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Méconnues, voire ignorées, les complications après l’implantation chirurgicale de prothèses vaginales censées soulagerles femmes sont graves. Les victimes se font entendre et portent plainte pour alerter d’autres patientes.

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00:00J'ai été en errance médicale durant 7 ans et ça a été vraiment la descente aux enfers.
00:05J'ai eu deux enfants dont un accouchement qui s'est mal passé.
00:09Mon médecin traitant m'a orientée vers un neurologue et on m'a proposé une bandelette
00:14comme un hamac qu'on positionne sous l'urètre pour pallier aux fuites que j'avais.
00:18Je n'ai pas hésité à me faire opérer sachant que c'était une chirurgie en ambulatoire
00:23et peu invasive.
00:24Quand je me suis réveillée, j'ai su qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.
00:28Je n'arrivais plus du tout à uriner.
00:30C'était limite l'effet inverse.
00:32À l'époque, mon chirurgien me disait que c'était normal, que ça pouvait perdurer quelques semaines.
00:36J'ai été en errance médicale durant 7 ans.
00:38J'ai enchaîné des douleurs de type sciatique.
00:43Je ne finissais plus pouvoir m'asseoir.
00:46J'avais des brûlures, des décharges en interne, des douleurs horribles que je n'arrive même pas à qualifier.
00:51C'est là que ça a viré au cauchemar pour moi.
00:54Même pour mon mari, mes enfants, j'ai embarqué tout le monde avec moi.
00:57Et ça a été vraiment la descente aux enfers.
01:00Je consulte un radiologue qui m'oriente vers un neurologue.
01:05Il me dit de refaire les examens une année fois.
01:08Et c'est une catastrophe, me dit l'urologue.
01:12Votre implant, madame, est trop serré.
01:13Je suis rentrée chez moi suite à cette consultation.
01:16Je vois qu'il y a un groupe Facebook qui existe.
01:18Je me dis que je ne suis pas seule, je ne suis pas folle, ce n'est pas dans ma tête.
01:22Quelque part, ça m'a donné un peu de courage.
01:24J'ai découvert qu'il y avait un chirurgien américain qui retirait complètement ses mèches.
01:28Je me suis dit de suite qu'il fallait que je parte.
01:32Cette opération m'a coûté 20 000 euros.
01:34J'ai pu réunir cette somme grâce à l'aide de ma famille.
01:37Quand je me suis réveillée, le docteur Veronikis m'explique que l'implant était vraiment collé à l'os,
01:47côté gauche où les nerfs du plancher pelvien, les muscles, les tendons,
01:52tout était emprisonné dans la bandelette, étranglé.
01:55Il a réussi à me retirer complètement cet implant.
01:57C'était le choix de ma vie.
01:59On a créé une association Balance ta bandelette
02:02pour militer contre la pose de ces implants puisque les vies des femmes sont détruites.
02:08J'ai porté plainte contre X pour blessures involontaires, tromperies aggravées.
02:13Nous sommes à peu près 114 plaignantes.
02:15Notre but est que la pose de ces implants cesse et que l'État reconnaisse qu'il y a eu faute.
02:21Il a fallu qu'une de nos sœurs de mèche nous quitte.
02:26Elodie, qui a décidé de partir se faire euthanasier en Belgique,
02:31étant un cours de solution tellement douloureuse qu'elle n'a pas pu.
02:37Et c'est malheureusement grâce à ce triste événement que les médias nous ont enfin donné parole
02:47et qu'on commence à être entendus.
02:50Certains pays ont arrêté la pose de ces implants.
02:53L'Écosse, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, l'Australie.
02:57En France, on constate que ça a diminué.
02:59Nos efforts ont porté leurs fruits.
03:01Je souhaite être reconnue comme victime et je représente aujourd'hui ces femmes
03:05pour me battre pour notre cause, pour qu'on soit entendus.
03:09Aujourd'hui, grâce à tout ça, je me sens plus forte et je reprends le cours de ma vie.
03:20Sous-titrage Société Radio-Canada

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