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00:00Bruno Daron en plateau, bonjour Bruno, on va parler dans un instant de cette incursion qui avance visiblement en territoire russe autour de Kursk,
00:06mais d'abord donc revenons sur cette nouvelle nuit de terreur pour les ukrainiens, les russes ont bombardé encore une nouvelle fois tout le territoire.
00:13Oui alors un bombardement une nouvelle fois effectivement massif, c'est donc la deuxième nuit d'affilée que ça se produit.
00:21A noter quand même que le nombre d'engins déployés par les russes est deux fois inférieur.
00:26Là on est autour d'une centaine de drones, de missiles, d'avions bombardiers qui ont été impliqués dans ces opérations, on était à 200 la nuit précédente.
00:37Donc deuxième nuit consécutive mais avec une intensité un peu moindre même si malheureusement il y a eu des victimes et les autorités ukrainiennes annoncent qu'en gros elles ont détruit 2 sur 3 de ces engins,
00:48ce qui a quand même limité en quelque sorte en partie les dégâts.
00:53Mais oui on est visiblement côté russes dans une stratégie extrêmement offensive, toujours donc sur les sites énergétiques comme on l'a déjà dit pour mettre à mal véritablement le système énergétique de l'Ukraine,
01:08électricité et gaz et on est visiblement dans un moment où le Kremlin a décidé de lancer donc une grande offensive, il faudra voir évidemment si ça se poursuit la nuit prochaine,
01:21parce que là ça voudrait dire véritablement qu'on est presque à un moment de relance en quelque sorte de l'offensive, même si ce n'est pas une offensive sur le terrain,
01:30celle-ci se poursuit d'ailleurs à l'est de l'Ukraine, les russes continuent à exercer une pression très forte, progressent très lentement mais progressent quand même notamment autour de la ville stratégique de Prokhorsk à l'est du pays.
01:46Mais là on a donc cette pression qui est mise à la fois sur les autorités et sur la population civile.
01:52L'Ukraine qui annonce à l'instant avoir utilisé des F-16, les fameux avions américains pour repousser l'offensive russe.
01:57Oui alors ça c'est quand même intéressant que Kiev communique, on sait que ce débat sur les F-16 a été très long, finalement les américains ont donné leur feu vert,
02:06même si les premiers F-16 sont détenus par d'autres pays européens mais évidemment qu'ils avaient été achetés aux Etats-Unis.
02:12Donc ça veut dire d'abord que les premiers F-16 en tout cas sont arrivés, on ne sait pas exactement combien, et que l'Ukraine les a donc déjà utilisés,
02:21ce qui n'a pas empêché, vous l'avez entendu dans le sujet, le président Zelensky de demander plus d'aide de la part des aviations européennes,
02:27ce qui on comprend bien, à la frontière de l'Ukraine pour essayer d'intercepter des missiles russes, c'est une demande qui ne débouchera pas, ça c'est sûr.
02:36Et en revanche, Volodymyr Zelensky maintient la pression sur le feu vert qu'il veut obtenir des occidentaux pour utiliser des missiles à longue portée
02:46pouvant aller frapper en profondeur en territoire russe, ça ce n'est pas encore acquis, et dans le même temps les ukrainiens annoncent qu'ils viennent de produire
02:57leurs premiers missiles balistiques, Volodymyr Zelensky a expliqué il y a quelques heures, je ne peux pas donner plus de détails donc on ne sait pas ce qu'il s'agit
03:05d'un missile de longue portée, en tout cas c'est un missile ukrainien, 100% ukrainien, on sait que l'armée ukrainienne a fortement progressé, aidée beaucoup aussi quand même par les industries occidentales.
03:17Les ukrainiens, Bruno, qui communiquent beaucoup aussi sur cette offensive autour de Kursk, elle a commencé il y a 3 semaines, ils revendiquent désormais le contrôle de près de 1300 km².
03:26Oui, alors, on va un petit peu relativiser, c'est-à-dire qu'hier ils parlaient de 1250 km², là il y a 45 km² en plus, mais ça veut dire que ça progresse, les ukrainiens disent qu'ils détiennent
03:39100 petites villes et villages dans la région de Kursk, les russes eux estiment que les ukrainiens vont lancer une offensive dans la région de Belgorod, en tout cas la situation est très critique
03:50à la frontière, et puis concernant Kursk, évidemment il y a la grosse interrogation sur la centrale nucléaire de Kursk, il y a des combats autour, c'est ce que confirme d'ailleurs le chef de l'AIOA, l'agence internationale de l'énergie atomique,
04:03M. Grossi, qui est sur place en ce moment et qui a quand même établi un lien entre la situation un peu tendue à la centrale et les combats militaires, sans donner plus de précisions.
04:17Il a tout de même estimé, ça je pense que c'était une référence aux russes, que comparer Tchernobyl, la centrale nucléaire de Tchernobyl, à la centrale de Kursk était une exagération.
04:27Merci beaucoup pour toutes ces analyses et tous ces points Bruno.