AVENIR - Interview de Maxime Prévot, président des Engagés
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00:00 Alors des priorités il y en a plusieurs mais comme nous sommes le parti de la santé, de l'éducation et du bien-être,
00:15 vous ne serez pas surpris que parmi celles-ci on retrouve deux urgences.
00:20 La première, celle de la santé mentale.
00:22 Aujourd'hui c'est en train de détricoter notre cohésion sociale, d'amener les gens vers plus d'assez-études, de dépendance,
00:28 parfois la toxicomanie. On a 90% de décrochage scolaire supplémentaire par rapport à il y a 5 ans.
00:34 Un étudiant sur deux qui s'estime en anxiété ou en dépression.
00:38 On a de plus en plus de burn-out parentaux, de burn-out professionnels.
00:42 Et donc il est temps de réagir et nous proposons un plan qui soit interfédéral, parce que oui,
00:47 dans la lasagne institutionnelle belge il y a des compétences qui sont éclatées.
00:50 Mais par contre c'est essentiel et urgent que nous puissions travailler à la fois sur le volet préventif
00:56 et sur le volet curatif pour se saisir de cet enjeu sociétal majeur.
01:00 Sinon on se tire deux fois une balle dans le pied.
01:02 Une fois sur le plan de la cohésion sociale et une deuxième fois sur le plan budgétaire.
01:07 Parce que ce qu'on n'aura de toute manière pas mis en prévention, c'est ce qu'on paiera et souvent en double,
01:12 avec la politique des soins, avec l'assurance maladie invalidité,
01:15 où il y a, rappelons-le, plus d'un demi-million de personnes aujourd'hui, c'est-à-dire bien plus qu'au chômage.
01:20 Il est donc temps que la question sur le chômage, s'il est important pour réactiver les demandeurs d'emploi,
01:25 ne soit pas non plus l'arbre qui cache la forêt.
01:28 Et puis l'autre enjeu, c'est la création d'une place de crèche pour tous,
01:33 en crèche bien entendu ou bien auprès d'une accueillante.
01:36 Aujourd'hui il faut presque réserver sa place avant même d'avoir été enceinte.
01:40 C'est quand même dingue, on marche sur la tête, tout le monde le sait et personne n'agit.
01:45 Nous voulons d'ici 2030 avoir doublé le nombre de places de crèche ou auprès d'accueillantes.
01:50 Il y en a 47 000 aujourd'hui.
01:52 Il faut qu'on passe le gros braquet pour permettre effectivement une bonne prise en charge
01:56 dès les trois premières années des enfants, des années cruciales pour leur développement,
02:01 mais aussi pour permettre aux parents, singulièrement les mamans,
02:04 de pouvoir retrouver le chemin de l'emploi avec sérénité.
02:07 C'est une urgence et il faut y mettre les moyens.
02:10 [Musique]