• il y a 4 mois
Au moins 5.000 personnes étaient présentes dans la manifestation contre les mégabassines, ce samedi 20 juillet à La Rochelle, a appris BFMTV de source policière. La préfecture de Charente-Maritime a mis en garde contre 500 "éléments radicaux".

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Transcription
00:00De mon côté, j'étais dans le cortège qui a longé la côte quasiment jusqu'au port de La Palisse.
00:08Je n'ai pas été témoin en tout cas de certaines scènes que vous décrivez.
00:12Donc de mon côté, je vais attendre que le rapport, notamment de la Ligue des droits de l'homme, sorte
00:16pour rentrer plus dans les détails. Dans tous les cas, nous, on est content parce que
00:20dans l'ensemble, la manifestation s'est très bien déroulée. On a pu faire en sorte que
00:24les manifestants se sentent en sécurité parce que malheureusement, on a bien compris
00:27qu'il y avait un dispositif de maintien de l'ordre très agressif. Ce matin, on s'est
00:32fait gazer alors qu'on tenait un point de blocage sur un mode syndical devant un site
00:41industriel de La Palisse. Hier, on a été aussi mis en danger parce que des gaz lacrymons
00:46ont été jetés dans les champs. Il y a des incendies très rapides qui se sont déclarés
00:49qui nous ont conduit à raccourcir la manifestation. Donc là, nous, on est content parce qu'on
00:53a réussi à bien communiquer dans les cortèges, à éviter au maximum les dispositifs policiers.
00:57Malheureusement, il y a des blessés. Je n'ai pas encore beaucoup d'informations.
01:00Léna Lazare, quand on entend ce gendarme à l'instant qui parle de plusieurs dizaines
01:06d'armes, de couteaux, de machettes, on entend votre message quand vous dites que c'est
01:11évidemment, soit disant, peut-être la faute des forces de l'ordre. Mais qui vient avec
01:15ce type d'objet dans une manifestation ?
01:18Pour les armes, je vais être très claire. Moi, je suis à la mobilisation depuis lundi.
01:24Donc, en effet, il y a eu des centaines et des centaines de fouilles, des milliers de
01:28fouilles. Moi, notamment en arrivant à la manifestation, par exemple, on m'a confisqué
01:32de masque Covid et une tenue bleue. Tout ce qui pouvait être lié à une manifestation,
01:37tout ce qui pouvait être une arme par destination, selon les termes des forces de l'ordre, pouvait
01:43être confisqué. Mais là, en fait, vous voyez bien quand on fait des contrôles sur
01:47une zone aussi énorme, lorsque des personnes ont des couteaux dans leur sac ou lorsqu'elles
01:51ont, lorsqu'on prend, lorsqu'on retrouve des haches dans leur voiture. On n'a jamais
01:56vu un manifestant se précipiter sur des policiers avec une hache. En fait, ce qui se trouve,
02:01c'est qu'on fouille tellement de voitures et la réquisition, elle est tellement grande.
02:05Et comme on peut dire aussi qu'une arme par destination, ça peut être tout et n'importe
02:09quoi. En effet, un manifestant qui vient pique niquer avec son opinel, on dit qu'il est venu
02:13avec une arme. Et donc ça, pour le coup, sur ce constat là, moi, je trouve que malheureusement,
02:18c'est un discours qui vise à criminaliser les manifestants et à pratiquer de plus en
02:21plus de fouilles abusives.
02:22Léna Lazare, quand on voit les scènes, vous nous expliquez que vous ne les avez pas vues,
02:28mais enfin, nous, les scènes, on les a décrites. Ce super-U qui a été pillé, ces scènes
02:32de violence et d'affrontement qu'il y a eu avec les forces de l'ordre, elles existent,
02:35elles sont là. Malgré tout, ça pose question aujourd'hui et ce n'est pas la première
02:39fois que ce genre de manifestation « dégénère » entre guillemets.
02:43Alors, là-dessus, en effet, dans de nombreuses grandes manifestations, on assiste à ce type
02:55de scènes et malheureusement, moi, ça fait longtemps que je suis militante pour la justice
02:59sociale et climatique et je constate qu'on a des manifestations, en effet, qui sont de
03:05plus en plus violentes. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Parce qu'on a des dispositifs policiers
03:11qui ne font qu'accentuer la tension, mettent les gens en danger et du coup, on se trouve
03:15avec de plus en plus de manifestants, en effet, qui se disent « pour pouvoir manifester,
03:21pour pouvoir assurer ce droit fondamental qui est manifesté, je vais riposter face
03:25à la police ».

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