Matthieu Hocque : «C'est l'équation impossible»
Matthieu Hocque, secrétaire général du Millénaire, sur la nomination d'un Premier ministre par le président Emmanuel Macron : «C'est l'équation impossible». Dans le cadre des consultations organisées à l'Élysée depuis ce vendredi avec toutes les forces politiques du pays, Emmanuel Macron a confié aux responsables de son camp avoir compris le «message d'alternance» envoyé par les Français lors des élections législatives, le 7 juillet dernier.
Category
🗞
NewsTranscript
00:00Il y a trois blocs aujourd'hui, et chaque bloc, s'il veut arriver à Matignon,
00:03doit être en capacité de démontrer au président de la République
00:06qu'il n'agrège pas les deux autres blocs contre lui.
00:09Donc, c'est l'équation impossible pour laquelle doivent faire face tous les candidats à Matignon.
00:15Donc, effectivement, Lucie Tiastet, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
00:18s'est disqualifiée à ce titre-là,
00:20puisqu'elle, elle reste campée sur l'Alliance du Nouveau Front Populaire,
00:22qui inclut des insoumis au gouvernement,
00:24et donc, de fait, un gouvernement qui sauterait en 48 heures.
00:28Ensuite, après, reste le Rassemblement national,
00:29de toute façon, il n'a pas suffisamment de députés pour pouvoir proposer un gouvernement,
00:33et donc, effectivement, pour le président de la République,
00:35il ne reste qu'un candidat de ce fameux bloc central.
00:37Mais la difficulté, c'est que ce bloc central, d'une part, il est émietté.
00:41On est dans une situation, comme la Quatrième République, en fait,
00:43où on a un bloc central, certes, mais qui, en fait,
00:46est composé d'un certain nombre d'agrégats.
00:48On a, évidemment, on a Ensemble, on a, enfin, pas Ensemble, pardon,
00:52on a Renaissance, Horizons, Les Républicains, le Liott.
00:56Enfin, on est vraiment sur un émiettement, et donc, effectivement,
00:59on ne sait pas réellement qui peut prendre le leadership de ce bloc-là.
01:02Ensuite, après, le dernier élément, et je terminerai dessus,
01:04c'est que ce fameux Emmanuel Macron pose quand même des conditions
01:10pour que quelqu'un entre à Matignon qui sont quand même drastiques.