• il y a 2 mois
Hier, sous l’Ombrière du Vieux-Port, devant un collectif d’associations, Éric Akopian, le fondateur de Clean my Calanques, a lancé un appel aux Marseillais.
Un samedi d’été ordinaire sous l’Ombrière. Tresseuses et touristes ont d’abord vu se former un cercle autour du portrait de Paul Watson, fondateur du mouvement Sea Shepherd et figure emblématique de la lutte contre la chasse baleinière, arrêté par la police danoise le 21 juillet à la demande du gourvernement japonais. Comme Lucas, adhérent de l’antenne locale, les sympatisants se sont réunis pour "sensibiliser et mobiliser les Marseillais, en attendant le 15 août et la décision du ministère de la Justice danois quant à l’extradiction de Paul Watson".

Puis ce sont d’autres militants qui ont investi l’espace avec des sacs-poubelle (pleins) en pagaille. "On les a juste remplis sur la route en venant jusqu’ici. Tout le monde sature, c’est pas possible d’avoir la plus belle ville du monde et de vivre dans les déchets, ce n’est pas normal. Tous les étés, on s’aperçoit qu’il y a plus de monde sur les plages et dans la ville. Et tous les étés, les poubelles s’accumulent, à la fin de la journée on ne voit même plus le container", peste Éric Akopian, fondateur de l’association Clean my calanques.

Un coup de gueule partagé par d’autres associations et militants, comme Kamel Saari (Dark Massilia). Dans ses filets, le plongeur a ramené de Sormiou sa pêche du matin, canettes et bouteilles en plastique. Au mégaphone, Éric Akopian persiste et signe. "Cette mobilisation est la première mais pas la dernière : il est temps d’agir, nous avons la taxe d’ordures ménagères la plus élevée. Où va l’argent ? Que feriez-vous sans les associations ?", lance le militant.

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Transcription
00:00On veut quoi ? L'indépendance !
00:02On veut chacun ! Maintenant !
00:04On veut quoi ? L'indépendance !
00:06On veut chacun ! Maintenant !
00:08On veut quoi ? L'indépendance !
00:10On veut chacun !
00:11Les enfants, c'est ce qu'il y a de plus précieux.
00:13Je rigole pas.
00:14Chaque élève se rejette de la ville.
00:16C'est un appel à l'aide un peu citoyen, tu vois.
00:19C'est pas que d'un point de vue associatif.
00:21C'est en tant que Marseillais qu'on vient exprimer notre ras-le-bol.
00:23Notre ville est dégueulasse tout le temps.
00:26Abandonnée, on veut des résultats.
00:29On peut pas dire à chaque fois, oui mais on fait des choses.
00:31Oui, il y a des actions qui sont mises en place.
00:33Mais quand tu vois l'état de cette ville,
00:35en fait, vous pouvez pas compter constamment sur les assauts.
00:38Une assaut, Marseille c'est la ville où il y a le plus d'assauts.
00:41Les assauts sont là normalement en cas d'extrême urgence.
00:44C'est-à-dire, ok, la métropole elle sature.
00:47Il y a, par exemple, je sais pas, comme il y a quelques années, il y a une inondation.
00:50Il faut vite qu'on se mobilise.
00:52Là, oui.
00:53Mais là, les assauts sont en train de prendre le rôle qui n'est pas le nôtre.
00:57Ramasser, on n'est pas des éboueurs.
00:59Et grand respect aux éboueurs parce que leur travail est extrêmement éreintant.
01:02Mais nous ce qu'on vise c'est l'inefficacité de la métropole.
01:05On est en 2024, on dirait qu'ils découvrent encore
01:08que les gens vont à la plage l'été à Marseille.
01:11C'est quoi, c'est une grande surprise ?
01:13Ben oui, tout le monde va à la plage l'été à Marseille.
01:15Mais t'es plus de moyens.
01:16Où va l'argent ? Parce qu'on paye énormément.
01:18On paye beaucoup. Donc c'est pas normal.
01:21C'est très important de soutenir Clément Calanque dans cette démarche
01:24parce que c'est vrai que ça fait depuis 2016 qu'on milite
01:27pour un environnement beaucoup plus propre.
01:29Et on n'est vraiment pas aidés par les collectivités
01:32qui, bien qu'ils disent qu'ils fassent des choses,
01:34ils ne font pas grand-chose finalement.
01:36Et il est temps de crier et de s'unir avec toutes les associations,
01:39autres associations aussi, pour montrer notre mécontentement.
01:42Parce qu'en effet, si on ne serait pas là,
01:44je pense qu'il y aurait énormément plus de déchets,
01:46ne serait-ce qu'en bord de plage, en centre-ville, etc.
01:48C'est un peu le mythe de Sisyphe, de ramasser des déchets à Marseille.
01:51Ça n'arrête jamais.
01:53Et s'il faut continuer éternellement à proposer,
01:56à dire qu'on est là, à proposer les mêmes choses,
01:59on sera là tout le temps.
02:01Nous, on est souvent dans l'eau.
02:03Donc c'est vrai qu'on a un oeil un petit peu différent.
02:05On voit beaucoup, beaucoup de déchets dans l'eau,
02:07notamment dans les Calanques.
02:10Et cette année, c'est vrai que ça a été un pic.
02:13On n'a jamais vu ça.
02:15Donc c'est pour ça qu'on est là aujourd'hui.
02:17En fait, c'est surtout avec ma copine qui m'a pu connaître en association.
02:20Et du coup, en fait, on a décidé de faire le voyage depuis chez nous jusqu'en métro
02:24et ramasser dans un sac poubelle ce qu'on trouvait par terre.
02:27Et du coup, venir pour participer et dire qu'on avait ras-le-bol
02:30que Marseille soit complètement dégueulasse.
02:32...
02:35C'est impossible.
02:37On ne doute pas de cette sincérité,
02:39mais il faut vraiment l'argent.
02:41Qu'est-ce qui se passe ? Où est-ce que ça coince ?

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