L'analyste politique François Cocq pointe une des causes des actes antisémites : «L’auteur de l’attaque de la synagogue confond, le religieux, le spirituel et le politique».
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00:00Je trouve que c'est un point intéressant, ce conflit de légitimité que vivent les diasporas pour savoir qui écouter, pour se faire une idée des choses.
00:10Je suis d'accord avec ça, mais ce n'est pas parce qu'on écoute les uns ou les autres que ça justifie derrière un passage à l'acte quel qu'il soit, entendons-le bien.
00:17Donc ça veut dire qu'il y a quelque chose qui permet aussi, qui permet ce basculement et le passage à l'acte.
00:23Ça, c'est le climat, le climat social et politique dans lequel on est, avec une importation très claire du conflit israélo-palestinien sur notre sol,
00:30dans le champ du politique, à l'occasion notamment des élections où on a vu que certains faisaient de cette question-là leur ligne rouge,
00:38ou leur fil rouge plutôt, pour l'ensemble de l'élection.
00:43Et à partir du moment où on a des gens qui sont dans une grande confusion parce que l'auteur, excusez-moi, il le confond et il mélange
00:51le religieux, le spirituel et le politique.
00:55Quand on le voit sortir avec des symboles politiques, avec le drapeau palestinien, mais qu'il va s'en prendre clairement à une synagogue et produire un acte antisémite,
01:05c'est le mélange et une confusion entre le spirituel et le temporel, entre le religieux et le politique.
01:12Et donc c'est ce qui aujourd'hui est peut-être le point d'achoppement dans notre République,
01:19cette confusion qui a été entretenue et qui fait que certains aujourd'hui ne voient pas la différence entre l'un et l'autre et qui s'assoient,
01:24peut-être même sans s'en rendre compte parfois sur le principe de laïcité.