Une jeune médecin d'un centre de santé des quartiers nord de Marseille a été agressée par deux femmes le lundi 12 août après avoir refusé de fournir une ordonnance pour une tierce personne
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00:00C'est intolérable, c'est inacceptable. J'en avais fait, lorsque j'étais ministre de l'Organisation Internationale et des Professions de Santé, un axe prioritaire avec 44 mesures qui avaient été annoncées en septembre 2023.
00:13Il faut toujours et encore condamner et faire condamner les personnes qui font subir ces violences aux professionnels de santé. Je voudrais dire à la femme médecin qui a subi ces violences tout mon soutien.
00:24Et justement, ce plan, c'est vrai qu'il avait été annoncé, si je me souviens bien, c'était en septembre 2023, une quarantaine de mesures. Est-ce que ça suffit ?
00:33Est-ce que ça suffit aujourd'hui quand on voit que ça se répète ? Vous parliez notamment dans ce plan de la vidéosurveillance ou encore du fait de l'accompagnement pour les plaintes.
00:42Mais là, on est en 2024 et ça continue, malgré ce plan.
00:45Malgré ce plan, il se trouve que je ne suis plus ministre depuis le mois de janvier. Nous avons déjà mis en place en décembre la campagne d'information qui avait suscité une certaine réaction.
00:56Le slogan, c'était « il faut être malade pour s'en prendre à un professionnel de santé ». Là, c'était très clair. L'objet, c'était de faire comprendre à tous les patients, qu'ils soient à l'hôpital ou dans un centre de santé ou dans un cabinet d'infirmières, qu'il ne faut pas agresser ceux qui nous soignent.
01:13Et puis, il fallait aussi inciter les professionnels à, j'allais dire, porter plainte. Ça, c'était les mesures importantes.
01:19Nous avons, grâce au député d'Horizon, Philippe Fradal, voté, il y a quelques mois, une loi qui permet la création du délit d'outrage.
01:27Donc, ça, c'était un deuxième axe. Et je suis, moi, intimement convaincue qu'il faut aller encore plus loin, notamment en lien avec les CPTS, les communautés professionnelles territoriales de santé,
01:36sur la formation des professionnels à la gestion, j'allais dire la gestion de la montée de l'attention, et aussi développer, bien sûr, les cabinets, les vidéoprotections et les systèmes d'alerte.
01:48Cette femme était toute seule dans son cabinet. Elle aurait eu un petit bouton d'alerte. Ça aurait été, je crois, aussi important.