Longtemps critiqués, les JO de Paris ont finalement connu un succès retentissant. Reste à savoir si l’engouement se poursuivra autour des Jeux paralympiques, qui s’ouvrent le 28 août. Laure Bretton, rédactrice en cheffe chargée du suivi des JO, et Julien Lecot, journaliste chargé du suivi des Jeux paralympiques, ont répondu à toutes vos questions sur ces deux événements.
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00:00À croire que vous avez peut-être plein de questions à poser à nos deux invités sur les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques.
00:06Et bien vous faites bien puisqu'ils vont essayer en tout cas de répondre à toutes les questions que vous vous posez avec Julien Lecaux.
00:12Salut Julien, comment ça va ?
00:13Salut, bah écoute, ça va en pleine forme.
00:15Alors toi tu vas surtout travailler sur les Jeux Paralympiques, j'allais dire dans quelques semaines, mais en fait tu travailles aussi déjà dessus quand même dès maintenant.
00:23Ouais c'est ça, ça fait quelques mois qu'on travaille doucement dessus en jonglant avec l'actualité, le tout venant parce qu'on n'est pas détaché à plein temps sur les Jeux Paralympiques.
00:32Du moins c'était pas le cas jusqu'à présent, là on va avoir beaucoup plus de temps pour le faire.
00:35Et donc on avait préparé plusieurs articles au fil de l'eau depuis quelques mois et là ça se renforce beaucoup.
00:42On commence à rencontrer les athlètes juste avant qu'ils soient vraiment dans leur bulle pour les Jeux.
00:48On réfléchit à ce qu'on peut raconter dans les prochains journaux qui vont apparaître sur le site internet.
00:53Et voilà, ça prend pas mal de temps et c'est chouette.
00:56On va en parler ce soir et on va parler aussi, on va évidemment revenir sur les Jeux Olympiques avec encore une fois, oserais-je dire, Laure Breton à nouveau avec nous pour la troisième fois maintenant.
01:05Troisième fois.
01:06Mais moi déjà, en plus je veux commencer quand même en disant cela, c'est qu'il y a quelques mois quand on a fait notre premier stream sur les Jeux Olympiques, c'était une époque où il y avait encore beaucoup de scepticisme.
01:14Je me souviens de ton conducteur.
01:16Je posais beaucoup de questions sur ce que ça va être un flop.
01:19Il y a quand même beaucoup de critiques.
01:20Et à l'époque, tu disais en vrai, moi, je pense qu'il va y avoir un vrai engouement.
01:23Je pense qu'il va y avoir une vraie fête.
01:25Tu avais raison.
01:26Tu avais raison à l'époque.
01:27Je ne suis pas la seule à y aller au concours des pronos.
01:29Oui, c'est vrai.
01:30Oui, c'est vrai.
01:31Je te salue dans le chat.
01:32D'ailleurs, Christal, je pense qu'il fait honneur à Corentin qui avait prédit la victoire des voleyeurs français.
01:36En effet, il avait vu juste.
01:37On doit le reconnaître ce soir.
01:39Ça va, Laure ?
01:40Comment tu te sens au lendemain de cette cérémonie de clôture des JO ?
01:43Je ne sais pas dans quel ordre mettre les adjectifs.
01:45Je suis explosée et fière.
01:47Fière et explosée de tout le travail qu'on a accompli.
01:51Honnêtement, effectivement, il y avait quand même assez peu de gens qui y croyaient.
01:55Je ne veux pas dire que j'y ai toujours cru.
01:58Mais quand même, je me disais qu'on avait tous un peu besoin de ça.
02:02Apparemment, c'était le jugement de beaucoup de personnes.
02:05C'était le jugement de beaucoup de lecteurs.
02:07Je sors d'une réunion sur comment les papiers, les articles et tout ce qu'on a fait a été reçu.
02:15Les chiffres d'audience sont mais faramineux.
02:18Juste au diapason de ce que vous avez visiblement vécu vous aussi en regardant la télé,
02:22en prenant des billets, en allant sur les sites et en parlant des JO.
02:26On a réalisé une couverture extraordinaire.
02:29On est hyper content d'avoir une équipe paralympique qui n'a jamais été composée,
02:34qui est composée de cinq personnes au total.
02:37Ça n'a jamais été fait à Libération.
02:40Je ne sais plus, c'est toi qui citais dans ton article de demain que le président du comité paralympique international disait
02:46en gros, les Olympiques, c'est l'apéritif.
02:49Et maintenant, on passe au plein de résistance avec les paralympiques.
02:52Qui vont sourire le 28 août, c'est ça.
02:55Du coup, on est très content.
02:56Eh bien, c'est super.
02:58Et je vais commencer avec une première question qui est adressée aussi à vous, le chat.
03:01J'aimerais savoir, elle peut être compliquée cette question, en un seul mot,
03:05comment est-ce que vous résumeriez vos Jeux Olympiques à vous ?
03:08Comment est-ce que vous l'avez vécu, vous le chat, en un mot ?
03:10Et vous, votre mot, ce serait lequel, Julien et Laure ?
03:13Pour résumer du coup ces JO, comment vous les avez perçus ?
03:15Même assez personnellement, évidemment, ça peut être...
03:18On aurait dû préparer.
03:21On n'a pas à préparer.
03:23Moi, je dirais magique.
03:25Moi, j'adore le sport.
03:28Depuis que je sais qu'il y a les JO à Paris, c'était quelque chose que j'avais en tête
03:32et je me disais que je voulais en être.
03:34J'ai pu voir pas mal d'épreuves et c'était totalement à la hauteur de mes espérances.
03:38Il y avait un peu de magie dans tout ce que j'ai vu, dans tout ce que j'ai vécu,
03:42que j'imaginais depuis des années.
03:45J'avais peur avant les JO, je me souviens que je me disais
03:47« mince, ça se trouve, ça va passer trop vite, je ne vais pas en profiter totalement.
03:50Peut-être que je vais être déçu tellement j'ai mis d'attente sur tout ça. »
03:52Et au final, non, c'était largement au niveau que j'attendais.
03:55J'ai vibré, j'ai été ému par moments et c'était trop bien.
03:59Donc, magique.
04:00D'ailleurs, avant d'avoir ton mot, Laure, je vois que Camillette nous dit « magique » également.
04:04Pour elle, c'est aussi son mot qui revient.
04:06Caradoc nous dit « succès inespéré ».
04:08Yannamath, lui, dit qu'il y a quand même eu pas mal de scandales.
04:10Alors, tu peux évidemment préciser aussi les choses auxquelles tu fais référence.
04:13Et toi, alors, ton mot, Laure, quel est-il pour résumer ces JO qui ont été aussi très intenses
04:18pour toi, de par ta fonction aussi ?
04:20Écoute, moi, je crois que je dirais un mot qui correspond à la fois
04:23à ce qu'on a vécu à l'intérieur et ce que j'ai l'impression qu'on a tous vécu à l'extérieur.
04:27C'est « ensemble ».
04:28Et ça nous a fait un bien fou, à l'intérieur et à l'extérieur.
04:32Donc, c'est peut-être...
04:34Je ne sais pas si vous savez, mais ils ont changé la devise,
04:37qui est la devise qui est en latin des JO,
04:40c'est « sitius altus fortus », plus haut, plus loin, plus fort.
04:44Et ils ont rajouté, il y a une dizaine d'années, je crois,
04:47ou peut-être à Tokyo, je ne me souviens plus.
04:49Bref, ils ont rajouté un mot.
04:50En latin, c'est « communautaire ».
04:52Donc, en français, c'est « ensemble ».
04:53Alors, je ne fais pas la com', ni du cojo, ni du seyo.
04:56Mais moi, c'est ce que j'ai ressenti.
04:57J'ai ressenti qu'il y avait...
04:58Je n'aime pas les allusions ou en tout cas les mots
05:03qui ont une consonance un peu religieuse.
05:05Donc, je ne parlerai pas de communion,
05:06parce que ce n'est pas ça que j'ai vécu.
05:07Moi, j'ai eu l'impression qu'on avait envie d'être ensemble.
05:10Et c'est quand même la plupart du temps,
05:13voire tout le temps, le sport qui permet ça.
05:15Et c'était aussi marrant de voir, à Libération,
05:19on ne va pas se mentir, ce n'est pas un quotidien sportif,
05:21ce n'est pas un quotidien.
05:22On fait beaucoup de culture,
05:24on fait beaucoup de jus de crâne,
05:25on fait beaucoup de politique.
05:27Donc, en fait, il y avait une forme de...
05:29Alors, détachement, c'était le moins pire.
05:31Peut-être un peu d'éden, quand même.
05:33Quand on parlait à Fortiori, moi,
05:35qui était la coordinatrice,
05:36quand j'essayais de pousser pour qu'on couvre les JO.
05:39Et bien, même ces gens-là,
05:40ils faisaient F5, F5, F5,
05:42refresh, refresh, refresh.
05:43Ils se sont achetés des places.
05:45J'ai entendu des trucs incroyables autour de moi,
05:47à l'extérieur ou ici.
05:49Des gens qui sont allés voir des matchs de poules,
05:51de water polo, à 9h du matin.
05:54Et bien, voilà.
05:55Tous ces gens-là, ils avaient envie d'être ensemble.
05:57Et ça a fonctionné.
05:58Il y a Yann Amat,
05:59alors avant de retourner peut-être
06:01au rayon des succès et des bonnes nouvelles,
06:03qui précise un petit peu ce qu'il sous-entendait
06:05par le fait qu'il y avait eu beaucoup de scandales
06:07aussi dans ces JO-là.
06:08Il nous dit,
06:09il y a eu des morts sur les chantiers
06:10qui sont d'ailleurs complètement passés
06:11sous silence médiatique.
06:12Des salaires indécents de certains,
06:14alors qu'il y a eu plein de bénévoles,
06:15des SDF déplacés,
06:16pour ne citer que ces exemples.
06:17Est-ce que tu as l'impression, toi,
06:19qu'on a assez parlé des choses
06:21qui fonctionnaient,
06:23ou en tout cas,
06:24qui ont un petit peu le revers de la médaille,
06:26en quelque sorte ?
06:27Alors, je ne dis pas
06:28be kind, rewind,
06:29mais je dis,
06:30vous pouvez vous reporter
06:31à notre premier Twitch,
06:32à notre deuxième Twitch.
06:33On a fait extrêmement attention.
06:35On n'a rien passé sous silence.
06:37La meilleure preuve,
06:38c'est que pendant les JO
06:39et pendant la cérémonie d'ouverture,
06:40on avait quelqu'un
06:41qui était à la contre-cérémonie d'ouverture
06:42à République.
06:43Pendant les JO,
06:44on a fait des reportages.
06:45Effectivement, oui,
06:46on n'a jamais caché le fait
06:48qu'on a essayé de nettoyer...
06:50J'aime pas ce mot, d'ailleurs.
06:52On a essayé de...
06:53Il y a eu des espèces de solutions
06:55qui ont été élaborées
06:57par la ville de Paris,
06:59par l'État,
07:00qui n'ont pas fonctionné
07:01pour les SDF,
07:02effectivement,
07:03parce que déraciner quelqu'un,
07:04essayer de lui trouver une solution
07:06de logement à Mulhouse
07:08ou à Mande,
07:10en Lozère,
07:11alors qu'il a son écosystème,
07:15son biotope
07:16de réfugiés
07:18ou de personnes sans domicile à Paris,
07:20ça ne fonctionne pas.
07:21Donc, les gens y reviennent.
07:22Et ça, on n'a jamais passé ça sous silence.
07:24J'entends des morts.
07:26Pour bosser sur ces sujets
07:28depuis presque un an,
07:29il y a eu effectivement un mort
07:31sur le bassin d'Austerlitz,
07:33le fameux bassin
07:34qui devait récolter de l'eau
07:35pour la Seine,
07:37pour nettoyer la Seine.
07:38On peut totalement estimer
07:40qu'on ne lui a pas assez rendu hommage,
07:42mais lors de l'inauguration,
07:43son nom a été accolé,
07:45a été mis sur la plaque de l'inauguration.
07:47Nous, on a fait un papier et un portrait.
07:49Ce n'est probablement pas suffisant.
07:51Et évidemment, les morts au travail,
07:53c'est un sujet majeur
07:55et c'est un sujet qu'on couvre à Libération.
07:57Je ne me souviens plus ce qu'il y avait aussi.
07:58Les bénévoles et les scandales.
08:00On a parlé...
08:01Et l'argent.
08:02On a parlé des hausses de salaire
08:06en janvier ou en février.
08:07Je ne me souviens plus
08:08que le Cojo s'est octroyé.
08:10On a dit que ça nous semblait énorme.
08:12Le Cojo a répondu...
08:14On aime ou on n'aime pas la réponse.
08:15Mais le Cojo a répondu
08:17c'est les salaires
08:19dans les comités d'organisation
08:21des autres JO.
08:22Donc pour avoir les meilleurs,
08:23on est obligés de s'aligner.
08:24Je ne suis pas d'accord avec ce point de vue.
08:26Et c'est de l'argent...
08:28Mais c'est là où je voulais venir.
08:30C'est de l'argent privé.
08:32L'argent public, il est sur la Solidéo
08:34et sur les bâtiments
08:35et sur les trucs qu'on a construits.
08:37Et dernière chose, les bénévoles.
08:39Je ne sais pas si vous avez lu, j'espère.
08:41Un super papier
08:43qui était de quelqu'un
08:45qui était au service mode de vie
08:47qui était allé les voir juste avant les JO.
08:49Et pour leur dire pourquoi vous êtes là,
08:51comment vous allez vous en sortir
08:53pour votre logement, etc.
08:55Et puis samedi, on a fait Jean-Baptiste Chabron
08:57qui est un journaliste du service Actu
08:59plutôt spécialisé dans les questions sociales
09:01qui en a interviewé 5.
09:03Alors, on peut dire 5, ce n'est pas assez
09:05sur les 40 000 qui seront sur les Paralympiques et les Olympiques.
09:07Sauf qu'il n'y en a pas un.
09:09Il n'y en a pas un qui est mécontent.
09:11Ils ont tous, ils remplissent
09:13tous pour les JO de 2030 dans les Alpes.
09:15Quasi.
09:17Oui, alors c'était des gens
09:19qui ont dû se loger.
09:21C'était des gens à qui le COJO n'a donné
09:23qu'un repas par jour et un pass Navigo.
09:25Mais moi, j'ai fait beaucoup d'épreuves
09:27comme toi. Je les ai trouvées
09:29absolument formidables.
09:31C'était le premier visage qu'on trouvait sur les sites
09:33et ils avaient une espèce
09:35d'emballement.
09:37C'est pas bien,
09:39mais c'est aussi le principe des JO.
09:41Les volontaires sont bénévoles.
09:43Les gens qui ont joué le jeu
09:45savaient quelles étaient les règles
09:47et apparemment, ça a bien fonctionné.
09:49Et d'ailleurs, c'est les mêmes volontaires
09:51qui vont aussi bosser sur les Jeux Paralympiques
09:53ou on ne sait pas ?
09:55C'est une grande partie.
09:57On dit qu'il y en a 40 000 en tout
09:59et il y en a 15 000 qui font
10:01si je me souviens des chiffres,
10:03donc c'est beaucoup.
10:05C'est des gens qui sont contents de remplir.
10:07Il y avait une question, je ne sais pas si l'un de vous
10:09aura la réponse. On parlait
10:11des personnes qui ont travaillé sur les chantiers des Jeux Olympiques
10:13et donc quelqu'un,
10:15je ne sais pas si je prononce bien ton pseudo,
10:17est-il vrai que le nombre d'accidents du travail
10:19durant les JO était 4 fois inférieur
10:21à la moyenne des chantiers en Ile-de-France ?
10:23Oui, dans le BTP.
10:25C'est le chiffre.
10:27Encore une fois,
10:29si on refait les enquêtes
10:31et Dieu sait si elles ont été faites,
10:33beaucoup ont été faites par Mediapart,
10:35par Politis,
10:37on arrive quand même
10:39à, parce que le COJO s'était doté
10:41d'une charte sociale
10:43qui était
10:45des, comment on dit,
10:47pas des réglementations, mais en tout cas des objectifs
10:49que le COJO s'était
10:51fixé socialement
10:53et notamment sur les accidents du travail.
10:55Cette charte sociale était
10:57présidée par Bernard Thibault,
10:59l'ancien leader de la CGT.
11:01Voilà, alors on peut considérer
11:03qu'il s'est fait brainwashed ou en tout cas
11:05qu'il s'est fait JO-washed, j'en sais rien,
11:07mais les chiffres sont là.
11:09Sur les chantiers
11:11de la Solidéo, on a divisé par 4
11:13dans le BTP, on a divisé par 4 les accidents du travail.
11:15On peut aussi
11:17dire que la surveillance
11:19était sur les chantiers de la Solidéo
11:21et qu'il y a eu beaucoup de chantiers qui ont été délégués
11:23et qui ont été en sous-traitance
11:25et que là, ces chiffres-là,
11:27je reconnais, on n'a pas les chiffres.
11:29On ne sait pas ce qui s'est passé.
11:31Mais voilà,
11:33il faudra probablement
11:35peut-être faire plus d'enquêtes.
11:37En tout cas, sur les chantiers
11:39officiels, c'était divisé par 4.
11:41Sur la popularité de ces Jeux Olympiques
11:43qui aussi s'est retrouvée dans le nombre
11:45de billets vendus, on a vu un record absolu
11:47avec 9,5 millions, je pense, de billets
11:49vendus pour ces Jeux Olympiques. La question aussi
11:51maintenant qu'on se pose, et c'est à toi que j'ai envie de la poser Julien,
11:53est-ce qu'on peut s'attendre à ce que cet engouement,
11:55cette immense popularité qu'ont connue les Jeux Olympiques,
11:57est-ce qu'on peut les retrouver
11:59pour les Jeux Paralympiques ou pas ?
12:01Déjà, de faire autant
12:03que sur les Jeux Olympiques, c'est toujours un peu compliqué
12:05parce que les Jeux Olympiques, c'est le gros vaisseau.
12:07On l'a vu quand les places ont été mises
12:09en vente sur la plupart des épreuves,
12:11tout le monde s'est jeté dessus. Sur les Paralympiques,
12:13quand ça a été mis en vente, ça a été beaucoup plus poussif.
12:15Avant les Jeux Olympiques, il y avait
12:17à près un million de billets qui avaient été vendus
12:19et ce million de billets, c'est le chiffre
12:21des organisateurs. Il est un petit peu flou
12:23parce qu'il englobe beaucoup de billets
12:25qui ont été achetés par les collectivités locales,
12:27par des partenaires, pour faire venir
12:29des scolaires, pour faire venir
12:31une entreprise qui va venir ses salariés,
12:33ce qui n'était pas le cas pour les Jeux Olympiques.
12:35En revanche, il y a une conférence de presse
12:37aujourd'hui de l'organisation
12:39qui devait faire un peu le point sur cette billetterie,
12:41sachant que c'est depuis le début des Jeux
12:43qu'ils disaient qu'il y a pas mal
12:45de monde qui voyait l'engouement des Jeux
12:47et ne pouvant pas acheter de tickets
12:49ou ne trouvant pas ce qu'ils voulaient ou n'étant pas disponibles
12:51sur ces dates-là, commençaient à se rabattre sur la billetterie
12:53des Jeux Paralympiques. Et donc sur la quinzaine
12:55pendant les Jeux, il y a 400 000 billets
12:57qui ont été vendus pour les Jeux Paralympiques.
12:59Et on voit aujourd'hui qu'il y a pas mal d'épreuves
13:01qui sont complètes, qui sont souvent les épreuves
13:03dans les lieux un peu iconiques. Par exemple,
13:05il y a le SessiFoot qui aura lieu
13:07à l'endroit du Beach Volley.
13:09Ils vont recouvrir le...
13:11Près de la Tour Eiffel, où ils vont
13:13recouvrir le sable d'un terrain en dur
13:15et c'est là-dessus qu'il y aura le SessiFoot, c'est quasiment complet.
13:17L'EscrimFauteuil
13:19et le Paratype Window
13:21Grand Palais, dans le cadre magnifique qu'on a tous vu
13:23à la télé, c'est complet aussi.
13:25Et après, il y a quelques épreuves
13:27souvent sur les rencontres un peu les plus
13:29importantes. Par exemple, les finales de BasketFauteuil,
13:31les finales de tennis à Roland-Garros
13:33qui sont déjà complètes
13:35pour les matchs des premiers
13:37tours, des matchs de pool. C'est encore
13:39pas tout à fait le cas, mais c'est en train de prendre.
13:41Là, on voit concrètement
13:43dans l'effet que
13:45les Jeux Olympiques, en tout cas, ont joué
13:47et jouent déjà sur la billetterie des Jeux Paralympiques.
13:49C'est ça, ça a eu un vrai effet porteur
13:51et ils essaient de miser dessus dans les prochains jours,
13:53prochaines semaines. Déjà, sur les derniers jours, je trouvais
13:55qu'au début des Jeux Olympiques, je pensais voir plus de spots
13:57pour parler des Jeux Paralympiques. Ce n'était pas trop le cas
13:59sur France Télévisions et autres. Et ces derniers jours,
14:01on voyait qu'il y en avait de plus en plus. Il y a une campagne de pub
14:03qui est en train de tourner. Même si on regarde
14:05un peu l'attitude du comité d'organisation,
14:07ce matin, il y avait Marie-Amélie Le Fur
14:09qui devait être sur France Info, je crois, qui est la patronne du comité.
14:11Enfin, celle qui...
14:13Je ne sais plus son nom. Présidente. Présidente, voilà.
14:19C'est une des deux portes-drapeaux qui était sur France Inter.
14:21Après, c'est une conférence de presse en début d'après-midi
14:23où ils convient tous les journalistes. Ils sont en train de mettre le paquet
14:25pour remplir les épreuves qui ne sont pas remplies.
14:27Mais voilà, ça se fait petit à petit.
14:29Et dans tous les cas, même si on en restait
14:31là aujourd'hui, par rapport à...
14:33Je pense, par exemple,
14:35au basket-fauteuil, une finale à
14:37Bercy devant 12-13 000 personnes,
14:39c'est fou. Je pense au tennis-fauteuil où j'étais allé voir
14:41les finales de tennis-fauteuil à Roland-Garros.
14:43Les hommes, c'était sur un tout petit cours à part. Il devait y avoir
14:4550 personnes. Les femmes, c'était 200 au grand max
14:47sur le cours Châtrier. Là, a priori, le Châtrier est plein.
14:49Donc, c'est 15 000 places. C'est vraiment
14:51des énormes
14:53enceintes. Donc,
14:55il faut les remplir. C'est le cas pour
14:57certaines épreuves. Il faut que ce soit le cas pour le reste.
14:59Mais c'est en cours.
15:01Les organisateurs, c'est
15:03les mêmes. Le comité d'organisation,
15:05il est des JOP,
15:07des Jeux Olympiques et Paralympiques. Et ça, c'est
15:09relativement nouveau. Et le fait
15:11que ce soit dans les mêmes lieux,
15:13c'est aussi nouveau.
15:15Ce n'est pas tout le temps comme ça. Et donc, effectivement,
15:17avec des lieux aussi prestigieux que ceux qu'on a vus pendant
15:1915 jours, ça a créé un engouement. Et ce qui est
15:21marrant, c'est que quand nous, on parlait
15:23du scepticisme au premier Twitch
15:25et puis, je ne sais plus,
15:27je crois que c'était début juillet, il y avait 25 % des Français
15:29seulement qui étaient enthousiastes à l'idée d'avoir les JO.
15:31Et bien, toujours,
15:33Tony Estanguet et le comité
15:35d'organisation disaient, il va se passer
15:37la même chose. Tout le temps, il se passe la même chose.
15:39C'est-à-dire que si les Jeux sont réussis
15:41et on sait qu'on va les réussir,
15:43les billets des Paralympiques se vendent.
15:45Il s'est passé ça à Londres en 2012.
15:47Tous les gens...
15:49Excusez-moi, je sais où je vais en venir.
15:51Tous les gens qui ne peuvent pas prendre de billets pendant
15:53les Olympiques pour deux raisons. Il n'y en a plus ou ils sont
15:55trop chers, se rabattent et
15:57veulent aller voir et participer
15:59un peu, avoir cette espèce de liesse.
16:01Et c'est des prix
16:03hallucinants. Moi, j'ai pris des places pour aller voir
16:05Roland-Garros. C'est 15 euros
16:07pour être à Roland-Garros de 11 heures du matin
16:09à 18 heures.
16:11C'est 15 euros.
16:13Et c'est des histoires
16:15phénoménales.
16:17On n'a rien vu.
16:19Et le plus dur, c'est
16:21d'arriver à...
16:23On va voir souvent des sports parce qu'on connaît
16:25les athlètes. Moi, j'adore le basket.
16:27Je voulais à tout prix aller aux Jeux olympiques, voir le basket
16:29parce que je connaissais les joueurs, etc.
16:31Et sur les Paralympiques,
16:33ce qui est plus compliqué, c'est qu'on ne connaît pas forcément
16:35les visages. Donc, tout l'enjeu pour nous,
16:37un jour ou une semaine, c'est de faire connaître ces personnes-là.
16:41Et puis, après, c'est aux gens de s'intéresser
16:43aussi. Et je pense que dès qu'il y a un peu des stars,
16:45des personnes
16:47auxquelles on s'identifie, c'est beaucoup plus simple
16:49d'avoir envie d'y aller.
16:51Mais là, ce qui est
16:53assez intéressant, c'est qu'on se rend compte que
16:55pendant les Jeux, on a vibré pour des personnes qu'on ne connaissait pas du tout,
16:57je pense sur du tir, du tir à l'arc,
16:59du water polo ou autre.
17:01Donc, je pense qu'il y a des personnes qui se sont rendues compte qu'elles avaient vibré
17:03à la télévision sur ces sports-là et qui maintenant se disent
17:05pourquoi je n'irais pas vibrer sur du
17:07tennis-fauteuil ou de la boxe-chasse alors que
17:09je ne connais pas les athlètes, je ne connais même pas forcément le sport.
17:11Mais s'il y a des Français, s'il y a de l'ambiance,
17:13je peux en profiter tout autant.
17:15Il y a Caradoc dans le chat qui nous dit, aux Paralympiques de Londres,
17:17le stade olympique était plein.
17:19Est-ce qu'à ce moment-là, on sait si ça va aussi
17:21bénéficier potentiellement
17:23des Jeux olympiques de Londres avant ?
17:25Oui, c'était totalement le comparatif qui faisait.
17:27C'était exactement l'exemple. C'est compliqué de
17:29comparer avec Rio.
17:31Je ne sais plus pourquoi c'est compliqué de comparer avec Rio.
17:33Je pense que les installations n'étaient pas les mêmes.
17:35Et puis Tokyo, il n'y avait pas de public.
17:37De toute manière, en gros, quand même,
17:39la référence de Paris, ça a toujours été Londres.
17:41Et Londres, j'ai regardé
17:43les chiffres tout à l'heure, ils disaient qu'il y avait
17:452 700 000 billets qui avaient été vendus
17:47pour les Jeux paralympiques.
17:49Là, à Paris, pour les Jeux paralympiques, on aurait
17:512,8 millions de disponibles.
17:53C'est ce qu'il y avait au début. Et là, il y en a 1,4 million
17:55qui ont été vendus. Donc, il y a encore un gros gap à combler
17:57pour remplir les dernières salles qui ne sont pas pleines
17:59du tout. Ce n'est pas le cas sur toutes les épreuves
18:01ou tous les moments de la compétition
18:03que pour égaler Londres.
18:05Donc, ils ont deux semaines et demie pour le faire.
18:07Et pour les Jeux paralympiques, il y a aussi
18:09une cérémonie d'ouverture et de clôture à part entière
18:11pour ces Jeux-là ?
18:13Oui, c'est ça.
18:15C'est toi qui disais, Laure, qu'ils avaient
18:17chapitré les cérémonies, qu'il y avait 4 chapitres.
18:19Donc, le chapitre numéro 3, c'est celle
18:21d'ouverture des paralympiques. Chapitre numéro 4, la clôture.
18:23Il s'appelle CER, C-E-R.
18:25Donc, CER 1, c'était la scène. CER 2, c'était hier soir.
18:27CER 3, c'est la première des paralympiques.
18:29Et CER 4, c'est la fin de tout.
18:31Et pareil, pour les paralympiques,
18:33un peu comme sur la première, qui voulait un peu iconique
18:35sur la scène dans Paris,
18:37ce ne sera pas une cérémonie dans un stade, ce sera une cérémonie
18:39qui sera à la place de la Concorde, où ils sont en train
18:41actuellement déjà d'un peu désausser la place
18:43de la Concorde, où il y avait plusieurs stades d'épreuves
18:45pour en faire un gros stade. Et les athlètes
18:47vont défiler sur la moitié des Champs-Élysées et sur la place de la Concorde.
18:49Et puis après,
18:51c'est grosso modo ce qu'on sait pour l'instant.
18:53Il y aura aussi des surprises, on imagine,
18:55comme avec la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
18:57On imagine, on verra. Je n'en sais pas plus.
18:59Il y en a mal dans le chat
19:01qui nous demandent sur un autre sujet, est-ce qu'on peut croire
19:03Emmanuel Macron
19:05quand il dit qu'il va vraiment mettre le sport en priorité
19:07de sa politique après ces Jeux olympiques-là ?
19:09Est-ce qu'on peut penser qu'il va y avoir en effet
19:11des mesures concrètes
19:13prises après ces JO, après le succès,
19:15notamment sportif, on y reviendra, de ces JO ?
19:17Moi, j'aurais envie de répondre
19:19qu'en temps normal,
19:21peut-être,
19:23mais on est dans cette parenthèse
19:25enchantée des JO.
19:27Elle nous a permis d'un tout petit peu
19:29oublier le bazar, pour être poli,
19:31dans la politique dans laquelle
19:33la France se trouve depuis le début du
19:35mois de juillet, les législatives.
19:37Du coup, je suis quand même en cline.
19:39L'automne,
19:41juste après les paralympiques, l'automne, c'est
19:43le marathon budgétaire.
19:45On passe d'un sport à un autre.
19:47Et créer un budget
19:49actuellement, alors qu'il n'y a pas de gouvernement,
19:51on ne sait pas vraiment
19:53qui va prendre la tête du gouvernement. Ce ne sont pas tout à fait les mêmes options
19:55si on nomme Lucie Castex ou si on nomme Xavier Vertran,
19:57ou si on garde
19:59un gouvernement qui gère les affaires courantes.
20:01J'ai déjà tendance à ne pas
20:03trop croire mes promesses politiques,
20:05mais vu l'instant où
20:07elles sont prononcées, par ailleurs, il faut se souvenir
20:09qu'ils ont mis énormément d'argent.
20:11Ça s'appelle le programme gagné en France.
20:13Ils l'ont commencé, selon quelques
20:15cassandres, trop tard, mais ça a
20:17permis quand même d'avoir
20:19un accompagnement des sportifs de haut niveau
20:21pour les Olympiques
20:23et les Paralympiques. Mais quand il s'agit
20:25de trouver quelques
20:27petites coupes au mois
20:29de janvier, au moment du précédent
20:31rémaniement, on a coupé dans le budget
20:33du ministère de l'Éducation et des Sports.
20:35Donc, il y a des variables.
20:37Il faut être
20:39très, très attentif.
20:41Et pour le coup, le service politique, je sais,
20:43a commencé à travailler sur ce sujet et
20:45espère sortir quelque chose avant
20:47les Paralympiques pour dire où en sont les promesses.
20:49Eh bien, on en parlera ici. Autre question
20:51de Ahol29. Chouette de voir
20:53tous ces sports qu'on ne voit pas souvent à la télé, mais c'était
20:55assez surprenant de voir, grâce aux Jeux Olympiques,
20:57mais c'était assez surprenant de voir si peu de
20:59diversité sociale. Y a-t-il eu des places
21:01attribuées aux quartiers défavorisés ?
21:03Il semble que c'était quand même les Jeux des Privilégiés.
21:05Alors,
21:07c'est les Jeux qui s'appellent
21:09les Jeux de Paris 2024, mais une grosse
21:11partie de la compétition s'est déroulée
21:13en banlieue, en vrai,
21:15parce qu'on avait les deux principaux
21:17sites qui étaient
21:19le Stade de France et le
21:21CAO, le centre aquatique
21:23olympique qui se trouve à Saint-Denis.
21:25Et tous les
21:27départements, y en avait en Seine-et-Marne,
21:29y en avait en Val-de-Marne, y en avait dans les Yvelines,
21:31je ne les connaissais pas tous, tous les départements
21:33de banlieue, ont mis en place
21:35un système qui s'appelait la billetterie solidaire,
21:37qui a été évidemment beaucoup plus
21:39travaillée
21:41et beaucoup plus fournie
21:43pour la Seine-Saint-Denis, qui est le département le plus pauvre de France.
21:45Et donc, en fait,
21:47en Seine-Saint-Denis, oui, je suis d'accord,
21:49c'était un jeu,
21:51enfin, vu le prix des billets,
21:53et vu
21:55aussi
21:57l'argent qu'il fallait pour venir, qu'il faut pour
21:59venir à Paris quand on est un étranger,
22:01oui, c'était des Jeux de Privilégiés, c'était des
22:03Jeux principalement de blanc à l'intérieur des stades,
22:05et on a retrouvé
22:07la banlieue où les gens racisaient
22:09au marge des enceintes,
22:11c'était eux qui s'occupaient de la sécurité,
22:13c'était eux qui s'occupaient de la restauration,
22:15et ils ont fait un job incroyable, moi je les ai
22:17trouvés incroyables,
22:19sur les différents sites,
22:21mais pour pallier, quand même, et pour
22:23essayer de faire bénéficier le plus de monde possible,
22:25par exemple, la Seine-Saint-Denis,
22:27j'ai pas les chiffres pour les autres départements,
22:29avaient près de 200 000 billets,
22:31ils avaient acheté 200 000 billets,
22:33qui ont été distribués
22:35à la population,
22:37selon des savants dosages,
22:39des enfants de CCAS,
22:41des familles suivies par les travailleurs sociaux,
22:43des EHPAD, des résidences solidaires
22:45pour les seniors,
22:47ça fait 200 000,
22:49ça fait 10% de la population,
22:51c'est pas assez,
22:53c'est évidemment pas assez,
22:55et ça pouvait pas compenser,
22:57mais ils ont essayé de...
22:59la Seine-Saint-Denis a fait ça,
23:01mais Paris a fait ça, et l'État a fait ça,
23:03donc en fait, en tout, je sais plus combien ça fait,
23:05mais ils ont essayé
23:07de faire venir aux Jeux Olympiques,
23:09notamment sur la cérémonie d'ouverture et de clôture,
23:11des gens qui en étaient éloignés.
23:13Ok. Je voyais aussi tout à l'heure dans le chat
23:15que ça commençait à parler un petit peu de la Seine,
23:17alors la Seine, on en a énormément parlé,
23:19et on en parlait aussi...
23:21Et que tu saches que c'était 75% de notre premier tweet.
23:23Mais j'ai l'impression que ça a continué
23:25dans tous les médias confondus,
23:27j'ai l'impression que les gens
23:29parlent énormément de ça,
23:31et là, j'ai...
23:33Vous avez tous envie de plonger, c'est pour ça.
23:35Il y avait encore un message un peu réticent,
23:37en tout cas, qui semblait dire que,
23:39voilà, par rapport à la Seine, ça avait été compliqué,
23:41mais finalement, ce pari qui était fou,
23:43et on s'en rappelle aussi,
23:45quand on avait parlé dans le premier stream,
23:47notamment avec Sylvain, qui disait, voilà,
23:49c'est quand même fou qu'ils n'aient pas pensé à un plan B,
23:51on se disait, bon, ça va peut-être être...
23:53Quand on a fait le deuxième, ils avaient un plan B
23:55pour le marathon de nage libre et le 10 km,
23:57et c'est marrant
23:59parce que Estanguet dit,
24:01alors il répète un peu, il est en boucle,
24:03il a trois ou quatre éléments de langage,
24:05je pense qu'il est quand même assez fatigué,
24:07mais il dit que ça a été son plus grand stress.
24:09Il dit qu'il n'a pas dormi
24:11les nuits d'avant les triathlons,
24:13et que vraiment,
24:15en gros, la cérémonie d'ouverture,
24:17même pas mal,
24:19en revanche, réussir à tenir cette promesse-là,
24:21c'était le plus difficile.
24:23Et puis du coup, il faut peut-être quand même bien rappeler
24:25que toutes les épreuves qui étaient prévues
24:27pour l'instant, dans la Seine, lors des Jeux Olympiques,
24:29ont bel et bien eu lieu.
24:31Oui, c'est ça, il y a eu des entraînements qui ont été annulés,
24:33les épreuves ont bien eu lieu, et elles ont eu lieu
24:35dans des conditions qui étaient...
24:37C'est un peu compliqué
24:39parce qu'il y a
24:41certains médias qui,
24:43et nous, on a aussi cherché,
24:45puisque, pour ne pas le citer,
24:47Mediapart a sorti une enquête
24:49en disant, nous, on a tous les chiffres
24:51des deux bactéries qui posent un problème,
24:53et on est en mesure de vous révéler
24:55que, et alors c'était un peu
24:57quand même byzantin, leur histoire,
24:59c'était, on peut vous révéler que
25:01sur six jours lissés,
25:03il n'y avait que cinq jours qui n'étaient pas bien,
25:05et un jour qui était bien. Il se trouve que
25:07c'était le jour de la compétition. Enfin, c'est la veille
25:09parce que les prélèves ont été faits la veille.
25:13Et puis, nous, on a un service
25:15Checknews qui a sorti un article
25:17ce matin, je ne sais pas si
25:19on pourra le mettre après,
25:21et qui a demandé les mêmes chiffres
25:23et qui arrive à la conclusion que
25:25les niveaux
25:27de contamination par les deux
25:29bactéries, Echirichia coli et Enterococ,
25:31étaient totalement
25:33raisonnables,
25:35enfin, pas raisonnables, étaient totalement bons
25:37pour organiser ces compétitions.
25:39Donc moi, je ne sais pas, je ne suis pas
25:41spécialiste,
25:43mais je dis qu'on a tous les chiffres
25:45parce qu'ils ont été obligés de
25:47faire la transparence. Ce qui s'est passé
25:49au moment de l'annulation des entraînements,
25:51c'est qu'on a eu, je ne sais pas si tu te souviens,
25:53on a eu un truc très viral et qui était
25:55identifié par le Cojo comme
25:57une opération des bottes russes,
25:59qui était cette photo
26:01de la Belge
26:03qui a été hospitalisée.
26:05D'abord, il y a Cassandre Beaugrand, celle qui gagne la médaille d'or,
26:07qui dit tout de suite après avoir gagné,
26:09j'ai vomi comme je n'avais jamais vomi avant, mais elle explique
26:11tout de suite derrière qu'elle avait vomi de stress
26:13et que c'était parce
26:15qu'elle était à Paris et que c'était les invalides
26:17et tout ça. Et tout ça s'engraine
26:19jusqu'à ce qu'il y ait une triathlète
26:21belge qui ne soit pas
26:23hospitalisée, si j'ai bien lu.
26:25Elle a été malade, elle est allée consulter,
26:27mais elle n'a pas été hospitalisée, elle est rentrée
26:29tout de suite au village olympique. Et ça, ça a fait
26:31boule de neige
26:33en plein été. Il y avait même une
26:35une de libération qui avait été détournée, une fausse une
26:37qui avait été créée pour dire qu'il y aurait eu
26:39une triathlète hospitalisée à cause de la scène.
26:41Et alors, preuve que vous êtes totalement
26:43au diapason de nos lecteurs, ou peut-être c'est vous
26:45qui avez créé les chiffres. J'ai fait
26:47une réunion avec les gens qui s'occupent des audiences
26:49et le papier qui dit
26:51non, il n'y a pas eu
26:5325 hospitalisations et l'athlète belge
26:55n'a pas été hospitalisée. C'est notre deuxième
26:57ou troisième papier le plus lu sur la caméra.
26:59Et d'ailleurs,
27:01la scène qui sera aussi le théâtre
27:03d'une épreuve lors des
27:05Jeux Paralympiques ?
27:07Même recette,
27:09le triathlon, le paratriathlon
27:11aura lieu là-bas. Les épreuves de paratriathlon,
27:13il y en a plusieurs.
27:15Il y a plusieurs épreuves de paratriathlon ?
27:17Non, il y a trois épreuves.
27:19Ah oui, d'accord.
27:21Mais voilà,
27:23même endroit, c'est juste des épreuves qui sont moins longues.
27:25Si j'ai bien suivi, les distances sont divisées par deux.
27:27Donc deux fois moins de nage aussi.
27:29Mais ce sera aussi dans la scène, donc il y aura les mêmes soucis
27:31de savoir si on peut faire nager les athlètes dedans
27:33ou pas. Le bonjour,
27:35le lendemain, le surlendemain.
27:37Et voilà. Oui, ce sera vraiment les mêmes
27:39questions, les mêmes interrogations qu'on a eues
27:41pendant les Jeux Olympiques finalement. C'est ça.
27:43Donc il faudra voir comment ira la météo à ce moment-là.
27:45Et puis,
27:47on verra bien, c'est en fin août, donc il devrait toujours faire beau.
27:49Mais bon, on a vu pour la seconde ouverture
27:51que ce n'était pas vraiment le cas.
27:53Une surprise. Sur un autre sujet,
27:55il y a Canazucros qui nous demande
27:57aucune
27:59cyberattaque d'ampleur durant ces Jeux.
28:01Il pose la question, est-ce qu'il y a eu des cyberattaques
28:03d'ampleur durant ces Jeux ? Est-ce qu'on sait ça ?
28:05Moi, c'est ce truc-là.
28:07Alors si, il y a eu une cyberattaque
28:09au milieu
28:11contre les musées français.
28:13Je ne sais pas si vous vous souvenez. Ah oui, ok.
28:15Il y a eu un système de billetterie des musées.
28:17Et on a cru,
28:19c'est probablement lié au JO pour désorganiser un peu
28:21le truc, mais comme du coup
28:23le Grand Palais, le musée du Grand Palais,
28:25qui est la partie musée,
28:27pas la partie verrière où étaient
28:29les scrims et le taekwondo, étaient attaqués.
28:31On a dit, c'est une
28:33cyberattaque liée au JO.
28:35Il y a eu une dizaine de musées qui ont été touchées.
28:37Et après, il y a cette espèce de truc
28:39viral qui s'est mis sur le triathlon.
28:41Je ne sais pas s'ils ont dit qu'ils en avaient
28:43des jouets. J'entendais ce matin
28:45à la radio, ils faisaient un
28:47bilan un peu sur tout ça. Ils disaient que c'était moins,
28:49il y en avait eu moins que ce qu'ils
28:51imaginaient, même si ça pouvait encore avoir lieu.
28:53C'est le principe, parce qu'on ne sait pas ce qui va sortir.
28:55On ne sait pas à quel moment. On ne pouvait pas prévenir que
28:57Libération allait se retrouver
28:59parodiée, utilisée.
29:01Donc on ne sait pas, mais a priori,
29:03ça a été plus calme que ce qu'ils imaginaient.
29:05Même s'il y a toujours des...
29:07Il se passe toujours des choses. Et d'ailleurs, même sur le volet
29:09sécurité en fait, plus général,
29:11on en avait parlé lors de notre premier stream,
29:13on se disait qu'une cérémonie d'ouverture
29:15sur la Seine, donc sur six kilomètres en tout,
29:17ça pouvait faire craindre
29:19les pires scénarios en termes de sécurité.
29:21Les gens qui avaient l'intention d'attaquer sont solubles dans l'eau
29:23et que du coup, il y avait trop
29:25de pluie et ils n'ont pas voulu sortir.
29:27Sans plaisanter,
29:2945 000 forces de l'ordre.
29:31Gendarmes, policiers, militaires,
29:332000 policiers
29:35venus d'ailleurs, pas parce qu'on n'en avait
29:37pas assez, mais parce que c'est de l'entraide internationale sur
29:39tous les grands événements sportifs.
29:41Honnêtement, la presse internationale, juste avant
29:43la cérémonie
29:45d'ouverture olympique, disait
29:47que c'était un déploiement militaire, enfin un déploiement
29:49de forces de l'ordre qui n'avait jamais été vu depuis
29:51la Deuxième Guerre mondiale.
29:53Un déploiement dans les rues de Paris, qui ressemblait
29:55à Inde. Donc en fait,
29:57c'est épicé
29:59des gens qui ont
30:01renoncé, les flics, les gendarmes,
30:03ont renoncé beaucoup à des vacances.
30:05Ils ont obtenu des primes.
30:07Mais du coup, il y avait une ambiance,
30:09si vous êtes baladés dans Paris, moi ça m'a fait
30:11halluciner, les flics qui se prenaient
30:13en selfie avec les supporters,
30:15qui avaient les grosses mains
30:17en mousse des volontaires, et qui disaient
30:19par là, par là,
30:21je ne dis pas du tout
30:23que les problèmes sont
30:25résolus, parce qu'il y en a un sacré paquet
30:27avec les forces de l'ordre,
30:29mais ça peut faire du bien,
30:31et ça a fait du bien de voir ça autrement.
30:33D'ailleurs, il y a Cardoc qui salue
30:35ça dans le chat, qui dit j'ai vu des policiers
30:37italiens, allemands, US, j'ai trouvé ça chouette.
30:39Donc il a trouvé ça cool, donc voilà.
30:41Et je voulais aussi revenir
30:43sur quelque chose, parce que tout à l'heure tu parlais du travail
30:45de tous les journalistes de Libye pendant ces Jeux Olympiques,
30:47je voulais aussi vous dire au chat, parce qu'aujourd'hui
30:49il y a un super public que j'ai découvert tout à l'heure,
30:51avec toutes les histoires un peu pépites de nos journalistes
30:53qui ont parfois entendu des choses
30:55dans les salles de presse, dans des couloirs auprès
30:57d'entraîneurs, d'athlètes, etc. On se lira
30:59ça tout à l'heure, le chat,
31:01quand on reviendra ensemble tout à l'heure. Et aussi, je voulais
31:05dire, parce qu'en préparant l'émission tu m'en avais un peu parlé
31:07et je trouvais ça assez intéressant aussi, sur
31:09la manière dont vous avez pu être, vous, briefé,
31:11quand je dis vous, c'est les journalistes qui vont couvrir
31:13ces Jeux Paralympiques. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu
31:15de ce brief ?
31:17Ce qui est intéressant, ou triste, je sais pas comment on doit
31:19le voir, mais c'est que parmi les journalistes
31:21qui vont couvrir les Jeux Paralympiques, beaucoup
31:23ont été sensibilisés assez récemment
31:25sur le sport
31:27paralympique, parce que
31:29il y a peu ou pas de rédactions qui ont des
31:31rédacteurs détachés à l'année pour suivre
31:33le sport paralympique.
31:35Et donc, on a eu des
31:37formations, des moments d'échange
31:39avec les premiers concernés, donc les athlètes,
31:41mais aussi avec le comité paralympique
31:43sportif français qui
31:45chapote à tous les athlètes français,
31:47pour nous dire un petit peu ce
31:49qu'il est bien de mettre en avant,
31:51ce qu'il vaut mieux éviter de mettre en avant,
31:53les termes qu'il faut utiliser quand on parle
31:55de sportif en situation de handicap.
31:57Le gros truc qui ressortait,
31:59c'était, ben ouais, il y en a plein qui ont des histoires folles,
32:01celui qui a eu un accident
32:03dans la vie, celui...
32:05Enfin, il y a plein d'histoires
32:07qui vont vite être tristes ou belles, ça dépend comment on le voit,
32:09et des fois, on a trop tendance à parler de ça
32:11et pas à parler du sport en lui-même.
32:13Et ils nous ont dit, ben voilà,
32:15si vous voulez en parler, évidemment qu'on peut en parler,
32:17on va passer un athlète olympique,
32:19s'il a une histoire folle, on va le raconter aussi,
32:21mais il ne faut pas faire que ça,
32:23il faut parler des performances sportives,
32:25il faut aussi dire si la performance sportive est en deçà
32:27de ce qu'on imaginait, c'est pas parce qu'il a
32:29gagné 6e sur une course
32:31et qu'il lui manque une jambe que c'est beau, alors que son objectif
32:33c'était d'être champion olympique, c'est un raté,
32:35il faut le dire,
32:37et donc c'est là-dessus qu'ils avaient vachement mis l'accent.
32:39Donc pour nous, tout l'objectif
32:41dans les semaines, ça va être de parler de sport
32:43et avant de parler de
32:45parcours de vie, ou de mélanger les deux,
32:47mais pas être que sur le côté
32:49parcours de vie, et ils nous avaient notamment
32:51sorti une anecdote, ils avaient pas donné le sport en question
32:53ni le sportif, mais un sportif
32:55en fin de compétition,
32:57qui se retrouve face à des journalistes de télévision,
32:59et la première chose qu'ils lui demandent c'est son histoire, son handicap,
33:01son accident, et c'est pas ça, on s'en fout à ce moment-là,
33:03ce qui est important c'est la performance,
33:05ce qui s'est passé pendant
33:07la course, pendant le match,
33:09donc c'est un enjeu
33:11pour nous, c'est un enjeu je pense pour les autres journalistes,
33:13et donc
33:15on va essayer de faire ça au mieux possible.
33:17Et il y a Lune Virtuel qui a une question par rapport à ça,
33:19qui dit bonne initiative ces formations, et qui demande
33:21est-ce que c'est organisé par le comité paralympique ?
33:23Ouais, c'est ça, c'est eux qui l'avaient
33:25organisé, c'était une formation
33:27en visio, en gros pendant deux heures
33:29ils nous présentaient un petit peu, c'était vraiment
33:31le début de la formation, on s'est regardé avec un collègue,
33:33on s'est dit voilà, ça on connait quand même déjà,
33:35c'était vraiment les bases, donc je pense qu'il y a des journalistes qui doivent partir
33:37de très très très loin,
33:39mais à la fin c'était quand même sur les termes
33:41à utiliser, pas à utiliser, ce qu'on peut dire,
33:43et ça,
33:45c'est des rappels importants, et peut-être que pour certains
33:47c'était juste de l'apprentissage pur,
33:49mais voilà, même nous, entre nous,
33:51avant tout ça on s'était dit comment on va le raconter,
33:53et là ça permettait d'avoir
33:55des choses claires là-dessus, donc c'était bien.
33:57Et justement, on peut parler aussi plus
33:59du volet sportif, sur les Jeux
34:01Olympiques et sur les Jeux Paralympiques, peut-être
34:03d'abord sur les Jeux Paralympiques, parce que donc avec ces
34:05JO-là dans le top 5, on va se reposer
34:07la question de est-ce que le bilan est satisfaisant
34:09ou pas, mais sur les Jeux Paralympiques,
34:11c'est quoi les objectifs
34:13de médaille et puis de
34:15top au niveau des autres nations ?
34:17Il faut savoir qu'on est assez en retard au niveau
34:19des résultats paralympiques,
34:21à Tokyo on avait fini 14ème au classement des médailles,
34:23ce qui pour un pays comme la France, ça pourrait être
34:25très très loin,
34:27en regardant un peu le détail, on avait eu un plus de
34:2950 médailles, ce qui nous
34:31classait quand même plus ou moins dans le top 10,
34:33mais c'est sur les médailles d'or, on avait eu que 11 médailles d'or,
34:35sachant que
34:37sur les Jeux Paralympiques, il y a plus de médailles que sur les
34:39Jeux Olympiques, je crois à peu près 60% de plus,
34:41parce que plus de compétitions, plus de
34:43divisions, par exemple il y a
34:45plein de 100 mètres différents,
34:47suivant les handicaps,
34:49c'est pareil pour tous les sports, par exemple le basket-fauteuil,
34:51il n'y a que basket-fauteuil féminin-masculin,
34:53point, mais en athlétisme,
34:55en natation, en tennis de table, il y a beaucoup
34:57de catégories, un peu comme
34:59des catégories de poids, en judo, en escrime,
35:01bref, tout ça pour dire qu'on avait eu 54 médailles,
35:0311 en or, et qu'on était 14ème au classement des médailles,
35:05l'objectif de base, ça aurait été plutôt d'être
35:07autour du top 5 pour ces Jeux Paralympiques,
35:09mais ils se sont rendus compte que ça allait être compliqué,
35:11donc l'objectif qui a affiché
35:13depuis quelques mois, c'est le top 8,
35:15au classement des médailles, et de tendre vers un top 5
35:17à partir de Los Angeles, ou après,
35:19au classement des médailles,
35:21et ils ont chiffré cet objectif
35:23en se basant sur les Jeux Paralympiques
35:25de Tokyo, à Tokyo, je crois que c'est l'Australie
35:27qui avait fini 8ème avec 21 médailles d'or,
35:29donc l'idée c'est d'avoir au moins autour de
35:3121 médailles d'or, donc de doubler le nombre
35:33de médailles d'or, ce qui est plutôt
35:35assez ambitieux. Et on a doublé le nombre de médailles d'or
35:37olympiques, par rapport à Tokyo.
35:39Pas de médailles d'or, pardon, de médailles globales.
35:41D'accord, d'ailleurs, on a battu
35:43tous les records en termes de total de médailles
35:45et de médailles d'or.
35:47On pouvait s'y attendre, ce bilan-là,
35:49ou est-ce que c'est vraiment un exploit ?
35:51Alors, c'est vers à moitié plein, vers à moitié vide.
35:53Moi, je ne savais pas, mais il y a
35:55des gens qui savent, qui sont notamment
35:57des gens qui dirigent l'Agence Nationale du Sport,
35:59et c'est ce fameux
36:01programme gagné en France.
36:03J'ai été très étonnée, mais c'est
36:05à peu près son caractère, je ne sais pas si vous vous souvenez de
36:07l'ancien sélectionneur du Rwanda français,
36:09qui s'appelle Claude Lestat,
36:11c'était lui le patron de la haute performance,
36:13il quitte ses fonctions après les paralympiques,
36:15c'est lui qui est aussi un peu le penseur de ce programme
36:17gagné en France. Et c'était hier matin,
36:19je ne sais plus quel jour on est,
36:21on est mardi, du coup, c'était hier matin
36:23dans l'équipe, et il fait,
36:25il dit que, ouais, ok,
36:27c'est bien, mais en fait, il a identifié
36:2914 médailles d'or, qui étaient
36:31des médailles d'or sur lesquelles, lui, il tablait.
36:33Donc, 14 médailles d'or de plus, qui n'ont pas
36:35été converties, il dit.
36:37Et du coup, ça aurait fait
36:39ça aurait fait
36:4180 médailles en tout, et
36:4330 en or, en fait. C'était ça leur objectif.
36:45Donc, lui, il n'est pas très content.
36:47Bon, après, il dit que c'est super,
36:49et qu'on a battu les deux records, mais ils avaient
36:51quand même identifié, justement parce qu'ils avaient mis
36:53beaucoup d'argent, on en avait beaucoup parlé,
36:55ils avaient mis en place ces salaires
36:57minimums, en tout cas ces revenus minimums,
36:59ils avaient fait plein plein de choses, ils avaient adapté
37:01je ne sais pas si
37:03on en avait parlé, mais c'était incroyable,
37:05ils avaient adapté la salle
37:07à l'INSEP, la salle du judo,
37:09c'était les mêmes pubs que sur les côtés
37:11du judo du
37:13Grand Palais Éphémère, pour que les gens soient
37:15dans le même état d'esprit. À l'escrime,
37:17ils se sont entraînés avec du bruit pour faire comme si...
37:19Ils ont fait ça en tir à l'arc aussi,
37:21avec le même speaker que pour les épreuves de tir à l'arc,
37:23il lui avait
37:25demandé de venir à un jour test,
37:27où il faisait tout exactement pareil, il leur demandait même de saluer
37:29le public avant, alors il n'y avait
37:31pas ou très très peu de public, parce que c'était une épreuve test,
37:33mais pour se mettre dans les mêmes conditions,
37:35voilà, je sais le public.
37:37Je ne sais pas à quoi tient, si je sais que ça tient
37:39à la performance sportive, mais ils ont
37:41essayé de tout prendre
37:43en compte pour que
37:45les sportifs olympiques et paralympiques
37:47soient dans les meilleures conditions pour convertir
37:49le plus de médailles.
37:51On avait aussi parlé même
37:53à l'époque déjà de ce fameux home advantage,
37:55le fait que comme on fait nos jeux chez nous,
37:57ça peut avoir des avantages sur
37:59plein d'aspects, et donc ça peut nous rapporter peut-être plus de médailles
38:01que si les jeux se déroulaient ailleurs.
38:03Mais une fois qu'on a dit ça...
38:05Une fois qu'on a dit ça, je me souviens
38:07très bien d'avoir parlé ici de la piste
38:09violette, la fameuse piste violette.
38:11Quand on voit nos résultats en athlètes, le home advantage,
38:13il n'a pas vraiment joué. On a une médaille
38:15d'argent et c'est tout.
38:17Alors qu'ils avaient mis énormément
38:19d'espoir dans cette piste d'athlétisme,
38:21ou dans la piste par exemple de lancer le disque
38:23pour Mélina Robert-Michon, qui a terminé 12e
38:25du long cours olympique. Donc voilà,
38:27des fois ça ne joue pas. Mais après, est-ce qu'on
38:29peut se dire, après là,
38:31qu'avec cette bonne performance, ce nombre de médailles
38:33assez important, que ce soit bien ou mitigé
38:35ou pas, mais on est la cinquième nation
38:37dans le tableau des médailles lors de ces JO,
38:39est-ce qu'on peut se dire qu'il va y avoir une potentielle
38:41continuité quand même avec les prochains Jeux olympiques ?
38:43Ou est-ce que le fameux home advantage
38:45du coup est quelque chose de trop important
38:47et qu'en fait ça va très vite retomber et qu'au prochain
38:49JO, on va peut-être se retrouver avec des bilans
38:51comme à Tokyo par exemple ?
38:53Tokyo, en plus, c'était un accident, donc ils espèrent pas retourner
38:55au niveau de Tokyo. Mais moi, j'ai l'impression
38:57que la
38:59comparaison continue avec Londres
39:012012, mais
39:03il y a une différence, c'est que
39:05en fait, tout l'argent qu'on
39:07met, il porte pas forcément ses fruits sur
39:09l'Olympiade sur laquelle on avait
39:11mis tout cet argent, et que ça fait
39:13des petits, entre guillemets, et puis ça fait plus
39:15de licenciés, et puis ça fait plus d'engouement,
39:17et puis donc, ça peut...
39:19Mais il y a une différence entre
39:21nous et la Grande-Bretagne,
39:23et qui est très très nette depuis 2012, c'est que
39:25nous, on a un côté, on sait,
39:27la France, c'est un pays de l'universalisme,
39:29et bien en ce moment, c'est pareil.
39:31C'est-à-dire qu'on continue à sponsoriser, ou en tout cas
39:33à mettre de l'argent public sur tous les sports.
39:35Alors que, par exemple, les Pays-Bas
39:37ou la Grande-Bretagne, ils en ont spoté
39:39trois ou quatre, et ils mettent tout l'argent là-dessus.
39:41C'est pour ça que vous avez, je sais pas combien
39:43de médailles des Pays-Bas et de Grande-Bretagne
39:45en cyclisme. Ils ont tout mis dessus.
39:47Et nous, on continue à...
39:49Alors, les
39:51pas sympas, ils disent, nous, on continue à saupoudrer.
39:53Mais
39:55en vrai, c'est peut-être pas si mal que ça
39:57de continuer
39:59à subventionner.
40:01Un peu tous les sports, quoi.
40:03Il y a ça
40:05au niveau des paralympiques aussi.
40:07On avait fait un sujet avec
40:09David, un de mes collègues,
40:11qui a crédité aussi,
40:13sur le financement
40:15des athlètes paralympiques, qui peuvent avoir plus ou moins de mal
40:17à se financer, parce qu'ils ont les mêmes problématiques
40:19que les athlètes olympiques, avec
40:21en plus le fait que c'est des sports qui sont moins médiatisés,
40:23voire pas médiatisés du tout, donc moins de sponsors, moins d'argent, etc.
40:25Et
40:27l'Agence Nationale du Sport,
40:29qui verse des aides,
40:31des subventions, disait qu'eux,
40:33ils se basaient sur les résultats, sur les
40:35potentiels de médailles, mais
40:37qu'ils brassaient assez large,
40:39contrairement justement au Royaume-Uni, où
40:41ils avaient mis, quand ils avaient eu
40:43les Jeux paralympiques, le paquet sur quelques disciplines.
40:45Et à l'inverse, c'est des disciplines qui sont très mauvais
40:47ou complètement absents. Et eux, tout l'enjeu,
40:49c'est d'essayer d'être présents un peu partout.
40:51Et Marie-Amélie Lefurcq, la présidente
40:53du Comité paralympique français,
40:55nous avait dit qu'elle avait identifié
40:57des médailles potentielles dans 20 disciplines
40:59sur 22. Est-ce que ce sera
41:01le cas ? Je ne sais pas. Mais donc,
41:03l'idée, c'est vraiment d'avoir beaucoup de médailles, certes,
41:05mais des médailles un peu partout. Je pense que là,
41:07les deux comités se
41:09rapprochent. Et c'est dans quelles disciplines
41:11pour les Jeux paralympiques on a peut-être le plus
41:13de chances de médailles ? 20 sur 22.
41:15Sur lesquelles on se démarque peut-être
41:17le plus ? On est les plus favoris ?
41:19En fait, il y a un gros... Ce qu'il nous avait expliqué, c'est que
41:21si on prend l'athlétisme, la natation
41:23et le cyclisme, piste
41:25et sur route, on a déjà
41:27une proportion énorme des médailles. C'est-à-dire qu'il y a 22
41:29disciplines, mais il y a quelque chose comme
41:3150-60% des médailles qui ne sont que sur ces trois sports-là.
41:33Parce que, comme en natation, on a vu
41:35Léon Marchand qui a gagné 4 médailles d'or ou 5 médailles d'or,
41:37les sports collectifs, il n'y a qu'une médaille d'or pour tout
41:39le sport collectif.
41:41Et donc ça, c'est les disciplines les plus porteuses.
41:43Nous, sur le cyclisme, on est plutôt très bons.
41:45On avait eu
41:47pas mal de médailles d'or, d'argent, bronze
41:49à Tokyo, et là, ça va être
41:51encore l'objectif. Au championnat du monde, pareil, on a eu
41:53énormément de médailles. Natation, on en a
41:55beaucoup aussi. Athlétisme, un peu
41:57comme pour les Olympiques, on en a.
41:59Contrairement à juste une pour les Jeux
42:01Olympiques, mais peut-être un petit peu moins.
42:03Et puis après, l'idée, c'est d'avoir
42:05des médailles un peu partout, parce que c'est
42:07l'objectif qu'il y a affiché.
42:09Si il y a une discipline à suivre pour les médailles,
42:11à priori, ce serait le cyclisme, où on devrait
42:13en avoir un petit paquet.
42:15Il y a une question de CanaSucro
42:17sur, on disait, le
42:19classement des nations en termes de médailles
42:21et qui dit, est-ce que terminer devant la Grande-Bretagne
42:23et l'Allemagne, est-ce que ce n'est pas là
42:25la réussite principale de ces JO ?
42:27Oui, on a la première nation européenne.
42:29Ça, c'est nouveau.
42:31Ça faisait partie un peu des objectifs ?
42:33Finalement, c'est un peu anecdotique.
42:35C'est tellement drôle, parce que
42:37tu peux la lire comme tu veux, et moi, quand j'ai vu arriver
42:39cette stat, je me suis dit, ça doit être un peu
42:41piloté quand même par l'Elysée,
42:43parce qu'ils avaient le seum de ne pas être montés plus
42:45haut que 5, alors que 5, c'était l'objectif.
42:47Donc, ils se sont dit, comment on communique autrement ?
42:49On est la première nation européenne.
42:51Donc, ça m'a fait marrer. Après, tu peux toujours
42:53voir Midi à ta porte.
42:55Tu dis qu'on a fait
42:57nos objectifs
42:59en judo,
43:01parce que c'était un peu réparti. Pardon.
43:03Excusez-moi.
43:05Et puis, tu dis, en natation, c'était quand même
43:07centré sur un mec, 4 hors un
43:09bronze.
43:11Donc, il y a toujours moyen de
43:13trouver quelque chose de positif
43:15ou de négatif à ce tableau.
43:17Maintenant qu'on parle d'ailleurs un peu plus
43:19du bilan sportif, j'ai une question pour vous,
43:21le tchat, et pour vous aussi, Laure et Julien.
43:23Pareil, je ne vous l'avais peut-être pas préparée,
43:25celle-ci. S'il y avait
43:27une médaille, ou en tout cas un titre
43:29à retenir vraiment encore plus
43:31que les autres, français ou pas français ?
43:33Est-ce qu'il y a quelque chose
43:35qui se démarque ? Et pour vous aussi, le tchat, d'ailleurs, est-ce qu'il y a
43:37une image, un athlète, un titre
43:39ou une médaille, pas forcément un titre olympique,
43:41c'est peut-être aussi une médaille d'argent ou de bronze,
43:43que vous retenez particulièrement pour l'histoire qui est associée,
43:45pour l'image, ou peu importe,
43:47peu importe la raison, quelle est
43:49cette médaille que vous retenez
43:51particulièrement ? Alors moi, j'ai découvert,
43:53j'ai toujours adoré les Jeux olympiques,
43:55je les ai toujours suivis, même s'il y avait du décalage horaire,
43:57mais depuis Tokyo,
43:59je suis une fan inconditionnelle de la compétition
44:01par équipes mixtes du judo,
44:03je trouve que c'est extraordinaire
44:05et qu'il devrait y avoir des compétitions par équipes mixtes
44:07dans toutes les disciplines,
44:09et j'en parle, je suis fatiguée,
44:11mais j'en parle parce que j'ai un peu la chair de poule,
44:13parce que c'était, je ne sais pas si vous vous souvenez
44:15de cette fin de compète,
44:17on est au Japon, on a
44:19une équipe incroyable,
44:21les japonais, c'est la première fois
44:23qu'on joue, et ils ont été battus
44:25par les français, c'était déjà Teddy Riner, c'était déjà
44:27Roman Diko, c'était déjà Clarissa Benenou,
44:29et je me souviens de cette compétition
44:31en me disant, wow, un mec, une fille,
44:33un mec, une fille, et puis on y va,
44:35et puis si ça ne marche pas, il y a ce fameux
44:37match golden score avec
44:39la roulette, j'avais trouvé la dramaturgie de ce truc
44:41génial.
44:43Petit incise personnel, j'ai voulu prendre
44:45des places pour cette compétition,
44:47et je n'avais pas assez d'argent,
44:49et ces places sont parties extrêmement vite, du coup
44:51on a re-suivi, et ça m'a refoutu
44:53les poils, c'était incroyable, parce qu'en plus
44:55on est mené... Oui, la finale est assez épique
44:57aussi. 2-0,
44:593-1, c'est
45:01Benjamin Gabat qui était un peu la surprise,
45:03Benjamin Gabat qui nous remet là-dessus,
45:05Clarisse, la roulette,
45:07qui s'arrête sur plus de 90 kilos,
45:09c'était une journée incroyable, donc moi
45:11ça c'est vraiment mon kiff,
45:13et j'en mets une deuxième, je suis désolée,
45:15j'ai bien aimé
45:17énormément de choses, mais honnêtement,
45:19le jeu de Armand Duplantis,
45:21carrière, avec le record du monde,
45:23qui gagne sa médaille, puis qui se dit, tiens,
45:25je vais faire le record du monde, et qui
45:27attend le troisième essai pour le passer,
45:29j'ai trouvé quand même que c'était une soirée incroyable.
45:31Alors avant d'avoir ton moment, Julien,
45:33je vais peut-être même compliquer ta tâche en te disant
45:35que ceux que je vais citer dans le chat,
45:37peut-être que tu n'auras pas le droit de...
45:39Non, je rigole, c'est évidemment ton moment.
45:41J'aurais bien mis le judo en plus.
45:43Dans le chat, d'ailleurs, il n'y a pas de judo, il y a Nico Pradissin
45:45qui nous dit, l'argent du basket à 3, la finale
45:47m'a traumatisé, mais c'est vrai qu'à le moment, en plus dans cette discipline
45:49hyper spectaculaire, qui a accroché beaucoup de monde,
45:51Nawal Paris
45:53qui nous dit la finale d'Imane Relief,
45:55c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé, en plus d'Imane Relief,
45:57pas forcément pour de bonnes raisons,
45:59la pauvre, elle a aussi été prise un peu dans le tourment.
46:01On en a parlé pour de très belles raisons, elle a gagné.
46:03Oui, c'est ça.
46:05Le trippé français au BMX nous dit
46:07l'une virtuelle, ça va être un sacré moment aussi,
46:09quelle surprise.
46:11Ce moment pour toi, Julien.
46:13En fait, je trouve que tous les moments
46:15qui sont partagés, c'est les plus beaux,
46:17même dans les sports individuels, ce qu'on retient,
46:19c'est quand l'athlète va courir,
46:21il va serrer dans ses bras sa famille, son compagnon, etc.
46:23Le judo par équipe, j'avais adoré pour ça,
46:25le fait qu'ils soient tous ensemble.
46:27Le judo, de manière générale, c'est un sport qui marche très bien,
46:29c'est super excitant,
46:31il y a ce fait qu'à tout moment, ça peut tomber,
46:33ça peut être fini, mais par équipe,
46:35ça avait un côté encore plus dramatique,
46:37encore plus beau quand on s'est partagé.
46:39Et le BMX, c'était ça,
46:41le fait qu'il passe la ligne tous les trois,
46:43que le premier se retourne, puis le deuxième,
46:45alors tout ça dans un instant de seconde,
46:47c'était tellement beau.
46:49Il y en a un qui a sauté les uns sur les autres,
46:51il y en a un qui a pris son vélo, qui l'a jeté dans le public,
46:53pas dans le public, mais qui l'a vraiment jeté.
46:55Je trouvais ça vraiment trop trop beau.
46:57Et les trois drapeaux, à la fin,
46:59les trois drapeaux français qui montent, c'était incroyable.
47:01Celui-ci était vraiment très très beau.
47:03Il y a Cana Sucrose dans le chat qui, lui,
47:05nous parle de la médaille d'or du lutteur cubain,
47:07Myraille Lopez, et de l'admiration de la salle pour lui
47:09avec son cinquième titre consécutif en lutte
47:11à 43 ans, et cette image iconique aussi
47:13où il embrasse ses chaussures et les pose
47:15au centre pour son dernier combat.
47:17Ludwig 272 nous parle aussi
47:19de Simone Biles et son retour. C'est vrai que c'était
47:21très très attendu, le retour de Simone Biles.
47:23C'est marrant, pourquoi j'ai pas cité Simone Biles ? Je suis fatiguée.
47:25Pareil, si on parle de dramaturgie
47:27ou de théâtralité, c'était incroyable
47:29ce concours.
47:31Ce concours collectif d'abord, par équipe,
47:33et ensuite le concours individuel.
47:35C'était fou.
47:37Moi, je la trouve extraordinaire.
47:39J'étais hyper contente de voir que c'était elle qui tenait
47:41le drapeau hier, le drapeau quand
47:43ça passe de Paris à Los Angeles.
47:45Je la suis
47:47depuis
47:49avant Tokyo, et donc
47:51Tokyo, quand elle décide
47:53de ne pas continuer
47:55à concourir pour ce
47:57truc qui s'appelle les Twisties,
47:59qui est une perte de repère dans l'espace,
48:01soit sur les barres, soit sur la poutre,
48:03et que l'équipe la soutient.
48:05C'est pas
48:07vraiment une traversée du désert. Elle s'est vraiment
48:09éloignée de la compétition de haut niveau.
48:11Il y a une histoire folle,
48:13toute son histoire avec
48:15ses parents addicts à la drogue,
48:17adoptés par ses grands-parents,
48:19les scandales de violences sexistes
48:21et sexuelles dans la fédération américaine
48:23de gym. Elle porte énormément de choses sur
48:25ses toutes petites épaules. Elle fait 1m42.
48:27Je la trouve formidable.
48:29Je ne sais pas si vous avez suivi,
48:31mais allez lire les articles
48:33de Julie Lassalle,
48:35qui était l'accréditée
48:37sur la gymnastique, qui était une gymnaste
48:39d'assez bon niveau elle-même.
48:41Et vous verrez qu'elle
48:43a fait un truc incroyable. Elle a même livré
48:45à manger à Simone Biles.
48:47Une vidéo de livraison de
48:49croquis à Simone Biles.
48:51Libé a une histoire particulière.
48:53On a cru qu'elle allait créditer
48:55dans sa story sur Instagram, qu'elle allait créditer
48:57Libé et qu'on allait tout exploser.
48:59Elle a cité et elle a remercié Julie
49:01et c'était déjà un super beau moment.
49:03Je vous montrerai cette vidéo, le chat, juste après.
49:05On parle
49:07beaucoup de la finale de judo mixte.
49:09Dans le chat, on parle aussi du ping-pong.
49:11J'ai l'impression que ça a pris aussi une belle hype
49:13en France, grâce entre autres
49:15au Frère Lebrun. Parce que là, c'est vrai qu'on nous parle
49:17des deux médailles de bronze,
49:19de Félix Lebrun en individuel et puis de la médaille de bronze
49:21aussi par équipe. J'ai l'impression que le ping-pong
49:23a aussi été pas mal suivi, qu'il y a eu un peu
49:25une ferveur pour cette discipline
49:27qui n'est pas toujours hyper suivie, qui est même parfois
49:29un petit peu moquée comme ça pour rigoler. Un peu une discipline
49:31de camping, parfois, quand on imagine un peu
49:33le ping-pong. Et là, finalement, le tennis de table
49:35a été bien mis en avant.
49:37Mais je pense qu'on s'est rendu compte, comme plein d'autres disciplines,
49:39que c'était ultra spectaculaire.
49:41Et moi, j'étais surpris à quel point
49:43à la télé, ça rendait bien. C'était trop intéressant
49:45à suivre et qu'on comprenait
49:47un peu les subtilités de ce qui se passait,
49:49de la tension qu'il y avait dans la salle.
49:51Après, évidemment, ce que je disais tout à l'heure sur les paralympiques,
49:53dès qu'il y a un visage qui incarne,
49:55ça intéresse. Là, ça fait
49:57un an qu'on parle des deux frères qui,
49:59en plus de ça,
50:01sont vraiment trop, trop forts. Et puis en plus, c'est le même visage.
50:03Dupliqué.
50:05Donc là, il y avait cette attente
50:07autour d'eux. Ils ont confirmé les attentes.
50:09Il a 17 ans. Il est super jeune.
50:11C'est toujours plus fort, je trouve,
50:13quand c'est quelqu'un qui est très jeune.
50:15Parce qu'on se dit, c'est un peu monsieur tout le monde.
50:17Peut-être que...
50:19Il y a plein de choses, je pense, dans leur histoire
50:21qui ont fait qu'à la fin, on s'y intéressait.
50:23Et puis, ils sont allés loin. S'ils s'étaient fait sortir au premier ou au deuxième tour,
50:25on aurait beaucoup moins vibré.
50:27Mais là, il y avait tous les ingrédients pour que ça marche.
50:29Et en plus, il y a pas mal de matchs qui étaient assez tôt
50:31dans les journées, soit le matin, soit en début d'après-midi.
50:33Ce qui faisait que ça marchait pas sur les pieds
50:35du judo, qui était souvent vers 18h,
50:37de l'athléonatation à 20h.
50:39C'est un vrai olympiste qui vous parle.
50:41Il avait les dos d'écran.
50:45En multi-écran.
50:47D'ailleurs, je pense que ça n'a pas été dit dans le chat,
50:49mais je pense que le moment le plus intense,
50:51c'était quand même Léon Marchand.
50:53C'est sur le papillon où il remonte Milak.
50:55Ça, c'est quand même une sacrée image aussi.
50:57En plus, je revois la scène,
50:59le plan de Milak qui tourne la tête
51:01et qui voit Léon Marchand arriver,
51:03faire sa remontée, et une heure plus tard,
51:05il va chercher une autre médaille d'or en bras.
51:07Ça, c'était quand même assez exceptionnel.
51:09Je pense qu'il y avait peut-être une petite frustration
51:11sur la première course qu'il avait faite
51:13où il était tellement large qu'on n'a pas stressé.
51:15C'était beau et c'était trop fort,
51:17une médaille d'or en natation, on est content.
51:19Mais il n'y avait pas eu de stress, c'était juste la routine.
51:21Il avait gagné sa médaille. Même lui, d'ailleurs,
51:23dans son attitude après la nage, pas que sur celle-ci d'ailleurs,
51:25il avait un côté, j'ai fait mon travail, place à la suivante.
51:27Et sur celle-ci, il y avait justement
51:29le côté tension. C'était incroyablement bien filmé
51:31avec la caméra le long de l'eau.
51:33Et puis on se dit au dernier virage
51:35que bon, les commentateurs disaient,
51:37il peut revenir encore.
51:39Intérieurement, on se disait que ce n'était pas possible,
51:41qu'il avait trop de retard. Et le voir revenir petit à petit
51:43comme ça et le croquer sur la fin, c'était...
51:45Ouais.
51:47D'ailleurs, on a vu beaucoup de vidéos tournées
51:49sur les réseaux sociaux, des moments
51:51d'ambiance et de joie dans les fan zones.
51:53Ça, moi, je ne m'y attendais pas non plus
51:55à ce qu'il y ait une telle ferveur dans des fan zones,
51:57de France à la Villette,
51:59et même un peu partout où on prend.
52:01Les derniers chiffres, c'était 4,5 millions.
52:03Mais c'était sans le dernier week-end
52:05de personnes qui sont passées par les fan zones.
52:07Ah oui, 4,5 millions de personnes par les fan zones.
52:09Et 400 000, c'est aussi...
52:1110% de ces gens étaient en Seine-Saint-Denis
52:13puisqu'il y avait trois immenses fan zones,
52:15dont le parc Georges Valbon, qui était plein
52:17à craquer tous les soirs.
52:19Et ils ne s'y attendaient pas non plus.
52:21Enfin, ils ne s'y attendaient pas. Après, maintenant,
52:23on s'attendait à tout, on vous avait bien dit.
52:25Et là, je crois quand même que ça les a énormément surpris.
52:27Sur le Club France, moi, j'étais allé
52:29le troisième jour des compétitions.
52:31Et c'est marrant parce que j'ai l'impression
52:33d'avoir... Je suis retourné plus tard et d'avoir vu
52:35deux visages du Club France. Moi, quand je suis allé, c'était
52:37vraiment les puristes. C'était lundi, c'était au bout de trois jours.
52:39C'était les gens qui étaient habillés
52:41en drapeaux aux couleurs
52:43de leur pays, la tête aux pieds, souvent la France,
52:45qui avaient des billets pour toutes les épreuves.
52:47J'avais eu vachement de mal à trouver quelqu'un qui n'avait pas de billet.
52:49Et c'était assez calme.
52:51On n'est pas du tout
52:53tous les uns sur les autres. Il restait des billets
52:55pour tous les jours. Et j'avais mis dans mon article
52:57qu'ils avaient dit, quelques mois avant,
52:59au niveau de l'organisation, que ça serait l'endroit où tout le monde
53:01voudrait être.
53:03Et intérieurement, j'ai reçu.
53:05C'est très chouette, c'est très bien,
53:07mais c'est pas plein non plus. Et après,
53:09deux, trois jours après, ça a commencé à se remplir.
53:11Et après, ça se remplissait, mais
53:13sept jours après, on n'avait pas de ticket.
53:15Et tu dis que c'est plein pour les paralympiques.
53:17Et pour les paralympiques, oui. Alors, ils font
53:19un Club France un peu plus petit.
53:21Là, de mémoire, c'était 25.000 personnes en même temps
53:23qui pouvaient être dans le Club France sur les paralympiques.
53:25Ce sera 5 à 6.000, ils ne savent pas encore exactement.
53:27En gros, les espaces extérieurs seront fermés
53:29ou en majorité fermés. Il sera beaucoup sous
53:31la halle de la Villette.
53:33Mais ils se sont rendus compte
53:35pendant les Jeux Olympiques que les gens commençaient déjà
53:37à prendre des billets pour le Club France, pour les paralympiques.
53:39Et beaucoup de billets. Ils disaient,
53:41on a dit après, 5-6.000 personnes en même temps. Je crois que c'est
53:4310.000 max sur la journée, en comptant les gens qui s'en vont.
53:45Et qu'ils vendaient entre 4 et 5.000
53:47billets par jour sur certaines
53:49journées pendant les Jeux Olympiques, pour les Jeux paralympiques.
53:51Sachant qu'il y a une subtilité, c'est que les billets sont gratuits,
53:53donc c'est juste de les réserver. Donc, on espérait que
53:55les gens qui ont réservé aujourd'hui, dans un mois,
53:57ils iront bien au Club France.
53:58Mais ça montre quand même que là-dessus aussi, du coup, il y a quand même
54:00un engouement qui se crée, là, encore une fois, sur ces Jeux paralympiques.
54:02Même chose que pour les épreuves,
54:04les gens qui n'ont pas eu de billets pour le Club France
54:06et qui ont vu les vidéos des gens
54:08qui célébraient et qui étaient heureux,
54:10ils sont dehors.
54:11Il y avait deux visages du Club France. Il y avait la journée,
54:13on vibre ensemble, et puis le soir, on fait la fête ensemble.
54:15C'était deux publics différents,
54:17mais du coup, il y avait un engouement incroyable.
54:19Et le soir, c'était beaucoup plus des gens
54:21qui sortaient du travail,
54:23qui étaient des Parisiens,
54:25assez jeunes, et pas forcément les plus grands passionnés
54:27de sport, d'ailleurs. J'ai vu des épreuves là-bas, et les gens
54:29ne connaissaient pas forcément les règles.
54:31Il y avait le parc des champions qui était gratuit aussi.
54:33L'espèce de grand truc comme un défilé
54:35de mode, là, à Trocadéro.
54:37Et ça ouvrait à 16h,
54:39et moi je suis passée, je ne sais plus quand, au milieu de semaine
54:41dernière, et à 13h, il y avait la queue
54:43qui faisait tout le tour de Chaillot.
54:45Et pour juste voir
54:47des athlètes qui montraient
54:49leur... Bon, alors, d'accord, toute l'équipe
54:51de France de natation y est allée torse
54:53nu. Donc forcément, c'était peut-être
54:55un tour où il y avait plus de monde, j'en sais rien.
54:57Non, mais il y avait des Slovènes qui dansaient
54:59avec des Polonais.
55:01C'était rigolo. J'ai trouvé que c'était
55:03bien, c'était bien l'esprit olympique, pour le coup.
55:05J'ai une dernière question aussi sur les suites et les conséquences
55:07que pourraient avoir ces Jeux Olympiques
55:09sur la suite et sur notre rapport au sport
55:11d'une manière générale. Est-ce que c'est trop tôt pour
55:13anticiper potentiellement le fait que, voilà, dans différentes
55:15disciplines, dans différentes fédérations,
55:17il y ait plus de licenciés,
55:19il y a un attrait retrouvé
55:21pour le sport et pour certaines
55:23disciplines, en tout cas ? Est-ce que ça, on peut déjà le voir ?
55:25Et si on disait qu'on répondra et qu'on dit aux gens qu'il faut lire Libération demain matin ?
55:27C'est l'angle
55:29de la une de demain.
55:31On vous montrera d'ailleurs la une juste après.
55:33Vous l'avez vue ? Bah, là, d'ici
55:35une demi-heure, je pense qu'on l'aura, donc je dois la montrer.
55:37Moi, je ne l'ai pas. Il a des infos que je n'ai pas.
55:39Peut-être que j'étais trop ambitieux.
55:41Juste pour revenir sur cet enjeu de...
55:43On voit des sportifs à la télé, on a envie de faire
55:45la même chose, on s'inscrit. Il y aura
55:47clairement un effet, ça paraît logique.
55:49Dès que la France va loin dans une compétition
55:51de foot, il y a plein de gens qui s'inscrivent au foot.
55:53Elle est déjà là, l'engouement,
55:55sur les fédérations de ping-pong.
55:57Depuis le début de 2023, depuis le début
55:59de la Lebrunmania, il y a déjà
56:01un pic d'engouement.
56:03Je peux en parler très personnellement. Ma fille a décidé de faire du ping-pong
56:05à cause des Frères Lebruns.
56:07Et elle s'est inscrite.
56:09Sur les paralympiques, je pense que cet enjeu sera encore plus gros.
56:11Il y a plein de personnes qui sont en situation de handicap
56:13qui se disent que le sport, ce n'est pas pour elles,
56:15qu'elles ne peuvent pas.
56:17Et même de club, d'ailleurs. C'est une autre
56:19grosse problématique. Ils ne se sentent pas capables
56:21d'accueillir des personnes en situation de handicap parce qu'ils ne savent pas faire,
56:23parce qu'ils pensent que c'est...
56:25Ils n'ont pas les créneaux pour,
56:27ils n'ont pas les personnes formées pour.
56:29Il y a un gros travail de formation qui est en train d'être fait et qui doit continuer
56:31après, on espère. Mais je pense que
56:33les Jeux paralympiques auront cet intérêt-là de personnes qui vont
56:35regarder la télé, voir des personnes qui sont en situation
56:37de handicap, qui ont parfois le même handicap qu'elles,
56:39et qui vont faire des choses incroyables,
56:41et qui vont se dire, oui, c'est possible aussi.
56:43J'espère que c'est là qu'il y aura
56:45la plus grosse hausse en pourcentage
56:47d'inscriptions dans les clubs.
56:49Et Lune Virtuelle qui nous dit, il y a toujours eu
56:51un effet JO sur les sports d'habitude, peu médiatisé.
56:53Je le constate moi-même dans mon club d'escrime.
56:55Merci pour ton retour
56:57personnel, Lune Virtuelle. Et merci beaucoup
56:59à tous les deux, Laure et Julien, d'avoir été
57:01avec nous ce soir pour faire le bilan de ces JO,
57:03se projeter un petit peu.
57:05Il y avait celui-là, mais là, ils n'arrêtaient pas
57:07d'en faire un autre.
57:09Ah oui, ça c'est super.
57:11J'ai trouvé que c'était l'économie de moyens, ça fait
57:13un cœur. Le joli geste. C'est coréen, c'est ça ?
57:15Je crois que ça vient de là.
57:17Je l'ai découvert assez récemment.
57:19Merci beaucoup d'avoir été avec nous
57:21ce soir. Alors le chat, restez avec nous.
57:23Je libère Laure et Julien,
57:25et après on se retrouve pour notamment vous renvoyer vers les articles de Libé
57:27qu'on a pu mentionner.
57:29Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
57:31Laure, pour la troisième fois encore ce soir.
57:33Merci.
57:35C'était super, merci beaucoup.