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NewsTranscription
00:00dans la liste d'aucun groupe. Il a trois minutes.
00:02Vous avez la parole.
00:04Monsieur le Président, mes chers collègues,
00:06je leur ai lancé une grenade dégoupiée dans les jambes.
00:09C'est par ces mots goguenards et injurieux
00:11que le président de la République aurait exposé,
00:13dans le mélange de cynisme et de grossièreté
00:15qu'il caractérise,
00:16cette dissolution de l'Assemblée nationale
00:18qui a reporté nos travaux.
00:20Il ignorait peut-être que sa grenade était à fragmentation
00:22et que celle-ci n'y a pas ignoré personne.
00:24Nous sommes, en effet, face à des fragments,
00:26fragments d'une gauche républicaine
00:28devenue otage d'une gauche extrême,
00:30qui entend lui dire comment se comporter,
00:32comment gouverner et presque comment être de gauche.
00:35Victime consentante, la gauche modérée française
00:37pour tenter de survivre a donc accepté l'alliance du pire.
00:41Et le nouveau Front populaire,
00:42vendu comme un Disneyland social et écologique,
00:44n'est déjà plus qu'un conglomérat de chapelles.
00:47D'ores et déjà, les belles promesses électorales
00:49se sont évaporées pour ne plus laisser place
00:51qu'à l'habituelle tambouille
00:52et à la dérive gouroutisante des Insoumis
00:55qui, s'ils veulent faire croire à leur radicalité,
00:56à leur intransigeance,
00:58sont surtout les grands sauveurs du camp présidentiel
01:00et d'une réforme des retraites qu'ils ont permise en 2022
01:03pour feindre de s'y opposer ensuite.
01:05Loin de lutter contre ce gouvernement,
01:07la gauche en est tristement devenue sa béquille.
01:09Fragment de la droite, enfin,
01:11quelques dizaines de circonscriptions
01:13sauvées par les baronnies locales
01:14ou le concours, encore une fois étonnant,
01:16de voix de l'extrême-gauche,
01:17lui ont permis de sursoir
01:19sa disparition électorale de l'Assemblée.
01:21Chers collègues, avec tout le respect que je vous dois,
01:23être majoritaire au CNES est sans doute très confortable,
01:26mais cela ne doit pas vous faire oublier une certaine réalité.
01:29Se complaire dans le rôle de droite de gouvernement
01:31quand on n'a pas gouverné depuis près de 12 ans
01:34et alors que cela n'est pas prêt de se reproduire,
01:35c'est refuser de voir l'inéluctable.
01:37Le conformisme, l'hygiénisme partisan
01:40et les certitudes de classe
01:41sont ceux qui vous empêchent de renouer avec le pouvoir.
01:44Vous vous condamnez, chers collègues, à l'aphonie,
01:46non par peur de la compromission morale,
01:48mais par esprit de caste,
01:49et le peuple de droite est le 1er à le regretter.
01:52Ainsi, de ce moment démocratique historique,
01:54nos concitoyens observent, médusés ou atterrés,
01:57les tractations d'une gauche qui ne gouvernera pas,
01:59les atterroiements d'un gouvernement battu
02:02et qui ne le réalisent pas,
02:03et l'effacement d'une opposition de droite
02:05jadis sérieuse et aujourd'hui uniquement posturale.
02:07Ce tableau pourrait prêter à l'ironie
02:09si la situation du pays n'était pas dramatique
02:12et si elle n'était pas un peu votre bilan à vous tous.
02:14Ce que nous savons, en définitive,
02:15c'est que rien ne se passera pendant au moins un an.
02:18Les Français demandaient pourtant des mesures fortes
02:20sur leur pouvoir d'achat,
02:21sur la lutte contre l'insécurité et l'anarchie migratoire,
02:24et rien, pour l'heure, n'adviendra.
02:26Prenons le pari que ce théâtre d'ombre
02:28sera dans quelques mois balayé par la question
02:30d'un budget impossible à boucler et à voter.
02:32Si ce n'est la Commission européenne,
02:34ce seront les marchés qui contraindront, excusez-moi,
02:37à la France de couper drastiquement
02:39dans les dépenses et les services publics,
02:41contraignant à l'austérité, faute d'arbitrage politique
02:44et aggravant les difficultés de nos concitoyens
02:46et abaissant encore notre souveraineté nationale.
02:48Les effets délétères de notre mode de scrutin
02:50ne cacheront pas longtemps la réalité.
02:52Plus de 10 millions de Français ont placé
02:54dans le Rassemblement national leurs espoirs et leurs attentes.
02:57Et nous sommes bien le parti qui a le plus progressé
02:59en nombre de sièges à la Chambre basse.
03:01Comme l'a dit Marine Le Pen,
03:03le système se donne un énième sursis.
03:05Nous savons déjà que vous le gâcherez.
03:06La victoire de Marine Le Pen et de Jordan Bardel
03:08n'est que différée.
03:09Et la comédie à laquelle nous assistons
03:11nous en ont encore un petit peu plus rapproché.
03:13Je vous remercie.