• il y a 3 mois
Le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant, a dénoncé "une guerre des gangs" après qu'un homme de 20 ans a été blessé à la main et à la cuisse par des tirs dans le quartier Saint Bruno, connu comme un des principaux points de deal de la ville

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Transcription
00:00Vous avez expliqué que la sécurité était une question essentielle.
00:03Les points de deal devant une école maternelle
00:05montrent que les trafiquants sont capables de tout pour la tranquillité.
00:09La peur doit changer de camp.
00:10Il faut y mettre les moyens beaucoup plus que les opérations place nette.
00:14Ça n'a pas été toujours le discours de la gauche
00:16de mettre cette sécurité justement au cœur de la République ?
00:20Oui, mais c'est le discours du parti communiste français et de ses élus
00:25et de la maire communiste d'Échirol que j'ai eue au téléphone
00:28ainsi que son premier adjoint, Nandine Demors,
00:30parce que ce qui se passe là-bas, mais comme à Marseille,
00:33comme à Nîmes aussi où nous avons des élus communistes
00:35qui s'insurgent contre cette violence qui grandit,
00:38qui pénalisent les habitants de ces quartiers
00:41et on voit une guerre des gangs qui prend une autre forme.
00:45Et c'est ce que m'expliquait la maire d'Échirol,
00:47c'est que ces trafiquants s'installent devant une école maternelle
00:52pour avoir leur tranquillité,
00:54pour être sûrs qu'ils ne seront pas embêtés parce qu'ils sont devant une école
00:57et donc c'est plus facile, c'est plus difficile pour la police d'intervenir.
01:01Mais c'est un truc de dingue, ça ne devrait pas exister.
01:05Et c'est bien la raison pour laquelle je dis que la peur doit changer de camp,
01:08ils ne peuvent plus se permettre de venir s'installer devant une école,
01:12demain une maternité, enfin du coup ça va aller.
01:15Et donc nous ne voulons pas une place nette,
01:18une opération place nette qui dure quelques heures
01:21puis quand ils s'en vont les dealers reviennent
01:22et d'ailleurs ils sont revenus et ils ont même nargué les élus de la ville.
01:26Nous on veut place nette 100% du temps,
01:29on veut des moyens tout le temps pour la police et d'ailleurs…
01:31– Mais il n'y a pas assez d'effectifs, il n'y a pas assez d'effectifs.
01:34– C'est seulement, c'est une question d'effectifs
01:38et pas seulement mettre du bleu dans la rue et sur les trottoirs
01:40puisque j'ai discuté avec les syndicats de policiers.
01:43Les syndicats de policiers nous disent que s'ils avaient plus de moyens d'enquête,
01:47plus de moyens pour pouvoir remonter sur les réseaux,
01:50les suivre, les mettre sur écoute,
01:52eh bien ils arriveraient à plus de résultats,
01:54il leur faut plus de moyens pour plus de résultats
01:57et derrière il faut plus de moyens aussi pour la justice
02:00pour pouvoir traiter beaucoup plus rapidement ces cas-là.
02:03Et ça c'est l'inverse de ce qui se produit aujourd'hui
02:06et je veux dénoncer ici la coupe claire qui a été faite dans le budget
02:10par exemple de la police judiciaire de la jeunesse, la PJJ,
02:13à qui on va priver plus d'un million de budget
02:18et supprimer plusieurs centaines de comptes actuels.

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