Demolition Man - Mon analyse

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Demolition Man - Mon analyse

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#Stallone #Cinema #Podcast #ReservoirVlog
Transcript
00:00« Que diriez-vous si je vous disais que vous êtes une brute fossilisée, symbole d'une ère décadente, heureusement disparue ? »
00:08« Je sais pas, merci. »
00:14A la base, c'est Steven Seagal et Jean-Claude Van Damme qui devaient être les têtes d'affiches du film.
00:18Finalement, c'est Stallone et Snipes qui prendront leur relève et feront de Demolition Man un film culte, bien moins stupide qu'il en a l'air.
00:25Le récit débute en 1996. John Spartan, flic aux méthodes peu orthodoxes, parvient enfin à arrêter Simon Fenix,
00:31qui vient de faire sauter un bâtiment avec une trentaine d'otages.
00:34On met ça en partie sur le dos du super-flic qui va être déclaré coupable d'homicide involontaire
00:39et condamné à 70 ans d'emprisonnement dans une cryo-prison, tout comme Simon Fenix.
00:4340 ans plus tard, Fenix est décongelé au vu d'un test de libération anticipée et parvient à s'échapper.
00:48Il se retrouve dans un futur aseptisé, où la violence n'a pas sa place, où pas un seul meurtre n'a eu lieu en 20 ans,
00:54et où tout ce qui est mauvais pour le corps est interdit.
00:56En l'absence de crimes majeurs, la police du futur n'est présente que pour faire de la figuration
01:00et n'a aucune idée de la manière d'appréhender un tel criminel.
01:03Il décide donc de décongeler un ancien flic du XXe siècle afin de pouvoir l'arrêter.
01:07Et c'est là que le récit prend tout son sens.
01:09Voilà comment deux êtres primitifs se retrouvent dans un monde où le tag est le summum de la violence
01:14et où la vulgarité n'a plus sa place.
01:15Le scénario est extrêmement inventif, original, et il nous fait jouir de pas mal de petites trouvailles,
01:20à commencer par un décor futuriste génialement conçu et plutôt réaliste.
01:24On a le droit ici à une époque où Schwarzenegger est président.
01:27Pizza Hut est le dernier restaurant qui existe,
01:29même si dans la version originale c'est Taco Bell,
01:31mais ça a été modifié pour l'Europe qui connaît pas vraiment cette chaîne de fast-food.
01:34Les musiques les plus connues et les plus populaires sont les musiques de pub,
01:37et le sexe, l'alcool, le tabac, le sel, le chocolat et le papier toilette sont interdits.
01:42Mais pas de panique pour les papiers toilettes, car il reste les fameux trois coquillages.
01:46Le film se veut un peu trop manichéen à première vue, mais pas tant que ça en fait.
01:50Puisque les humains les plus propres sont en réalité les plus sales, et vice-versa.
01:54Sa force va résider dans sa vision du futur, relativement avant-gardiste,
01:58où c'est le politiquement correct qui régit les règles de la société.
02:01On note un parallèle avec le roman Le Meilleur des Mondes, qui partage la même vision dystopique,
02:05et dont le film rend hommage à travers le personnage de Lenina Huxley,
02:08qui porte le même nom que son auteur, Aldous Huxley.
02:10Cet actionneur futuriste, a priori inoffensif, s'avère donc plus pertinent qu'il n'y paraît,
02:15créant un futur étrangement prémonitoire.
02:17Le film comprend son époque, met en avant cette puissance qu'est la nostalgie,
02:21notamment à travers le personnage interprété par Sandra Bullock, fasciné par une époque révolue.
02:25Elle regarde John Spartan comme on regarde un film d'action de cette époque de nos jours,
02:29avec un certain mépris et une grande fascination pour tout ce qui n'est plus possible aujourd'hui.
02:33Et c'est là que Stallone a son importance dans le récit.
02:35Il y a presque un côté méta où l'acteur se confond avec son personnage,
02:38considéré tous deux comme des chromagnons décérébrés,
02:41qui passent d'une époque avec des codes qu'ils comprenaient et maîtrisaient,
02:44à un futur où ils sont tous les deux des has-beens un peu dépassés.
02:47La scène d'intro, volontairement too much, représente l'apogée de la carrière de Stallone,
02:51où il était maître de son terrain.
02:52Et le reste du film représente la suite de sa carrière,
02:55où il se retrouve un peu perdu mais doit s'adapter pour survivre.
02:57L'acteur fait donc preuve de beaucoup d'autodérision,
03:00et pour une fois son humour fait sens avec le récit.
03:02En dehors de ça, le film est ultra fun.
03:04Les punchlines fusent, à tel point que même les placements de produits sont cools.
03:07« Ils étaient déjà morts ! Aussi froid qu'une glace ! »
03:12Les scènes d'action sont dantesques, et Wesley Snipes brille comme toujours.
03:16« Demolition Man » est un film avec du fond.
03:18Un film très malin qui mêle critique du politiquement correct
03:21à un discours sur l'évolution du héros de film d'action.
03:23Même si je veux bien vous accorder par moments un certain manque de subtilité.
03:27« Soyez heureux. »
03:30« Soyez enculés. »