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00:00Et notre invité c'est vous Richard Verly, bonjour à vous, merci d'être avec nous Richard, vous êtes le correspondant France-Europe pour le quotidien suisse Blic.
00:07Vous êtes notamment l'auteur de cet ouvrage, Le bal des illusions, ce que la France croit, ce que le monde voit aux éditions Grasset publiées en mars 2024.
00:15Ce que la France croit, c'est que ces JO sont un succès, vous confirmez ?
00:19Oui, oui, et elle a raison de le croire parce que c'est une réalité.
00:22Ces JO sont un succès, mais au-delà c'est un succès sportif, et il faut le dire puisque le nombre de médailles est un record.
00:3062 !
00:31Absolument, c'est un succès populaire, on vient de le voir, et il y a aussi le succès d'infrastructures parce que le choix avait été fait de transformer Paris en un stade.
00:40Parce que c'est ça la réalité, c'est ce qui a donné, je dirais, le côté unique de ces jeux, c'est qu'ils ont eu lieu dans Paris, c'était pas gagné, et cela aussi a été réussi.
00:49Même si, il faut le redire, les contraintes et la lourdeur du dispositif a été très difficile pour les parisiens deux mois avant les jeux, ça a duré quand même très longtemps.
01:01Il fallait préparer, il y a eu ensuite la cérémonie sur la Seine, donc je crois qu'il ne faut pas occulter ça.
01:06Aujourd'hui c'est un peu facile de dire, oui les français, les parisiens étaient grincheux avant les jeux.
01:10Franchement, moi j'avais dit à Paris qu'il y avait des raisons à ce moment-là, mais le Paris en valait le coup, le Paris a été gagné à la fin, c'est ce qui compte.
01:18Vous comprenez aussi ceux qui ont fait le choix plutôt de partir, de fuir la capitale ?
01:21Écoutez, oui, parce que notamment quand vous étiez parisien et éventuellement riverain des zones qui ont été directement touchées, vous aviez des raisons de vous inquiéter.
01:29Donc je peux comprendre, alors aujourd'hui ça paraît presque bizarre, on peut mettre ça sur le compte, vous savez, les journalistes qui parlent toujours des mauvaises nouvelles.
01:37Non, je crois que ce n'était pas le cas, il y avait des vraies raisons de s'inquiéter, y compris des raisons sécuritaires, ce n'était pas de l'exagération.
01:44Heureusement, tout cela a été surmonté dans la liesse avec des résultats, donc à la fin, le compte est bon.
01:51Oui, et puis même certains titres de la presse étrangère ont salué l'humeur des Français et puis aussi le succès de ces jeux.
01:58On va peut-être en regarder certains qui vont en défiler, mais le Wall Street Journal s'en était pas mal amusé, le Païs également.
02:04Est-ce que ce qui fait aussi qu'il y a eu ce succès, cette ferveur, cette communion, ce sont des adjectifs qu'on a utilisés, ce sont ces jeux-là en particulier ?
02:13Comment est-ce qu'on explique que le sport puisse à ce point-là fédérer et pas autre chose ?
02:17D'abord, je pense que personnellement, moi je n'ai jamais eu de doute et la plupart de mes confrères correspondants à étrangers n'ont jamais douté de la capacité des Français à vouloir faire la fête et à la faire bien.
02:28Donc les Français sont au rendez-vous lorsqu'il y a des grands moments.
02:32On se souvient de la ferveur pour les coupes du monde de football, on se souvient de la coupe du monde de rugby plus récemment.
02:38Donc ça, ce n'est pas très étonnant. Il y a enfin le sport qui fédère, ça aussi, c'est connu.
02:44Et puis il y a surtout les résultats, vous savez, le succès appelle le succès.
02:47À partir du moment où les médailles ont commencé à arriver, je ne sais pas pour vous, mais moi par exemple, j'ai commencé à regarder, je ne suis pas accrédité, j'ai commencé à regarder les billets, qu'est-ce qui était disponible pour y aller, etc.
02:57Je pense que beaucoup de gens ont fait la même chose et c'est très bien comme ça.
03:01Beaucoup de gens ont improvisé, ils sont venus à Paris parce qu'ils avaient de la famille, parce qu'ils pouvaient être hébergés.
03:05Et tant mieux, c'est devenu une fête populaire avec quand même un double succès, celui d'avoir gardé par exemple les infrastructures de la cérémonie d'ouverture.
03:15Vous vous souvenez de cette tribune officielle, Zidane marchant avec la flamme.
03:19On a gardé ça pour le transformer en parc des champions, là où les athlètes sont venus.
03:23Donc pas le Club France de la Villette, mais ce parc des champions au pied du Trocadéro.
03:27Personnellement, j'y suis allé et c'est vrai que visuellement, c'était fantastique.
03:32Vous faites la fête au pied de la tour Eiffel, oui, l'image restera.
03:35La parenthèse enchantée est terminée.
03:38Aujourd'hui, la politique va reprendre ses droits.
03:40On a vu le président français multiplier les apparitions auprès des athlètes.
03:43Est-ce qu'il a tenté de surfer sur cette liesse et est-ce qu'elle va lui servir ?
03:47Parce que la rentrée c'est demain et il est attendu.
03:49Alors ce sera peut-être un peu plus tard que demain parce que je pense qu'il va y avoir un moment de latence.
03:56Il va commencer demain par recevoir à l'Elysée l'ensemble des forces qui ont été associées à ce succès.
04:01Et on peut imaginer que cette semaine va être une semaine de remerciements.
04:05Je pense que ça ne sera pas seulement la journée de demain.
04:07Écoutez, moi je trouve qu'Emmanuel Macron a bien joué la séquence.
04:10Oui, il a bien joué la séquence.
04:12Parce qu'il était présent, mais ça c'est normal.
04:14Il est le chef de l'État.
04:15Il est le président qui a supervisé l'organisation de ces Jeux.
04:19Et il était là pour soutenir les athlètes.
04:21Mais il l'a fait de manière suffisamment discrète, suffisamment empathique
04:26pour que ça n'apparaisse pas comme de l'exploitation politique.
04:28Ce qui chez lui, des fois, peut poser question.
04:30Certains trouvaient qu'il était beaucoup trop présent.
04:33Écoutez, moi je ne trouve pas. Je trouve qu'il était dans son rôle.
04:36Il était présent au moment où il le fallait.
04:38Ensuite, il était abrégançon.
04:40Je pense qu'il est normal dans un système français où tout remonte au président,
04:43on le sait bien, qu'il soit là à ce moment-là.
04:46Il a assumé, très franchement, je ne dirais pas un sans-faute,
04:49mais plutôt un bon moment pour Emmanuel Macron, une bonne phase.
04:52Il en avait besoin.
04:53Merci beaucoup, Richard Verli.
04:54Merci pour avoir répondu à nos questions sur France 24.