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00:00La même douleur à quelques heures d'intervalle, à 900 kilomètres de distance.
00:05En moins de 24 heures, ce sont donc deux grandes villes ukrainiennes qui ont été touchées par des frappes russes.
00:09Lviv, à l'ouest, la ville où des dizaines de milliers d'Ukrainiens s'étaient réfugiés au début de la guerre.
00:14Et Poltava, dans le centre, à 140 kilomètres du front.
00:17Près de 60 morts au total, plusieurs centaines de blessés.
00:21Et la colère des Ukrainiens confrontés quasi quotidiennement à ces bombardements.
00:25Écoutez Gulliver-Kraag, qui est à Poltava, justement.
00:29Beaucoup de colère et aussi beaucoup de solidarité parmi les habitants de Poltava.
00:33Derrière moi, vous voyez le centre de dons du sang de l'hôpital de la ville.
00:39Ils disent qu'ils ont plus de gens en ce moment qui ont envie de donner du sang,
00:43qu'ils n'ont pas la capacité à accueillir.
00:45Les gens font la queue, ils veulent aider comme ils peuvent.
00:48Nous avons parlé à une personne qui fait la queue derrière.
00:52Il a dit qu'il ne connaissait personne qui était à cette école militaire.
00:56Il n'y avait personne liée à lui qui était affecté,
00:59mais il sentait que toute la ville était affectée et qu'il voulait absolument aider.
01:03Tout à l'heure, j'étais près du site de l'école militaire qui a été touchée.
01:07Et là, vous avez les étudiants qui ont survécu,
01:10qui tout de suite se sont attelés à la tâche d'aider à débrayer les décombres,
01:16chercher les personnes qui sont encore portées disparues.
01:20J'ai parlé à un étudiant qui m'a dit qu'il avait juste la chance,
01:24qu'il avait pu se mettre à l'abri parce qu'il était sorti pour fumer
01:27juste au moment où les sirènes ont retenti.
01:29Mais comme cela a déjà été confirmé officiellement,
01:32je pense qu'il n'y avait qu'une minute et demie entre la sirène et la frappe.
01:37C'est très, très peu.
01:38Selon cet étudiant, normalement, il devrait pouvoir identifier
01:42les tirs d'un missile balistique dix minutes avant que cela n'arrive à Poltava.
01:46Je ne sais pas si on peut confirmer cette information,
01:50mais il y a une certaine consternation parmi les étudiants
01:52que tout n'a pas été fait pour les protéger.
01:56Ils m'ont confirmé tout de même que c'est considéré, cette école,
02:00comme un objet particulièrement à risque.
02:03Donc, même si quand ils sont chez eux ou dans la rue,
02:06en réalité, la plupart des Ukrainiens ne se mettent pas à l'abri
02:09ou pas à chaque fois, en tout cas, quand ils entendent les sirènes.
02:11Mais pour les étudiants de cette école, c'était absolument nécessaire.
02:15Toujours, ils se mettaient à l'abri.
02:18On a aussi eu l'information qu'il n'y avait pas que de jeunes étudiants.
02:21Il y avait aussi des mobilisés pour l'armée ukrainienne
02:25qui avaient choisi de faire des études de communication militaire
02:28et qui étaient donc présents dans cet établissement.