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Transcription
00:00On quitte la Côte d'Ivoire pour la Guinée, où les deux militants disparus depuis le 9 juillet n'ont toujours pas été retrouvés.
00:06Foni Kemenge et Mamadou Biloba sont deux responsables du Front National pour la Défense de la Constitution,
00:12un mouvement dissous par l'armée au pouvoir en 2022 qui accuse les militaires d'avoir arrêté les deux hommes.
00:17Les autorités n'y être impliquées dans cette disparition.
00:20Le porte-parole du gouvernement a justement donné une conférence de presse tout à l'heure.
00:24Il estime que la plainte portée par les avocats du FNDC à Paris contre le chef de l'armée, Mamadou Doumbouya,
00:30n'a pas lieu d'être et salit l'image de la transition en cours dans le pays.
00:35Et justement, le porte-parole du gouvernement, il est en direct avec nous depuis Conakry.
00:38Bonsoir Ousmane Gawaldialo. Nous recevions il y a deux jours l'avocat du FNDC.
00:43Vous avez en toute légitimité demandé un droit de réponse.
00:46Est-ce que vous avez des indices, des informations sur le lieu où pourraient se trouver Foni Kemenge et Mamadou Biloba ?
00:55Bonsoir. En fait, la principale préoccupation qui nous amène à vous ce soir, c'est d'abord deux choses.
01:02Que les familles ou n'importe quel autre individu aient sollicité les services d'un avocat pour porter plainte, cela est légitime.
01:12Ce qui nous offusque, c'est de voir un avocat pointer du doigt le chef de l'État, le ministre de la Défense,
01:19le haut commandant de la gendarmerie, sans aucune preuve, juste pour jeter le discrédit sur les institutions, sur le chef de l'État et sur notre pays.
01:28C'est une démarche déloyale, incompréhensible et qui, sans aucun doute, pourrait avoir des suites judiciaires également
01:37parce qu'on ne peut pas laisser des gens s'adonner à cœur joie juste pour faire plaisir à des individus
01:44qui se sont mis à marge des concertations et du dialogue qui sont prônés par les autorités actuelles
01:51pour que cette transition puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
01:56Alors selon vous, le FNDC n'a aucune preuve. En tout cas, il donne des détails sur ce qui se serait passé le 9 juillet.
02:02Ils expliquent que les deux hommes auraient été arrêtés au domicile de Foni Kemenge par des gendarmes et des soldats d'unité d'élite.
02:09Ils auraient ensuite été brutalisés avant d'être conduits à la direction des investigations judiciaires de la gendarmerie.
02:15Puis sur l'île de Kassa, cela semble très précis comme information.
02:22Non, ça semble juste pour donner le sentiment que c'est des informations précises.
02:27C'est cela le discrédit, c'est parce qu'on prend des bribes d'informations qui ne sont étayées par rien du tout
02:35comme si on pouvait enlever des personnes, les mettre à la présidence, à la gendarmerie,
02:41dans un camp militaire sans que personne ne puisse avoir.
02:44Et puis après, on fait cas de témoignages glanés par-ci, par-là sur les réseaux sociaux pour étayer leurs argumentaires.
02:51Je pense que pour un avocat de renom, pour des gens qui veulent donner du sérieux à cette information,
02:56ils devraient quand même se méfier.
02:58La deuxième chose qu'il faut souligner, c'est que deux de ces personnes,
03:01au moment où elles disaient qu'elles étaient aussi enlevées, se trouvaient à Dakar.
03:05Lorsque cela a été découvert, tout de suite, ils ont dit qu'ils se sont échappés alors qu'ils étaient au Sénégal.
03:10Il faut donc faire attention, dire que des personnes ne sont pas retrouvées, c'est une chose.
03:15Mais pointer du doigt les institutions, le chef de l'État et quasiment toute la hiérarchie militaire,
03:21c'est aller très rapidement en besogne et c'est cela qui est révoltant.
03:25Voilà ce que nous nous disons.
03:26Maintenant, les autorités judiciaires ont donné la voie, ces personnes, ces individus ne sont arrêtés nulle part
03:33et invitent aussi ceux qui ont des informations à se rapprocher de cela.
03:37Le simple fait d'aller déposer une plainte en France est suspect.
03:42Ce que personne n'a essayé, ne serait-ce que questionner l'appareil judiciaire guinéen
03:46et trouver refus ou des arguments qui pourraient justifier qu'on aille déposer une plainte en France ou par-ci, par-là.
03:52C'est ça qui est surprenant dans cette démarche et dans les informations qui sont distillées actuellement à outrance.
03:58Juste, quand on met bout à bout toutes ces informations, sont relayées par les mêmes groupes de personnes
04:04et l'objectif, on le voit très rapidement, on profite de l'attention du monde qui est actuellement pointée sur Paris
04:11à cause des Jeux olympiques pour essayer de diffuser le maximum d'informations négatives
04:15sur la transition et sur les autorités de la transition en Guinée.
04:19Nous sommes aussi là, disposés à apporter notre part de vérité.
04:22– Et comment est-ce que le chef de l'État, justement,
04:24il appréhende cette plainte qui a été déposée en début de semaine contre lui à Paris ?
04:30– Non, mais il n'y a pas d'appréhension par rapport à ça.
04:33On sait que tout ça, ce sont des opérations de communication.
04:36Les gens ne sont pas en train de chercher que cela aboutisse à quoi que ce soit.
04:40Ils font des opérations de communication, ils savent que cela ne mènera nulle part.
04:44Parce que pour accuser une personne, il faut avoir au minimum des indices de preuves
04:48qui corroborent les accusations qu'on fait.
04:50Les juges sont libres pour statuer sur ces questions-là, ils savent que cela ne mènera nulle part.
04:55Mais c'est tellement gros et ça attire l'attention et c'est ce qu'ils recherchent finalement.
05:00– Si vous deviez vous adresser aux familles de Fonny Kemenge et de Mamadou Bilouba,
05:04qu'est-ce que vous aimeriez leur dire ?
05:08– Nous disons que c'est une préoccupation à partir du moment où le procureur général s'est saisi du sujet
05:13et a invité ceux qui ont des informations à venir le faire.
05:17Cela montre que l'appareil judiciaire est préoccupé, les autorités sont préoccupées
05:21et nous mettrons tout ce qui est possible pour qu'ils soient retrouvés
05:25si toutefois ils étaient dans les mains involontairement de qui que ce soit.
05:29Donc nous travaillons dans ce sens-là et l'appareil judiciaire est mobilisé
05:32pour aller à la recherche de ces individus.
05:35– Merci Ousmane Gawal Diallo d'avoir été avec nous
05:38et merci à Malik Diakité d'avoir permis la réalisation de ce duplex.

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