Pierre-Yves Rougeyron, politologue, déplore l'inaction de l'Etat français face aux pays dont sont issus les migrants : «Les pays d'envoi vous prennent pour des faibles, à raison». Il plaide pour davantage de fermeté après l'agression d'une femme à Savigny-sur-Orge par un OQTF
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00:00Déjà, vous ne pouvez pas remporter ce bras de fer parce que vous êtes attaqué dans le dos.
00:05Vous êtes attaqué dans le dos parce qu'il y a une chose qu'on dit très rarement,
00:08c'est que les conditions des OQTF, comme les conditions de 80% de notre droit migratoire,
00:11viennent de la directive de 2003, car je vous rappelle que depuis le traité d'Amsterdam,
00:14l'immigration n'est plus une compétence française.
00:16Donc à un moment, je veux bien qu'on ait des débats sur des choses qui n'existent plus,
00:22mais le problème, c'est que par exemple, l'expression de Fenech est très bonne.
00:26C'est une invitation, oui, parce que c'est procédural.
00:29C'est procédural, d'abord, de lui dire qu'il a X temps pour quitter le territoire,
00:32et après, on va le reprendre.
00:34Ça, c'est du droit communautaire, donc de toute façon, vous n'y toucherez pas.
00:38Et comme les pays d'envoi le savent, ils savent qu'en fait,
00:43vous jouez au poker avec des paires de deux.
00:45Les passeurs le savent très bien aussi.
00:46Les passeurs le savent également, et ils savent également que le peu que vous pourriez faire,
00:50et là, pour le coup, que vous pourriez faire, vous ne le ferez jamais.
00:54C'est deux choses.
00:55Un, d'attaquer en suspendant les transferts des familles type Western Union et autres,
01:00et là, certains États d'envoi sont à genoux très rapidement.
01:03Ça, vous ne le ferez pas de toute façon, parce qu'il y a la libre circulation des capitaux.
01:06Là encore, c'est le même dispositif que vous avez en face de vous, dans votre dos,
01:10que personne n'attaquera.
01:11Tout le reste, c'est des débats qui n'ont pas lieu.
01:14Et comme ils le savent, eh bien, ils vous prennent pour des faibles, à raison.
01:21Et en plus, ils ont entendu parler, parce qu'ils ont la télévision satellitaire, de deux choses.
01:25Un, qu'il n'y a pas de préférence nationale en France,
01:28donc de toute façon, c'est open bar pour les aides sociales.
01:30Et là encore, c'est un principe d'antidiscrimination qui est au-dessus de notre droit.
01:33Et deux, que les juges sont de leur côté.