Paris 2024 - Taekwondo Cyrian Ravet décroche le bronze à 21 ans • RFI

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Médaille de bronze pour Cyrian Ravet
Cyrian Ravet, taekwondoïste français de 21 ans, a remporté la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 58 kg. Cette médaille représente la 49e pour la France lors de ces Jeux de Paris.
Parcours de Ravet dans la compétition

Éliminé en quart de finale face au Coréen Taejoon Park
Repêché et vainqueur d'un combat contre le Vénézuélien Yohandri Granado

Qualifié pour le combat pour la médaille de bronze contre l'Italien Vito Dell'Aquila

Une médaille obtenue par forfait
Ravet n'a pas eu à combattre pour sa médaille de bronze, car son adversaire italien Vito Dell'Aquila, champion olympique en titre, a déclaré forfait en raison d'une blessure à l'adducteur.
Un jeune talent prometteur
À seulement 21 ans, Cyrian Ravet confirme son potentiel. Il était déjà champion d'Europe en 2021 et 2022. Cette médaille olympique à un si jeune âge laisse présager un bel avenir dans la discipline.
Continuité pour le taekwondo français
Grâce à Ravet, la France maintient sa tradition de remporter une médaille en taekwondo à chaque édition des Jeux Olympiques depuis Sydney 2000.

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Transcript
00:00Bonjour Sirian Ravé. Bonjour. Vous allez bien ? Très bien et vous ? Très très bien.
00:05Est-ce que c'est toujours bénef ce matin ? C'est toujours bénef, c'est toujours bénef.
00:09La médaille de bronze en moins de 58 kilos sur les tatamis du Grand Palais.
00:13Alors à travers un système de compétition, si je peux me permettre, qu'on ne comprend pas toujours,
00:17vu de loin pour le grand public, ça peut paraître obscur,
00:21parce que vous avez gagné, puis vous avez perdu, puis vous avez à nouveau gagné
00:25contre un adversaire vénézuélien, et puis enfin vous avez bénéficié
00:29du forfait d'un adversaire pour le combat qui conduisait à la médaille de bronze.
00:34Mais peu importe le chemin, non ?
00:37Cette médaille de bronze, vous êtes allé la chercher il y a déjà bien longtemps,
00:41en vous consacrant au taekwondo, en faisant beaucoup d'efforts,
00:44en étant l'un des meilleurs dans votre catégorie, et j'imagine que vous êtes content.
00:49C'est incroyable. En plus, hier le chemin il était long,
00:53il s'est passé tellement de haut et de bas dans la journée.
00:57Et j'en suis que plus heureux maintenant.
01:02Qu'est-ce que ça va changer là pour vous, d'avoir non seulement cette petite notoriété
01:08avec cette réaction qui est presque devenue un mème sur les réseaux sociaux,
01:12mais surtout la première médaille olympique de votre carrière,
01:16elle est là juste devant vous, elle est belle, même le bronze est beau,
01:19il faut savoir s'en contenter. Qu'est-ce que ça va changer maintenant pour vous ?
01:23Vous avez à peine, même pas encore 22 ans, c'est ça ?
01:26Oui, j'ai 21 ans.
01:28Écoutez, maintenant je vais viser plus haut, ça c'est sûr.
01:33Cependant, la médaille, je commence à l'apprécier.
01:38J'étais venu pour l'or, je perds de 1 point contre le coréen qui fait champion olympique.
01:45En finale, pareil, il tombe sur quelqu'un de blessé.
01:48J'aurais préféré combattre aussi moi, personnellement,
01:51mais je commence à l'apprécier quand même.
01:54De toute façon, je ne peux pas revenir en arrière.
01:56Justement, il n'y a pas cette frustration de ne pas avoir fait ce dernier combat,
02:00de rester dans l'histoire du taekwondo avec cette médaille de bronze,
02:06sans dernier combat, qui va vous suivre tout au long de votre carrière ?
02:10Malheureusement, c'est les aléas du sport.
02:12Après, de toute façon, ce dernier combat, je ne l'aurais pas démérité.
02:17J'aurais préféré combattre, c'est sûr, mais on fait un sport de combat,
02:22il faut savoir résister aussi.
02:24Moi, j'ai résisté, l'adversaire n'a pas résisté.
02:27Et voilà, la médaille me revient.
02:29Martin Guez, bonjour !
02:31Bonjour Hugo, salut Salyou et salut Sirian.
02:34Martin Guez en direct du Grand Palais qui vous a suivi hier à l'occasion du taekwondo.
02:39Vous voulez dire un mot à Sirian Ravé, Martin ?
02:42Je voulais savoir, un petit peu comme vous, on l'a vu hier en zone mixte au moment de l'interview,
02:46il y avait quand même cette grosse déception.
02:48C'était un peu une journée bizarre de toute façon.
02:50Il y avait de la satisfaction de la médaille, mais vous nous l'aviez dit, Sirian,
02:53vous étiez venu pour l'or, donc vous aviez quand même quelques regrets.
02:57Vous étiez le titre de champion olympique,
03:00mais j'imagine que le lendemain, on se dit qu'on a quand même une belle médaille de bronze dans les mains,
03:04qu'on a vécu une journée assez incroyable dans cette ambiance du Grand Palais.
03:07On l'avait déjà découvert pour les scrims, ça se confirme au taekwondo.
03:10Le public est chaud et vous a soutenu toute la journée.
03:15Quand on est athlète, on se projette souvent.
03:19Je ne me serais jamais projeté pour avoir une médaille comme ça.
03:23Cette journée était vraiment très bizarre.
03:26Petite frustration, mais on kiffe, on kiffe.
03:36Les punchlines, vous parlez comme un jeune de votre âge, vous avez bien raison de le faire.
03:40Salut Diouf, qu'est-ce qu'il y a ?
03:42Vous avez changé sur le contexte.
03:45Vous avez exercé votre discipline dans un lieu très symbolique qui est le Grand Palais.
03:51En discutant, parce que ça fait deux semaines qu'on est là avec Hugo,
03:55on a eu les scrims juste avant et maintenant le taekwondo.
03:59Tout le monde a su rendre hommage à ce lieu aussi symbolique.
04:04Vous, vous l'avez trouvé comment ?
04:06Est-ce que ça a joué aussi en termes d'ambiance et de structure ?
04:11Est-ce que l'ensemble de l'environnement a été un plus pour vous ?
04:14L'environnement était incroyable.
04:16C'est compliqué de le prendre en sa faveur.
04:20Il faut être prêt.
04:22Mais quand on comprend comment prendre le public avec soi,
04:26c'est un boost qui peut être énorme.
04:29En plein combat, on sent plus son cardio.
04:33Comme si on avait cardio illimité.
04:35C'est juste grâce au public, parce qu'on entend le public crier.
04:39Du coup, on met des coups.
04:41C'est incroyable.
04:43Est-ce que vous pouvez nous expliquer comment on peut comprendre,
04:47nous qui sommes un peu loin du taekwondo au jour le jour,
04:51mais on perçoit l'engouement mondial autour de cette discipline,
04:55notamment en Afrique, parce qu'on est très écouté,
04:57on suit beaucoup le sport africain.
05:00Qu'est-ce qui, vous, vous plaît dans le taekwondo
05:02et qu'est-ce qui plaît au public, selon vous, dans cette discipline
05:06née en Corée, on le rappelle ?
05:08Selon moi, c'est le fait de mettre déjà que ça soit un sport de combat.
05:12Ça change complètement de la boxe.
05:14Et là où c'est le plus classique, au taekwondo,
05:18c'est des coups de pied, c'est assez spectaculaire.
05:20Ça peut devenir très spectaculaire selon les combats.
05:23À plus bas niveau, c'est encore plus spectaculaire
05:25parce que, justement, les athlètes se connaissent moins.
05:28Là, nous, on se connaît tous, donc c'est très difficile
05:30de faire des retournées ou quoi que ce soit.
05:32Mais c'est sûr qu'il y a un engouement.
05:36Et ça vous plaît ?
05:38Ça vous plaît, j'imagine.
05:40Quand vous étiez plus jeune, pourtant, vous préférez le basket et le foot.
05:43Ça a été quoi, la bascule ?
05:45Alors, je préférais pas, mais je connaissais pas le taekwondo encore.
05:48Et quand j'ai commencé le taekwondo, j'ai kiffé directement.
05:52En fait, j'ai compris très jeune que je voulais pas d'un sport collectif,
05:56je voulais un sport individuel.
05:58Je voulais me sentir bien tout seul, par moi-même.
06:00Et c'est ce que j'ai retrouvé dans le taekwondo
06:02et c'est pourquoi j'en suis là actuellement.
06:05Vous dites que vous connaissez tous Martin Ghez,
06:08un autre médaillé de bronze tunisien hier,
06:11dans la catégorie de Sirène Ravé.
06:14Exactement.
06:15Khalid Jendoubi, lui, il était déjà médaillé,
06:17un autre très jeune garçon.
06:19Il avait 19 ans à Tokyo, il a pris la médaille d'argent.
06:22Il a 22 ans, il a pris le bronze hier,
06:24il continue sa petite collection de médailles.
06:28Sirène Ravé, vous l'avez déjà affrontée.
06:30C'est sûr, on se connaît très bien.
06:32On s'est déjà affrontées plusieurs fois.
06:34On a eu plusieurs victoires chacun face à l'autre.
06:40Pareil pour l'italien en finale, contre qui je n'ai pas pu combattre.
06:43Il y a beaucoup de respect entre les différents combattants ?
06:46Oui, il y a un respect.
06:49Un respect assez naturel.
06:51Parce que de toute façon, toute l'année on est dans le même circuit.
06:54C'est comme le judo en fait.
06:55Oui, c'est exactement comme le judo.
06:57Quoi qu'il se passe, toute l'année on est dans le même circuit.
07:00Des fois il y a des hauts, des bas.
07:02On ne se parle pas plus que ça, mais on se respecte tous.
07:04Checksi, c'est l'ivoirien qui est dans une catégorie superbe.
07:08Vous le connaissez, c'est notre grand star ici à RFI.
07:12Oui, on se connaît très bien.
07:14On se voit souvent en compétition, on se check,
07:16on se parle des médailles.
07:18On se connaît très bien.
07:20Le circuit des Grands Prix, le circuit olympique,
07:23c'est un circuit très fermé.
07:25Quand il y a une dizaine de personnes qui sont dedans,
07:28on se voit directement.
07:30C'est dedans pour deux ans, quatre ans.
07:32On se voit à toutes les compétitions.
07:34On vous souhaite de durer encore plus longtemps
07:36et d'autres médailles.
07:37Et de vous revoir rapidement sur des Jeux ou ailleurs si rien ne l'avait.
07:40On vous remercie de nous avoir très bien respectés
07:43en ce qui nous concerne.
07:44Vous avez été très disponibles, très sympathiques et très souriants.
07:47Félicitations pour votre très belle médaille de bronze.
07:50Merci à vous.
07:51Merci beaucoup.

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