'entendre.
01:30Un candidat LFI ?
01:31Ils ont intérêt à s'entendre.
01:32Après il peut y avoir plusieurs tours, on élimine, vous savez comme on fait dans certains scrutins.
01:40Voilà, moi c'est ce que je pense.
01:42Mais bon, de toute façon dernier recours, ce sera le Président de la République qui nommera évidemment le Premier Ministre.
01:49Et j'ai été vraiment sidéré quand j'ai pris connaissance de la lettre du Président aux Français,
01:55où il termine en disant vous avez souhaité une nouvelle culture politique, une invention d'une nouvelle culture politique.
02:04Je vous ai entendu et je veillerai à ce que vous seriez satisfait.
02:09Mais soit on est dans le déni de ce qui vient de se passer,
02:13c'est-à-dire c'est le troisième désaveu consécutif du Président de la République par les Français, ce qui est grave.
02:18Soit on est dans la provocation, ce qui est encore plus grave, voyez-vous.
02:22Donc je crois que là on est dans une situation, on est en train de discuter comment on va choisir le candidat qu'on va présenter.
02:29On est dans une situation catastrophique de blocage institutionnel et personne ne peut dire ce qui va se passer demain.
02:36Mais c'est vrai que cette lettre au Président, Sandrine Rousseau...
02:39Cette lettre du Président au...
02:40Oui, pardon, cette lettre au Président, le Lexus.
02:43Non mais c'est vrai, c'est un miroir que le Président s'est tendu.
02:46Non mais c'est vrai, c'est absolument vrai.
02:47Il est un peu jugé parti dans cette histoire-là.
02:50Il veut donner l'image, projeter l'image d'un Président au-dessus de la mêlée,
02:53garant du bon fonctionnement de notre vie politique et en même temps il définit des critères extrêmement stricts.
02:58Il exclut la France Insoumise, il exclut le Rassemblement National.
03:01Il encadre extrêmement fermement ce qu'il conçoit être les forces républicaines.
03:09Moi je pense qu'Emmanuel Macron confond l'exercice de la présidence de la République française avec une partie de poker permanente.
03:17Et en fait là on arrive au bout de ce jeu-là, c'est-à-dire qu'il fait des coups.
03:22Alors il fait des coups ici, il fait des coups là, il fait tapis à des moments, etc.
03:29Mais là en fait à chaque fois il brutalise la France et les Françaises.
03:34Et je crois qu'il y a quelque chose de l'ordre d'une blessure quoi.
03:39Enfin vraiment les gens...
03:41Vous allez me psychologiser Emmanuel Macron là, attention.
03:44Non, non, non.
03:46Quand je dis une blessure c'est avec le peuple français.
03:49C'est-à-dire que moi j'ai envie de demander aux Français et Françaises, mais comment allez-vous en fait ?
03:53Comment allez-vous ?
03:54Bah les gens ils vont pas bien, ils sont inquiets, ça ressort de tous les sondages.
03:57Et en fait c'est la question qu'Emmanuel Macron ne se pose pas.
04:00Or il est président des Français et Françaises, de ce peuple.
04:04Et il ne se pose pas cette question, comment il va ?
04:06En fait c'est la question première qu'il doit se poser, c'est-à-dire qu'il est garant des institutions,
04:10il est aussi garant du fait que le peuple aille bien.

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