"On appelle à descendre dans les rues", affirme Manes Nadel, président de l'Union Syndicale Lycéenne

  • le mois dernier
Emmanuel Macron a débuté ce mardi une deuxième série de consultations après avoir écarté l'option de nommer comme Première ministre Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire. Arrivé en tête en nombre de sièges aux élections législatives, le NFP dénonce un "déni de démocratie" et LFI appelle à manifester le 7 septembre.

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00:00Eh bien c'est très simple, on appelle à descendre dans la rue,
00:02or on ne l'a pas fait depuis six semaines et ça fait déjà six semaines
00:05qu'il y a un gouvernement démissionnaire pour protester contre ce qui se profile
00:09et ce qui s'est officialisé par le communiqué de presse du Président de la République hier,
00:14c'est-à-dire le refus pur et simple de nommer la coalition arrivée en tête,
00:18le Nouveau Front Populaire, en siège en tout cas, à Matignon.
00:22Et donc pour nous c'est un déni évident de démocratie,
00:24c'est une forme de coup de force contre le vote issu des urnes
00:27et issu d'une mobilisation exceptionnelle avec un taux d'abstention très bas
00:31qui a fait reculer le Rassemblement National,
00:33donc on ne va certainement pas accepter ça.
00:35Nous avons appelé hier avec l'Union étudiante à une manifestation,
00:38effectivement le 7 septembre, cet appel a été rejoint,
00:42vous dites par la France Insoumise, c'est vrai,
00:43mais il a aussi été rejoint par le planning familial,
00:45à l'instant par les jeunes écologistes,
00:47et j'espère vraiment qu'il sera rejoint par énormément d'organisations
00:50attachées à la démocratie dans notre pays.
00:52– Manes Nadel, alors vous vous parlez d'un coup de force d'Emmanuel Macron,
00:58vous y allez fort, un coup de force c'est quoi ?
01:01C'est un putsch d'Emmanuel Macron contre les valeurs démocratiques pour vous ?
01:06– Eh bien écoutez, si vous m'avez invité pour que je corrige les mots que j'ai utilisés,
01:10je pense que ce n'est pas la peine, j'ai dit coup de force parce que c'est coup de force,
01:12je n'ai pas dit putsch parce que ce n'est pas un putsch,
01:14je n'ai pas dit coup d'État parce que ce n'est pas un coup d'État,
01:16en l'occurrence, à mes yeux, et je pense que je ne suis pas le seul,
01:19je considère que lorsque le peuple, dans son expression, par les urnes,
01:24par des élections qui ont été convoquées par le Président de la République s'exprime,
01:27sa voix doit être entendue, et si l'on considère que la coalition
01:30qui factuellement est arrivée en tête n'a pas les capacités de gouverner,
01:34alors on ne fait pas des plans sur la comète comme le fait Emmanuel Macron,
01:37on ne fait pas des espèces de prospections sur qui va poser une motion de censure,
01:41quand, etc., on laisse la démocratie dans ses règles les plus classiques se mettre en place,
01:46et donc on nomme le Nouveau Front Populaire à Matignon,
01:48et on le laisse tomber face à une motion de censure si on pense qu'il va tomber.
01:51Mais on ne fait pas ce que fait Emmanuel Macron,
01:53c'est-à-dire une espèce de manœuvre politicienne qui, depuis six semaines,
01:57et je le dis parce que c'est important en tant que syndicat lycéen de le dire,
02:00qui, depuis six semaines, a empêché les lycéens d'avoir accès à une politique éducative cohérente
02:05qui leur permette d'étudier sereinement.
02:08On a eu une conférence de presse de Mme Nicole Belloubet aujourd'hui
02:10qui a annoncé des mesures qui sont par nature illégitimes
02:13parce que ce gouvernement est démissionnaire.
02:16Et ça, pour nous, c'est très choquant.
02:18Et c'est aussi ça contre lequel on veut manifester.

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