Emmanuel Macron s'est adressé ce mercredi aux Français dans une lettre publiée dans la presse régionale, trois jours après le second tour d'élections législatives anticipées qui n'ont dégagé aucune majorité absolu. Le chef de l'État a affirmé que "personne ne l'a emporté".
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00:00« Ce que l'on en retient, d'abord l'analyse qu'Emmanuel Macron fait du scrutin, personne ne l'a emportée, écrit-il.
00:07Aucune force politique, ni aucun bloc ou coalition n'obtient seule une majorité suffisante.
00:13C'est une réponse notamment à ceux qui, à gauche, le nouveau Front populaire,
00:17estimait avoir gagné et donc devoir, de ce fait, être en charge de composer un gouvernement.
00:22Personne ne l'a emportée, écrit Emmanuel Macron. »
00:25– Donc pour lui, la gauche n'a pas gagné.
00:26– Pour lui, la gauche n'a pas gagné, il ne l'écrit pas comme tel,
00:29mais enfin, l'analyse qui est faite est celle-là.
00:31« Seules les forces républicaines représentent une majorité absolue »,
00:34explique aussi le chef de l'État.
00:36S'il y a un camp majoritaire, c'est celui du Front républicain, par conséquent…
00:40– Donc, attendez, les forces républicaines, c'est qui, c'est quoi précisément ?
00:44– Ce n'est pas très clair, parce que plus on entre dans la granularité du courrier,
00:49plus ces forces républicaines auxquelles il tend la main semblent…
00:57– J'aurais bien du mal à vous dire, par exemple, est-ce que ça compte les insoumis ou pas ?
01:01– A priori, il n'y a les filles ni les rennes, non ?
01:02– Oui, alors moi ce que je lis, Stuck Duel,
01:05c'est que quand il demande à l'ensemble des forces politiques se reconnaissant,
01:08je cite « dans les institutions républicaines, dans l'État de droit,
01:11dans le parlementarisme, dans l'orientation européenne
01:14et la défense de l'indépendance française »,
01:17de ce point de vue-là, la définition est globalement assez large.
01:19Et si les forces républicaines,
01:21c'est toutes les forces qui ont participé au barrage républicain,
01:24de ce point de vue-là aussi, il y aurait lieu d'inclure les insoumis.
01:28Je vous donne la parole quelques instants,
01:29je finis juste d'expliquer ce qu'il y a dans le courrier.
01:32– Il dit que le front républicain doit finalement constituer la nouvelle majorité,
01:37c'est ce qu'il dit, en tout cas une coalition qui pourrait gouverner.
01:39– Il le dit d'une phrase extrêmement claire pour le coup,
01:41ce que les Français ont choisi par les urnes, c'est-à-dire le front républicain,
01:45les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes,
01:49c'est à la lumière de ces principes que je déciderai
01:51de la nomination du Premier ministre, dit-il aussi,
01:53donc pas question de se faire imposer un nom, enfin…
01:56– Donc il va prendre du temps ?
01:58– Oui, il va prendre du temps, et point important,
02:01pour vous signifier qu'effectivement il compte prendre du temps,
02:04il annonce que le gouvernement de Gabriel Attal
02:07sera un gouvernement en charge des affaires courantes dans les prochains jours,
02:10donc vraisemblablement s'il est en charge des affaires courantes,
02:12c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron se laisserait le temps
02:14pour proposer à une personnalité d'essayer de composer un gouvernement,
02:17avec une contrainte aussi qu'il impose,
02:21c'est que ce nouveau gouvernement puisse assurer la stabilité institutionnelle.
02:25– Mais si je comprends bien, il demande aussi aux députés nouvellement élus
02:29de prendre leur responsabilité, de dépasser peut-être les clivages,
02:35de trouver une solution, il met un peu aussi cette nouvelle Assemblée
02:39devant ses responsabilités, on voit quand même depuis dimanche,
02:42ça part dans tous les sens, on a du mal à définir précisément
02:45ce que veulent les uns et les autres.
02:47– Oui, dans la main tendue d'Emmanuel Macron, ou l'être français,
02:49moi je le vois, je la lis comme une main tendue,
02:52il demande aux députés de se placer au-dessus des partis
02:54et au-dessus des personnes, c'est-à-dire de trouver un pacte législatif
02:57sur un certain nombre de textes, et par ailleurs de ne pas conditionner
03:00les discussions aux postes ministériels qu'occuperaient les uns et les autres.
03:05À ce titre, il y a quelques instants, nous entendions Laurent Wauquiez
03:08sur cette antenne, qui a mis sur la table un pacte législatif pour,
03:11dit-il que le travail par exemple paye mieux que la cistana,
03:15j'y vois un premier pas en direction du bloc pro-Emmanuel Macron.
03:18– Mais pareil, Laurent Wauquiez n'est pas très clair parce qu'en même temps,
03:21dans la même phrase, il dit qu'il ne participera pas à des coalitions.
03:24– Oui, mais ça répond à la lettre, la lettre dit,
03:26avant de conditionner la discussion à des postes ministériels,
03:29discutons d'abord du projet.