Le déterminisme, mythe ou réalité ? | LE CRAYON

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Selon vous, que va répondre Sarah Saldmann à Samah Karaki ?

Corentin Eveno est enseignant en rhétorique, formateur en prise de parole en public et créateur de contenu sur les réseaux sociaux autour de la rhétorique sur le compte @hop.eloquence

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Transcript
00:00Qu'est-ce qui fait dans la société que nous allons être valorisés beaucoup plus que les autres ?
00:04C'est aussi une question à se poser.
00:05Pourquoi il y a juste une jauge unique qui définit qui réussit et qui échoue,
00:10qui est le battant et qui est le battu ?
00:12Et donc quels sont les métiers de prestige et les métiers qui sont les derniers de corvée ?
00:19Et puis on va considérer par exemple que les entrepreneurs sont aujourd'hui les premiers de cordée.
00:23On va essayer de trouver ensemble la réponse de Sarah Salman.
00:26À vous de deviner quelle option est la bonne.
00:28La première option ce serait par manque d'argument d'aller dans l'attaque personnelle en disant par exemple
00:32« c'est étonnant comme raisonnement de la part de quelqu'un qui a justement suivi tout ce que la société définit comme la réussite,
00:37le parcours scolaire jusqu'au doctorat ».
00:39Ce n'est pas la meilleure réponse, ce n'est pas la plus argumentée alors on a une deuxième option.
00:42Ce serait de se déresponsabiliser et d'être fataliste.
00:45De dire par exemple « la société marche comme ça, elle définit d'elle-même des critères de réussite et on ne peut rien y faire ».
00:51Troisième et dernière option ce serait au contraire d'assumer jusqu'au bout la position et de prendre un critère de réussite.
00:56Par exemple ici en parlant des entrepreneurs de dire qu'ils ont plus de mérite parce qu'ils ont pris plus de risque.
01:02Les trois options pourraient fonctionner même si elles sont toutes débattables.
01:05Voyons ensemble la bonne réponse.
01:06Mais la réalité c'est quand on regarde par exemple les gilets jaunes,
01:09quand on regarde plutôt des individus, ils ont juste la haine.
01:13La haine de voir que certains ont des privilèges qui selon eux sont immérités ou démérités
01:18et ça leur crée plus de la haine, l'envie de tout casser.
01:20On l'a vu avec les black blocs plutôt que de se dire « et bien on va tous s'asseoir et réfléchir collectivement ».
01:26Ça c'est un mythe.
01:27Ils attendent des aides, ils attendent de se dire « c'est à monsieur Arnaud de nous faire un chèque en blanc ».
01:31Ils attendent plus de l'aide plutôt que de se dire « bon, il ne faut pas attendre quelque chose de l'État,
01:35c'est à moi de me lever et de me dire je vais m'en sortir ».
01:38Et je crois que c'est vraiment au niveau de l'individu que ça se joue.
01:40L'option la plus proche était donc l'option numéro 2 sur le côté fataliste par rapport à la société
01:45mais en proposant une action à l'échelle individuelle.
01:47Et en même temps ça ne répond pas directement à l'invective
01:50puisqu'on a d'un côté quelqu'un qui réfléchit à l'échelle de la société
01:53et de l'autre quelqu'un qui réfléchit à l'échelle de l'individu et donc on a un débat un peu en décalé.

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