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00:00Les dirigeants Druze qui ont réagi par voie de communiqué hier après la visite de Benyamin Netanyahou sur le Golan occupé,
00:08ils s'opposent, ils rejettent l'idée de riposte annoncée par Israël.
00:12On va aller plus loin tout de suite avec notre invité du jour, c'est vous Jean-Loup Saman, bonjour.
00:16Merci d'être avec nous, vous êtes expert associé à l'Institut Montaigne.
00:20Un mot peut-être de cette visite du chef du gouvernement israélien sur le Golan occupé
00:26et cette réaction des dirigeants Druze qui en dit long finalement sur le point de tension dans la région.
00:33Oui, disons que ça nous rappelle une problématique qu'on avait oubliée depuis un certain temps
00:39qui est la problématique à la fois de la communauté Druze et en particulier de la communauté Druze syrienne sur le plateau du Golan.
00:47Comme le reportage le signalait, vous avez aujourd'hui un tiers de cette population qui a pris la nationalité israélienne.
00:55Le reste, donc la grande majorité préférant rester syrienne puisque c'est un territoire qui a été occupé depuis la guerre de 1967.
01:06Donc ça rend encore plus d'une certaine façon complexe la dynamique du conflit actuel.
01:12L'armée israélienne dit aujourd'hui avoir touché une dizaine de cibles du Hezbollah au Liban, tu es l'un de ses membres.
01:20Est-ce qu'il faut s'attendre à une escalade encore plus marquée dans les heures qui viennent ?
01:25Ce que l'on voit ces derniers jours, c'est que malgré la frappe sur ce village Druze,
01:32des deux côtés vous avez des affrontements de plus basse intensité qui continuent.
01:37On a eu des frappes à la roquette du Hezbollah ces derniers jours depuis la frappe sur Machdel Shams.
01:45Et du côté israélien de même, on a des frappes sur le sud.
01:49La véritable question aujourd'hui c'est est-ce qu'on va aller au-delà comme ce que promet Netanyahou
01:55avec une riposte qui serait beaucoup plus importante.
01:59Et donc la question est de savoir si on va au-delà d'une frappe sur le sud du Liban.
02:04On va frapper par exemple en ce qui concerne l'aviation israélienne sur Beyrouth,
02:10sur des cibles du Hezbollah qui seraient au milieu d'installations civiles dans Beyrouth.
02:17Ou également peut-être le pire scénario, ce seraient les infrastructures gouvernementales.
02:22Je ne pense pas qu'on soit encore à ce stade, mais ce qui semble certain,
02:26c'est que le gouvernement israélien pense à une riposte qui serait plus importante
02:30que ce qu'on a pu voir au cours des dernières 24 heures.
02:33On se démêle en tout cas sur le front diplomatique pour tenter d'éviter une escalade ces dernières heures.
02:39Les Libanais notamment ont beaucoup communiqué à ce sujet.
02:42Est-ce qu'elle est encore évitable cette crise sur le front libanais ?
02:48Oui, disons qu'il y a deux choses.
02:51Je pense que la riposte à l'attaque sur le village Druse, elle n'est pas inévitable.
02:56Elle va arriver à mon avis.
03:00Ce qui est évitable par contre, c'est un conflit de haute intensité entre le Hezbollah et Israël.
03:08D'une certaine façon, on est comme dans la situation d'avril dernier entre Israël et l'Iran,
03:13avec l'idée que les Israéliens souhaitent riposter face à ce qu'ils ont subi il y a quelques jours.
03:20Mais des deux côtés, on ne veut pas une escalade totale.
03:24C'est ce qui a poussé le gouvernement libanais à être très ferme dans sa condamnation de ces frappes
03:30et aussi à s'engager à repousser les forces du Hezbollah au nord du Litani.
03:37Une certaine façon de revenir à ce que les Américains et les Français exigent depuis plusieurs mois,
03:43c'est d'appliquer la résolution 1701,
03:46qui était la résolution qui avait mis un terme au dernier conflit entre les deux forces en 2006.