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Transcription
00:00On retourne du côté de l'Elysée où Carole Delga, la responsable socialiste, vient de sortir et ça prête visiblement à prendre la parole.
00:11Carole Delga qui sort d'une discussion avec le Président Macron et qui répond aux questions des journalistes. On l'écoute.
00:18De la France, de la France apaisée et positive que nous voulons parce que nous représentons les présidents de régions de France
00:27et nous sommes conscients du péril grave parce qu'à travers l'exaspération des Français, à travers le désespoir des Français,
00:36ce sont les montées des extrêmes qui nous préoccupent et donc nous voulons que la France puisse être dans un esprit combatif qui soit aussi compétitif.
00:50Nous avons rappelé que les présidents de régions, nous sommes là pour faciliter la création de richesses avec les entreprises, pour la question aussi de la réindustrialisation.
01:03C'est absolument indispensable en matière de souveraineté, c'est absolument indispensable aussi en matière de transition écologique, développer les mobilités,
01:12investir massivement dans les transports en commun, en particulier dans les LGV, mais pas que, vraiment développer les mobilités et puis aussi être dans l'expérimentation.
01:25Être dans l'expérimentation parce qu'il y a des spécificités dans nos régions métropolitaines, il y a des spécificités aussi pour la Corse ou pour les territoires d'outre-mer.
01:35Nous devons également être très attentifs à la Nouvelle-Calédonie ou à la Guyane.
01:40Donc c'est cela que nous avons dit, que nous voulons une France forte, qui soit une France bien sûr généreuse, une France profondément attachée à la République
01:51et c'est par une action qui est déterminée, par un partenariat, par une équipe de France et nous souhaitons que nous ayons plus de relations mais plus de responsabilités.
02:03Donc nous avons plaidé également pour plus de décentralisation avec bien sûr chacun de nos sensibilités sur les priorités économiques, soit de droite, soit de gauche.
02:15Mais dans tous les cas de dire c'est que nous sommes dans une position constructive et il faut qu'il y ait un meilleur partenariat, moins de centralisation,
02:23plus de pouvoir localement pour les communes, pour les régions ou pour les départements et que nous soyons à la hauteur des Français,
02:34c'est-à-dire de comprendre leur réalité et être dans une dynamique positive.
02:40Donc une écoute attentive et qui a été respectueuse et constructive.
02:47Et M. Macron change toujours un Premier ministre ?
02:50Par rapport à l'Assemblée nationale, on a bien entendu parler de l'Assemblée nationale et des rapports de force politique qui existent à l'Assemblée nationale.
02:59On a rappelé quand même que le nouveau Front populaire n'a pas gagné, ils n'ont pas gagné les élections et que la Présidente de l'Assemblée nationale...
03:08Que c'est le Front républicain qui a gagné les élections.
03:10Exactement. Enfin, à l'Assemblée nationale, dans ce Front républicain, la Présidente de l'Assemblée est issue d'un bloc central et donc demain,
03:19il faut trouver une solution dans un accord de gouvernance bien entendu et parallèlement à ça, un accord de non-censure.
03:24Ce qui, bien entendu, amène mécaniquement à la discussion sur qui, comment, quelle équipe, pour quoi faire.
03:32Et donc, on a bien entendu abordé le nom de la Chambre de personnalité en termes de méthodologie de travail, comme l'a rappelé la Présidente Delga sur le fond et ce qu'on veut pour notre pays.
03:44Quelle personnalité ?
03:46Beaucoup.
03:48Carrément. Qu'est-ce que vous avez suggéré comme nom ou comme profil au chef de l'État pour Alain Massignon ?
03:54Tout d'abord, je n'étais pas là pour ce sujet. Moi, j'étais là pour parler au nom des présidents de région qui sont des partenaires essentiels pour la création d'emplois, pour relier les gens.
04:08Et en tant que socialiste, il avait lu mon interview dans Le Parisien. Il avait eu un résumé de ce que j'ai dit ce matin sur TF1.
04:19Donc il avait cette liste en tête de noms que j'ai aussi pu compléter, comme par exemple par le maire de Soint-Ouen ou par Laurent Berger.
04:30Mais nous avons avant tout passé le message que nous étions toutes et tous, les présidents de région, profondément attachés à la République.
04:39Et que pour que les Français soient respectés dans leur vote, c'est-à-dire qu'ils ont dit non à l'extrême droite, oui au front républicain, il fallait savoir travailler ensemble.
04:51Il fallait savoir s'extraire des logiques de parti ou des logiques également d'égo ou de carrière personnelle.
05:01Et que nous, tous les présidents de région, j'insiste bien, tous les présidents de région, les 18 présidents de région, nous voulons être des partenaires efficaces.
05:10Nous demandons plus de moyens pour pouvoir répondre plus efficacement, pour pouvoir aussi tester de nouvelles façons de travailler sur des politiques économiques,
05:21sur des politiques de réindustrialisation, sur des politiques aussi de transport, parce que les Français veulent un changement, veulent une réforme.
05:30Et nous avons dit, nous serons aux côtés, parce que nous n'acceptons jamais que la République puisse être bafouée par les populistes.
05:39— Vous imaginez vos deux partis, là, travailler dans le même gouvernement ? Vous voyez, vous, vos deux partis, travailler dans le même gouvernement ?
05:46— C'est-à-dire qu'il faut en premier que le Premier ministre présente sa feuille de route. Et à travers la feuille de route, j'ai indiqué que je n'étais candidate à rien.
05:56Parce que pour moi, je ne suis candidate à rien. Pour moi, l'essentiel, c'est de dire ce qu'on fait pour les Français et comment.
06:04Et c'est pour ça que j'ai dit qu'il était nécessaire de mettre en place une proportionnelle pour que le vote des Français soit mieux représenté,
06:12qu'il est nécessaire d'avoir plus de pouvoir localement et qu'on doit aussi réinventer la démocratie participative.
06:19Il faut savoir donner la parole plus souvent au peuple et associer à la prise de décision.
06:25Il y a une envie de politique. Mais il y a un ras-le-bol des pratiques de la classe politique.
06:31— Mais vous, forcément, Premier ministre de gauche ?
06:35— Pour moi, bien sûr, là, en tant que socialiste, c'est un Premier ministre, oui, en effet, de gauche, parce que ceux qui ont gagné,
06:46ce sont tous les Républicains qui sont attachés. Voilà. Il y a 65% des Français qui ont dit oui au front républicain.
06:55Dans ce front républicain, la tendance... Je reste lucide et modeste. La tendance est plutôt à gauche.
07:02Et donc je pense qu'il se doit d'être un Premier ministre de gauche.
07:06— Vous êtes d'accord avec ça ? — Vous ne serez pas surpris que dans la discussion que vous avez avec le président de la République,
07:10j'ai prêché un peu pour votre côté. Donc voilà. Donc en tout cas, ça, c'est vous qui en tirez la conclusion.
07:18La réalité, c'est qu'il y a des personnalités qui peuvent émerger et qui, de toute façon, doivent apporter un profil d'apaisement
07:27et de capacité d'addition. Voilà. Et après, il y a le volet de ce pacte de gouvernement. Et à côté de ça, il y a la non-censure.
07:37Et donc c'est vrai que les socialistes, notamment les socio-démocrates, ont la nécessité aussi d'arriver à prendre
07:43une certaine liberté par rapport à leur lien avec les insoumis. Et donc on a parlé aussi de la proportionnelle.
07:50On a parlé aussi du cumul des mandats de façon à ce que, justement, il y ait une capacité aussi d'avoir une liberté
07:56de respiration et de réflexion et d'engagement. — Est-ce que vous avez parlé justement des questions de programme ?
08:01— Voilà. Vous venez d'entendre successivement Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie, et Renaud Muselier,
08:08le président Renaissance du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sylvain Rousseau, vous êtes à quelques mètres
08:15de ces deux responsables politiques qui sont candidats à rien, mais tous les deux partisans d'une gauche qui serait Macron-compatible.
08:25— Oui, c'est ça. Effectivement, ils ont tous les deux insisté déjà sur le poids des régions, sur l'importance qu'elles ont,
08:30la décentralisation, etc. Et ils ont également insisté sur un point. Il faut sortir des logiques de parti. Il faut sortir des agendas individuels
08:39pour trouver un Premier ministre. Alors effectivement, Carole Delga, qui est au Parti socialiste, estime que la gauche étant arrivée
08:46en tête des élections législatives, il faudrait que ce Premier ministre soit de gauche. Mais elle a également insisté sur le fait
08:53qu'il n'y avait pas de majorité, qu'il faudrait attendre de voir en fait quelle serait la feuille de route de ce Premier ministre
09:00C'est à lui, en fait, de rassembler. C'est ça qu'ils nous disent en filigrane. C'est que vraiment, il faut nommer un Premier ministre
09:05et qu'ensuite, ça sera au Premier ministre de rassembler, de faire ses coalitions. Ils nous ont également mis la pression sur Emmanuel Macron,
09:11bien sûr, en disant que cette situation ne peut pas durer éternellement.
09:16— Sylvain Rousseau aux abords de l'Élysée. Merci beaucoup, Sylvain, à faire à suivre. On se retrouve dans une dizaine de minutes sur cette antenne.

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