JO Paris 2024 - La médaille de bronze de Florent Manaudou est-elle héroïque
La médaille de bronze remportée par Florent Manaudou aux Jeux Olympiques de Paris 2024 est considérée comme héroïque pour plusieurs raisons. À 33 ans, Manaudou a réussi à monter sur le podium du 50 m nage libre, devenant ainsi le premier nageur à obtenir une médaille olympique individuelle sur quatre éditions consécutives des Jeux. Cet exploit souligne sa longévité et sa capacité à se maintenir au plus haut niveau malgré les défis physiques et les choix personnels qu'il a dû faire au cours de sa carrière. En plus de sa performance individuelle, Manaudou a également remporté une médaille de bronze avec l'équipe française dans le relais 4 x 100 m quatre nages, ce qui porte son total à six médailles olympiques. Sa carrière est marquée par des hauts et des bas, y compris une pause pour se consacrer au handball, ce qui rend son retour et ses succès encore plus impressionnants. Sa performance à Paris, en tant que porte-drapeau de la délégation française, a été saluée non seulement pour sa qualité sportive mais aussi pour l'émotion et l'inspiration qu'elle a suscitées parmi les supporters et ses coéquipiers
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00:00Et là encore c'est une autre histoire extraordinaire, Florent Manoudou qui décroche donc le bronze après l'or en 2012, l'argent en 2016, l'argent en 2021 et bien il décroche le bronze en 2024 alors qu'il arrivait dans des conditions qui semblaient pénibles pour lui pour aller chercher l'or, la médaille c'était pas le favori.
00:20On a les images aussi Claire ?
00:22Oui dingue !
00:23On peut voir son finish ?
00:24DINGUE !
00:25Incroyable !
00:26DINGUE !
00:27Quelle journée, soirée, tout ce que vous voulez.
00:28Il a même encouragé lui-même, le public a l'encouragé Florent Manoudou au début et là on a, il est tout au bout, tout à la Lindo numéro 1 et il arrive à être troisième donc juste devant le Canadien Josh Lindo qui avait été repêché à la suite du forfait bien sûr de Maxime Grousset sur cette compétition qu'on avait déjà annoncée hier.
00:45Enorme, il y a eu beaucoup d'émotions aussi de la part de Florent Manoudou après.
00:49Je crois que ce qui est vraiment marquant c'est son arrivée à la piscine aussi.
00:52C'est ce qu'on se disait un peu avant, cette façon d'encourager le public.
00:55Il voulait vivre ce moment-là lui aussi.
00:57C'est vraiment énorme.
00:58Le clapping est-ce qu'il y a eu pour sa victoire au Club France ?
01:0050 mètres c'est rapide et bien on le vit comme si vous étiez au Club France et vous allez accompagner les supporters qui emportent Florent Manoudou vers la médaille.
01:15Florent ! Florent ! Florent ! Florent ! Florent ! Florent !
01:37Le porte-drapeau qui va donc décrocher une médaille.
01:40Ce petit moment où on attend que ça s'affiche en fait.
01:42Confirmation, il l'a fait, il l'a fait, ouais il l'a fait.
01:44Parce que c'est pas facile visuellement sur le 50.
01:46C'est pas facile.
01:47T'as de l'eau qui bouillonne de partout.
01:48Thomas va vous écouter et vous allez me dire si vous trouvez que cette médaille elle est héroïque de la part de Florent Manoudou.
01:54D'être allé la chercher une quatrième édition des Jeux Olympiques d'affilée avec une médaille.
01:59Il a changé de sport, il a essayé le hand à un moment, il est de retour dans la natation, il fait des médailles.
02:05Est-ce que ça c'est héroïque ?
02:07Ganesh.
02:08Moi je trouve vraiment que c'est héroïque parce que vraiment être capable de faire quatre Olympiades avec à chaque fois des configurations hyper différentes.
02:16La première fois c'était une surprise.
02:18La deuxième fois on l'attendait, finalement il fait deuxième.
02:20La troisième fois il revient après du handball.
02:23Là il a 34 ans, 34 ans.
02:25Donc les mecs qui sont à côté de lui, ils sont dans la force de l'âge.
02:29Lui il a réussi à faire quelque chose d'absolument extraordinaire de venir prendre une quatrième médaille en quatre Olympiades.
02:36Je n'ai pas les mots, c'est fou.
02:38Héroïque pour les autres aussi ou pas ?
02:40Héroïque, je ne sais pas si on doit comparer à l'athlétisme.
02:43Est-ce qu'on imagine un athlète venir sur quatre Jeux Olympiques sur le 100 mètres et à chaque fois être médaillé ?
02:48Sauf si on ne s'appelle pas Usain Bolt.
02:49Usain Bolt.
02:50Non mais c'est quand même pour maîtriser le garçon.
02:52Donc là c'est le 50 mètres, c'est les fauves.
02:55Normalement c'est là où les physiques sont les plus impressionnants.
02:58De réussir à maintenir ça sur la durée, ça me semble complètement dingue.
03:03C'est peut-être une médaille de bronze qui est aussi belle que l'or de Léon Marchand.
03:07En tout cas dans l'émotion.
03:08C'est peut-être plus beau que, on ne va pas banaliser l'or de Léon Marchand aujourd'hui,
03:12mais c'était la plus belle émotion dans la piscine aujourd'hui.
03:14D'ailleurs vous avez un indice.
03:15Depuis le début de l'émission, deux fois vous avez fourché, vous avez parlé d'or ou de victoire.
03:18C'est vrai.
03:19C'est qu'on l'a vécu comme une victoire.
03:22Et d'ailleurs le public ne se trompe pas.
03:25Il n'y a pas une demi-seconde de déception et puis derrière finalement ce n'est pas si mal.
03:31Spontanément il le fait comme si c'était un titre en fait.
03:34Et ça dit tout de ce qu'il y a derrière et de la position qu'il occupait avant cette course
03:40et de ce qu'il a accompli.
03:42France, héroïque ou pas ?
03:43Je suis bluffé de là d'où il revient, du statut, du contexte qu'il avait.
03:47Il était porte-drapeau.
03:48La star des Jeux ce n'est pas lui.
03:49La star de la natation ce n'est pas lui.
03:50T'as Léon Marchand qui prend toute la lumière.
03:52Il passe enfin, tu vas nous en parler, mais il devait bouillir d'impatience de faire partie de la fête aussi.
03:57Le contexte.
03:58Le contexte.
03:59Qui fait un clapping dix secondes avant le chienage des Jeux Olympiques ?
04:02Je ne sais pas pourquoi il a fait ça, comment, mais moi ça m'a bluffé.
04:05J'avais envie de ça.
04:06T'as envie qu'il fasse le show.
04:07Et il le fait et il l'assure derrière.
04:08C'est beau.
04:09Et de voir son émotion.
04:10Il était au bordelard tout le temps.
04:11C'est prenant.
04:12Un truc qui me touche particulièrement je trouve par rapport à cette médaille-là,
04:15c'est la résistance au temps en fait.
04:16Au temps qui passe.
04:17C'est-à-dire que Florent Manoudou, il nageait déjà à l'époque où il y avait Amaury Levaux,
04:22où il y avait Camille Muffat, Yannick Agniel, Camille Lacour, Laurent Manoudou,
04:26ceux qui sont aujourd'hui consultants, qui le regardent et qui disent
04:29c'est mon pote qui est en train de nager aujourd'hui.
04:31Et il est là et toujours avec la nouvelle génération, avec les plus jeunes.
04:34Donc cette résistance au temps, je trouve elle est vraiment émouvante en fait.
04:37Thomas, allez, si on vous donne 30 secondes pour décrire votre émotion
04:41après cette médaille de Florent Manoudou.
04:45Tu perds du temps là.
04:48C'était ça l'émotion ?
04:50Honnêtement, j'ai vraiment tout de suite eu les larmes.
04:58J'ai vraiment pleuré.
05:01Parce que je me remémorais toute cette période, comme on disait, d'incertitude, de doute.
05:08Et toutes les Olympiades qu'on a préparées, qui n'ont jamais été…
05:12La vie de Flo, c'est comme n'importe qui, c'est jamais un long fleuve tranquille.
05:15Il ne faut pas croire qu'il se lève le matin, ils sont contents tout le temps.
05:18Ils vont nager, youpi, tout va bien, ils sont au top de leur forme.
05:21Ce n'est jamais ça.
05:22Et comme tu disais, Ganesh, il n'y a pas une préparation à une Olympiade
05:27qui s'est passée comme on l'imaginait.
05:29Même quand il gagne son titre, c'était le jeune,
05:32donc il n'y avait pas trop d'attente et il se lâche.
05:34Il fait 21-2 alors qu'aujourd'hui, il est troisième en 21-5.
05:41Et quand il perd son titre, mais il en avait déjà ras-le-bol,
05:45il voulait arrêter la natation.
05:47Et quand même, il est vice-champion olympique.
05:49C'est incroyable.
05:50Il revient, personne ne croit en lui.
05:53Et boum, il refait vice-champion olympique, mais dans des conditions dantesques
05:57parce que quelques jours avant, franchement, 48 heures avant,
06:01il était à la ramasse, il ne descendait pas sous les 22.
06:04Et je me souviens, ça, c'est des moments forts qu'on peut partager,
06:08des coups de fil qu'on s'échange.
06:11Je dis, mais voilà, qu'est-ce que tu fais ?
06:13Si tu veux arrêter, reste pas là-bas, tu n'as rien.
06:16Il n'y a que Florent Manoudou pour se remettre à l'endroit
06:20et faire des trucs de dingue comme il l'a fait.
06:22Et puis voilà, trois ans plus tard, il revient d'on ne sait où
06:26pour une troisième...
06:28Mais on ne se rend pas compte, en fait, le 50,
06:30on a l'impression qu'il faut juste tourner les bras et que c'est facile.
06:34Mais c'est extrêmement technique.
06:36La moindre erreur, elle coûte très cher.
06:40Et ça prive le titre.
06:42Regarde, ça se joue et il a sa médaille.
06:44C'est son final, d'ailleurs.
06:46Il s'est qualifié 8e.
06:48Ça fait partie de l'histoire aussi.
06:52Allez-y, finissez.
06:54En fait, c'est une course qui est extrêmement dure.
07:00Et c'est pour ça que les sprinteurs ne durent pas éternellement.
07:04Et là, ce que fait Flo, je trouve ça remarquable.
07:08Parce que c'est plus facile d'avoir un 200 m.
07:11Professionnellement, quand on regarde un sprint,
07:13on est tous comme ça.
07:15Enfin, le public, on l'a vu.
07:17Alors que quand on regarde d'autres nages comme Flo,
07:20on est un peu plus détendu.
07:22Là, ça joue à des centièmes.
07:24C'est anxiogène au possible.
07:26Et c'est pour ça qu'ils ont du mal à durer.
07:29Et c'est pour ça que c'est héroïque.
07:31Et chapeau à Flo Manoudou, effectivement.
07:33On revient juste après.
07:35Une courte pause.
07:37Les trois médailles d'or.
07:39Le BMX triplé.
07:41La médaille...
07:43C'est le triplé du BMX.
07:45Tout le monde ne dit que triplé du BMX.
07:47Mais on va le voir dans un instant.
07:49La médaille de Flo Manoudou également.
07:51La quatrième d'affilée sur des Jeux Olympiques.
07:54Qui en met à la une du journal demain ?
07:56On a demandé aux supporters, au Club France, leurs réponses.
08:00Et juste après la pub, on vous montre la une.
08:02Et Jean-Philippe Leclerc.