François Kalfon (PS): "Ce n'est vraiment pas le moment d'aller placer une cible sur le dos des athlètes israéliens"
À l'occasion d'un rassemblement en soutien au peuple palestinien, le député LFI Thomas Portes a affirmé que "les sportifs israéliens ne sont pas les bienvenus aux Jeux olympiques à Paris". Des propos qui ont créé la polémique, notamment auprès du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)
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00:00Écoutez, je pense que d'un côté, on a le droit tout à fait d'avoir un point de vue sur le débat politique.
00:05Moi, j'ai réagi très tôt sur Twitter, non pas en le nommant, mais en rappelant quand même des précédents historiques,
00:10que sont les Jeux de Munich en 1972, où 11 athlètes israéliens ont été tués, et donc je pense que...
00:16– Par des terroristes palestiniens. – Par des terroristes palestiniens.
00:18– Ils avaient été pris en otage.
00:19– Et donc je pense que ce n'est vraiment pas le moment d'aller placer une cible sur le dos, finalement, des athlètes israéliens.
00:24La deuxième chose, on le sait, dans l'histoire de l'olympisme, il y a une histoire israélo-arabe
00:29qui n'est pas faite de boycott, qui est faite au contraire du fait que, par le sport,
00:33il y a une forme de dépassement des conflits, de la même façon que, par la culture,
00:37il y a un orchestre célèbre qui mène des jeunes palestiniens et des jeunes israéliens.
00:41On peut, finalement, dans le pire des moments, parce que c'est un moment très douloureux pour les deux peuples,
00:47on peut peut-être construire des ponts.
00:49Et il y a des gens qui, comme ça, systématiquement, alors c'est une provocation,
00:54une « ça y est », et puis un retrait, ensuite, qui, comme ça, systématiquement...
00:58— C'est vos partenaires de gauche, hein, pardon. Des gens, c'est pas n'importe qui.
01:00— Oui, ben moi, j'ai dit ce que j'en pensais à chaque étape. Moi-même, je vais vous dire,
01:03quand j'étais dans la campagne des élections européennes, était la cible d'attaque sur la base de...
01:08Je ne sais quelle base, d'ailleurs. — Oui, mais pardon, M. Calfon, j'ai pas entendu Olivier Faure,
01:13le leader des socialistes, dénoncer les propos de Thomas Porte. On a l'impression que les socialistes
01:16ont peur des insoumis. — Écoutez, moi, j'ai pas peur des insoumis. J'ai peur de personne.
01:20Je veux faire les choses avec modération. Il y a une dizaine de députés, entre 8 et 10,
01:25qui ont comme ça des campagnes très actives et qui, parfois, dérapent. Et ça, c'est plus qu'un dérapage.
01:31D'autres ne le font pas. Moi, je considère comme normal, tout comme j'engage qu'on puisse avoir
01:37un débat sur ce qui se passe en Israël et en Palestine. Par contre, ces incitations à la haine,
01:42je suis plus que mal à l'aise avec. Et est-ce qu'il y a de la langue de bois de ma part ?
01:46Il n'y a pas de langue de bois de ma part. Clairement, une cible a été mise sur le dos de ces athlètes.
01:50D'ailleurs, M. Porte... Je suis pas le porte-parole, mais il était obligé de le reconnaître.