Le général Bruno Clermont, consultant Défense, général de corps aérien (2S), estime que «si on résout le problème du trafic de drogue, on résout une grande partie des problèmes d’insécurité en France».
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00:00C'est un manque de décision politique, un manque de volonté politique,
00:05une peur de tout ce que cela signifierait, des risques d'embrasement,
00:10de la difficulté de pointer les causes connexes que peuvent être l'immigration,
00:16les filières de drogue liées à la mondialisation, etc.
00:21Et dire qu'il faut envoyer l'armée, c'est en fait, pour les Français,
00:26dire, faites quelque chose, au secours, faites quelque chose.
00:29Et je crois qu'il faut vraiment le prendre au sérieux.
00:31Mon général, vous vouliez réagir au propos de Gabriel Cluzel sur le plateau ?
00:37Non, effectivement, l'important, c'est l'analyse,
00:39c'est cet appel au secours que lancent les Français.
00:41Ils constatent que l'État est impuissant à résoudre ce problème dans les banlieues.
00:44Il se tourne naturellement vers la seule force aujourd'hui
00:47qui représente l'autorité et l'ordre, et qui est l'armée,
00:50qui est censée résoudre ce problème-là.
00:51De la même manière qu'on voulait envoyer l'armée dans les écoles,
00:54ou l'armée former les élèves,
00:56la question, c'est vraiment de redonner de l'autorité à l'État.
00:59Et moi, je renvoie à cet excellent rapport des sénateurs.
01:03Je crois qu'il y a 740 mesures,
01:05dont des mesures assez simples à mettre en œuvre.
01:07Mais la première des priorités, c'est de prendre le problème tel qu'il est,
01:10c'est-à-dire en faire un problème majeur, un problème majeur de sécurité,
01:13un problème central.
01:14En gros, la plupart des situations d'insécurité proviennent des trafics de drogue.
01:19On résout les trafics de drogue,
01:20on résout une grande partie des problèmes d'insécurité en France,
01:22donc il faut prendre le problème par le haut.
01:24L'armée pourrait intervenir en soutien des forces de l'ordre,
01:27comme elle le fait dans les opérations régipérates,
01:30s'il y avait besoin d'elles,
01:30mais en aucune manière elle ne peut être en première ligne
01:33tant que l'État n'a pas déployé toute sa puissance régalienne
01:36pour lutter contre ce fléau.