François Ruffin: "Quand vous lisez le tweet de Sophia Chikirou (comparant 'hollandisme' et 'punaises de lit'), vous comprenez pourquoi je me sens mieux en dehors de la France insoumise qu'à l'intérieur"

  • il y a 3 mois
Dans un message publié sur X, Sophia Chikirou, députée LFI de Paris, a comparé le "hollandisme" à des "punaises de lit", quelques minutes après la proposition de Laurence Tubiana comme Première ministre du NFP

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Transcription
00:00Est-ce que vu la gravité des mots qui ont été prononcés, est-ce qu'il suffit de dire
00:03bon allez, on se remet un peu de saut dans la table et puis on vote entre nous, ou est-ce
00:07qu'il n'y a pas quelque chose de très grave qui a été révélé sur le comportement
00:12d'un certain nombre de gens de gauche ? Est-ce que vous pouvez continuer à travailler et
00:15à vouloir gouverner par des gens qui ont un comportement tel que celui qu'on a vu
00:19de la part de certains insoumis ?
00:20En tout cas, quand vous lisez le tweet de Sophia Chikirou et que vous mesurez cette
00:23brutalité, vous comprenez pourquoi je me sens mieux en dehors de la France insoumise
00:27aujourd'hui qu'à l'intérieur.
00:28Oui, mais vous pouvez travailler avec elle au sein de l'Assemblée nationale.
00:31Oui, vous savez, il y a à travailler avec des tas de gens qui sont différents de nous-mêmes.
00:34Donc oui, il faut travailler et je vais travailler avec tout le monde.
00:38Bon, maintenant, elle n'est pas la présidente du groupe non plus à l'Assemblée nationale,
00:42vous voyez, donc il peut y avoir peut-être… Mais dire qu'en tout cas, pendant deux ans,
00:49on a fait ça, on s'est déchiré, injuré, insulté sur les réseaux sociaux, sur les
00:57plateaux télé et les six mois de campagne européenne ont été consacrés à ça.
01:02Moi, je suis désolé, j'en vois le résultat.
01:04D'accord ? Donc si on recommence comme ça, on dégoûte les Français et tout ce qui est
01:09fait là, ça contribue à faire monter le « tous pourris », le « à quoi bon »,
01:15« la prochaine fois, on reste chez nous ». Donc je mesure ça, je mesure que, je l'ai
01:20dit le soir de mon élection, que je n'ai pas pris comme une victoire ma propre élection,
01:26je l'ai pris avec gravité.
01:27En me pensant que c'était une dernière chance pour la France, que ce n'était pas
01:31une victoire mais c'était un sursis, c'était un répit qui était accordé et que ce répit,
01:36ce sursis, on doit l'utiliser pour les gens.
01:38On doit l'utiliser pour qu'il y ait une reprise en confiance, qu'ils sentent qu'on
01:43les aide à vivre un peu en mieux, qu'ils se disent qu'il y a un peu de justice qui
01:48est retrouvée, même si c'est juste un peu, et que ce n'est même plus une marche
01:52que le Rassemblement national a montée vers le pouvoir, c'est une demi-marche.
01:56Eh bien, gouverner, c'est permettre de faire reculer ça.
02:00Or, aujourd'hui, tout ce qui est fait depuis dix jours et ce type d'expression-là ne contribue
02:05pas à ça.
02:06Elle contribue au contraire à accélérer cette marche de l'histoire.

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