Christian Grolier, secrétaire général de la fédération des fonctionnaires FO, était l’invité de Midi News week-end ce vendredi 12 juillet sur CNEWS. Il a affirmé que FO n’avait pas à «peser sur la formation du gouvernement».
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00:00Bonjour, alors oui, nous avons fait effectivement un communiqué intersyndical,
00:04mais pour autant nous n'appelons pas au mois de juillet à ce rassemblement.
00:07Vous savez que Force Ouvrière est extrêmement attachée à son indépendance,
00:11nous n'avons pas donné de consignes de vote à ces élections, pas plus qu'aux élections précédentes.
00:15On part du principe que nos adhérents et sympathisants sont libres de leur choix,
00:19nous ne sommes pas des directeurs de conscience.
00:21Et aujourd'hui nous n'avons pas, en tant qu'organisation syndicale,
00:24à peser pour choisir quel est le gouvernement qui doit être constitué.
00:28Donc nous ne serons pas dans le 18 juillet,
00:30même si pour autant nous souhaitons avoir un gouvernement
00:32qui ne soit pas qu'un gouvernement de transition, mais bien un gouvernement
00:35qui prenne des décisions parce qu'il y a des attentes fortes chez les salariés
00:38et en particulier chez les fonctionnaires.
00:40Est-ce que pour vous, Christian Grelier, Sophie Binet et donc la CGT
00:44violent d'une certaine manière, agissent au mépris de la charte syndicale
00:48qui précisément stipule qu'ils ne sont pas censés prendre fait et cause pour un parti politique,
00:53qu'ils sont là pour la défense des, premièrement des ouvriers,
00:56à l'époque où ça a été conçu, maintenant des salariés ?
01:00Je ne me permettrai pas de juger la position de Sophie Binet,
01:03mais vous savez, en 1947, quand Force Ouvrière fait scission avec la CGT,
01:08c'est justement pour éviter à l'époque la pression du parti communiste sur la position syndicale.
01:13Nous, nous avons fait le choix d'une totale indépendance syndicale.
01:16Si d'autres ne font pas le même choix, c'est le leur.
01:18On le respecte, chacun ses mandats.
01:20Mais nous, en tout cas, on ne mélange pas les genres.
01:22Nous sommes un syndicat et rien qu'un syndicat.
01:24Est-ce qu'il y a quelque chose de l'ordre de l'irresponsable de prendre les JO en otage ?
01:29Ça ne va pas forcément dans le sens de la défense des travailleurs,
01:32parce qu'il y a des tas de gens qui, s'ils font grève, n'auront pas de salaire.
01:36Il y a des commerces qui vont en pâtir.
01:38Il y aura un manque à gagner évident pour beaucoup.
01:41Alors, c'est vrai quand même qu'on peut constater une chose,
01:43c'est que nous savons depuis presque dix ans que nous avons les JO à organiser
01:47et que ça ne fait que depuis quelques mois que nous arrivons plus ou moins bien
01:50à négocier dans certains secteurs, les transports, la fonction publique, le privé, etc.
01:55Après, nous avons nous-mêmes, Force ouvrière,
01:57nous avons été les premiers au mois de mars à déposer un préavis
01:59qui couvrait la totalité de la période.
02:01Ce n'est pas pour gâcher les JO, ce n'est pas pour forcer à faire grève,
02:05c'est que si par hasard, il devait y avoir des incidents ou des difficultés
02:09dans le monde du travail correspondant à cette période des JO,
02:11les agences seront couvertes.
02:13Mais après, le but, ce n'est pas de perturber les JO,
02:15c'est simplement de faire en sorte que les salariés,
02:17qu'ils soient du privé ou du public, puissent travailler correctement
02:21et n'aient pas de difficultés ni pour se transporter
02:24ni évidemment pour être rémunérés en fonction de l'intensité du travail
02:28qui va leur être demandé.
02:29Donc ce sont plus à une fois en tout cas des préavis
02:31pour couvrir d'éventuels risques et non pas pour gâcher la fête.