Rambo 2 : La Mission - Mon analyse

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Rambo 2 : La Mission - Mon analyse

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Transcript
00:00Je n'avais pas d'intelligence, je me disais toujours que j'étais stupide car je n'avais pas l'air d'être intelligent.
00:11J'ai décidé de me concentrer plus sur le physique, donc j'ai commencé à peser des poches et des choses comme ça.
00:17Et je dois dire qu'au final, c'est ce qui a fait la différence en tant qu'acteur, car c'est comme ça que j'ai commencé à être le gros mec stupide.
00:48C'est pas une blague.
00:49Il refusera d'ailleurs un rôle dans A la poursuite du diamant vert et le flic de Beverly Hills pour jouer dans ce truc, comme quoi il n'a pas toujours eu le nez fin.
00:57D'ailleurs, il avouera lui-même plus tard qu'accepter ce rôle fut un suicide professionnel.
01:01Mais bref, nous sommes en 1985, Ronald Reagan est président et au cinéma sort Rambo 2, la mission.
01:07Sylvester Stallone est revenu.
01:12Comme Rambo, la première mort, partie 2.
01:16Le film se positionne comme un tournant crucial dans la carrière de Stallone.
01:19C'est à partir de là qu'il va être considéré comme un acteur de film d'action, un bené au gros bras qui ne sait rien faire d'autre que de shooter tout ce qui bouge.
01:26Et cette réputation, il faut dire que Stallone l'a bien cherché, parce que Rambo 2, c'est loin d'être le haut du panier.
01:31Et le truc, c'est qu'en plus, le film va cartonner.
01:33Plus de 300 millions de dollars de recettes à l'époque, 6 millions d'entrées en France.
01:37C'est le début de la Rambo mania.
01:39Le personnage devient une icône mondiale, mais surtout la bannière étoilée des USA durant la seconde moitié des années 80.
01:45Regan le cite comme exemple.
01:46Les américains s'identifient à lui.
01:53Le surhomme qui a gagné la guerre du Vietnam tout seul, à la force de ses bras.
01:57Oubliez le soldat du premier film traumatisé par la guerre.
02:00Ici, il devient une machine à tuer.
02:02Je vous disais plutôt qu'il n'y avait eu qu'un seul mort dans le premier film, et plus ou moins tué par Rambo.
02:06Et bien ici, le gaillard va accumuler 69 victimes sur quasiment un mort à la minute.
02:11Le film est dans la démesure la plus totale.
02:13Objectivement divertissant, certes, mais pas subtil pour un sou.
02:16John Rambo est d'une surpuissance quasi divine.
02:19Il décime toute une armée incapable de l'atteindre.
02:22Et il est vrai que ça nous offre des scènes d'action dantesques.
02:24Et on n'en attendait pas moins d'un film co-écrit par James Cameron.
02:27Ici, l'idée va être de renvoyer Rambo au Vietnam afin qu'il libère les otages américains restés là-bas,
02:32mais surtout pour venger la défaite de tout un pays.
02:34Moins de blabla, plus de mitraillage, et un Rambo tout en muscles bien décidé à en découdre.
02:40Pour le plus grand plaisir des américains.
02:41Le film va plus ou moins dénoncer l'administration des Etats-Unis,
02:44mais c'est amené de manière archi-grossière par rapport au premier film.
02:47Ce manque de subtilité sera d'ailleurs le principal sujet de moquerie quand on évoquera Rambo.
02:51Ce simple nom devient la définition de la violence.
02:54Chez nous, en France, Stallone deviendra le symbole d'une Amérique décérébrée.
02:57Notamment dans les guignols, à travers le personnage de Monsieur Sylvestre.
03:01« Faut sauter sur Kaboul, John. »
03:02« C'est pas ma guerre. »
03:04« On a besoin de toi, John. »
03:06« Je suis fatigué de tout ça. »
03:08« Ouais, mais les talibans, ils ont dit que t'avais une petite bite, John. »
03:11« Quoi ? Ils vont l'avoir, leur putain de guerre. »
03:14Mais aussi dans diverses parodies, chez les nuls notamment, et aussi chez les inconnus.
03:18« Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde. »
03:21Mais l'Amérique n'en a que faire.
03:23Rambo devient leur vengeur masqué, l'honneur qu'ils ont perdu.
03:26Il transcende le 7ème art pour devenir un véritable mythe.
03:29Et Stallone est totalement dépassé par les événements.
03:32Il est désormais le symbole de l'Amérique des années 80.