Le fondateur du GIGN Christian Prouteau était invité sur le plateau de 180 Minutes info, ce mercredi 15 mai, sur CNEWS. Il s'est exprimé sur l'état d'urgence décrété en Nouvelle-Calédonie, après de nouvelles émeutes : «L'ordre public, pour le maintenir, il faut des effectifs».
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00:00 Oui bien sûr, parce que l'ordre public, pour pouvoir le maintenir, il faut des effectifs, il n'y a pas de secret,
00:06 surtout quand on se rend compte qu'une partie de ce qui se passe est à la fois instrumentalisée,
00:13 mais également une certaine jeunesse livrée à elle-même qui profite de l'occasion pour faire son marché.
00:21 On connaît ça par cœur, dans les émeutes que nous avions eues après l'affaire Nahel,
00:27 on avait eu à peu près la même chose un peu partout. Donc je crois que, d'abord j'ai une pensée pour ce gendarme
00:33 qui a perdu la vie en service et qui montre que, comme malheureusement on l'avait vu en 88 et on espérait que ça serait fini,
00:41 et qu'avec les accords de Noué on pourrait arriver quand même à la paix civile, vu le prix que tout le monde a payé,
00:48 bien sûr les indépendantistes à l'époque ont payé le prix fort, mais il s'était engagé dans un combat frontal,
00:56 mais la gendarmerie et l'armée de terre en particulier ont également perdu deux hommes.
01:02 Donc il faut remettre les choses à leur place parce qu'il y a eu dans les accords de Matignon,
01:09 il y a eu une paix qui a été décidée et cet accord sur la longue durée, qu'il ne faut pas oublier, monsieur le député, le rappeler,
01:17 était quand même au départ, et c'est pour ça je pense qu'ils ont été signés ces accords, à l'avantage des indépendantistes
01:24 qui pensaient qu'avec le temps leurs effectifs grossiraient et qu'ils pourraient à ce moment-là obtenir une majorité,
01:33 ce qui était contraire, et puis effectivement une règle du jeu qui était complètement fausse dès le départ,
01:38 puisque gagner trois fois, comme vous le rappeliez monsieur le député, c'est différent de la majorité qui gagne deux fois,
01:46 mais vous perdez si l'autre n'a pas bu.
01:48 - Franchement une clause de revoyure comme ça par deux fois après un premier référendum, moi j'en ai jamais vu ailleurs personnellement.
01:53 - C'est vraiment quelque chose qui était clé au moment.
01:55 - Moi je voudrais revenir là-dessus parce que je connais un peu cette période, parce que le beau-père de ma soeur a fait partie avec le préfet Blanc,
02:04 il s'appelait Jean-Claude Perrier, grand haut fonctionnaire, grand commune de l'État, ils ont rédigé tous les deux les accords de matinée,
02:13 ils ont participé à ces accords à la demande de Michel Rocard.
02:16 Nous étions en vacances quand ça s'est passé, donc je m'en souviens très très bien et en particulier je le connaissais très bien.
02:21 Donc ils ont mis vraiment sur la balance des choses qui actuellement, on les proposait, paraît très disproportionnées en matière de droit.
02:33 En considérant quand même que jusqu'à preuve du contraire c'était le territoire national.
02:40 - Bien sûr.
02:42 [Musique]