Emmanuel Macron a lancé sa deuxième série de consultations auprès des différents représentants de parties politiques, avant la nomination d'un Premier ministre. De leur côté, Les Républicains déplorent un second "entretient décevant".
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00:00— Moi, ce qui me frappe aujourd'hui, c'est le ton qui a été employé par Laurent Wauquiez, Annie Gennevard et Bruno Retailleau
00:05à la sortie de ces consultations. Pour rappel un peu de contexte, ils avaient déjà été reçus vendredi. À leur sortie, on comprenait
00:13qu'une ouverture était possible. Mais là, écoutez bien, le ton, il a radicalement changé.
00:19— Maintenant, cet entretien s'est malheureusement avéré décevant. Aucune position nouvelle, pas de véritable projet
00:28pour les Français structurés, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir.
00:37Nous avons dit au président de la République qu'il fallait maintenant qu'il assume ses responsabilités et qu'il nomme enfin
00:44un Premier ministre pour sortir de la crise qu'il a lui-même provoquée avec la dissolution.
00:49— Voilà. Vous l'avez entendu, Laurent Wauquiez, avec ce ton très ferme qui dénote par rapport à ce qu'on avait déjà entendu.
01:00Mais c'est pas étonnant. C'est pas étonnant parce que Laurent Wauquiez, il voit très bien ce qui est en train de se passer,
01:04le temps qui file, le chef de l'État qui continue d'essayer de trouver une sortie à cette situation extrêmement compliquée.
01:11Et puis le chef de l'État qui s'est déjà tourné sur sa gauche. Ça n'a pas franchement fonctionné, puisque les sorties
01:17semblent de plus en plus étroites. Il a refusé que ce nouveau Front populaire arrive au pouvoir et que Lucie Castex soit nommée
01:24à Matignon au nom de ce qu'il appelle la stabilité institutionnelle. Et donc Laurent Wauquiez comprend que le chef de l'État
01:30est de plus en plus pieds et poings liés en quelque sorte dans cette situation, d'où ce ton qui est de plus en plus ferme
01:37avec ce bras de fer qui est de plus en plus musclé. Un mot, Pauline, avec cette expression aussi que je peux vous apporter,
01:43une nouvelle expression parce qu'on les découvre au fur et à mesure de ce feuilleton politique de la part de l'entourage du chef de l'État.
01:48L'expression désormais de la stratégie de l'entonnoir, celle qui est apparemment en cours pour Emmanuel Macron.
01:55Ce qu'on nous explique, c'est que comme un entonnoir avec le tube à la fin, il y a plein d'hypothèses.
01:59Et puis on passe comme ça à travers le tamis. Les hypothèses sont de plus en plus petites.
02:03Emmanuel Macron cherche donc le plus petit dénominateur commun, la personne qui pourrait, on va dire, faire le lien le plus possible
02:10entre toutes ces options. Mais problème, attention, plus on met de choses dans cet entonnoir, plus le risque qu'il soit bouché est grand.