• il y a 2 mois
On a posé cinq questions à Alexandre Noppe, journaliste au pôle Pouvoirs, pour mieux comprendre les enjeux et défis qui entourent la nomination de Maxime Prévot comme médiateur dans les négociations fédérales.

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Transcription
00:00La semaine dernière, dans les négociations fédérales, il y a eu un blocage sur un point
00:08très précis de la négociation, une taxe sur les plus-values financières.
00:12Il y a eu un blocage tel qu'il n'était plus possible d'avancer dans les négociations.
00:16Et donc, celui qui était aux manettes, Bart De Wever, comme formateur, a dû aller voir
00:21le roi et lui dire que sa mission s'arrêtait là, il n'était plus capable de mener des
00:24négociations.
00:25A ce moment-là, face à un tel blocage, le roi prend une décision simple, celle de mener
00:31une personne comme médiateur, c'est-à-dire une personne qui va essayer de ramener tout
00:35le monde autour de la table, de ramener la confiance, et c'est cette personne-là, Maxime
00:39Prévost, qui a été choisie par le roi pour cette mission.
00:41La vraie question, c'est est-ce qu'on n'est pas allé trop loin dans le manque de confiance
00:49la semaine dernière ? Est-ce que finalement le lien de confiance n'a pas été brisé
00:53entre les partenaires pour de bon ? Ça, c'est la vraie question.
00:57Si Maxime Prévost réussit sa mission de médiation, c'est-à-dire remettre la confiance
01:01sur la table, évacuer ce blocage sur les plus-values, alors il pourrait réussir là
01:06où Bart De Wever a échoué à dénouer ce blocage.
01:09Alors, le roi était très clair quand il a nommé Maxime Prévost, il a dit dans le
01:17message de la mission de médiation qu'on continuait avec les parties actuelles, c'est-à-dire
01:23les 5 parties de la potentielle coalition Arizona, NVA, Volreuth, CDNV, MR et les engagés.
01:29Donc, pour le moment, c'est toujours la coalition qui est sur la table.
01:32La question, évidemment, c'est si ce lien de confiance est complètement brisé, est-ce
01:35qu'on peut encore continuer avec l'Arizona ou est-ce qu'il va falloir trouver une autre
01:38formule ? Pour le moment, on n'en est pas encore là et donc, a priori, on continuerait
01:42avec une Arizona qui mènerait vers Bart De Wever comme Premier ministre potentiel.
01:46Il y a d'autres formules qui ont une majorité au Parlement, donc ce n'est pas la seule
01:55solution.
01:56C'était la plus logique après les élections parce qu'elle comprenait la plupart des parties
01:59qui ont gagné les élections.
02:01On pourrait évidemment penser à faire revenir les perdants, entre guillemets, et donc il
02:05y a d'autres coalitions possibles, par exemple une coalition qui ramène autour de la table
02:10les partis traditionnels, donc les libéraux, les socialistes, les centristes.
02:14Il y a encore d'autres formules envisageables, mais c'est sûr que l'Arizona semblait la
02:17plus logique au lendemain des élections.
02:23Alors ça, on a des sons de cloche très différents.
02:25La parole officielle dans la majorité des partis, c'est de dire non, on fait une différence
02:29entre les négociations au fédéral et les élections communales.
02:33Sauf que par contre, quand on n'est pas à micro ouvert, on entend un son de cloche très
02:38différent si en fait ça devient très difficile pour les partis d'assumer des compromis parfois
02:43difficiles dans des négociations, alors qu'ils retournent aux élections dans quelques
02:47semaines à peine.
02:48C'est sûr que cette deadline des communales, elle rend le travail de Maxime Prévost très
02:52difficile.

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