• il y a 2 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver, 12h, 14h, c'est votre Midi News,
00:00:062h de témoignages, de reportages et de débats, 2h d'infos au plus près, oui, au plus près de vos préoccupations.
00:00:11Je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants, mais tout de suite le sommaire de notre première heure.
00:00:16A la une, on va revenir ce midi encore sur la colère de la veuve du gendarme tué à Mougins, Éric Comines.
00:00:22Vous l'avez entendu hier dans notre émission, justement, un discours avec des mots forts, des mots émouvants et des messages,
00:00:28oui, des messages, une attaque contre les institutions et maintenant, oui, maintenant, on fait quoi sur les refus d'obtempérer ?
00:00:34Maître Rémi Joussomme, avocat spécialisé en droits routiers, sera notre invité.
00:00:39Dans Midi News, un classement, quelles sont les villes les plus sûres de France ?
00:00:43Tiens donc, bien écoutez, c'est à découvrir chez nos confrères dans le dernier numéro de Valeurs Actuelles,
00:00:48la ville la plus sûre de France est Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, nous y sommes allés.
00:00:54Et puis dans Midi News, un témoignage, là aussi un témoignage, celui d'un coach sportif agressé chez lui sur sa péniche.
00:01:00Il a dû se battre 40 minutes avec un cambrioleur, un Algérien sous OQTF, témoignage exclusif recueilli par Tony Pitaro
00:01:08et on en débattra avec mes invités.
00:01:11Tout de suite, on fait un premier tour de la formation et c'est toujours un plaisir de l'accueillir.
00:01:16Sommeil à la midi, bonjour, il est 12h tout pile.
00:01:18Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:20Un mot de politique pour commencer, elle plaide pour un Premier ministre de gauche, réclame la mise en place d'une proportionnelle
00:01:26et ajoute que la technocratie ne doit pas prendre le pouvoir.
00:01:30Déclaration de Carole Delga, présidente de l'association Région de France à l'issue de sa consultation avec Emmanuel Macron.
00:01:38Dans le reste de l'actualité, vous allez d'ailleurs en débattre dans Midi News avec vos invités.
00:01:42Thierry, Valeurs Actuelles publie l'édition 2024 de son classement des villes les plus sûres de France
00:01:48et cette année, c'est Courbevoie qui arrive en tête du classement.
00:01:51Au reportage sur Place Signy, Augustin Donadieu.
00:01:54Dans les rues de Courbevoie, il flotte comme un air de sérénité.
00:01:59Et pour cause, cette ville de 82 000 habitants du nord-ouest parisien vient d'être classée par Valeurs Actuelles
00:02:05comme la ville la plus sûre de France.
00:02:08Et ce ne sont pas les Courbevoisiens et Courbevoisiennes croisées hier qui diront le contraire.
00:02:12C'est vrai que je n'ai jamais ressenti la moindre quinte en rentrant chez moi, même le tard le soir.
00:02:17Je trouve qu'elle est bien gérée, c'est une ville qui est bien gérée, qui se tient bien.
00:02:20Je n'ai jamais été agressée, donc oui, je trouve que c'est une ville assez sûre.
00:02:25Courbevoie arrive en tête devant Meaux, Ajaccio ou encore Levallois-Perret.
00:02:30Mais alors, quelle est la recette miracle pour garantir la sécurité de tous les habitants ?
00:02:35Il n'y a pas de recette miracle.
00:02:38Il faut d'abord une police municipale efficace, réactive.
00:02:44Nous avons un réseau de caméras, nous en avons 140 actuellement.
00:02:50C'est donc tout un maillage police, urbanisme, prévention
00:02:58qui fait que la sécurité peut être ce qu'elle est à Courbevoie.
00:03:03Pour rester en tête du classement, la municipalité prévoit d'installer de nouvelles caméras
00:03:08et de continuer à appliquer la tolérance zéro.
00:03:11Ils renforceront également leur équipe de 12 médiateurs sur le terrain de 16h à 1h du matin
00:03:16pour accompagner et engager le dialogue avec les jeunes.
00:03:20On passe à présent à la hauteur des tirs contre la prison de Cequedin
00:03:23et son complice qui sont toujours recherchés.
00:03:26Il était 15h10 hier lorsqu'un homme cagoulé a tiré à plusieurs reprises sur la porte de la prison.
00:03:32Une attaque facilitée par le manque de sécurisation du site.
00:03:37La structure, c'est un moulin en fait.
00:03:38On peut rentrer comme on veut jusqu'à la porte d'entrée.
00:03:40Il n'y a pas de barrière de sécurité, il n'y a rien du tout.
00:03:42On demande à ce que le site soit sécurisé.
00:03:44Ça fait un an que les travaux auraient dû commencer.
00:03:46Il n'y a toujours rien à l'heure actuelle.
00:03:47Ça retarde, ça retarde et puis arrive ce qui arrive aujourd'hui.
00:03:50Heureusement, il n'y a pas eu de drame à déplorer.
00:03:53Mais ça devient de plus en plus dangereux d'aller exercer au sein des structures pénitentiaires.
00:03:57C'est vrai que ce n'est pas la première fois, mais il faut espérer que ce sera la dernière.
00:04:00Il faut que l'administration aussi prenne en compte ce qui se passe.
00:04:02Il faut que nos dirigeants comprennent ce qui se passe, la dangerosité de nos missions,
00:04:08la dangerosité du métier.
00:04:09Ce qu'il faut, c'est sécuriser les domaines.
00:04:11Il n'y a pas d'autre choix, il faut sécuriser les domaines.
00:04:13Ce n'est pas normal que des gens armés puissent venir dans un véhicule jusqu'à une porte d'entrée,
00:04:18puissent sortir, tirer librement et repartir comme si de rien n'était.
00:04:22Ce n'est pas normal.
00:04:22On ne peut plus travailler dans ces conditions-là, ce n'est pas possible.
00:04:25Et puis c'est parti pour les Jeux paralympiques 2024.
00:04:28La compétition a officiellement été lancée hier soir avec une cérémonie en plein cœur de Paris
00:04:33et placée sous le signe de l'inclusion.
00:04:36On a 11 jours de compétition et d'émotion jusqu'au 8 septembre prochain.
00:04:40Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi.
00:04:42Il faut me laisser terminer Thierry.
00:04:44Je n'ai rien dit.
00:04:45Je vous ai entendu, vous aviez commencé à dire quelque chose.
00:04:48Je n'ai rien dit.
00:04:49J'ai rebondi au vol, donc voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Thierry.
00:04:52Vous êtes trop impatient aujourd'hui.
00:04:54Merci beaucoup.
00:04:55Merci à tout à l'heure Sommaila.
00:04:57On vous retrouve d'ici 15 minutes.
00:04:58Allez, je vous présente mon plateau du jeudi.
00:05:01Caroline Pilastre, ravi de vous retrouver.
00:05:03Moi aussi.
00:05:03Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:05:04Jonathan Cixous, un plaisir.
00:05:06On ne s'est pas beaucoup quitté cet été.
00:05:08Effectivement.
00:05:09Sandra Buisson qui est avec nous, notre spécialiste police justice.
00:05:12Kevin Bossuet, ravi de vous retrouver également.
00:05:14Et Pierre-Henri Bovis, de retour de vacances.
00:05:16Pierre-Henri Bovis, bonjour Thierry.
00:05:17Merci de passer par Midi News évidemment.
00:05:21On va débuter notre émission en revenant, je le disais, sur le discours très fort hier d'Harmonie Comines,
00:05:28la veuve du gendarme Éric Comines tué à Mougins lors d'un contrôle routier.
00:05:32On l'avait écouté hier dans cette même émission.
00:05:35Je vous propose d'écouter, de décrypter parce qu'il y a beaucoup de messages dans son discours.
00:05:40Écoutez-le.
00:05:42Je remercie notre France d'avoir tué mon tendre époux.
00:05:46Que j'aime tant le père de nos enfants.
00:05:49Attention, je ne parle pas d'étrangers, mais de récidivistes.
00:05:55Je l'affirme haut et fort.
00:05:57La France a tué mon mari.
00:05:59Pourquoi cet homme multirécidiviste ?
00:06:02Peut-il évoluer en toute liberté ?
00:06:05Quand est-ce que nos législatifs ouvriront réellement les yeux ?
00:06:09Faut-il qu'il soit touché directement pour agir ?
00:06:13Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:06:18Bagne, expulsion, retrait des droits octroyés par une procédure tellement bien faite.
00:06:23Et j'en passe.
00:06:261981 n'aurait jamais dû exister.
00:06:301981 n'aurait jamais dû exister.
00:06:35Quelle est la suite pour ce meurtrier ?
00:06:37Déferrement immédiat en attente du jugement.
00:06:40Trois repas chauds par jour.
00:06:42Aide sociale dans les geôles.
00:06:44Là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leurs travailleurs
00:06:48doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour.
00:06:54Et on va commencer avec un tour de table, avec un certain nombre de messages.
00:06:58On va commencer avec vous, Caroline Pilastre.
00:07:00Évidemment, j'ai demandé votre ressenti sur ce discours et les différents messages.
00:07:04Pourquoi cet homme ultime récidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?
00:07:08Quand les législatifs vont ouvrir les yeux ?
00:07:11Bagne, expulsion, 1981 n'aurait jamais dû exister.
00:07:17On sait de quoi elle parle, évidemment.
00:07:19Comment avez-vous réagi, Caroline Pilastre, à ces différents messages
00:07:22alors que les lumières s'éteignent sur notre plateau en direct ?
00:07:26J'ai été très touchée par le témoignage de cette femme
00:07:29et de sa famille qui ont prié à perpétuité.
00:07:32C'est une femme endeuillée qui a dit tout haut ce que beaucoup de Français pensent tout bas
00:07:37et critiqué sa souffrance, sa douleur actuellement de la part de certains.
00:07:40De certains, d'une sensibilité politique.
00:07:42Je trouve ça extrêmement choquant, heurtant, pour ne pas dire écœurant.
00:07:47Personne ne voudrait être à la place de cette femme actuellement.
00:07:50Elle a parlé avec ses tripes, avec son cœur.
00:07:52Et effectivement, il y a un véritable problème concernant les récidivistes dans notre pays.
00:07:56Si cet individu avait été derrière les barreaux, si la justice avait été moins laxiste,
00:08:01sans doute que son mari serait encore vivant aujourd'hui auprès d'elle et de ses enfants.
00:08:06Donc je comprends parfaitement le témoignage de cette femme
00:08:08et je ne comprends pas qu'une fois de plus, beaucoup fassent une polémique de sa douleur,
00:08:13remettent en question ses propos, sa sensibilité politique ou non.
00:08:18Peut-être est-ce de manière transpartisane qu'elle a parlé.
00:08:20Moi, j'ai entendu une femme meurtrie qui parlait de manière extrêmement touchante et émouvante
00:08:25d'un homme qu'elle avait aimé, d'un homme qui est le père de ses enfants.
00:08:28Il y a une diffusion quasiment en direct, son intervention.
00:08:33Et c'est vrai que le jour d'après, il est temps de se poser les bonnes questions
00:08:37et d'analyser et de décrypter ces différents messages qui sont très forts, Jonathan Cixous.
00:08:43Ces messages sont très forts, sont bouleversants.
00:08:46Cette femme est d'une dignité et d'un courage assez remarquable, je trouve, d'avoir cette force.
00:08:51Ce n'est pas évident de prendre la parole dans de telles circonstances.
00:08:54Et elle prouve qu'elle a vraiment quelque chose à dire.
00:08:58Je comprends entièrement, je conçois entièrement la peine qu'elle peut avoir.
00:09:07Comme je conçois la peine terrible des parents qui ont perdu un enfant, assassiné, ce genre de choses.
00:09:15Ce sont des situations effroyables.
00:09:18Cependant, j'estime qu'il ne faut absolument pas remettre en question l'abolition de la peine de mort dans notre pays.
00:09:25Ce n'est pas évident.
00:09:27Je conçois qu'il y ait des personnes telles que cette femme, telles que, je le disais, des parents,
00:09:33soient révulsées et à juste titre, sûrement, que des assassins, des chauffards terribles soient en liberté ou en prison.
00:09:42Mais cependant, c'est toute notre grandeur, me semble-t-il,
00:09:45toute notre dignité et la grandeur et la beauté de notre démocratie, la démocratie française, j'entends,
00:09:50que de ne pas appliquer la peine de mort.
00:09:53Ensuite, une fois que ceci est dit, il y a d'autres vrais sujets.
00:09:56Et là, parce que nous n'avons pas de peine de mort, il faudrait un système judiciaire et pénitentier qui soit impeccable.
00:10:02Et malheureusement, on va peut-être en parler plus tard, pour X raisons, ça n'est pas le cas.
00:10:08Je le regrette et je le déplore.
00:10:10On continue mon tour de table.
00:10:12Kevin Bossuet.
00:10:13Oui, moi, j'aimerais remercier cette femme, cette femme courageuse,
00:10:20cette femme probe, cette femme honnête qui a parlé avec son cœur et qui a surtout brisé le politiquement correct.
00:10:29J'ai trop entendu de familles de victimes sous la pression nous raconter qu'il ne fallait surtout pas stigmatiser.
00:10:37Vous n'aurez pas ma haine.
00:10:39Attention, il ne faut pas attaquer l'institution judiciaire.
00:10:43Ne sombrons pas dans le populisme.
00:10:45Mais non, en fait, ce qu'a dit cette femme, c'est la réalité.
00:10:50C'est ce que pense une majorité de Français.
00:10:54Et je dirais même, c'est ce que pense une majorité de politiques.
00:10:57Quand vous parlez à des hommes politiques, ils vous racontent la même chose,
00:11:01mais ils n'osent pas agir parce qu'ils ont peur de briser le magistère moral de la gauche bien pensante,
00:11:08de se mettre une partie des médias à dos, de perdre leur petit fauteuil, de perdre une partie de leur électorat.
00:11:15Mais c'est cet aveuglement coupable qui fait qu'aujourd'hui, on se retrouve dans une situation où il y a une véritable inversion des valeurs,
00:11:23où les coupables se retrouvent victimes et les victimes se retrouvent coupables.
00:11:28Et elle l'a très bien dit, ce sentiment d'injustice avec des gens qui respectent la loi,
00:11:33qui ont cotisé toute leur vie, qui parfois ne font qu'un repas par jour.
00:11:38Et de l'autre côté, des prisonniers qui vont être choyés, même si parfois, dans les prisons, la situation est extrêmement compliquée.
00:11:45Donc, il faut saluer cette parole, saluer ce propos, parce que ce propos est révélateur de ce que pense la France d'en bas.
00:11:54Cette France qui est niée, cette France qui est méprisée par une élite qui pense détenir la vérité,
00:12:00alors qu'elle n'a que la clé de ce qui ne fonctionne pas en France.
00:12:05Elle a fermé à double tour tout ce qu'il ne fallait pas voir d'un point de vue moral.
00:12:10Et surtout, elle n'a pas pris les décisions qu'elle aurait dû prendre.
00:12:14Donc voilà, écoutons un peu cette France du bas, écoutons le peuple, parce que ce qu'elle a dit, c'est la vie quotidienne des gens.
00:12:21Quel est le regard que l'avocat que vous êtes, Pierre-Henri Bovis, portez-vous sur ce discours et ces différentes prises de position de l'épouse de ce gendarme ?
00:12:32Je rejoins totalement ce qu'a dit Kevin Bossuet.
00:12:35Et en dépit de toute la maïotique, j'ai été écoeuré, frappé, choqué de ces commentaires haineux que cette pauvre femme a subis, sur les réseaux sociaux notamment.
00:12:51Elle a même reçu des menaces de mort.
00:12:53Elle a reçu des menaces de mort.
00:12:55Et c'est en dépit de tout ce qui vient de nous être dit, puisque Kevin Bossuet a vraiment bien résumé la chose,
00:12:59j'ai été mais frappé de voir qu'une partie des Français, évidemment une minorité,
00:13:05s'en est prise à elle ouvertement, de manière haineuse, de manière très véhémente,
00:13:11parce qu'effectivement, elle avait osé prononcer ces mots au 81.
00:13:15Ce que j'aimerais dire à ces gens, c'est que lorsqu'une personne perd un proche,
00:13:19là en l'occurrence son mari, le père de ses enfants,
00:13:23dans son discours, elle a tous les droits.
00:13:27Une victime et les proches collatérales, toutes les victimes collatérales d'un accident, d'un crime,
00:13:33ont tous les droits dans l'expression de leur colère, dans l'expression de leur tristesse.
00:13:37Et s'en prendre à ce type de discours, s'en prendre à ces personnes,
00:13:41c'est le comportement d'un salaud. Vraiment.
00:13:45Et d'ailleurs, ces personnes-là qui s'en sont prises à elle, évidemment, c'est derrière un écran,
00:13:49de manière totalement anonyme, c'est menaçant, c'est très facile,
00:13:53c'est très courageux, et c'est surtout, ça démontre tellement cette ambiance délétère
00:13:59dans laquelle on est, maintenant depuis plusieurs années.
00:14:03Concernant le fond, ce n'est pas pour autant dire qu'on doit cautionner,
00:14:07qu'on doit être d'accord avec tout ce qu'elle dit,
00:14:11quand bien même, encore une fois, elle a le droit de le dire,
00:14:13parce qu'elle a le droit d'exprimer sa tristesse, sa colère même, contre la France,
00:14:17parce qu'elle dit que c'est la France qui a pris son mari.
00:14:19Mais sur la peine de mort, effectivement, ce n'est même pas un débat,
00:14:23c'est depuis 2007, la peine de mort, elle est abolie, elle est inscrite dans la Constitution,
00:14:27l'abolition de la peine de mort est inscrite dans la Constitution,
00:14:29ce n'est même pas la peine de revenir dessus.
00:14:31Donc quand certains disent, attention, on va remettre le débat sur la table,
00:14:33non, ce n'est pas le sujet.
00:14:35Le sujet, c'est qu'aujourd'hui, on a une veuve qui exprime cette colère,
00:14:39que de nombreux Français expriment.
00:14:41Avec un vrai courage, parce qu'il faut rappeler, la sécurité des Français,
00:14:45c'est avec nos impôts, on est le pays le plus taxé en Europe,
00:14:49et peut-être parmi l'un des moins bien protégés.
00:14:51Et on a cette veuve aujourd'hui qui a perdu son mari qui était gendarme,
00:14:57et donc qui assurait la protection des Français.
00:14:59Et son mari est mort parce que justement la justice, et vous l'avez très bien dit tout à l'heure,
00:15:03n'est pas passée, parce qu'elle est passée peut-être de manière trop laxiste,
00:15:07parce qu'aussi les législateurs, et elle s'en est prise à juste titre à eux,
00:15:11ont jugé bon, pour les refus d'obtempérer notamment,
00:15:15de mettre une peine maximale plafonnée à deux ans d'emprisonnement,
00:15:17c'est-à-dire pas de prison, il faut le dire,
00:15:19parce qu'en dessous de deux ans, vous n'allez pas en prison,
00:15:21et 15 000 euros d'amende.
00:15:23Lorsque vous n'êtes chauvronné, vous n'avez pas peur de la prison,
00:15:25du moins vous n'avez pas peur du sursis,
00:15:27et que vous n'êtes pas solvable,
00:15:29cette peine, en aucun cas, elle est diffusive.
00:15:31Donc évidemment qu'il y a un problème, un, des législateurs,
00:15:33et de deux, sur les peines d'emprisonnement,
00:15:35qui, lorsqu'elles sont prononcées, ne sont pas exécutées.
00:15:37On va y revenir juste après,
00:15:39on va faire un point sur l'information, si vous le voulez bien,
00:15:41avec Somaïa Labidi,
00:15:43on reviendra avec Sandra Buisson, qui est avec nous,
00:15:45sur les images de vidéosurveillance,
00:15:47qu'on n'a pas voulu vous montrer,
00:15:49on vous a montré quelques extraits, évidemment,
00:15:51et on décliptera ces images avec Sandra,
00:15:53et nous serons avec Maître Henri Jossomme,
00:15:55qui est avocat spéciste en droits routiers,
00:15:57on poursuivra le débat ensemble, justement.
00:15:59Mais tout de suite, on fait un nouveau point sur l'information,
00:16:01avec Somaïa Labidi.
00:16:03À la une de l'actualité, le parquet de Melun
00:16:05donne des nouvelles du policier à moto
00:16:07percuté par un véhicule, alors qu'il prenait en chasse
00:16:09une voiture ayant grillé un feu rouge
00:16:11à Damary-les-Lys, mardi soir.
00:16:13Le fonctionnaire de 36 ans, dont le pronostic vital
00:16:15était engagé, est sorti du coma.
00:16:17Elle plaide pour un Premier ministre de gauche,
00:16:19réclame la mise en place d'une proportionnelle
00:16:21et ajoute que la technocratie
00:16:23ne doit pas prendre le pouvoir.
00:16:25Déclaration de Carole Delga,
00:16:27présidente de l'association Région de France,
00:16:29à l'issue de sa consultation avec Emmanuel Macron.
00:16:31Et puis, on termine avec
00:16:33l'appel à l'aide de Sonia Baques,
00:16:35présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie,
00:16:37ce matin sur notre antenne.
00:16:39On est concrètement à 15 jours
00:16:41voire 3 semaines de l'effondrement économique
00:16:43total de l'archipel,
00:16:45s'il n'y a pas d'action menée
00:16:47et un nouveau gouvernement rapidement, prévient-elle ?
00:16:49Ce sera l'un des thèmes de nos débats,
00:16:51d'ailleurs, en toute fin d'émission, ma chère Somaïa.
00:16:53Merci beaucoup, on vous retrouve dans 15 minutes.
00:16:55On poursuit le débat avec vous, Sandra Buisson,
00:16:57vous êtes notre spécialiste poli-justice,
00:16:59on va s'appuyer, on va déclypter sur deux photos
00:17:01de cette vidéo-surveillance
00:17:03et de ce qui s'est vraiment passé
00:17:05au cours de ce contrôle qui a mal tourné.
00:17:07Sandra ?
00:17:09Oui, on va voir sur les images
00:17:11arrêtées de cette vidéo
00:17:13là où se place Éric Comines,
00:17:15c'est sur le cercle qui est un peu plus clair
00:17:17que vous voyez sur cette photo,
00:17:19donc il est sur la droite.
00:17:21On voit, alors
00:17:23moi j'ai vu la vidéo dont je vais vous décrire,
00:17:25c'est vrai que là c'est un peu flou,
00:17:27donc il y a deux voies de circulation,
00:17:29la voie de gauche sur laquelle circule
00:17:31le suspect,
00:17:33il est derrière une voiture
00:17:35et on va le voir sur cette vidéo,
00:17:37donc sur cette voie de gauche,
00:17:39il va déboîter à un moment pour passer
00:17:41sur la file de droite et doubler par la droite
00:17:43la personne qu'il précède
00:17:45et sur cette file de droite, en fait,
00:17:47il est sur la file où se trouve le gendarme
00:17:49Éric Comines qui lui fait signe
00:17:51de s'arrêter et qui,
00:17:53semble-t-il, lui-même le voit au dernier moment,
00:17:55puisqu'il a le temps juste
00:17:57de faire un pas sur la droite
00:17:59mais c'est trop peu et trop tard
00:18:01avant que le véhicule
00:18:03ne le percute
00:18:05et on voit ensuite le suspect continuer
00:18:07sa route à vive allure
00:18:09sans,
00:18:11semble-t-il, mais encore une fois
00:18:13ça reste un avis qui doit être
00:18:15confirmé par les enquêteurs au vu
00:18:17de la vitesse du véhicule,
00:18:19du temps entre le moment où il déboîte
00:18:21et le moment où il y a l'impact,
00:18:23pour savoir combien de temps cet individu
00:18:25a eu pour voir
00:18:27le gendarme qui se trouvait devant lui
00:18:29puisque vous savez que sa version des faits
00:18:31en garde à vue, ça a été de dire
00:18:33qu'il n'avait pas vu le gendarme
00:18:35et qu'il l'avait percuté involontairement
00:18:37et concernant la fuite, il la reconnaît
00:18:39puisqu'il dit
00:18:41« j'ai pris la fuite, pris de panique »
00:18:43donc ce sera des analyses techniques
00:18:45qui vont devoir éclairer
00:18:47ce sujet, c'est-à-dire à l'allure
00:18:49où il allait, est-ce qu'au moment où
00:18:52il déboîte, il a eu le temps de se rendre
00:18:54compte que le gendarme était face à lui
00:18:56lui demandant de s'arrêter, est-ce qu'il avait le temps de freiner
00:18:58est-ce qu'il a tenté de freiner
00:19:00ce sont des questions qui doivent être confirmées
00:19:02par les enquêteurs.
00:19:04Et cette vidéo aura un rôle essentiel
00:19:06évidemment, merci pour ces précisions
00:19:08Sandra Buisson, nous sommes avec
00:19:10Maître Rémi Jossom, avocat spécialiste
00:19:12en droits routiers, merci
00:19:14Rémi Jossom d'avoir accepté mon invitation
00:19:16je voulais absolument vous avoir, encore
00:19:18un refus d'obtempérer mortel
00:19:20concrètement, qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:22Alors
00:19:24très clairement, mon propos il est simple
00:19:26tout va bien
00:19:28pour les infractions routières de tous les jours
00:19:30vous passez devant votre radar
00:19:32automatique, vous allez recevoir votre PV
00:19:34vous allez le payer, si vous le payez pas
00:19:36l'administration va être très forte, très efficace
00:19:38pour recouvrir votre argent
00:19:40l'administration va vous faire perdre votre point
00:19:42il n'y a pas de difficulté de ce côté là, tout fonctionne
00:19:44très bien, par contre lorsqu'on est
00:19:46à la frontière entre la délinquance
00:19:48routière et la délinquance de droit commun
00:19:50parce que, au delà de ce cas là
00:19:52il y a effectivement des situations
00:19:54qui sont davantage
00:19:56et s'assimilent davantage à de la délinquance
00:19:58de droit commun, voire à de la criminalité
00:20:00la justice
00:20:02a plus de difficulté à réagir
00:20:04parce que notre arsenal
00:20:06judiciaire met le projecteur
00:20:08sur
00:20:10les droits de la défense, sur le prévenu
00:20:12et c'est bien normal d'ailleurs, c'est notre état
00:20:14de droit, alors moi je
00:20:16j'ai quelques réflexions, je connais bien le sujet
00:20:18je me dis que soit
00:20:20on criminalise certains comportements
00:20:22c'est à dire que l'on estime qu'à partir du moment
00:20:24où les gens ont
00:20:26des choix positifs, c'est à dire ils vont
00:20:28décider de conduire alors qu'ils ont décidé
00:20:30de boire, ils ont décidé de se droguer
00:20:32ils savent qu'ils n'ont plus de permis de conduire
00:20:34et par exemple ils refusent d'obtempérer
00:20:36on bascule de la correctionnalisation
00:20:38à la criminalisation de ces comportements
00:20:40il n'y a pas de raison que le fait
00:20:42d'avoir un acte de violence
00:20:44en donnant la mort sans vouloir la donner
00:20:46soit un crime
00:20:48mais qu'une personne qui tue une autre
00:20:50personne alors qu'elle est sous alcool
00:20:52sous stupe et qu'elle n'a pas le permis
00:20:54n'encourt qu'une peine correctionnelle
00:20:56donc il y a certainement
00:20:58une réflexion à mener là-dessus
00:21:00et puis comme dans d'autres états
00:21:02des peines courtes, efficaces
00:21:04mais surtout effectives
00:21:06parce que, mon frère l'a dit tout à l'heure
00:21:08effectivement, pour la délinquance routière
00:21:10il y a des peines de prison
00:21:12notamment des peines de prison préventives
00:21:14dans de rares cas
00:21:16il y a des peines de prison qui sont prononcées
00:21:18lorsqu'il y a des homicides involontaires
00:21:20avec évidemment des circonstances aggravantes
00:21:22mais voyez-vous
00:21:24en l'état actuel de notre droit
00:21:26la circonstance aggravante
00:21:28en matière d'homicide involontaire
00:21:30ne vise pas le refus d'obtempérer
00:21:32alors ça va être modifié, semble-t-il
00:21:34par la loi d'homicide routier
00:21:36qui est bloquée
00:21:38qui a été court-circuitée, on va dire, par la dissolution
00:21:40mais effectivement
00:21:42il y a une réflexion à mener
00:21:44sur le traitement de la délinquance routière
00:21:46qui ne devrait peut-être plus
00:21:48s'appeler de la délinquance routière
00:21:50mais de la criminalité routière
00:21:52parce que dans le langage courant
00:21:54on dit souvent ce sont des assassins de la route
00:21:56ce sont des criminels de la route
00:21:58mais ils ne sont pas jugés comme des assassins
00:22:00ils sont jugés comme des délinquants
00:22:02alors évidemment ils ont
00:22:04non c'est pas faux, je suis désolé
00:22:06le suspect en l'occurrence risque une peine criminelle
00:22:08bien sûr, mais parce qu'il est poursuivi
00:22:10madame, parce qu'il est poursuivi
00:22:12sur la qualification de meurtre
00:22:14le meurtre n'est pas une infraction routière
00:22:16donc le refus d'obtempérer s'est effacé
00:22:18vous ne verrez jamais quelqu'un ne pas être poursuivi
00:22:20pour des faits criminels
00:22:22parce qu'il a donné la mort
00:22:24en 2020
00:22:26Eric Monroi, le policier du Mans
00:22:28a été tué dans un refus d'obtempérer
00:22:30l'individu a comparu aux assises, il a pris 12 ans de prison
00:22:32donc à quel moment les gens
00:22:34oui parce que c'était une qualification criminelle
00:22:36quand vous tuez quelqu'un oui
00:22:38oui mais en fait
00:22:40je pense aussi ce que veut dire
00:22:42mon confrère, c'est que par exemple
00:22:44admettons ce chauffard
00:22:46en percutant le gendarme ne le tue pas
00:22:48ça pourrait basculer
00:22:50là je parle dans un futur proche
00:22:52ça pourrait basculer dans une tentative aussi
00:22:54une tentative de meurtre
00:22:56la question était sur les homicides, on était sur les gens qui tuent
00:22:58donc il ne faut pas faire
00:23:00croire aux gens que les gens qui tuent
00:23:02ne sont pas sanctionnés
00:23:04je suis en train de vous dire
00:23:06que pour les infractions routières
00:23:08c'est correctionnalisé
00:23:10les homicides restent involontaires
00:23:12à partir du moment où vous utilisez
00:23:14votre véhicule comme une arme
00:23:16évidemment que c'est criminalisé
00:23:18ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire
00:23:20je suis simplement en train de vous dire qu'il y a peut-être une réflexion à mener
00:23:22pour les personnes qui ont
00:23:24des comportements sur la route
00:23:26qui procèdent d'actes volontaires
00:23:28notamment la conduite sous stupe
00:23:30la conduite sous alcool associée à d'autres infractions
00:23:32comme le refus d'obtempérer
00:23:34peut-être upgrader
00:23:36la qualification juridique
00:23:38et criminaliser ses comportements
00:23:40ce qui n'est pas le cas aujourd'hui en matière de délinquance routière
00:23:42il n'y a pas de crime
00:23:44à la suite d'une infraction au code de la route
00:23:46si le refus d'obtempérer
00:23:48entraîne la mort de quelqu'un
00:23:50parce que manifestement j'ai utilisé mon véhicule
00:23:52pour lui foncer dessus
00:23:54on n'est plus dans la sphère de la délinquance routière
00:23:56on est dans le cadre de la criminalité
00:23:58et là c'est un meurtre ou une tentative de meurtre
00:24:00Vous dites également que le renforcement des peines
00:24:02ne se traduit que très rarement en jugements plus sévères
00:24:06Je dis simplement que pour un refus d'obtempérer
00:24:08simple
00:24:10je ne connais personne qui a été condamné
00:24:12à de la prison ferme
00:24:14éventuellement de la prison avec soucis
00:24:16parce que l'institution judiciaire
00:24:18va se focaliser sur le droit de conduire
00:24:20donc suspension, annulation de permis
00:24:22confiscation du véhicule
00:24:24mais j'allais dire une fois que vous avez suspendu le permis
00:24:26que vous avez confisqué le véhicule
00:24:29peut-être que la solution
00:24:31optimale
00:24:33c'est de prévoir des peines de courte durée
00:24:35effectives
00:24:37parce qu'aujourd'hui les délinquants routiers
00:24:39pour des homicides involontaires qui sont incarcérés
00:24:41je le répète
00:24:43c'est principalement et majoritairement
00:24:45dans le cadre de mesures préventives
00:24:47dans le cadre d'instructions
00:24:49et en plus de cela ces gens là
00:24:51sont incarcérés avec des délinquants
00:24:53de droit commun d'une manière générale
00:24:55Un sujet aussi qui est très important
00:24:57et une piste aussi pour les législateurs
00:24:59et d'ailleurs ce n'est pas une piste nouvelle que j'invente
00:25:01c'est une piste qui déjà avait été versée
00:25:03a été produite au débat
00:25:05c'était le remersement de la présomption
00:25:07d'innocence pour du moins les policiers
00:25:09et les gendarmes qui font usage de leurs armes
00:25:11puisqu'on le voit dans les refus d'emprunter
00:25:13il y a une crainte aussi de la part des policiers et des gendarmes
00:25:15et d'ailleurs à juste titre
00:25:17de sortir leurs armes et d'en faire usage
00:25:19lorsque par exemple un véhicule leur fonce dessus
00:25:21et d'ailleurs ce sera tout le sujet et tout le débat
00:25:23mais s'il y avait cette présomption d'innocence
00:25:25pour les policiers et les gendarmes qui utilisent leurs armes
00:25:27notamment dans les cas de refus d'obtempérer
00:25:29je pense qu'il y aurait beaucoup plus de policiers et de gendarmes
00:25:31qui se sentiraient déjà bien plus en sécurité
00:25:33premièrement, mais deuxièmement
00:25:35qui pourraient aussi faire usage
00:25:37notamment par la menace de leurs armes
00:25:39beaucoup plus facilement
00:25:41Le L435
00:25:43est déjà très clair
00:25:45La présomption d'innocence pour les policiers et les gendarmes
00:25:47n'existe pas
00:25:49La présomption d'innocence elle vaut pour tout le monde monsieur
00:25:51Non mais la présomption
00:25:53la revanchement de la Charte pour la présomption d'innocence pour les policiers et les gendarmes
00:25:55notamment dans l'usage de leurs armes
00:25:57Elle est vaut pour tout le monde
00:25:59notamment dans l'usage des armes pour les refus d'obtempérer
00:26:01c'est un débat qui doit avoir lieu
00:26:03qui n'a pas encore eu lieu d'ailleurs
00:26:05plusieurs temps les législateurs ont voulu le mettre sur la table
00:26:07et ça n'a jamais vraiment fait l'objet de débat
00:26:09ça avait déjà fait l'objet de débat
00:26:11l'Assemblée Nationale, pardon, il y a deux ans de cela
00:26:13ça avait été ensuite mis de côté
00:26:15mais c'est un sujet qu'il faudrait
00:26:17C'est la présomption de légitime défense
00:26:19Présomption d'innocence
00:26:21Présomption de légitime défense
00:26:23pardon
00:26:25Présomption de légitime défense évidemment
00:26:27Présomption de légitime défense
00:26:29C'est un lapsus et vous avez raison
00:26:31de me reprendre cette présomption de légitime défense
00:26:33Merci beaucoup
00:26:35Un dernier mot Rémi Josson sur la prise de parole
00:26:37de la veuve de ce gendarme
00:26:39et des messages qu'elle a pu faire passer
00:26:41c'est la première question que j'aurais dû vous poser
00:26:43d'ailleurs
00:26:45Alors je souscris totalement à tout ce qui a été dit sur le plateau
00:26:47c'est vraiment un cri de colère
00:26:49c'est le j'accuse
00:26:51d'une situation qui est
00:26:53effectivement absolument insoutenable
00:26:55inaudible
00:26:57Maintenant on se pose effectivement toutes ces questions
00:26:59par rapport au fait que cette personne
00:27:01était toujours en liberté, avait le droit de conduire
00:27:03parce que c'est aussi une des questions qui se posent
00:27:05c'est pourquoi cette personne avait encore le droit de conduire
00:27:07après de multiples condamnations
00:27:09C'est le problème
00:27:11de la délinquance routière aussi évidemment
00:27:13de la réitération des faits
00:27:15et peut-être que
00:27:17moi je suis confronté tous les jours avec des personnes qui commettent
00:27:19des refus d'obtempérer
00:27:21et généralement ils ne commettent pas ces faits-là sans raison
00:27:23c'est parce que tout simplement et pour conclure
00:27:25le refus d'obtempérer
00:27:27est moins sévèrement puni
00:27:29que les faits pour lesquels
00:27:31ils essayent d'échapper au contrôle
00:27:33parce qu'ils sont alcoolisés, ils sont sous stupe
00:27:35parce qu'ils n'ont pas de permis ou parce que même ils transportent
00:27:37des matières interdites
00:27:39et donc ils prennent ce risque
00:27:41en disant si je suis rattrapé
00:27:43plus tard, je risque moins
00:27:45que les raisons pour lesquelles je vais fuir
00:27:47et donc ils vont se rendre au commissariat
00:27:49la gendarmerie le lendemain
00:27:51et ils auront fait disparaître toutes les traces
00:27:53de leur alcoolisation, de leur
00:27:55imprégnation toxicologique
00:27:57et effectivement peut-être
00:27:59qu'il faut encore une fois aggraver ces sanctions
00:28:01le refus d'obtempérer je le dis c'est deux ans de prison
00:28:03et ce n'est pas à ce jour
00:28:05une circonstance aggravante dans le cas des homicides involontaires
00:28:07Merci en tous les cas d'avoir accepté
00:28:09notre invitation Maître Rémi Josson
00:28:11je rappelle que vous êtes avocat spécialiste
00:28:13en droit routier, c'est important
00:28:15évidemment d'évoquer tout cela
00:28:17on marque une pause, la première pause dans ce
00:28:19midi news, on se retrouve dans quelques instants
00:28:21tiens donc on parlera des classements les villes
00:28:23les plus sécures en France
00:28:25on va vous dévoiler ça sur nos confrères
00:28:27de Valeurs Actuelles qui ont publié
00:28:29une parade et puis vous verrez également
00:28:31les villes qui sont un peu moins sécures
00:28:33je vous soumettrai également
00:28:35ce classement et je ne doute pas
00:28:37en 45 secondes que
00:28:39ça va susciter un certain nombre de
00:28:41débats autour de cette table
00:28:43merci Sandra Buisson
00:28:45on se retrouve dans quelques instants et on reviendra
00:28:47évidemment sur la prise
00:28:49de parole de l'épouse de ce gendarme
00:28:51à partir de 13h et on continuera
00:28:53de décrypter les différents messages
00:28:55parce qu'elle a dit beaucoup de choses
00:28:57et on n'a abordé que quelques thèmes de son discours
00:28:59allez à tout de suite
00:29:03Il est un peu plus de 12h30, merci de nous accueillir
00:29:05c'est midi news jusqu'à 14h
00:29:07je vous présente mes invités du jour
00:29:09de ce jeudi dans quelques instants mais tout de suite
00:29:11un nouveau tour de l'information, un tour 360
00:29:13avec Sommeil et la Bidi
00:29:15A la une de l'actualité, l'auteur des tirs
00:29:17contre la prison de Socodin et son complice
00:29:19toujours recherché, il était 15h10
00:29:21hier, lorsqu'un homme cagoulé
00:29:23a tiré à plusieurs reprises sur la porte de la prison
00:29:25et est reparti en voiture avec une seconde
00:29:27personne, aucun blessé n'est à déplorer
00:29:29Valeurs Actuelles
00:29:31publie l'édition 2024
00:29:33de son classement des villes les plus sûres de France
00:29:35et cette année, c'est Courbevoie qui arrive en tête
00:29:37du classement, suivi par la ville
00:29:39de Meaux alors qu'Ajaccio, première l'an dernier
00:29:41recule à la 3ème place
00:29:43un thème que vous allez aborder dans quelques instants
00:29:45avec vos invités Thierry
00:29:47et puis on termine avec un chiffre alarmant
00:29:49plus de 2000 enfants à la rue en France
00:29:51selon le dernier baromètre publié par
00:29:53l'UNICEF, situation qui
00:29:55empire d'année en année et qui cause des dégâts
00:29:57irréversibles en termes de santé mentale
00:29:59et d'éducation
00:30:01Merci beaucoup, vous m'avez cassé mon suspense
00:30:03Somaïa, vous savez, parce qu'on va en parler
00:30:05justement de ce classement et je n'avais pas donné
00:30:07le classement ! Vous aviez déjà cassé le suspense
00:30:09lors de votre sommaire Thierry
00:30:11Oui je l'avais donné
00:30:13Pourtant il me semblait que j'avais ménagé le suspense
00:30:15Bon il n'y a plus de suspense
00:30:17Merci beaucoup Somaïa
00:30:19Je vous présente mes invités qui m'accompagnent
00:30:21en ce jeudi, Caroline Pilastre, Jonathan Cixous
00:30:23Kévin Bossuet et Pierre-Henri Bovis
00:30:25On va donc se parler
00:30:27de ce classement évidemment
00:30:29des villes les plus sûres de France
00:30:31La ville la plus sûre de France
00:30:33Courbevoix !
00:30:35Merci les amis, on voit le reportage
00:30:37de Mathieu Devese et on en parle
00:30:39parce qu'on va se parler également du classement
00:30:41les moins sécures de France
00:30:43C'est peut-être aussi intéressant de voir
00:30:45l'envers du décor ou de prendre
00:30:47ce petit parade de manière différente
00:30:49Enfin bon voilà, on regarde d'abord
00:30:51direction Courbevoix
00:30:53Nombre de policiers municipaux
00:30:55cambriolages ou encore vols de véhicules
00:30:57voici quelques indicateurs
00:30:59sélectionnés par Valeurs Actuelles
00:31:01pour établir le palmarès des communes
00:31:03les plus sûres de France
00:31:05et cette année Courbevoix arrive en tête du classement
00:31:07suivi par la ville de Meaux
00:31:09Première l'an dernier, Ajaccio recule
00:31:11à la 3ème place, Levalois-Péret
00:31:13est 4ème et Orléans complète
00:31:15le top 5
00:31:17Il y a aussi un travail sur l'urbanisme
00:31:19puisqu'il faut savoir que par exemple la mairie de Meaux
00:31:21ces dernières années
00:31:23a détruit 20 tours
00:31:25et est en train de rénover ses quartiers populaires
00:31:27donc ça joue aussi beaucoup
00:31:29et puis quoi qu'on en dise, il y a aussi le travail
00:31:31de médiation sur le terrain
00:31:33qui a une certaine importance
00:31:35notamment la mairie d'Orléans
00:31:37qui est classée 5ème dans notre classement cette année
00:31:39qui dédie un budget
00:31:41de 1 million d'euros
00:31:43pour employer des médiateurs
00:31:45qui vont s'occuper des jeunes en difficulté
00:31:47dès leur sortie de l'école
00:31:49A l'inverse, cette année encore, les 3 villes les plus dangereuses
00:31:51de France sont Lille, Saint-Denis et Marseille
00:31:53suivies par Bordeaux et Lyon
00:31:55Là ce sont des tendances très lourdes
00:31:57ce sont des grandes métropoles
00:31:59souvent dirigées par un exécutif
00:32:01socialiste ou écologiste
00:32:03et aussi, mais ça c'est difficilement
00:32:05objectivable, par
00:32:07le non-volontarisme
00:32:09ou l'absence
00:32:11de mesures fortes
00:32:13réalisées par ces communes
00:32:15en matière d'armement de la police municipale
00:32:17de développement de la vidéosurveillance
00:32:19Marquées par un fort taux d'homicides
00:32:21et une délinquance plus spécifique qu'en métropole
00:32:23les villes des départements
00:32:25et régions d'outre-mer ne sont pas comprises
00:32:27dans l'étude
00:32:29Bon, alors, il y a deux solutions
00:32:31soit on analyse le hit-parade
00:32:33des villes les plus sécures
00:32:35ou soit on analyse le hit-parade
00:32:37des villes les moins sécures
00:32:39l'un n'empêche pas l'autre
00:32:41mais les deux sont liés
00:32:43on va peut-être se polariser sur ce qui fait le succès
00:32:45de ces villes
00:32:47Courbevoie ou Orléans
00:32:49où ce confrère de Valeurs Actuelles
00:32:51le disait, c'est-à-dire qu'il y a un travail
00:32:53sur le terrain avec le rôle
00:32:55de ces médiateurs sociaux
00:32:57enfin bon, il y a pas mal de
00:32:59choses qui font que peut-être
00:33:01ça marche mieux que dans d'autres villes où
00:33:03il n'y a pas ça, Jonathan
00:33:05Une politique qui s'inscrit également sur le long terme
00:33:07comme l'a dit notre confrère
00:33:09le travail de médiation sur le terrain
00:33:11c'est pas quelque chose que vous faites
00:33:13à la petite semaine
00:33:15ou au beau jour
00:33:17c'est un travail qui s'inscrit vraiment sur le long terme
00:33:19sur plusieurs années, vous suivez des gens
00:33:21c'est le rôle
00:33:23c'est ce que, en d'autres temps
00:33:25on appelait police de proximité
00:33:27et on voit qu'il y a une réelle
00:33:29demande, les Jeux Olympiques nous l'ont montré
00:33:31aussi que les Français sont
00:33:33et même les personnes qui viennent nous voir
00:33:35en France, les touristes, sont
00:33:37attachés à cette présence policière
00:33:39du quotidien, on voit que
00:33:41effectivement dans les villes
00:33:43qui, elles, occupent le bas du tableau
00:33:45ne serait-ce que la présence d'une police municipale
00:33:47je parle même pas de leur armement
00:33:49la présence d'une police municipale
00:33:51pose un sérieux problème
00:33:53et
00:33:55effectivement
00:33:57l'urbanisme, la vidéosurveillance
00:33:59et l'armement d'une police municipale
00:34:01ce sont les
00:34:03points très importants
00:34:05simplement une petite ombre au tableau
00:34:07je vous rappelle que c'est tout de même
00:34:09à Courbevoie qu'en juin dernier
00:34:11une jeune fille de 12 ans a été violée
00:34:13vous avez raison de le rappeler
00:34:15et que ses petits copains
00:34:17n'avaient pas apprécié
00:34:19Caroline, quel est votre regard
00:34:21sur ce lit de parade ? Courbevoie
00:34:23Mou, Ajaccio, Levallois-Péret, Orléans
00:34:25dans les cinq premières villes ? Alors déjà je suis très vexée
00:34:27parce qu'en tant que boulonnaise, je ne suis pas
00:34:29dans ce classement. D'accord.
00:34:31Il y a peut-être une raison, je ne sais pas
00:34:33C'est pour vivre à Boulogne aussi, comme dans plein d'autres endroits
00:34:35mais pour en revenir à ce classement
00:34:37en fait on se rend compte que c'est avant tout
00:34:39une question de volonté politique
00:34:41de priorité et de hiérarchie
00:34:43et surtout, avant tout
00:34:45sauf de l'idéologie, parce que c'est aussi
00:34:47une question de sensibilité politique
00:34:49pardonnez-moi, je n'ai pas envie de faire mon oiseau de mauvaise augure
00:34:51mais on se rend compte que certaines villes
00:34:53qui sont peut-être mieux tenues
00:34:55au niveau sécuritaire, comme tu le disais
00:34:57sont celles
00:34:59qui mettent plus les moyens
00:35:01sur la vidéosurveillance
00:35:03sur l'armement ou non de la police
00:35:05mais en tout cas qui met la sécurité
00:35:07en haut du classement
00:35:09et celles qui en ont moins envie
00:35:11mettent peut-être l'écologie
00:35:13le vivre ensemble, l'ouverture
00:35:15vers le monde et vers les autres, en priorité
00:35:17et en fait c'est là où ça pêche
00:35:19parce que moi je pars du principe
00:35:21que la sécurité comme l'écologie et le handicap
00:35:23que je connais forcément bien
00:35:25c'est une question transpartisane
00:35:27je ne connais personne, quelle que soit son origine
00:35:29ou sa religion, qui n'a pas envie
00:35:31de sortir ou de rentrer chez lui
00:35:33ainsi que ses enfants, tranquillement
00:35:35de manière paisible, sans être agressé
00:35:37volé ou violé, c'est tout simplement
00:35:39du bon sens, donc partons de ce postulat
00:35:41pour moi c'est surtout une question
00:35:43idéologique, il faudrait peut-être
00:35:45passer outre, même si tout n'est pas parfait
00:35:47même si on sait très bien que choisir
00:35:49c'est renoncer, et que beaucoup
00:35:51vous diront pour moi c'est plus important
00:35:53d'injecter de l'argent sur ce poste
00:35:55plutôt que sur celui-là, mais la sécurité
00:35:57pardonnez-moi, mais dans toutes les enquêtes
00:35:59que font les médias, on voit que c'est
00:36:01prioritaire, avec la question de l'immigration
00:36:03clandestine, de l'écologie
00:36:05du pouvoir d'achat, donc partons de ce
00:36:07postulat, je pense qu'à un moment donné
00:36:09il va mieux valoir ouvrir ses oeillères
00:36:11sur ces questions, plutôt que
00:36:13de jouer sans jeu de mots
00:36:15à l'aveugle, et surtout de ne pas
00:36:17prendre conscience de ce que vivent les citoyens lambda
00:36:19Pour rebondir sur ce que disait Jonathan
00:36:21on voit dans le classement des villes moins sécures
00:36:23il y a Saint-Denis, et on se souvient
00:36:25pour en avoir parlé sur ce plateau
00:36:27que le maire de Saint-Denis s'était
00:36:29glorifié du fait que
00:36:31les JO soient déroulées chez lui
00:36:33et qu'effectivement il y avait
00:36:35des points positifs à retirer, notamment
00:36:37l'aspect sécuritaire
00:36:39Avec quel déploiement de forces armées françaises
00:36:41et étrangères faut-il le rappeler
00:36:43Je le souligne parce qu'il avait pris la parole
00:36:45je ne sais pas si vous étiez avec moi sur ce plateau
00:36:47il était là, c'est super, c'est génial
00:36:49pour ma ville, etc, on le comprend aisément
00:36:51là il est en deuxième position, peut-être que
00:36:53ces JO, l'héritage, vous savez le fameux mot
00:36:55héritage, lui font dire
00:36:57peut-être que les choses doivent changer dans
00:36:59sa ville. C'est même pas sûr, vous savez
00:37:01c'est ça le problème, comme le disait Caroline
00:37:03c'est idéologique
00:37:05et il y a des personnes qui continueront de vous dire que
00:37:07du rouge c'est du vert
00:37:09mais c'est ça
00:37:11En fait, Caroline a bien résumé la chose
00:37:13c'est un état d'esprit
00:37:15face à la délinquance. Quand vous vous dites
00:37:17que la délinquance est une fatalité
00:37:19et que de toute manière
00:37:21vous ne pouvez pas lutter efficacement
00:37:23contre, forcément vous laissez faire
00:37:25les choses. En outre, quand vous considérez qu'un délinquant
00:37:27est vraiment un délinquant et n'est pas une victime
00:37:29de la société, ça vous donne peut-être
00:37:31envie, en effet, d'agir
00:37:33en ce sens. Vous voyez, dans une ville comme Courbevoie
00:37:35il y a des médiateurs. Mais je pense que
00:37:37ces médiateurs ne considèrent pas
00:37:39les délinquants en puissance
00:37:41comme des victimes de la société mais comme
00:37:43des gens qu'il faut pousser
00:37:45vers le mérite, vers l'excellence
00:37:47vers l'entreprenariat, vers la réussite
00:37:49scolaire et non pas leur donner
00:37:51quelques chèques en espérant, en effet
00:37:53que ça se taise. Et le
00:37:55pire, c'est que dans certaines municipalités
00:37:57de gauche, je ne parle pas de ceux qu'on a cités
00:37:59évidemment ici, mais il y a parfois
00:38:01un lien très grand entre la municipalité
00:38:03et, par exemple,
00:38:05les trafiquants de drogue, les délinquants
00:38:07où on va acheter des voies
00:38:09en fermant les yeux sur
00:38:11ce qui se passe véritablement
00:38:13dans certains quartiers.
00:38:15Et de toute manière, c'est très
00:38:17clair. Je suis désolé d'être comme ça
00:38:19mais c'est plutôt dans les municipalités
00:38:21de droite où ça se passe le plus souvent
00:38:23le mieux. Et c'est souvent dans des municipalités
00:38:25de gauche ravagées par
00:38:27une idéologie ancestrale
00:38:29où il faut que les policiers municipaux
00:38:31ne portent pas d'armes, où il faut
00:38:33moins de policiers municipaux,
00:38:35où il faut comprendre ces jeunes bambins, etc.
00:38:37où ça se passe le plus
00:38:39mal. Tout est une histoire idéologique,
00:38:41tout est une histoire d'état d'esprit
00:38:43et pour revenir sur le discours
00:38:45de cette veuve, la femme du policier,
00:38:47quand elle mettait en avant
00:38:49le laxisme de la justice, elle aurait
00:38:51pu également mettre en avant le laxisme
00:38:53de certaines municipalités.
00:38:55Je pense qu'elle le disait un peu tout le monde
00:38:57dans son discours. La lutte contre la délinquance,
00:38:59c'est une question de volonté politique.
00:39:01Regardez dans certains pays, c'est bizarre.
00:39:03En Hongrie, en Pologne, il y en a moins.
00:39:05Mais pourquoi ? Parce qu'on veut véritablement agir.
00:39:07On n'est pas bordés par des
00:39:09idéologies post-68A
00:39:11qui sont complètement éculées.
00:39:13Pierre-Henri Bovis, puis ensuite on ira
00:39:15à Courbeauvoie. C'est quoi le système du succès ?
00:39:17On ira à Courbeauvoie, vous imaginez bien.
00:39:19Là où je rejoins ce qui vient d'être
00:39:21dit, c'est que si on regarde
00:39:23ces villes-là, elles ont été dirigées par des personnalités
00:39:25de droite très fortes.
00:39:27Si on parle de Jean-François Copé, si on parle
00:39:29de Kossowski, de Marc Angéli
00:39:31à l'époque pour Ajaccio,
00:39:33de Balkany à Levallois, ce sont
00:39:35des personnalités qui ont
00:39:37eu à cœur de protéger leurs villes,
00:39:39de rénover évidemment
00:39:41les quartiers, donc de se concentrer sur
00:39:43l'urbanisme et sur la sécurité.
00:39:45Et on voit bien que c'est un travail de fond puisque
00:39:47ce sont des personnalités qui ont été en place
00:39:49pendant des années et qui ont contribué
00:39:51au rayonnement de leurs villes mais surtout
00:39:53à en faire des villes paisibles où ils font
00:39:55bon vivre et surtout où il y a un vrai sentiment
00:39:57de sécurité avec une police de proximité
00:39:59et avec des services publics qui fonctionnent.
00:40:01Et c'est là aussi tout l'enjeu.
00:40:03Comment arriver à faire en sorte qu'il y ait des services
00:40:05publics qui fonctionnent et notamment,
00:40:07Kevin l'a dit, avec ces villes de gauche
00:40:09qui la plupart du temps
00:40:11ne veulent pas de policiers municipaux, surtout pas armés,
00:40:13ne veulent pas de vidéosurveillance,
00:40:15veulent parquer des individus
00:40:17dans des HLM lugubres.
00:40:19C'est-à-dire évidemment que le sujet c'est l'urbanisme,
00:40:21le sujet c'est la sécurité et comment faire
00:40:23pour que justement on puisse rénover tous ces quartiers
00:40:25et aller de l'avant ?
00:40:27C'est vrai que moi pour être allé, et j'aime beaucoup cette ville ajaxue,
00:40:29on a un sentiment de sécurité ajaxue
00:40:31qui est incroyable.
00:40:33Et c'est très frappant d'ailleurs.
00:40:35Et d'ailleurs les ajaxiens vous le disent.
00:40:37J'en profite pour les saluer parce qu'ils sont nombreux à nous regarder.
00:40:39Juste un petit point quand même.
00:40:41Les Corses arrivent aussi à se réguler
00:40:43et à faire en sorte
00:40:45qu'il n'y ait pas de débordements
00:40:47et on a quand même beaucoup envie à la Corse.
00:40:49Vous vous souvenez de cette affaire
00:40:51où c'était l'été dernier
00:40:53où les Corses étaient mobilisés dans un quartier
00:40:55un peu chaud d'Ajaxiaux pour leur dire
00:40:57on a beaucoup à prendre des Corses.
00:40:59Et on en avait beaucoup parlé
00:41:01il y a à peu près un an.
00:41:03Juste un point rapidement pour pondérer ce qu'on a dit aussi.
00:41:05Moi je ne renie pas ce que j'ai dit
00:41:07mais il y a aussi des hommes de gauche qui sont attachés à la sécurité.
00:41:09Bien sûr.
00:41:11Vous avez raison de le rétablir
00:41:13et j'aurais dû rétablir. Il ne faut pas faire une généralité.
00:41:15C'est tout à votre honneur.
00:41:17Karim Bouamram par exemple
00:41:19qui est très ferme vis-à-vis de la sécurité.
00:41:21Donc voilà, il faut aussi pondérer les choses
00:41:23pour qu'on ait un débat équilibré.
00:41:25Mais c'est vrai qu'on parlait plus tôt d'Autreville.
00:41:27Vous avez tout à fait raison de le préciser.
00:41:29Il faut que je sois ferme avec l'heure.
00:41:31Je vais prendre un carton
00:41:33avec Somaïd Abidi.
00:41:35Le respect de l'autorité.
00:41:37Elle me regarde, elle me dit
00:41:39il va me donner la parole ou pas.
00:41:41Donc on va faire un petit tour de l'information avec Somaïd Abidi
00:41:43à Courbevoie.
00:41:45Première chose d'abord, Somaïd Abidi.
00:41:47À la une de l'actualité,
00:41:49elle plaide pour un Premier ministre de gauche,
00:41:51réclame la mise en place d'une proportionnelle
00:41:53et ajoute que la technocratie ne doit pas
00:41:55prendre le pouvoir. Déclaration de Carole Delga,
00:41:57présidente de l'association Région de France
00:41:59à l'issue de sa consultation
00:42:01avec Emmanuel Macron.
00:42:03Le parquet de Melun donne des nouvelles
00:42:05du policier à moto percuté par un véhicule
00:42:07alors qu'il prenait en chasse une voiture
00:42:09ayant grillé un feu rouge à Damary-les-Lys.
00:42:11Le fonctionnaire de 36 ans
00:42:13dont le pronostic vital est engagé
00:42:15est sorti du commun.
00:42:17Et puis on termine avec l'appel à l'aide
00:42:19de Sonia Bakkes, présidente de la province
00:42:21sud de Nouvelle-Calédonie ce matin sur notre antenne.
00:42:23On est concrètement à 15 jours,
00:42:253 semaines de l'effondrement économique
00:42:27total de l'archipel s'il n'y a pas d'action menée
00:42:29et un nouveau gouvernement
00:42:31rapidement prévient-elle.
00:42:33Un thème que vous aborderez en dernière partie
00:42:35de Midi News Thierry.
00:42:37Merci beaucoup Somaïd.
00:42:39A tout à l'heure, chose promis, chose due.
00:42:41Prenez votre ticket, je vous amène à Courbevoie.
00:42:43Au reportage d'Augustin Deneu, adieu.
00:42:45Dans les rues de Courbevoie,
00:42:47il flotte comme un air de sérénité.
00:42:49Et pour cause,
00:42:51cette ville de 82 000 habitants
00:42:53du nord-ouest parisien vient d'être classée
00:42:55par Valeurs Actuelles comme la ville
00:42:57la plus sûre de France.
00:42:59Et ce ne sont pas les Courbevoisiens et Courbevoisiennes
00:43:01croisées hier qui diront le contraire.
00:43:03C'est vrai que je n'ai jamais ressenti
00:43:05la moindre quinte en rentrant chez moi,
00:43:07je trouve qu'elle est bien gérée,
00:43:09c'est une ville qui est bien gérée, qui se tient bien.
00:43:11Je n'ai jamais été agressée,
00:43:13donc oui, je trouve que c'est une ville assez sûre.
00:43:15Courbevoie arrive en tête
00:43:17devant Meaux, Ajaccio
00:43:19ou encore Levallois-Perret.
00:43:21Mais alors, quelle est la recette miracle
00:43:23pour garantir la sécurité de tous les habitants ?
00:43:25Il n'y a pas de recette miracle.
00:43:27Il faut d'abord
00:43:29une police municipale
00:43:31efficace,
00:43:33réactive.
00:43:35Nous avons un réseau
00:43:37de caméras,
00:43:39nous en avons 140 actuellement.
00:43:41C'est donc tout un
00:43:43maillage, police,
00:43:45urbanisme,
00:43:47prévention,
00:43:49qui fait que la sécurité
00:43:51peut être ce qu'elle est
00:43:53à Courbevoie.
00:43:55Pour rester en tête du classement, la municipalité
00:43:57prévoit d'installer de nouvelles caméras
00:43:59et de continuer à appliquer la tolérance zéro.
00:44:01Ils renforceront également
00:44:03l'équipe de 12 médiateurs
00:44:05sur le terrain de 16h à 1h du matin
00:44:07pour accompagner et engager le dialogue
00:44:09avec les jeunes.
00:44:11Cet adjoint nous donne
00:44:13la recette,
00:44:15caméras,
00:44:17contact, police, proximité,
00:44:19etc.
00:44:21J'ajouterais aussi que Courbevoie
00:44:23est l'une des communes les plus riches de France.
00:44:25Elle bénéficie
00:44:27du quartier de la Défense voisin
00:44:29et qui génère des taxes
00:44:31considérables.
00:44:33Il faut avoir la volonté politique.
00:44:35C'est vrai.
00:44:37C'est plus facile
00:44:39quand on a un peu d'argent.
00:44:41Ce n'est pas toujours
00:44:43facile de pouvoir dégager des budgets
00:44:45dans certaines municipalités
00:44:47indépendamment de cela.
00:44:49Je rejoins ce qui a été
00:44:51dit tout à l'heure.
00:44:53C'est une volonté,
00:44:55une décision politique,
00:44:57une vision de la ville et de la vie
00:44:59de ses concitoyens
00:45:01qui se traduit dans les faits.
00:45:03C'est pour cela que la fonction
00:45:05de maire, qui est si souvent maltraitée,
00:45:07est magnifique.
00:45:09Quand vous êtes maire, vous pouvez avoir
00:45:11la concrétisation de votre
00:45:13vision politique, le temps d'un mandat
00:45:15sous les yeux des personnes
00:45:17qui ont voté pour vous.
00:45:19Jonathan a tout à fait raison.
00:45:21L'État a réduit
00:45:23en grande partie les budgets alloués
00:45:25à la politique de la ville.
00:45:27Ils ont mis sur le poids des communes
00:45:29des dépenses qu'elles n'avaient pas avant
00:45:31et des responsabilités qu'elles n'avaient pas.
00:45:33Ce qui est sûr, c'est que les maires
00:45:35se retrouvent coincés en tenaille
00:45:37entre la volonté des citoyens d'avoir
00:45:39plus de service public, plus de sécurité
00:45:41et des budgets qui sont de plus en plus restreints
00:45:43et de plus en plus condensés
00:45:45sur des prérogatives
00:45:47que les communes n'avaient pas
00:45:49ou du moins étaient accompagnées
00:45:51par les régions
00:45:53et encore aussi par l'État.
00:45:55Sur la politique de la ville, l'État
00:45:57en est aussi pour grand responsable.
00:45:59Ce qui serait intéressant aussi,
00:46:01c'est de l'interroger
00:46:03les habitants de ces villes.
00:46:05Marseille, on y va souvent
00:46:07hélas. Bordeaux,
00:46:09Lyon, on y va aussi assez souvent
00:46:11ou Lille, comment ils perçoivent
00:46:13la politique en matière de sécurité
00:46:15de leurs élus.
00:46:17Thierry, on pourrait vous interroger
00:46:19sur Nantes.
00:46:21Je peux en parler, oui.
00:46:23Je n'ai pas évoqué Nantes
00:46:25et Nantes n'est pas dans le classement.
00:46:27Vous allez nous dire que ça s'est
00:46:29considérablement dégradé
00:46:31et vous auriez raison
00:46:33à cause notamment
00:46:35d'une inaction
00:46:37de la municipalité de gauche
00:46:39incarnée par
00:46:41Johanna Roland
00:46:43et on se rend compte en effet
00:46:45qu'il y a de plus en plus
00:46:47de délinquances, notamment à Nantes
00:46:49et maintenant, il y a même
00:46:51des restaurateurs qui offrent
00:46:53des bombes lacrymo à leurs
00:46:55serveuses pour qu'elles puissent
00:46:57en effet être un minimum en sécurité
00:46:59quand elles quittent leur travail vers 23h
00:47:01ou minuit. On en est
00:47:03quand même là. Après, évidemment,
00:47:05il y a la baisse de l'argent consacrée
00:47:07à la politique de la ville mais il y a aussi une délinquance
00:47:09de plus en plus rude, de plus en plus meurtrière
00:47:11avec un trafic
00:47:13de drogue de plus en plus
00:47:15violent, avec des guets
00:47:17tapants, avec des tirs
00:47:19à balles réelles
00:47:21et une police
00:47:23aussi qui est de moins en moins respectée, que ça soit
00:47:25la police nationale que la
00:47:27police municipale et une
00:47:29autorité également des élus locaux
00:47:31qui n'est plus ce qu'elle était. Donc forcément
00:47:33cette absence d'autorité,
00:47:35cette absence de volonté finalement de
00:47:37respecter les lois d'un pays ou les lois
00:47:39d'une municipalité fait que
00:47:41tout simplement, c'est de plus en plus
00:47:43compliqué pour les maires
00:47:45de lutter contre une délinquance
00:47:47même s'il y a une volonté politique
00:47:49réelle derrière.
00:47:51Un dernier mot sur le sujet Caroline peut-être avant de
00:47:53refermer la première page de ce
00:47:55mini-news. Oui non mais effectivement
00:47:57je vous rejoins messieurs, la baisse des dotations
00:47:59est très problématique
00:48:01mais n'explique pas tout. C'est effectivement
00:48:03je le redis, une question de volonté politique
00:48:05de volonté budgétaire
00:48:07et en fonction du cursus
00:48:09de là où on veut placer le
00:48:11curseur, eh bien ça fait toute la différence
00:48:13et on peut rajouter dans la longue liste
00:48:15de l'insécurité, Grenoble aussi
00:48:17et mettre la poussière sous le tapis
00:48:19malheureusement n'arrange rien. On en a beaucoup parlé ces derniers jours.
00:48:21Bien sûr et puis écoutez
00:48:23le plus important, ce sont les citoyens
00:48:25qui payent des impôts et qui payent souvent
00:48:27un lourd tribut lié à l'insécurité et je le redis
00:48:29ça doit être une question qui doit être
00:48:31traitée de manière transpartisane.
00:48:33Merci. Je vous en prie.
00:48:35Merci Kévin d'avoir évoqué Nantin,
00:48:37vous avez remarqué ma discrétion, je n'ai rien dit, merci.
00:48:39On marque une pause
00:48:41c'est l'habitant de ce mini-news
00:48:43on se retrouve dans quelques instants
00:48:45et on reparlera de cette
00:48:47déclaration, de cette prise de parole
00:48:49de ce gendarme évidemment
00:48:51la France a tué mon mari, elle l'a répétée
00:48:53deux fois et on décryptera
00:48:55les différents messages, on l'a fait en première partie
00:48:57mais il y a encore un certain nombre de choses
00:48:59sur lesquelles j'aimerais vous faire réagir.
00:49:01Programme très chargé, nous sommes ensemble
00:49:03jusqu'à 14h, à tout de suite.
00:49:09Il est 13h, rebonjour, merci de nous accueillir
00:49:11c'est votre mini-news, partie 2
00:49:13je vous présente mon équipe du jeudi dans quelques instants
00:49:15mais tout de suite le menu de cette partie 2
00:49:17à la une, la France a tué mon mari
00:49:19oui, la France a tué mon mari
00:49:21c'est la phrase choc qui a ému la France entière
00:49:23hier, ces mots ont été
00:49:25prononcés par la veuve du gendarmerie
00:49:27que Commines a tué à Mougins
00:49:29une épouse en colère, révoltée
00:49:31mais qui a fait passer des messages forts
00:49:33elle a posé des questions, il va falloir peut-être y répondre
00:49:35nos politiques sont visées mais pas que
00:49:37on en parle, on décrypte
00:49:39avec mon équipe du jeudi
00:49:41Thomas Bonnet sera avec nous et quand
00:49:43Thomas Bonnet est là, ou quand Elodie Huchard
00:49:45est là, on parle de quoi ? On parle de
00:49:47politique, avec la suite du feuilleton
00:49:49de l'été
00:49:51et le feuilleton de l'été c'est
00:49:53Madignon, et avant de s'envoler pour
00:49:55la Serbie, Emmanuel Macron va poursuivre
00:49:57et a continuer ses consultations
00:49:59Thomas Bonnet va essayer de tout nous dire
00:50:01je ne sais pas si on aura un nom
00:50:03mais on verra tout ça
00:50:05avec lui, et puis on parlera de la prison
00:50:07Bonjour Thierry, bonjour à tous
00:50:09on commence ce journal avec cette problématique
00:50:11relancée par la mort d'Eric Comine
00:50:13comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:15un avocat de l'église de Paris
00:50:17comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:19un avocat de l'église de Paris
00:50:21comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:23comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:25comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:27comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:29comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:31comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:33comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:35comment lutter contre les multirécidivistes
00:50:37un avocat spécialiste nous a livré son analyse
00:50:39Marie-Victoire Dudonnet
00:50:41En deuillet, Harmonie Comine
00:50:43dirige sa colère vers le suspect
00:50:45un multirécidiviste connu pour ses délits routiers
00:50:47mais aussi vers la justice
00:50:49La France a tué mon mari
00:50:51Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:50:53peut-il évoluer en toute liberté ?
00:50:55Quand est-ce que nos législatifs
00:50:57ouvriront réellement les yeux ?
00:50:59Faut-il qu'il soit touché directement
00:51:01pour agir ?
00:51:03Combien de morts
00:51:05avant que ces assassins
00:51:07soient vraiment punis ?
00:51:09Pour les petites infractions
00:51:11excès de vitesse et absence de paiement
00:51:13le système est rodé
00:51:15Mais pour la délinquance routière
00:51:17à mi-chemin des infractions de droit commun
00:51:19la question fait grincer des dents
00:51:21On le sait, la moitié des peines de prison
00:51:23ne sont jamais exécutées
00:51:25les peines sont aménagées ou aménageables
00:51:27Alors que faire quand prononcer des peines
00:51:29retirer le permis de conduire et la voiture
00:51:31ne suffisent plus
00:51:33Cet avocat propose de criminaliser
00:51:35certains comportements au volant
00:51:37lors d'accidents mortels
00:51:39l'alcoolémie ou la conduite
00:51:41sous l'influence des stupéfiants
00:51:43On a des actes volontaires
00:51:45avec des conséquences peut-être involontaires
00:51:47mais ces comportements-là
00:51:49procèdent évidemment d'une volonté
00:51:51d'un acte positif, d'une intention
00:51:53j'ai décidé de conduire
00:51:55alors que j'ai décidé de boire
00:51:57j'ai décidé de me droguer
00:52:00mais plutôt d'une cour d'assise
00:52:02En 2019 déjà, 45% des personnes
00:52:04condamnées pour une infraction routière
00:52:06récidivaient, dont 30%
00:52:08un an après
00:52:10On passe à présent
00:52:12à l'appel à l'aide de Sonia Baques
00:52:14présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie
00:52:16ce matin sur notre antenne
00:52:18On est concrètement à 15 jours 3 semaines
00:52:20de l'effondrement économique total
00:52:22de l'archipel, si des actions
00:52:24ne sont pas menées et qu'un nouveau gouvernement
00:52:26n'est pas nommé rapidement prévient-elle
00:52:28Un thème que vous allez aborder
00:52:30en dernière partie de Midi News Thierry
00:52:32Dans le reste de l'actualité
00:52:34la SNES s'est faite sutirer à bout
00:52:36les rouges sur Nicole Belloubet au lendemain
00:52:38de sa déclaration sur sa volonté de
00:52:40sanctuariser le budget de l'éducation nationale
00:52:42Le syndicat dénonce
00:52:44l'hypocrisie d'une ministre illégitime
00:52:46puisqu'on attend un nouveau gouvernement
00:52:48Écoutez
00:52:50Quand elle dit qu'il faut sanctuariser
00:52:52le budget 2025
00:52:54c'est quand même là aussi une forme d'hypocrisie
00:52:56parce qu'elle sait très bien
00:52:58qu'il y a quand même 99,9%
00:53:00de chances pour que ça ne soit pas elle
00:53:02qui soit aux manettes quand il s'agira
00:53:04de travailler le budget
00:53:06le budget 2025
00:53:08On estime donc qu'elle n'a pas de légitimité
00:53:10à faire ses annonces
00:53:12et à s'exprimer sur ce que peut être
00:53:14la suite de l'éducation nationale
00:53:16Et puis on termine ce journal
00:53:18avec ce chiffre alarmant
00:53:20plus de 2000 enfants à la rue en France
00:53:22selon le dernier baromètre publié par l'UNICEF
00:53:24Une situation qui empire d'année en année
00:53:26et qui cause des dégâts irréversibles
00:53:28en termes de santé mentale et d'éducation
00:53:30Voilà ce qu'on pouvait dire
00:53:32de l'actualité à 13h, Thierry
00:53:34Je ne vous ai pas coupé la parole, vous avez marqué
00:53:36Bravo, vous donnez des points aujourd'hui
00:53:38Merci, j'apprends vite
00:53:40Merci beaucoup, à tout à l'heure, dans 15 minutes
00:53:42Je vous présente l'équipe qui m'accompagne
00:53:44depuis une heure déjà, Caroline Pilastre
00:53:46Jonathan Cixous, Kevin Bossuet
00:53:48Pierre-Henri Bovis et Thomas Bonnet
00:53:50en chair en os
00:53:52J'ai le droit d'être derrière
00:53:54Oui, c'est un plaisir
00:53:56J'espère que vous avez des informations
00:53:58parce que hier j'ai interrogé
00:54:00et au lieu de lui chercher des informations, il m'a dit non
00:54:02J'ai dit au revoir
00:54:04Si votre question c'est de savoir si j'ai le nom du prochain Premier Ministre
00:54:06Non, malheureusement je n'ai pas cette information
00:54:08Au revoir
00:54:10Il s'est passé des choses, on en parlera
00:54:12avec vous dans le courant de cette émission
00:54:14Merci de nous accompagner
00:54:16On va débuter cette émission
00:54:18comme on a commencé la première heure
00:54:20en revenant sur le discours
00:54:22de la veuve de ce gendarme
00:54:24Sandra Buisson sera avec nous aux alentours
00:54:26de 13h30 parce qu'il y a des éléments
00:54:28nouveaux, l'enquête évolue et avance
00:54:30et Sandra Buisson nous donnera
00:54:32les toutes dernières informations
00:54:34puisqu'elle suit avec une grande attention cette enquête
00:54:36Je voudrais qu'on revienne sur l'hommage
00:54:38rendu hier à ce gendarme
00:54:40avec quelques extraits de l'intervention
00:54:42de l'épouse de ce gendarme
00:54:44On voit tout cela avec les mains à victoire du donné
00:54:46et on décrypte et on analyse avec mes invités
00:54:50Je l'affirme haut et fort
00:54:52La France a tué mon mari
00:54:54À Mandelieu-la-Napoule
00:54:56cette courte phrase
00:54:58de la veuve d'Eric Comine
00:55:00est lourde de sens
00:55:02Dans sa prise de parole lors de l'hommage
00:55:04rendu à son défunt mari
00:55:06Harmonie Comine dénonce l'insuffisance
00:55:08de la France face aux auteurs
00:55:10de délits routiers
00:55:12Pourquoi cet homme multirécidiviste
00:55:14peut-il évoluer en toute liberté ?
00:55:16Quand est-ce que nos législatifs
00:55:18ouvriront réellement les yeux ?
00:55:20Faut-il qu'il soit touché directement
00:55:22pour agir ?
00:55:24Combien de morts
00:55:26avant que ces assassins soient vraiment punis ?
00:55:28Un sentiment partagé par ceux
00:55:30qui sont venus assister aux hommages
00:55:32pour son mari comme ici à Cannes
00:55:34Tous sont extrêmement affectés
00:55:36Qu'un membre des forces de l'ordre
00:55:38tel que celui-là
00:55:40ait été tué
00:55:42par un voyou
00:55:44c'est inadmissible
00:55:46On était là d'une part
00:55:48pour soutenir la famille bien sûr
00:55:50mais aussi pour dire
00:55:52notre colère
00:55:54C'est juste insupportable
00:55:56Je suis ici de l'immigration
00:55:58On m'a appris à respecter le pays qui nous accueille
00:56:00Je suis en colère
00:56:02Je suis en colère et à la marre
00:56:04Dans son discours, le maire de Cannes
00:56:06David Lysnard a appelé à la responsabilité
00:56:08de chacun pour que ce drame ne se reproduise plus
00:56:10Il est temps, explique-t-il
00:56:12de retrouver une autorité juste
00:56:14On va revenir sur les termes
00:56:16utilisés par l'épouse
00:56:18de ce gendarme et je voudrais vous faire écouter
00:56:20la réaction de Gérald Darmanin
00:56:22suite à l'intervention
00:56:24de cette épouse
00:56:26Il faut que la justice, en effet, soit beaucoup plus ferme
00:56:28contre ceux qui utilisent leurs véhicules
00:56:30qu'ils soient des quoi ?
00:56:32des motos, des voitures, comme des armes
00:56:34et donc je partage sa colère
00:56:36je partage évidemment profondément
00:56:38sa tristesse et je veux l'assurer
00:56:40du soutien du ministère de l'Intérieur
00:56:42de la fermeté du ministère de l'Intérieur
00:56:44et c'est pour ça pourquoi je me bats depuis 4 ans
00:56:46Bon, Gérald Darmanin
00:56:48évidemment comprend
00:56:50les propos et c'est
00:56:52le minimum qu'il puisse faire
00:56:54je voudrais qu'on s'attache à décrypter
00:56:56ce qu'on a commencé à faire
00:56:58tout à l'heure où elle évoque
00:57:00évidemment elle a eu beaucoup de réactions
00:57:02on en a parlé tout à l'heure
00:57:04négatives concernant sa intervention
00:57:06je trouve que c'est une intervention
00:57:08très courageuse, il faut avoir
00:57:10le courage de s'exprimer de la sorte
00:57:12quand on a perdu son mari
00:57:14dans les circonstances dans lesquelles
00:57:16elle l'a perdue
00:57:18mais elle évoque le bagne, l'expulsion
00:57:2081
00:57:22tour de table
00:57:24Vous voyez Thierry
00:57:26il y a quelque chose qui est très important
00:57:28c'est le bon sens populaire
00:57:30et si nos politiques pouvaient
00:57:32davantage s'en inspirer
00:57:34peut-être qu'ils seraient plus fermes
00:57:36quand il s'agit de voter la loi
00:57:38c'est le sentiment ambiant
00:57:40le sentiment de laxisme
00:57:42et cette jeune femme
00:57:44cette femme très courageuse
00:57:46met en avant la date de 1981
00:57:48pourquoi ?
00:57:50parce que c'est cette année là
00:57:52que la gauche a pris le pouvoir
00:57:54que la justice s'est foncièrement
00:57:56gauchisée, qu'il y a eu progressivement
00:57:58un entrysme d'extrême gauche
00:58:00au sein de la justice française
00:58:02avec des juges
00:58:04qui jugent bien sûr
00:58:06mais qui font aussi de la politique
00:58:08c'est à dire que rendre un jugement
00:58:10c'est pour eux d'abord et avant tout
00:58:12un acte politique
00:58:14des gens qui sont d'abord et avant tout
00:58:16du côté des délinquants
00:58:18qui nous expliquent finalement que si
00:58:20les délinquants commettent des délits
00:58:22c'est à cause de la société
00:58:24qu'il faut les victimiser
00:58:26et qu'il en oublie les victimes
00:58:28et quand vous prenez ce fameux syndicat
00:58:30de la magistrature qui est riche
00:58:32mur des cons
00:58:34qui a mis sur un mur
00:58:36des personnalités plutôt de droite
00:58:38qu'il fallait abattre
00:58:40parce qu'elle pensait mal
00:58:42quand vous voyez que le syndicat
00:58:44de la magistrature participe
00:58:46à la fête de l'humanité
00:58:48évidemment que tous ces gens sont à gauche
00:58:50et sont d'extrême gauche
00:58:52parfois on se demande
00:58:54moi par exemple je me demande avec mes prises de position
00:58:56si un jour je me retrouve devant un juge
00:58:58est-ce que je vais être jugé
00:59:00par rapport à ce que j'ai fait ou ce que je n'ai pas fait
00:59:02ou est-ce que je vais être jugé
00:59:04par rapport à mes prises de position
00:59:06moi quand je regarde, je prends du recul
00:59:08je regarde la manière dont
00:59:10la justice traite les hommes politiques
00:59:12je trouve qu'il y a une forme d'injustice
00:59:14vis-à-vis de Nicolas Sarkozy par exemple
00:59:16une forme d'acharnement
00:59:18et quand ça touche des gens de gauche
00:59:20tout de suite il y a une meilleure bienveillance
00:59:22le problème c'est que le service public
00:59:24appartient à tous
00:59:26la justice française c'est la justice
00:59:28rendue au nom du peuple français
00:59:30avec l'impôt des français
00:59:32et quand on se retrouve avec
00:59:34certains juges, pas tous heureusement
00:59:36certains juges qui font de la politique au lieu
00:59:38de rendre véritablement la justice
00:59:40en effet là ça pose question
00:59:42ça pose problème et cette femme très courageuse
00:59:44l'a très bien dit
00:59:46Je vous donne la parole tout de suite
00:59:48vous parliez des gens de gauche, je vous propose d'écouter
00:59:50Clémentine Autain qui a réagi sur
00:59:52ce discours et cette prise de position
00:59:54de l'épouse de ce gendarme
00:59:56c'était chez nos confrères de LCI, écoutez-la
00:59:58Comme tous les français je suis
01:00:00très choquée par cet événement
01:00:02par ce drame et je comprends la douleur
01:00:04la colère de cette femme
01:00:06qui se retrouve veuve
01:00:08suite à une injustice totale
01:00:10et face à quelqu'un qui a
01:00:12tué son mari et qui était multirécidiviste
01:00:14donc forcément ça génère
01:00:16de l'interrogation, de la colère, de l'envie
01:00:18de tout bousculer
01:00:20pour autant il faut toujours garder
01:00:22la tête froide
01:00:24autant faire se peut, c'est à dire à la fois
01:00:26partager l'émotion, être au côté
01:00:28de cette femme et de cette famille
01:00:30terriblement touchée et en même temps garder la tête froide
01:00:32pour ne pas à chaque drame
01:00:34prendre des décisions qui ne seraient pas
01:00:36juste sur le fond ou qui
01:00:38contreviendraient à des principes
01:00:40qui font partie maintenant de ce qu'est
01:00:42la France. Tout est dans la nuance
01:00:44chez Clémentine Autain
01:00:46Je ne serais pas là de
01:00:48votre avis Thierry
01:00:50en fait ce que veut dire Clémentine Autain c'est que
01:00:52un drame ne doit pas conduire
01:00:54à une remise en question
01:00:56d'années, de décennies de débats notamment
01:00:58sur la peine de mort, l'abolition de la peine de mort
01:01:00qui a été votée en
01:01:0281 alors je ne sais pas si vraiment
01:01:04en 81 est l'année de tout bousculement
01:01:06mais en tout cas ça fait quand même
01:01:08des années, des dizaines d'années de débats
01:01:10au sujet de la peine de mort qui ensuite a été inscrite
01:01:12dans l'abolition, a été inscrite dans la constitution
01:01:14en 2007 et effectivement je ne sais pas
01:01:16si vraiment il serait
01:01:18bon ton de revenir à une réforme
01:01:20de la constitution pour revenir sur ce principe fondamental
01:01:22partagé par l'ensemble
01:01:24d'énéblocratie autour de ce monde
01:01:26c'est l'accord, c'est la fin
01:01:28ça a été le coup prêt pour mettre la fin
01:01:30au sens propre du terme
01:01:32sur la loi du talion
01:01:34et donc je ne sais pas si vraiment il faudrait revenir
01:01:36sur ce grand principe et je pense que c'est aussi ce que
01:01:38voulait dire Clémentine Autain
01:01:40après sur la justice
01:01:42je voudrais juste tempérer sur ce qu'a dit
01:01:44Kévin Bossuet, tout est dans la nuance
01:01:46on se souvient de Jérôme Cahuzac
01:01:48qui a payé les pots cassés
01:01:50et qui en a fait les frais
01:01:52de son mensonge et donc de la détention
01:01:54de son compte bancaire, ensuite la justice
01:01:56parfois n'est pas non plus aussi très clémente
01:01:58envers les gens de gauche, mais ce qui est vrai
01:02:00c'est qu'on a ce sentiment
01:02:02ce qui est vrai c'est qu'on a ce sentiment
01:02:04c'est pour rapporter un peu de nuance
01:02:06de sublimité
01:02:08mais ce qui est vrai c'est qu'on a ce sentiment
01:02:10et je le partage volontiers avec Kévin Bossuet
01:02:12pour le voir au tribunal
01:02:14que selon que vous soyez une personnalité
01:02:16ou non, et en inverse
01:02:18selon le slogan de La Fontaine
01:02:20que vous soyez riche ou pauvre, le procès sera blanc ou noir
01:02:22là que vous soyez connu ou non, le procès
01:02:24sera blanc ou noir, effectivement
01:02:26parfois selon les personnalités, selon les prises de position
01:02:28vous avez des petits commentaires acerbes
01:02:30de la part des procureurs
01:02:32de la part des juges du siège
01:02:34et vous sentez que le jugement va basculer
01:02:36d'un côté ou de l'autre
01:02:38en fonction de ce que vous avez dit et non pas en fonction
01:02:40de ce que vous avez dit. Pierre Henry, ne vous mépournez pas
01:02:42quand je dis sur les propos de Clémentine Autain
01:02:44que tout est dans la nuance, je parle sur la gouverne
01:02:46de notre ami Thomas Bonnet
01:02:48c'est vrai qu'il n'y a pas eu beaucoup de
01:02:50prises de position ou de
01:02:52déclarations suite à ce drame
01:02:54il y en a eu quelques-unes
01:02:56il faut être honnête et il faut le dire
01:02:58ce qui me marque, moi, c'est que ceux qui aujourd'hui nous disent
01:03:00qu'il ne faut pas utiliser
01:03:02un fait aussi tragique soit-il pour modifier la loi
01:03:04sont les mêmes qui, dans le passé
01:03:06il y a encore très peu de temps, ont utilisé des affaires
01:03:08pour réclamer qu'on modifie la loi
01:03:10l'affaire Nahel, par exemple, à l'issue de cette affaire
01:03:12vous avez eu beaucoup de représentants de la gauche
01:03:14qui ont demandé à ce qu'on revienne sur la loi de CASE 9
01:03:16de 2017, qui encadre
01:03:18l'usage de l'arme à feu par les policiers
01:03:20donc c'est un peu deux poids deux mesures
01:03:22selon les affaires
01:03:24et il faut surtout rappeler, et c'est pour ça que Clémentine Autain
01:03:26sa réaction est quand même à la hauteur
01:03:28parce que l'insécurité n'est pas
01:03:30une affaire de droite ou de gauche
01:03:32il n'y a même pas de débat là, c'est transpartisan
01:03:34on doit être tous attachés
01:03:36à ce que nos concitoyens puissent vivre en sécurité
01:03:38et donc, évidemment, c'est heureux qu'il y en ait
01:03:40certains d'entre eux qui aient réagi
01:03:42Pour rebondir à ce qu'a dit aussi Clémentine Autain
01:03:44ce que vous venez de dire, c'est qu'il ne faut pas rebondir
01:03:46à chaud sur ce qu'on pourrait appeler
01:03:48des faits divers, mais là on n'est pas sur un fait divers
01:03:50là on est sur un fait de société
01:03:52comment lutter contre l'insécurité ?
01:03:54comment lutter contre
01:03:56ces délinquants chevronnés
01:03:58d'ailleurs, maintenant criminels
01:04:00chevronnés qui n'ont plus peur
01:04:02de l'autorité, qui n'ont plus peur de la sanction
01:04:04qui n'ont plus peur de l'institution policière ni de la justice
01:04:06et comment faire pour réformer
01:04:08pour bousculer, renverser la table
01:04:10de la justice
01:04:12et plus globalement, de l'institution judiciaire
01:04:14Juste un mot, vous parliez de
01:04:16Naël, souvenez-vous, il y a quelques semaines
01:04:18la famille a
01:04:20commémoré la mort, la première année
01:04:22de la mort de Naël, et dans son discours
01:04:24la mère de Naël a dit, mais qui n'a jamais
01:04:26commis un refus d'obtempérer dans sa vie ?
01:04:28Un état d'esprit quand même
01:04:30qui est malheureusement très répandu dans la population
01:04:32Ce qui est scandaleux, en dehors
01:04:34de ce phénomène sociétal, de ce drame
01:04:36terrible, cette femme a perdu, et ça n'est pas du pathos
01:04:38de le dire, son mari, le père
01:04:40de ses enfants, je pense à la famille en règle générale
01:04:42de ce gendarme, ainsi que son entourage amical
01:04:44Moi, je ne la trouve pas
01:04:46courageuse dans le sens
01:04:48que vous entendez
01:04:50c'est-à-dire que je la trouve très
01:04:52digne d'être là, quelques jours après
01:04:54la mort de son mari, de témoigner
01:04:56c'est un cri de désespoir
01:04:58Moi je le prends comme un exutoire
01:05:00Elle a fait un mélange des genres
01:05:02qui ne regarde que d'elle
01:05:04Et moi ce qui me choque par contre
01:05:06au plus haut point, c'est que
01:05:08beaucoup de politiques, et quels que soient
01:05:10d'ailleurs, la situation, les drames
01:05:12vécus, instrumentalisent
01:05:14et récupèrent en fait ces phénomènes
01:05:16sociétaux, alors que
01:05:18on devrait avoir, mais vraiment
01:05:20de
01:05:22l'empathie totale vis-à-vis
01:05:24de cette femme et de cette famille, ce qu'a vécu
01:05:26cet homme dans l'exercice de ses fonctions
01:05:28et lamentable, c'est même
01:05:30innommable, une fois de plus lorsqu'on ne vit pas
01:05:32la situation, on ne peut pas comprendre ce que ressent
01:05:34l'autre. Donc, partant de ce
01:05:36postulat, décrypter, décortiquer
01:05:38tout ce qu'elle a dit à ce
01:05:40moment précis, où elle souffre le martyr dans sa
01:05:42chair, je trouve que c'est ça
01:05:44qui est scandaleux, et c'est ça qui est indigne
01:05:46Dernière info, je ne sais pas
01:05:48si votre gouverne est également Thomas Benesse, c'est ce
01:05:50tweet de l'Humanité
01:05:52par rapport au travail
01:05:54par rapport à ce drame, où
01:05:56il parle d'accident du travail
01:05:58C'est un narratif
01:06:00qui a été utilisé beaucoup sur les réseaux sociaux
01:06:02par rapport à ceux qui se sont offusqués
01:06:04des propos de cette femme
01:06:06Je ne sais même pas s'il est nécessaire
01:06:08de donner du crédit à...
01:06:10Mais je donne l'information également à nos spectateurs
01:06:12Moi j'ai une pensée Thierry,
01:06:14j'ai une pensée pour Jean Jaurès
01:06:16qui a fondé l'Humanité
01:06:18et qu'aujourd'hui des gens
01:06:20osent parler d'un
01:06:22problème au travail, après
01:06:24la mort d'un policier, mais c'est
01:06:26extrêmement grave, et s'il y a de grave
01:06:28là-dedans, c'est que
01:06:30une certaine gauche a plus de compassion
01:06:32vis-à-vis de délinquants
01:06:34que vis-à-vis des victimes
01:06:36et traite la souffrance des victimes
01:06:38de manière scandaleuse
01:06:40Souvenez-vous de Patrick Jardin
01:06:42Vous savez, cet homme qui a vu
01:06:44l'une de ses filles
01:06:46assassinée lors
01:06:48d'un attentat terroriste, mais on l'a
01:06:50traînée dans la boue, regardez sur l'affaire Lola
01:06:52on nous a accusé de faire de la récupération
01:06:54politique, alors que cette
01:06:56pauvre gamine est morte dans des conditions
01:06:58atroces
01:07:00à un moment donné, je veux dire, on ne
01:07:02peut pas non plus faire
01:07:04son grain électoral
01:07:06toujours sur la victimisation
01:07:08des délinquants, et que l'électoralisme
01:07:10ça va bien cinq minutes, à un moment
01:07:12donné il faut penser à l'intérêt général
01:07:14et surtout à ce que ressentent
01:07:16les victimes, qui ont eux aussi
01:07:18le droit d'exister, même si ce qu'elles
01:07:20disent ne plaît pas à une partie de cette
01:07:22gauche. Allez, on fait un tour, merci
01:07:24beaucoup Kévin, on fait un tour de l'info avec Somaïd Abidi
01:07:26qui attend depuis deux minutes
01:07:28À la une de l'actualité, le
01:07:30parquet de Melun donne des nouvelles du policier
01:07:32à moto percuté par un véhicule alors qu'il
01:07:34prônait en chasse une voiture ayant
01:07:36grillé un feu rouge à Damary-l'Élysse
01:07:38le fonctionnaire de 36 ans
01:07:40dont le pronostic vital était
01:07:42engagé et sorti du coma
01:07:44elle plaide pour un Premier ministre
01:07:46de gauche, réclame la mise en place d'une proportionnelle
01:07:48et ajoute que la technocratie
01:07:50ne doit pas prendre le pouvoir
01:07:52déclaration de Carole Delga
01:07:54la présidente de l'association Région de France
01:07:56à l'issue de sa consultation avec Emmanuel Macron
01:07:58et puis on termine
01:08:00avec l'appel à l'aide de Sonia Baques
01:08:02présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie
01:08:04ce matin sur notre antenne
01:08:06on est concrètement à 15 jours, 3 semaines
01:08:08de l'effondrement économique total de l'archipel
01:08:10s'il n'y a pas d'action menée
01:08:12et si un nouveau gouvernement n'est pas nommé
01:08:14rapidement prévient-elle ? Un thème que vous allez
01:08:16aborder en toute dernière partie de
01:08:18Midi News Thierry
01:08:20Et vous connaissez le programme évidemment
01:08:22Merci, on est une équipe
01:08:24c'est normal, merci beaucoup
01:08:26On continue de décrypter
01:08:28cette actualité et
01:08:30cette intervention avec vous
01:08:32Jonathan, sur
01:08:34l'étame qu'elle a utilisé l'épouse
01:08:36de ce gendarme, sur cette notion
01:08:38de bagne de 1981
01:08:40etc.
01:08:42Comment avez-vous perçu les messages
01:08:44qu'elle a souhaité faire passer ?
01:08:46Des messages très forts, des messages
01:08:48de femmes meurtries
01:08:50on a pu le dire
01:08:52un message d'autant plus
01:08:54puissant qu'il l'était
01:08:56adressé directement, elle l'a dit, au législateur
01:08:58Très clairement
01:09:00Et c'était à eux que ces mots
01:09:02forts s'adressaient en premier lieu
01:09:04et j'ai été marqué
01:09:06alors que d'un côté vous avez
01:09:08cette parole
01:09:10incroyablement forte
01:09:12certaines
01:09:14réactions, strictement politiques, pas réactions
01:09:16au discours mais
01:09:18je pense en disant cela à l'interview
01:09:20d'Olivier Faure sur RTL
01:09:22qui est assez lunaire
01:09:24en la matière, il est évidemment
01:09:26interrogé
01:09:28sur la récidive, sur les
01:09:30multi-récidivistes et que dit
01:09:32le Premier Secrétaire du PS ?
01:09:34C'est vrai qu'il y a quelque chose à faire
01:09:36Voilà la réaction
01:09:38quand vous voyez, quand vous écoutez
01:09:40la force
01:09:42de l'appel à l'aide lancé par cette femme
01:09:44parce que c'est finalement une sorte d'appel à l'aide
01:09:46et pas de nouveau
01:09:48meurtre de cette sorte
01:09:50qui puisse se reproduire et que vous avez
01:09:52pardon du terme
01:09:54une mollesse intellectuelle
01:09:56en réponse à cela
01:09:58il y a quelque chose à faire, certes
01:10:00on serait en mesure d'attendre
01:10:02autre chose des personnes qui siègent
01:10:04à l'Assemblée Nationale, vous me direz de toute façon
01:10:06en ce moment, il ne se passe
01:10:08rien à l'Assemblée Nationale
01:10:10quand on entendait tout à l'heure Gérald Darmanin
01:10:12qui disait mais c'est au ministère de la Justice de faire quelque chose
01:10:14d'accord, mais il ne se passera toujours rien
01:10:16à l'Assemblée Nationale d'ici un petit moment
01:10:18sauf si Thomas nous apprend
01:10:20Thomas Bonnet est là, il faut qu'il nous donne des informations tout à l'heure
01:10:22il a une certaine pression Thomas Bonnet d'ailleurs
01:10:24mais il est vrai sinon
01:10:26on n'est pas prêt, malheureusement
01:10:28me semble-t-il, sauf
01:10:30une prise de conscience
01:10:32inédite, d'avoir
01:10:34un changement de législation
01:10:36comme Monsieur Jaulle nous disait tout à l'heure
01:10:38l'avocat spécialiste des droits routiers
01:10:40qui précisait
01:10:42qu'il faudrait peut-être inventer de nouveaux délits
01:10:44et une chose qui doit être
01:10:46entièrement repensée aussi
01:10:48à la lumière de cette affaire
01:10:50comme tant d'autres, c'est le cas
01:10:52des multi-récidivistes
01:10:54les chiffres sont considérables
01:10:56et on ne sait pas, on ne peut pas
01:10:58on ne les veut pas
01:11:00je ne sais pas, c'est pour ça que je n'ai pas dit ne pas vouloir
01:11:02caroïne crochille pas
01:11:04je reste prudent en la matière
01:11:06on ne sait pas
01:11:08pour le moment
01:11:10d'un point de vue judiciaire
01:11:12d'un point de vue peut-être pénal, gérer
01:11:14ces multi-récidivistes
01:11:16qui correspondent à un pourcentage important
01:11:18des personnes condamnées en France
01:11:20ce qui était terrible, c'est que cet avocat
01:11:22qui était notre invité tout à l'heure, qu'on réécoutera peut-être si on a le temps
01:11:24mais il disait qu'en fait les
01:11:26personnes préféraient évidemment
01:11:28faire ce refus d'obtempérer
01:11:30et revenir le lendemain
01:11:32parce qu'ils étaient soit alcoolisés
01:11:34soit drogués, etc.
01:11:36c'est un constat incroyable
01:11:38ce qu'a dit Jonathan est très intéressant
01:11:40regardez le contraste qu'il y a
01:11:42entre la situation politique
01:11:44qui est en fait une situation politicienne
01:11:46et les drames que nous vivons actuellement
01:11:48il y a eu l'incendie de cette
01:11:50synagogue à la Grande Botte qui a montré
01:11:52en effet que les juifs de France
01:11:54étaient dans une insécurité
01:11:56permanente, il y a
01:11:58cette affaire avec un Etat
01:12:00qui est incapable de protéger
01:12:02ceux qui nous protègent et quand vous regardez
01:12:04les journaux, notamment
01:12:06les journaux régionaux
01:12:08vous voyez tous les jours des affaires de cambriolage
01:12:10des tentatives d'assassinat
01:12:12des tentatives de viol, des viols
01:12:14etc. c'est-à-dire que pour les français
01:12:16la vie continue
01:12:18et de l'autre côté vous avez des
01:12:20tambouilles politiciennes, vous avez par exemple
01:12:22la gauche qui défend depuis
01:12:24des semaines
01:12:26Lucie Castex qui doit aller
01:12:28à Matignon mais si la gauche
01:12:30avait défendu le droit à la sécurité
01:12:32des milieux populaires
01:12:34elle défend la nomination
01:12:36de Madame Castex à Matignon
01:12:38peut-être qu'on n'en serait pas là
01:12:40vous voyez bien que parfois
01:12:42quand les gens font de la politique on a plus l'impression
01:12:44qu'ils pensent à leur poste, à leur futur
01:12:46poste de ministre plutôt que finalement
01:12:48à la vie quotidienne de gens
01:12:50et c'est ça qui dégoûte les gens
01:12:52et c'est ça qui finalement
01:12:54crée une forme de défiance
01:12:56vis-à-vis des institutions démocratiques
01:12:58et ce qu'on appelle basement le peuple
01:13:00allez, vous voulez dire quelque chose ?
01:13:02Très rapidement, quand Gérald Darmanin
01:13:04dit que la justice doit faire son travail et être moins laxiste
01:13:06non, ce sont les députés, les sénateurs
01:13:08qui votent les lois, ce sont les parlementaires qui votent
01:13:10les lois et qui font oeuvre
01:13:12de justice et ensuite après ce sont les magistrats
01:13:14qui appliquent la justice. Quand on parle du refus d'obtempérer
01:13:16lorsque mon confrère disait justement
01:13:18qu'il n'y avait pas de peine de prison
01:13:20effective mais parce que le plafond
01:13:22pour un refus d'obtempérer c'est deux ans d'emprisonnement
01:13:24donc ce n'est pas de prison, c'est 15 000 euros d'amende
01:13:26la plupart du temps, ces personnes-là ne sont pas solvables
01:13:28ces personnes-là n'étaient pas solvables
01:13:30ces peines-là ne sont pas dissuasives
01:13:32donc c'est tout le système législatif à revoir
01:13:34donc il y a de la volonté, évidemment
01:13:36de la part des magistrats d'appliquer ces lois
01:13:38et de les exécuter mais c'est surtout une volonté politique
01:13:40et lorsque Kevin parle des petites tambouilles
01:13:42effectivement, la plupart du temps, on a l'impression
01:13:44que les politiques se préoccupent plus
01:13:46de leurs postes et de leurs petites tambouilles
01:13:48pour voilà, plutôt que de se concentrer
01:13:50vraiment
01:13:52sur les réformes à mener
01:13:54pour notamment, et c'est une piste intéressante qu'a développée
01:13:56mon confrère, criminaliser certaines infractions
01:13:58routières. Allez, on marque une pause
01:14:00on va revenir sur cette affaire parce que l'enquête
01:14:02avance assez vite relativement
01:14:04Sandra Buisson nous fera un dernier point
01:14:06sur les toutes dernières informations et Thomas
01:14:08vous restez, je vous y fais venir un petit peu tôt pour parler politique
01:14:10mais je sais que
01:14:12ça vous permet de préparer encore mieux votre...
01:14:14Je réfléchis encore à ce que je vais vous annoncer. Exactement.
01:14:16J'ai mis un peu de temps. Voilà.
01:14:18Mais tout est organisé, vous savez, à Mili-News
01:14:20vous voyez, du coup d'humain.
01:14:22Allez, on se retrouve dans quelques instants
01:14:24pour la dernière partie de ce Mili-News
01:14:26à tout de suite.
01:14:30Il est 13h30, merci de nous accueillir
01:14:32c'est la dernière ligne droite pour Mili-News, je vous présente
01:14:34mon équipe qui m'accompagne
01:14:36en ce jeudi dans quelques instants mais on fait un nouveau tour
01:14:38d'informations avec Somaïa Labidi que je re-salue.
01:14:40À la une de l'actualité, l'auteur
01:14:42des tirs contre la prison de Sokedin
01:14:44et son complice toujours recherché
01:14:46il était 15h10 hier lorsqu'un
01:14:48homme cagoulé a tiré à plusieurs reprises
01:14:50sur la porte de la prison et
01:14:52est reparti en voiture avec une seconde personne
01:14:54aucun blessé n'est à déplorer.
01:14:56Valeurs Actuelles publie l'édition
01:14:582024 de son classement
01:15:00des villes les plus sûres de France et cette année
01:15:02c'est Courbevoie qui arrive en tête du classement
01:15:04suivi par la ville de Meaux alors
01:15:06qu'Ajaccio, première l'an dernier, recule
01:15:08à la troisième place.
01:15:10Et puis on termine avec ce chiffre alarmant
01:15:12plus de 2000 enfants à la rue en France
01:15:14selon le dernier baromètre publié par l'UNICEF
01:15:16une situation qui empire
01:15:18d'année en année et qui cause des dégâts
01:15:20irréversibles en termes de santé mentale
01:15:22et d'éducation.
01:15:24Merci beaucoup Somaïa, on vous retrouve une dernière fois
01:15:26dans 15 minutes. Toujours avec moi Caroline
01:15:28Pilastre, Jonathan Cixous, Kévin
01:15:30Bossuet, Pierre-Henri Bovis,
01:15:32Thomas Bonnet qui patiente
01:15:34qui vous cogite encore
01:15:36je vous laisse encore un petit peu de temps
01:15:38et on retrouve Sandra Buisson
01:15:40notre spécialiste police-justice
01:15:42je voulais absolument vous avoir puisque de nouvelles informations
01:15:44concernant ce refus
01:15:46de tempérer mortel
01:15:48sont tombées via le parquet
01:15:50ce matin et on en sait un petit peu plus
01:15:52sur le profil de l'auteur présumé
01:15:54et son parcours surtout.
01:15:56On savait qu'il avait été condamné à 10 reprises
01:15:58par la justice et on avait
01:16:00demandé au parquet
01:16:02quelles avaient été les peines
01:16:04comment avait-elle été exécutée
01:16:06donc le parquet nous fait savoir aujourd'hui
01:16:08que toutes les peines ont été exécutées
01:16:10il y a eu des amendes, du travail
01:16:12d'intérêt général, des jours amende
01:16:14et la suspension de son
01:16:16permis qui a bien eu lieu, on va le voir
01:16:18en détail, donc au total
01:16:20sur ses 10 condamnations, 6
01:16:22suite à des infractions à la
01:16:24circulation routière et 4 pour des atteintes
01:16:26aux personnes, la plus ancienne
01:16:28en février 2005
01:16:30donc il était jeune majeur
01:16:32et la plus récente en 2017
01:16:34alors parmi ses condamnations
01:16:36pour infraction routière, le 9 août
01:16:382017, il avait été contrôlé au volant
01:16:40d'un véhicule en état d'ivresse et sous
01:16:42stupéfiants, il a donc
01:16:44été condamné pour ces faits en mai 2018
01:16:46à 2 mois de prison
01:16:48qu'il a fait sous bracelet électronique
01:16:50et puis une procédure
01:16:52est toujours en cours, celle-là pour des faits
01:16:54qui datent du 23 septembre 2023
01:16:56ce jour-là il a été contrôlé
01:16:58au volant toujours et en état d'ivresse
01:17:00dans le cadre d'une composition
01:17:02pénale, il a écopé d'une suspension
01:17:04de son permis de conduire de 4 mois
01:17:06donc pendant 4 mois il n'a pas eu le droit
01:17:08de conduire et puis une amende de
01:17:10600 euros, le retrait
01:17:12des points sur son permis qui devait aller
01:17:14avec
01:17:16de concert avec cette affaire ne devait
01:17:18être effectif qu'après l'exécution
01:17:20complète des sanctions et la mise à exécution
01:17:22était prévue pour le 12 septembre
01:17:242024, c'est-à-dire
01:17:26le fait que la procédure soit
01:17:28entérinée, que ça puisse être transmis à la
01:17:30préfecture pour suspension des points.
01:17:32Merci beaucoup pour ce point très précis
01:17:34Sandra Buisson, je me mets à la place
01:17:36de l'épouse de ce
01:17:38gendarme avec un tel CV
01:17:40Pierre-Henri Bovis. Ce qui est
01:17:42lunaire dans ce qui vient d'être
01:17:44dit, c'est qu'une conduite en état d'ivresse
01:17:46et sous stupéfiants, c'est
01:17:482 mois de prison
01:17:50sous bracelet électronique, mais ça parait
01:17:52inaudible et ça parait
01:17:54lunaire. Sans retrait du permis
01:17:56définitif. Mais
01:17:58encore, parce que lorsqu'on prend la voiture
01:18:00en état d'ivresse
01:18:02et sous stupéfiants
01:18:04mais évidemment qu'on peut tuer,
01:18:06évidemment qu'on peut causer des accidents mortels
01:18:08déjà pour soi mais aussi pour les autres
01:18:10d'ailleurs pour soi, chacun fait ce qu'il veut
01:18:12prend ses responsabilités mais il peut
01:18:14commettre des accidents, il peut tuer
01:18:16et donc une peine de 2 mois d'emprisonnement
01:18:18mais ça parait tellement loin
01:18:20mais tellement loin de ce qui devrait
01:18:22être fait qu'effectivement
01:18:24elle pourrait s'en prendre, là à juste titre
01:18:26au législateur. Pourquoi justement
01:18:28et c'était le propos de mon confrère
01:18:30que j'ai trouvé très juste, criminaliser certaines
01:18:32infractions routières parce que
01:18:34justement ça permettrait de bloquer, de
01:18:36dissuader des comportements
01:18:38qui sont dangereux et totalement
01:18:40irresponsables.
01:18:42D'ailleurs, pardon, c'est ce que demande également
01:18:44Jonathan et Yannick Allénaud.
01:18:46Ils demandent de criminaliser aussi
01:18:48Tout a été bloqué avec la dissolution.
01:18:50Oui, mais est-ce que ça n'est pas une question
01:18:52de volonté politique une fois de plus ?
01:18:54Je me pose cette question parce que moi j'ai vécu un drame
01:18:56assez équivalent, alors pas comme cette femme mais comme
01:18:58Yannick Allénaud
01:19:00et la famille prend réellement
01:19:02perpétuité, ce ne sont pas des mots en l'air
01:19:04une fois de plus. Moi je serais toujours du côté de la victime
01:19:06parce que quand on ne vit pas la situation, on ne sait pas
01:19:08ce que ressentent les gens.
01:19:10Et dans ce genre d'affaires, c'est terrible parce qu'on
01:19:12se dit, ça aurait pu être évité
01:19:14et effectivement, lorsqu'on n'a rien à se reprocher
01:19:16on s'arrête. Lorsqu'on vous demande de montrer
01:19:18vos papiers, de les présenter, que vous soyez
01:19:20piétons ou automobilistes,
01:19:22vous le faites naturellement.
01:19:24Donc partons de ce principe, si la vie ne vaut rien
01:19:26il y a un moment donné, il va bien falloir changer la loi
01:19:28et avoir la volonté de le faire, quelle que soit
01:19:30l'orientation politique et la doxa ambiante.
01:19:32Mais juste un mot par rapport à ce que
01:19:34on vient d'entendre,
01:19:36c'est quand même incroyable, si vous
01:19:38brûlez un feu rouge, vous avez un retrait automatique
01:19:40de plusieurs points de votre permis.
01:19:42Alors que d'après ce que j'ai compris, le retrait
01:19:44des points était...
01:19:46Devait être effectif à la fin de la procédure.
01:19:48Alors qu'en revanche, le permis lui a été
01:19:50retiré sur le champ.
01:19:52Mais il y a une sorte de deux poids deux mesures
01:19:54qui me paraît effarant
01:19:56en la matière. Allez,
01:19:58il patiente, il est dans les
01:20:00starting blocks. C'est difficile de passer après
01:20:02C'est difficile.
01:20:04Les transitions sont parfois...
01:20:06Ça paraît presque dérisoire, mais comme
01:20:08il y a un appel au politique.
01:20:10Parce qu'il y a clairement un appel au politique.
01:20:12Parce que là on n'est pas tant sur l'exécution
01:20:14des peines, puisque les peines ont été exécutées, et là on est sur
01:20:16le quantum. On est vraiment sur le texte, sur la loi.
01:20:18Donc sur la volonté politique
01:20:20de mettre fin à tel ou tel agissement.
01:20:22Et il y a une...
01:20:24Bien sûr, il y a des magistrats derrière.
01:20:26Évidemment. Et il y a une attente
01:20:28et il y a évidemment un dossier.
01:20:30Un vrai dossier. Thomas Bonnet,
01:20:32vous êtes avec nous, on va parler politique.
01:20:34J'ai juste une question. Quoi de neuf
01:20:36Thomas ? Parce qu'en fait le Président
01:20:38va s'en aller en Serbie. Ce matin, il y a eu
01:20:40des réunions. Karl Delga,
01:20:42Renaud Muselier, David Lissnard,
01:20:44Monsieur Sauvadet également,
01:20:46Président des départements. Donc là on est
01:20:48les représentants des élus locaux
01:20:50qui ont été consultés par
01:20:52le chef de l'État. On avance Thierry,
01:20:54a priori on aura un nom avant la fin du week-end.
01:20:56Vous êtes sûr ? Attention, il est
01:20:5813h35. Vous savez qu'on
01:21:00enregistre tout. Je serais capable de vous
01:21:02sortir la séquence. Les téléspectateurs
01:21:04sont témoins. Il nous a habitués au
01:21:06contre-pied mais visiblement,
01:21:08selon les éléments que nous avons,
01:21:10ce sera d'ici la fin du week-end.
01:21:12Il y a une short-list qui est en train d'être
01:21:14rétablie par le chef de l'État. Peut-être lui-même a déjà
01:21:16le nom en tête. En tout cas, ce que l'on peut
01:21:18dire pour le portrait robot
01:21:20de son candidat, avant peut-être d'avancer des noms
01:21:22si vous me le demandez. J'allais vous le demander.
01:21:24Il faut quelqu'un qui ne soit pas,
01:21:26qui ne puisse pas être renversé par l'Assemblée nationale.
01:21:28Il faut quelqu'un qui puisse, si possible,
01:21:30attirer avec lui une partie des socialistes.
01:21:32Il faut quelqu'un qui donne l'impression
01:21:34d'être en cohabitation avec le président
01:21:36de la République, mais en même temps,
01:21:38qu'il ne soit pas complètement en désaccord
01:21:40sur des sujets importants. Je pense par exemple
01:21:42à l'Europe ou les questions budgétaires.
01:21:44Et là, si vous cochez un certain
01:21:46nombre de ces cases, vous avez peut-être des chances de vous retrouver
01:21:48à Matignon. Et le nom qui revient
01:21:50beaucoup en ce moment, c'est Bernard Cazeneuve, évidemment,
01:21:52puisqu'il coche un certain nombre de ces cases.
01:21:54Il n'est pas compte, j'ai lu dans la presse ce matin.
01:21:56Il se prépare.
01:21:58Nos confrères du Parisien, ils ont
01:22:00des informations selon lesquelles il se prépare.
01:22:02Carole Delga, qui a été reçue ce matin,
01:22:04pourrait aussi cocher un certain nombre de cases.
01:22:06Pierre Moscovici, dans un autre registre, pourrait aussi
01:22:08cocher des cases. Donc voilà,
01:22:10on est visiblement... Après, on peut aussi avoir une surprise
01:22:12complètement de la part du chef de l'État
01:22:14qui nous sort quelqu'un auquel
01:22:16on n'avait pas pensé. Donc l'information du jour,
01:22:18ça, vous l'avez confirmé, c'est...
01:22:20Fin de la semaine ?
01:22:22Oui, c'est...
01:22:24D'ici la fin de la semaine, a priori, entre eux, le retour...
01:22:26On est quand même jeudi.
01:22:28La semaine est fortement entamée, Thomas.
01:22:30Donc c'est-à-dire le week-end, quoi.
01:22:32Le week-end. Le week-end, c'est ça.
01:22:34T'as travaillé ce week-end, Thierry ? Non, je suis pas là.
01:22:36Vous mettez une pression, Thierry, à Thomas, c'est incroyable.
01:22:38J'ai l'impression que vous avez joué à Qui est-ce ?
01:22:40Oui !
01:22:42Mais c'est ça, je fais participer
01:22:44nos téléspectateurs qui nous regardent.
01:22:46J'essaie de rendre... Son portrait a été
01:22:48renversé.
01:22:50Enfin, je veux pas apparaître
01:22:52comme étant désobligeant, mais on s'en fiche.
01:22:54Parce que...
01:22:56Non, mais...
01:22:58C'est pas du tout désobligeant.
01:23:00J'écoute avec beaucoup d'intérêt ce que vous nous racontez.
01:23:02Thomas va intégrer le service culture.
01:23:04Il va arrêter la politique.
01:23:06Que ce soit M. Machin ou M. Bidule,
01:23:08la question est quelle politique
01:23:10va être menée au cours des prochains mois.
01:23:12La vérité, c'est qu'on est dans une paralysie
01:23:14totale et qu'il n'y aura
01:23:16aucune réforme de grande envergure.
01:23:18Déjà, si on trouve une majorité à l'Assemblée nationale
01:23:20pour voter le budget, ce serait déjà
01:23:22un exploit. La vérité, c'est qu'il faut
01:23:24se préparer à une dissolution
01:23:26dans un an, parce que c'est aujourd'hui
01:23:28ingouvernable.
01:23:30Vous avez 100% raison. D'ailleurs, Laurent Wauquiez a été reçu hier.
01:23:32Il disait que l'entretien a été décevant, justement,
01:23:34parce que vous savez, Laurent Wauquiez, lui, il a fait des propositions dans le cadre
01:23:36d'un pacte législatif. Par exemple, il y avait la question
01:23:38des peines planchées. On revient un peu au sujet dont on parlait
01:23:40précédemment. Il n'y a aucune avancée,
01:23:42aucun engagement du chef de l'État sur
01:23:44ces mesures pour l'instant. On est plutôt dans la
01:23:46nomination d'un Premier ministre au profil
01:23:48qui plairait au chef de l'État. En revanche, sur le fond,
01:23:50sur les mesures, le programme, la feuille de route,
01:23:52pour l'instant, on a très peu d'éléments, c'est vrai.
01:23:54Pardon, je vous lance une porte ouverte.
01:23:56Ça sera du Macron compatible, quoi qu'il en soit. Que ce soit
01:23:58quelqu'un d'UPS ou
01:24:00de centre droit pour terminer ce quinquennat.
01:24:02Il ne faut pas faire de l'ombre, aussi, à
01:24:04M. Macron. Parce qu'en 2027, on est
01:24:06très proches. Oui, mais
01:24:08c'est long, quand même. Pour nous, oui.
01:24:10Peut-être pas pour eux. En ce moment,
01:24:12je crois d'ailleurs que c'est le nom d'une émission
01:24:14sur Europe 1. On marche sur la tête. J'ai l'impression
01:24:16vraiment qu'on marche sur la tête.
01:24:18Renaissance a fait des coalitions
01:24:20avec le Nouveau Front Populaire pour faire barrage au Front National,
01:24:22qui est arrivé largement en tête au premier tour.
01:24:24A aidé le Nouveau Front Populaire,
01:24:26arrivé en tête de ces élections législatives
01:24:28au second tour. Je ne comprends pas
01:24:30et peut-être que vous allez nous éclairer,
01:24:32pourquoi le président de la République
01:24:34ne prend pas une personnalité tirée
01:24:36du Nouveau Front Populaire, qui est arrivé en tête,
01:24:38quitte derrière à ce qu'il y ait une motion
01:24:40de censure, et que cette
01:24:42personnalité parte. Parce qu'aujourd'hui,
01:24:44faire ces petits calculs politiques
01:24:46pour essayer justement de trouver quelqu'un de Macron
01:24:48compatible. Mais en fait, les Français ont voté.
01:24:50Et les Français ont voté en plus massivement contre.
01:24:52Que ce soit en faveur du Rassemblement
01:24:54National ou en faveur du Nouveau Front Populaire.
01:24:56Donc de toute manière, dans tous les cas de figure,
01:24:58ce sera une personnalité qui sera
01:25:00contre le président de la République.
01:25:02Et après, effectivement, on se retrouvera dans une paralysie
01:25:04totale. Mais de toute manière, on y est dans cette paralysie.
01:25:06Maintenant, il faut avancer. Et donc,
01:25:08je ne pense pas qu'on puisse trouver quelqu'un
01:25:10d'autre qu'une personnalité tirée
01:25:12du Nouveau Front Populaire. Je ne vois pas.
01:25:14Et d'ailleurs, Bernard Cazeneuve,
01:25:16qui peut-être est le pressenti,
01:25:18mais Bernard Cazeneuve est le premier à avoir
01:25:20bénéficié, pour sa formation politique
01:25:22du Parti Socialiste, de la
01:25:24coalition avec le Nouveau Front Populaire, mais qui
01:25:26avait vomi en amont
01:25:28cette coalition, et notamment avait critiqué
01:25:30la France Insoumise. Donc je trouve que
01:25:32tout ceci est un théâtre d'hypocrisie
01:25:34qui est assez fascinant,
01:25:36quand en parallèle de cela, il y a des drames
01:25:38qui se passent, et justement, on attend des politiques
01:25:40qui agissent concrètement. Alors justement, on va terminer notre émission.
01:25:42Il nous reste 8 minutes par deux dossiers
01:25:44importants, évidemment, avec des personnes que je vais
01:25:46interroger, qui sont dans l'entente
01:25:48de mesures, c'est le moins qu'on puisse dire. On est dans le concret.
01:25:50On va parler de
01:25:52la prison de Lille. Et merci Thomas
01:25:54pour cette information. Vous voyez quand vous voulez vous donner...
01:25:56Je reviendrai, je reviendrai. Vous reviendrez.
01:25:58On va parler de la prison
01:26:00de Lille, ce qui s'est passé, puisque
01:26:02des individus hier ont carrément
01:26:04tiré à la Kalachnikov. On voit les
01:26:06images... Merci Thomas.
01:26:08On voit les images sur
01:26:10votre écran. Les auteurs des coups de feu sont
01:26:12toujours activement recherchés, et au moins une vingtaine
01:26:14de douilles ont été prélevées au sol.
01:26:16Nous sommes avec Guillaume Potier,
01:26:18qui est secrétaire régional Nord du syndicat pénitentiaire
01:26:20UFA-PUNSA-Justice.
01:26:22Merci Guillaume d'être avec nous.
01:26:24Évidemment, on parlait, on est toujours
01:26:26dans l'attente d'un Premier ministre, on est toujours dans l'attente
01:26:28d'un gouvernement, évidemment. C'est des faits dominos.
01:26:30Et potentiellement, un ministre de la Justice
01:26:32nouveau. Et je suppose que vous
01:26:34avez évidemment des
01:26:36demandes. Mais très concrètement,
01:26:38qu'est-ce qui s'est passé devant cette
01:26:40prison-là ? C'est quand même
01:26:42totalement lunaire, là aussi.
01:26:44Bonjour.
01:26:46Déjà, ce qui s'est passé, c'est que
01:26:48on n'avait jamais connu ça
01:26:50sur les établissements de notre région.
01:26:52Voir un
01:26:54homme armé arriver avec une Kalachnikov et
01:26:56arroser, il n'y a pas d'autre terme, arroser
01:26:58la porte d'entrée comme ça de l'établissement,
01:27:00pour nous, c'est inédit.
01:27:02Et ce n'est pas normal.
01:27:04On ne peut pas accepter ça.
01:27:06Très concrètement,
01:27:08qu'attendez-vous ? Que demandez-vous
01:27:10Guillaume Pettier ?
01:27:12Ce qu'on demande,
01:27:14c'est très simple. C'est ce qu'on attend depuis
01:27:16pas mal de temps, c'est la sécurisation du domaine.
01:27:18Mais pas que de cette structure, de l'ensemble
01:27:20des établissements pénitentiaires. Il faut vraiment penser
01:27:22à sécuriser les structures parce qu'on rentre
01:27:24comme dans un moulin sur les établissements pénitentiaires.
01:27:27Pardon ?
01:27:29On rentre comme dans un moulin.
01:27:31Ah oui, pardonnez-moi, j'ai cru
01:27:33qu'on était coupé.
01:27:35Une chose est sûre,
01:27:37c'est que tout le monde,
01:27:39Guillaume, a en mémoire
01:27:41l'évasion de Mohamed Emra,
01:27:43qui a impacté très fortement
01:27:45votre profession, puisque
01:27:47deux de vos collègues ont trouvé la mort.
01:27:49Et sincèrement, il est
01:27:51urgent d'agir pour votre corporation.
01:27:54Oui, il est plus
01:27:56urgent d'agir, mais les problèmes
01:27:58sont toujours repoussés. Les problèmes de sécurité
01:28:00sont toujours aussi présents et
01:28:02on ne peut plus travailler dans ces conditions-là. Il va vraiment
01:28:04falloir qu'on nous écoute parce que là, c'est plus possible.
01:28:06Et très concrètement,
01:28:08le moins qu'on puisse dire,
01:28:10c'est que vous allez
01:28:12toujours et plus que jamais travailler la peur au ventre.
01:28:16Ah oui, ça fait des années
01:28:18qu'on travaille dans ces conditions, qu'on y va la peur au ventre
01:28:20et on ne sait jamais ce qui peut nous arriver.
01:28:22En arrivant au travail, en sortant
01:28:24et même en exerçant nos missions, c'est
01:28:26de plus en plus compliqué pour l'ensemble des personnels.
01:28:28Merci
01:28:30Guillaume Potier d'avoir accepté notre invitation.
01:28:32Je rappelle que vous êtes secrétaire régional
01:28:34nord du syndicat pénitentiaire UFAP
01:28:36UNESA. Justice,
01:28:38merci. Là aussi, encore un dossier
01:28:40ô combien prioritaire.
01:28:42Vous parlez de l'évasion
01:28:44de Mohamed Emra, il est toujours dans la nature.
01:28:46Toujours dans la nature, toujours sans nouvelles.
01:28:48Toujours sans nouvelles.
01:28:50Je sais qu'il y a
01:28:52beaucoup de policiers et gendarmes qui travaillent
01:28:54à sa recherche, mais quand vous voyez
01:28:56que le terroriste qui a plastiqué,
01:28:58qui a voulu incendier la synagogue
01:29:00de la Grande Motte a été retrouvé
01:29:02en moins de 24 heures, 200 policiers
01:29:04et gendarmes sur le coup, etc.
01:29:06On s'interroge sur la
01:29:08difficulté du dossier Emra, pourquoi
01:29:10tant de mois après, cet homme
01:29:12est toujours introuvable.
01:29:14Avec une question de savoir
01:29:16si c'est vraiment une évasion ou pas d'ailleurs.
01:29:18Ça n'a pas de réponse.
01:29:20En revanche, sur ce qui a été dit,
01:29:22le syndicat des pénitentiaires
01:29:24réclame depuis de très longues années.
01:29:26C'est ce que j'allais dire, on ne vient pas de l'apprendre.
01:29:28Ce n'est pas un dossier nouveau, mais ça fait partie
01:29:30du dossier prioritaire et l'affaire Emra a mis
01:29:32encore plus en exergue la difficulté de la progression.
01:29:34Vous l'aviez questionné sur une
01:29:36mesure concrète, mais le syndicat
01:29:38en a mis une sur la table depuis très longtemps,
01:29:40notamment sur les véhicules blindés.
01:29:42Quand vous voyez l'état des véhicules, le véhicule
01:29:44qui a transporté Mohamed Emra, ça paraît
01:29:46lunaire. C'est une petite camionnette
01:29:48de livraison.
01:29:54Ce qu'on va réussir à faire dans les années à venir,
01:29:56c'est qu'on va écœurer les personnes qui voudraient
01:29:58faire le métier.
01:30:00Il n'y aura plus de vocation.
01:30:02Caroline, quelle est la profession qui n'est pas écœurée aujourd'hui ?
01:30:04Dans le régalien, c'est la vérité. Vous avez raison.
01:30:06Professeur.
01:30:08Je passe par le gouverne de Kéline Bossuet.
01:30:10Les policiers.
01:30:12Tout le régalien, le général.
01:30:14Moi, je vous le dis,
01:30:16pas naïvement, pas tant que ça,
01:30:18mais à quoi servent nos impôts ?
01:30:20En termes de redistribution, on attend tous
01:30:22la même chose, on a très peu de services publics,
01:30:24et ces gens, depuis des décennies, se plaignent
01:30:26de travailler dans ces conditions qui sont
01:30:28plus que lamentables. C'est délétère.
01:30:30Moi, j'aimerais avoir une pensée
01:30:32pour les fonctionnaires. Demain, c'est
01:30:34la pré-rentrée des enseignants. Je sais qu'il y en a
01:30:36qui vont faire leur entrée
01:30:38avec la peur au ventre. Avoir une pensée
01:30:40également pour tous ces aides-soignantes,
01:30:42ces infirmiers qui, parfois aux urgences,
01:30:44ont la peur au ventre, nos policiers, nos gendarmes
01:30:46qui, parfois, ont la peur au ventre,
01:30:48ces agents pénitentiaires également
01:30:50qui ont la peur au ventre. En fait, servir
01:30:52l'État, au début, c'était un idéal.
01:30:54C'était une vocation. Maintenant, ça devient
01:30:56une souffrance. Il faut peut-être
01:30:58s'interroger là-dessus. Parce que quand je vois
01:31:00qu'il y a une crise de recrutement, mais pourquoi ?
01:31:02Parce qu'on a la peur au ventre, parce qu'il n'y a plus
01:31:04de sécurité, parce qu'on est infantilisé,
01:31:06parce qu'en effet, on en a ras-le-bol
01:31:08d'être maltraité. C'est quand même ça
01:31:10que pensent beaucoup de fonctionnaires
01:31:12et je sais qu'il y en a beaucoup qui nous regardent.
01:31:14Allez, on fait un tour. Merci pour
01:31:16votre témoignage, évidemment. Vous avez préparé votre cartable
01:31:18pour demain ? Oh, ça fait longtemps que je n'ai plus de cartable.
01:31:20Tout est dans ma tête, Thierry. Très bien. Formidable.
01:31:22La fin d'amitié. Parce que moi,
01:31:24j'imaginais toujours le professeur avec le
01:31:26cartable en cuir, les stylos...
01:31:28Avec la règle en bois.
01:31:30Je suis un enseignant 2.0.
01:31:32Vous êtes old school, Thierry. Je suis old school. Mais moi, j'aime bien
01:31:34ce petit côté. Moi aussi, j'aime bien. Quand on est clivé
01:31:36avec un... Il y a un côté désuit.
01:31:38Vous savez que... La nostalgie.
01:31:40Oui, avec le buvard.
01:31:42D'en crier.
01:31:44J'ai connu ça. Un vidéoprojecteur. Très bien.
01:31:46Le monde a changé. Allez,
01:31:48toujours présente, c'est Somaïa Labidi. On fait un tour de l'info.
01:31:50À la une de l'actualité,
01:31:52elle plaide pour un Premier ministre de gauche,
01:31:54réclame la mise en place d'une proportionnelle
01:31:56et ajoute que la technocratie
01:31:58ne doit pas prendre le pouvoir.
01:32:00Déclaration de Carole Delga, président
01:32:02de l'Association Région de France à l'issue
01:32:04de sa consultation avec Emmanuel Macron.
01:32:06Le parquet de Melun
01:32:08donne des nouvelles du policier à moto
01:32:10percuté par un véhicule alors qu'il prenait en chasse
01:32:12une voiture ayant grillé un feu rouge
01:32:14à Damary-l'Elysse, mardi soir.
01:32:16Le fonctionnaire de 36 ans, dont le pronostic
01:32:18vital était engagé, est sorti du coma.
01:32:20Et puis, on termine ce journal
01:32:22avec l'appel à l'aide de Sonia Baques,
01:32:24présidente de la province sud de Nouvelle-Calédonie.
01:32:26Ce matin, sur notre antenne,
01:32:28on est concrètement à 15 jours, 3 semaines
01:32:30de l'effondrement économique total de l'archipel
01:32:32s'il n'y a pas d'action menée
01:32:34un nouveau gouvernement n'est pas nommé rapidement
01:32:36prévient-elle ? Thème que vous aborderez
01:32:38dans un instant avec vos invités Thierry.
01:32:40Et bien justement, tout écouse
01:32:42l'humain, on va écouter, puisque vous l'avez
01:32:44évoqué, Sonia Baques qui lance
01:32:46un véritable appel et je fais réagir
01:32:48assez rapidement mon plateau, ça sera le dernier sujet
01:32:50de mini-news.
01:32:52On est concrètement au bord de l'effondrement
01:32:54on est à 15 jours, 3 semaines de l'effondrement
01:32:56économique total. Aujourd'hui
01:32:58on ne finance plus une partie de la sécurité sociale
01:33:00on ne paye plus les associations
01:33:02quelles qu'elles soient, on est les collectivités
01:33:04moi je ne pourrais plus payer les salaires
01:33:06dans quelques semaines de la collectivité
01:33:08que je préside. Les entreprises
01:33:10sont au bord du gouffre.
01:33:12Je voulais qu'on parle très rapidement mais
01:33:14malheureusement je voulais qu'on consacre un petit peu plus de temps
01:33:16mais l'émission touche à sa fin mais c'est vrai qu'on ne parle
01:33:18plus vraiment de la Nouvelle-Calédonie
01:33:20on voit que la situation est
01:33:22un chaos. C'est scandaleux
01:33:24et c'est dramatique. C'est
01:33:26scandaleux que ce territoire
01:33:28soit à ce
01:33:30point mis sous
01:33:32un couvercle, que la parenthèse
01:33:34magique et enchantée des JO est
01:33:36à ce point fait oublier qu'il y a
01:33:38une vraie guerre civile
01:33:40qui se
01:33:42déroule sous nos yeux.
01:33:44C'est un statut particulier la Nouvelle-Calédonie
01:33:46c'est pas un département comme Mayotte par exemple
01:33:48mais c'est quand même un bout de la France
01:33:50et il est dramatique
01:33:52de voir, je ne dis pas
01:33:54légèreté mais de voir comment on essaie
01:33:56de ne pas nous montrer
01:33:58ce qui s'y déroule
01:34:00parce que c'est gravissime
01:34:02et malheureusement... Il y a de plus en plus
01:34:04d'habitants qui quittent le territoire.
01:34:06Quand ils le peuvent, quand ils le veulent
01:34:08et ce qui est dramatique
01:34:10c'est que vu le blocage parlementaire
01:34:12actuel dont on parlait tout à l'heure
01:34:14tant qu'il n'y a pas d'assemblée
01:34:16et tant qu'il n'y a que des ministres sortants
01:34:18le territoire ne pourra sûrement
01:34:20pas avoir les milliards dont il a besoin pour pouvoir
01:34:22payer notamment
01:34:24ses fonctionnaires etc. Et puis il y a une date importante
01:34:26c'est le 24 septembre, on ne l'a pas dit
01:34:28mais c'est la date du rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la France
01:34:30c'est une date butoir aussi
01:34:32on va voir ce qu'il va se passer.
01:34:34Et c'est pour ça que je dis ça justement
01:34:36ça peut être un risque, il y a eu des menaces dans Flamand
01:34:38J'aimerais ajouter quelque chose
01:34:40qui à mon sens est très important
01:34:42c'est qu'il y a une racialisation du conflit
01:34:44avec notamment un racisme anti-blanc
01:34:46très important
01:34:48avant les vacances d'été, j'écoutais
01:34:50Nelly Denac, qu'on va retrouver là d'ailleurs
01:34:52dans l'émission juste après, qui nous racontait
01:34:54que parfois le blanc finalement
01:34:56était coupable parce qu'il était blanc
01:34:58c'est pour ça qu'il ne faut pas mettre la poussière
01:35:00sous le tapis et dire que le racisme
01:35:02anti-blanc est une réalité
01:35:04en Nouvelle-Calédonie
01:35:06comme en France d'ailleurs malgré ce que disent
01:35:08certaines bonnes âmes de gauche.
01:35:10On parlait du rôle des politiques
01:35:12il y a la Nouvelle-Calédonie, enfin en tout cas les élus
01:35:14qui ont voté un plan de reconstruction
01:35:16et de restructuration et qui ont appelé
01:35:18l'État français à l'aide. C'est une facture
01:35:20de plus de 4 milliards d'euros
01:35:22pour reconstruire la Nouvelle-Calédonie
01:35:24entre les écoles, entre les hôpitaux
01:35:26les universités, tout a été détruit
01:35:28tout a été détruit, et donc on a plus de
01:35:304 milliards d'euros de factures, il faut que l'État
01:35:32français soit présent au rendez-vous.
01:35:34Ce qui est terrible, c'est qu'on a l'impression
01:35:36que cette population est laissée livrer à elle-même
01:35:38et ça fait partie des dossiers prioritaires
01:35:40évidemment, ça fera partie des nombreux
01:35:42dossiers prioritaires. Merci les amis de m'avoir
01:35:44accompagné durant ces deux heures, c'était un bonheur de vous avoir
01:35:46merci pour votre très grande fidélité
01:35:48vous êtes toujours de plus en plus nombreux à nous suivre
01:35:50et ça nous fait bien plaisir. Merci à l'équipe qui m'a entouré
01:35:52David Brunet, le rédacteur en chef
01:35:54j'ai précisé dire rédacteur en chef parce qu'évidemment
01:35:56il comprendra pourquoi. Abiba, Elfinaud
01:35:58France Goldfarb, Axel Thomas
01:36:00Somaya Alabidi et Félix Perzolaz
01:36:02Merci à la promotion Nicolas Nissi
01:36:04merci aux équipes en régie
01:36:06Thibaut et Jérémy à la réalisation de la vidéo
01:36:08L'Excellent Ludovic
01:36:10au son L'Excellent Eric
01:36:12et je précise que Thibaut et Jérémy sont
01:36:14excellent également à la réalisation
01:36:16sans quoi je vais me faire tuer
01:36:18vous pouvez revivre cette émission sur notre site
01:36:20cnews.fr
01:36:22vous nous l'avez dit mon cher Kevin
01:36:24vous pouvez m'en placer. Dans quelques instants c'est
01:36:26Méli Denac pour 180 minutes
01:36:28infos. Demain dans ce fauteuil ce sera
01:36:30Mickaël Dorian parce que moi j'ai piscine
01:36:32demain, après-demain et dimanche
01:36:34et je reviendrai
01:36:36je reviendrai lundi en pleine
01:36:38forme pour un nouveau rendez-vous de Billy News
01:36:40belle journée sur CNews

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