Le "petit Jonathan" est-il toujours en vie 38 ans après sa disparition à l'IMC à Tournai ?
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00:00Le 12 juin 1986, dans l'après-midi, je me suis rendue à l'IMC à tourner pour voir le fils de mon frère qui était hospitalisé.
00:10Et là, j'ai pu lui donner un biberon, le remettre dans son petit relax.
00:16Elle le s'est laissé auprès des services de garde.
00:20Le lendemain matin, je suis retournée avec une soeur cadette pour le voir, pour l'embrasser.
00:31Et on était le 13 juin 1986, à 17h35, et Jonathan avait disparu.
00:39On n'a plus jamais revu.
00:41Tout ce qui nous aiderait à retrouver Jonathan, c'est la tache qu'il a entre son petit doigt et l'auriculaire.
00:48Maintenant, ça doit être un grand jeune homme. Dans ma tête, il sera toujours vivant.
00:54Il va avoir 39 ans le 28 décembre.
00:58On espère qu'il est en bonne santé. On espère que tout a été pour lui dans sa vie et que tout continuera à aller.
01:04Et en tout cas, moi, je l'attends.
01:06Pourriez-vous être un peu plus précise sur ce qui s'est passé le jour où vous avez découvert qu'il n'était plus dans sa chambre ?
01:13Le jour où on arrive à la pédiatrie, une infirmière nous dit que Jonathan est à la radio.
01:18Nous descendons donc au moins un. La pédiatrie se trouve au quatrième. On descend au moins un.
01:23Une charmante date nous renseigne, nous dit que Jonathan est remonté à 16h15 avec une stagiaire.
01:29Et quand nous remontons dans la pédiatrie, les portes sont fermées.
01:32On a dû attendre le chef de service, M. Gore, qui nous a fait entrer dans un bureau pour nous annoncer que Jonathan n'était plus là.
01:41Et alors, après ?
01:43Après, il y a eu toutes les investigations faites pour savoir si les parents n'étaient pas venus le rechercher sans le consentement du personnel hospitalier.
01:52Ça a duré peut-être une petite demi-heure. On a bien vu que Jonathan n'était pas dans la famille.
01:57Donc, on est revenus et la police est arrivée. L'enquête a démarré.
02:01Et vous-même, vous avez été perquisitionné, je crois, par la suite dans le cadre de cette enquête ?
02:06Quasi toute la famille, tous les gens qui cherchaient.
02:11Donc, M. Talbet est arrivé avec M. Ennivier et son équipe, perquisition.
02:16On a été emmenés à la Citadelle. On nous a questionnés.
02:20On nous a mis l'un à l'autre, face à face, dédiés des uns, dédiés des autres.
02:25On a été relayés aussi dans la presse.
02:27Ce n'était pas toujours ça, mais maintenant, ils cherchent, ils cherchent.
02:32J'espère qu'ils cherchent encore de tout cœur. J'espère.
02:35Jonathan avait très peu de visites. Pourquoi ?
02:40Ma belle-sœur et mon frère, à l'époque, avaient déjà trois enfants.
02:46Maintenant, c'était leur mode de vie à eux. Peut-être qu'ils faisaient qu'ils n'y allaient pas.
02:51Peut-être qu'ils savaient en sécurité qu'ils l'avaient laissé là.
02:55Mais c'est comme ça. Ils l'avaient déposé pour qu'il soit soigné,
02:58parce qu'ils avaient déjà perdu un petit garçon de la mort subite. Voilà.
03:03Donc, ça voulait dire que Jonathan était quand même très vulnérable,
03:06puisqu'il a reçu relativement peu de visites.
03:10Oui. Je suppose que la personne qui l'a pris s'est quand même renseignée,
03:15parce que les enfants ont plein de visites toute la journée, les papis, les mamies et tout.
03:19Mais là, Jonathan n'avait pas beaucoup de visites.
03:24Si Jonathan est toujours en vie à l'heure actuelle, qu'il aurait 39 ans aujourd'hui,
03:30qu'est-ce que vous souhaiteriez lui dire?
03:33Qu'on n'a jamais cessé de penser à lui.
03:37Qu'on espère qu'il y a eu une belle vie, que maintenant, c'est un homme.
03:42Et moi, du plus profond de mon âme, je sais que de le même, de le revoir, même s'il est bien.
03:48Certes, on ne fait pas ça à un enfant, on ne fait pas ça à une famille.
03:51Je ne dis pas qu'il ne faut plus dire ces gens maintenant parce que je pense qu'il est trop tard,
03:55mais qu'on l'aime.
04:02C'est un petit neveu, enfin petit non, c'est un grand, mais on l'aime.