Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 Bonjour à toutes et à tous, Midi News ça démarre dans quelques instants effectivement.
00:00:04 Programme très riche pour notre première demi-heure.
00:00:06 On va commencer par revenir sur cette attaque au couteau dans le métro de Lyon.
00:00:09 Quatre personnes ont été blessées.
00:00:11 L'auteur de cette attaque, un Marocain a été placé sous une obligation de quitter le territoire.
00:00:16 Cela relance le débat effectivement.
00:00:18 Célia Barod sera avec nous.
00:00:19 Et puis on ira également à Châteauneuf-Grâce dans les Alpes-Maritimes.
00:00:22 Un centre d'accueil pour migrants a été installé dans un hôtel.
00:00:25 On vous en a déjà parlé sur ces news.
00:00:26 On suit le dossier.
00:00:27 Là-bas, les habitants n'en peuvent plus. On en parle.
00:00:30 Je vous retrouve dans quelques instants avec mes invités.
00:00:32 A tout de suite.
00:00:33 Il est 12h30.
00:00:38 Bonjour, soyez les bienvenus.
00:00:39 Je suis très heureux de vous retrouver 12h34.
00:00:41 C'est Midi News.
00:00:41 En ce lundi, je vous présente mon équipe dans quelques instants.
00:00:45 Mais tout de suite, le sommaire de notre première demi-heure.
00:00:48 On va parler de cette attaque dans le métro de Lyon.
00:00:51 Un Marocain de 27 ans, source du QTF, atteint de troubles psychiatriques, a agressé quatre personnes.
00:00:57 On en fera le point sur cette affaire avec Célia Barotte, notre journaliste police-justice.
00:01:01 Et puis, dans cette première demi-heure, je vous emmène à Châteaugrace dans les Alpes-Maritimes.
00:01:05 Pourquoi, me direz-vous ?
00:01:07 Eh bien, on vous en a déjà parlé sur ces news.
00:01:09 Et sur ces news, on suit les dossiers.
00:01:10 Là-bas, les habitants ne décolèrent pas.
00:01:12 En cause, un centre de migrants a été installé.
00:01:14 Les actes d'incivilisité se succèdent et personne n'entend la colère de ces habitants.
00:01:18 Notre reportage et le débat, évidemment, dans Midi News.
00:01:21 Tout de suite, on fait un premier tour de l'information avec Michael Dos Santos, que je salue.
00:01:26 Bienvenue dans l'équipe de Midi News, Michael.
00:01:28 Merci pour l'accueil.
00:01:29 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:31 Après deux semaines de tensions en Nouvelle-Calédonie,
00:01:33 l'état d'urgence va être levé ce soir à 20h00, heure de Paris.
00:01:37 L'Élysée a annoncé la fin des mesures restrictives pour permettre les réunions entre indépendantistes,
00:01:42 mais aussi les déplacements des élus et des responsables locaux en vue de la levée des barrages.
00:01:48 Et sur place, après une nuit relativement calme,
00:01:51 le RAE et les CRS ont continué leurs opérations de sécurisation,
00:01:55 comme dans le quartier sensible de Montravelle à Nouméa.
00:01:58 Reportage de nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Thibault Marcheteau.
00:02:03 Récit d'Isabelle Piboulot.
00:02:05 Une route jonchée d'obstacles et des forces de l'ordre main dans la main.
00:02:11 Opérations d'éblément à Nouméa, les équipes de CRS et du RAID ont été briefées
00:02:16 pour libérer et sécuriser la voie express numéro une qui conduit à l'aéroport international.
00:02:22 Ces opérations d'éblément permettent quand même d'enlever toute la matière
00:02:26 qui permet d'ériger des barricades, en particulier les carcasses de véhicules brûlés.
00:02:32 Et ensuite, le fait d'occuper les portions de terrain fait qu'on ne lâche pas le terrain
00:02:37 et que la situation devient pérenne et les axes viables.
00:02:42 Les blindés du RAID sont positionnés à proximité.
00:02:45 Le quartier de Montravelle reste sous une surveillance étroite
00:02:48 car la menace de tir n'est pas écartée.
00:02:50 "Les renseignements qui nous remontent, c'est quand même qu'il y a une circulation d'armes,
00:02:54 qu'il y a une organisation des gens qui défendent leur quartier
00:03:00 pour éventuellement tirer sur les forces de l'ordre.
00:03:02 Donc on s'y prépare et on est présent aux côtés de nos camarades CRS,
00:03:06 de la police et de la gendarmerie pour assurer que tout se passe bien."
00:03:10 L'opération se poursuit au nord de Nouméa, dans le quartier de Rivière-Salée,
00:03:15 durement touchée par les émeutes. Au total, 250 hommes sont mobilisés.
00:03:21 Après l'attaque au couteau survenue dimanche dans la ville et dans le métro de Lyon,
00:03:26 le principal suspect a été transféré en psychiatrie.
00:03:29 L'homme, un Marocain de 27 ans sous OQTF,
00:03:31 avait déjà fait l'objet de plusieurs hospitalisations pour des troubles psychiatriques.
00:03:35 Dimanche, quatre personnes avaient été blessées,
00:03:37 aucune d'entre elles n'a son pronostic vital engagé.
00:03:42 Et puis, justice maintenant avec le procès de Mélanie Boulanger,
00:03:45 l'ex-mère de Canteleux, près de Rouen,
00:03:48 et jugée à partir de ce lundi pour complicité de trafic de drogue.
00:03:52 Elle est soupçonnée d'avoir fait pression sur des policiers
00:03:54 pour ne pas perturber les affaires du clan Mediani
00:03:57 et leur point de deal dans la ville.
00:03:59 Noémie Schultz, bonjour.
00:04:01 Vous êtes au tribunal de Beauvique.
00:04:04 Que faut-il retenir de ces débats qui se sont ouverts ce lundi ?
00:04:10 Alors, c'est dans la plus grande salle d'audience correctionnelle du tribunal de Beauvigny
00:04:14 que s'est ouvert ce procès.
00:04:16 La plus grande salle, et pourtant elle semble bien petite,
00:04:18 pour accueillir les 19 prévenus et leurs avocats,
00:04:20 debout, près de la barre, quasiment que des hommes,
00:04:22 les membres du clan Mediani,
00:04:24 renvoyés notamment pour trafic, détention de stupéfiants,
00:04:27 voire d'armes, au milieu de ces silhouettes souvent vêtues de noir,
00:04:31 une veste blanche de tailleur contraste.
00:04:34 C'est celle de Mélanie Boulanger, l'ancienne mère de Canteleux.
00:04:38 Manière peut-être de souligner le fait qu'elle n'a rien à voir
00:04:40 avec les coprévenus, qu'elle n'appartient pas à ce clan.
00:04:44 Pour chacun, le président rappelle les faits reprochés
00:04:47 et demande s'ils ont été compris.
00:04:48 "La mine grave", Mélanie Boulanger répond,
00:04:50 "j'ai compris les faits qui me sont reprochés, mais je les réfute".
00:04:53 Elle a toujours nié toute complicité dans ce vaste trafic de stupéfiants,
00:04:57 elle semble pressée de vouloir s'expliquer
00:04:59 et elle devra sans doute devoir faire preuve encore d'un peu de patience.
00:05:02 L'audience s'est ouverte sur une demande de série de nullité
00:05:05 de la part des avocats de la défense.
00:05:06 C'est assez technique, mais pour résumer,
00:05:08 il y a dans l'ordonnance de renvoi devant le tribunal
00:05:11 des pièces qui ont été annulées ensuite par la justice.
00:05:14 La Cour de cassation va devoir donc se prononcer sur des pourvois
00:05:18 déposés en fin de semaine dernière par la défense.
00:05:21 Le procès pourrait donc être renvoyé pour quelques jours,
00:05:24 voire plusieurs semaines.
00:05:25 Merci beaucoup Noémie, je suis le journaliste du service Polyjustice
00:05:30 en direct du tribunal de Bobigny.
00:05:32 Et puis autre affaire judiciaire,
00:05:33 celle qui concerne Pierre Palmade.
00:05:36 Ce matin, le procureur a annoncé que l'humoriste sera finalement jugé
00:05:40 pour blessures involontaires.
00:05:42 En février 2023, la star, sous l'emprise de stupéfiants,
00:05:45 avait provoqué un grave accident de la route en Seine-et-Marne.
00:05:48 Trois personnes avaient été blessées,
00:05:49 l'une d'entre elles, enceinte, avait perdu son enfant.
00:05:53 Et puis on termine avec la visite d'Emmanuel Macron à Berlin.
00:05:58 Ce lundi, à l'heure où l'antisémitisme revient en force en Europe,
00:06:02 le président de la République va se rendre au mémorial de l'Holocauste
00:06:05 pour rendre hommage aux 6 millions de Juifs assassinés
00:06:08 pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:06:10 Le Français Serge Klarsfeld et son épouse seront notamment décorés
00:06:14 pour avoir traqué les nazis punis après 1945
00:06:17 et contribuent aussi à la mémoire de la Shoah.
00:06:19 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:06:23 Tout de suite, c'est Midi News,
00:06:25 ça continue avec Thierry Cabane et ses invités.
00:06:27 Merci beaucoup.
00:06:28 Je constate que pour présenter les infos dans Midi News,
00:06:31 il faut s'appeler soit Mickaël Dorian, soit Mickaël De Santos.
00:06:33 Le point commun, c'est Mickaël.
00:06:34 Allez, on se retrouve dans 15 minutes.
00:06:36 Je vous présente mes invités du jour, évidemment, pour débattre.
00:06:39 Sabrina Medjameh, récise, sociologue.
00:06:41 Soyez bienvenue.
00:06:41 Bonjour Thierry.
00:06:42 Vincent Roy, journaliste et écrivain.
00:06:44 Bonjour Thierry.
00:06:46 Célia Barotte, on va commencer avec vous dans quelques instants,
00:06:48 spécialiste police-justice.
00:06:49 Sarah Salman, avocate.
00:06:51 Soyez bienvenue.
00:06:51 Bonjour Thierry.
00:06:53 Et puis Arthur de Vatrigon, journaliste et directeur de la rédaction de L'Incorrect.
00:06:57 Bonjour Thierry.
00:06:57 Et tout beau, tout neuf, Benjamin Bouchard va nous montrer la Une.
00:07:01 Une assez provocatrice.
00:07:03 Civilisation, phase terminale, euthanasie.
00:07:07 Le rabbin, l'écrivain et le prêtre réveillent nos consciences.
00:07:10 Tout un programme, Arthur.
00:07:11 Et d'actualité.
00:07:12 Et d'actualité.
00:07:13 On en parlera effectivement à la fin de notre émission.
00:07:15 Et évidemment, Florian Tardif, on a beaucoup de dossiers à évoquer avec vous, mon cher Florian.
00:07:20 Emmanuel Macron, qui est sur tous les fronts.
00:07:22 Oui.
00:07:22 Vraiment, tous les fronts.
00:07:23 Même finale de Coupe de France, Nouvelle-Calédonie, Allemagne.
00:07:26 Enfin bref. Il est plutôt souvent à fronts renversés.
00:07:28 Mais enfin, on en parlera tout à l'heure.
00:07:31 Si ça ne vous dérange pas, mon cher Vincent.
00:07:33 Allez, on va commencer avec vous, Célia Barotte.
00:07:35 Donc, on va évoquer cette attaque au couteau qui a fait quatre blessés.
00:07:38 Je le rappelle, dans le métro de Lyon, c'était hier.
00:07:40 L'agresseur est un Marocain placé sous le QTF.
00:07:43 On va en parler.
00:07:44 Et on l'a appris ce matin.
00:07:45 Sa garde à vue a été levée.
00:07:46 Il a été transféré en psychiatrie.
00:07:48 Mais d'abord, avant d'évoquer tout cela, avant d'ouvrir le débat,
00:07:51 le rappel des faits avec Clotilde Payet et Marine Sabourin.
00:07:55 C'est sur la ligne B du métro qu'un homme a agressé
00:07:58 plusieurs personnes au couteau à Lyon.
00:08:00 Quatre personnes ont été blessées.
00:08:02 Deux étaient en urgence absolue au moment de leur prise en charge.
00:08:05 Mais leur pronostic vital n'était pas engagé.
00:08:08 L'agresseur a pu être rapidement interpellé,
00:08:10 puis placé en garde à vue.
00:08:12 Il s'agit d'un étranger de 27 ans au parcours psychiatrique lourd.
00:08:16 La personne en cause est un ressortissant marocain
00:08:23 au profil psychiatrique chargé.
00:08:29 Puisqu'il a fait plusieurs passages dans plusieurs établissements psychiatriques.
00:08:33 Selon nos informations, l'assaillant est atteint de troubles paranoïaques
00:08:37 et n'est connu d'aucun fichier de police.
00:08:39 Mais il était sous OQTF, une obligation de quitter le territoire français
00:08:43 depuis plusieurs années, et était assigné à résidence
00:08:46 depuis le mois d'avril 2023.
00:08:48 Il était sous le coup d'une OQTF assez ancienne,
00:08:52 qui date de 2022, et qui a été prise à l'époque par la préfecture de la Vienne.
00:08:57 Mais après, comme il a eu plusieurs passages en hôpital,
00:09:00 tout ça reste à approfondir, mais une OQTF assez ancienne.
00:09:04 La préfète a félicité les services de police
00:09:06 qui ont interpellé l'individu cinq minutes après l'agression.
00:09:10 Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide.
00:09:13 Célia, je me tourne vers vous.
00:09:15 Cet auteur a été placé en psychiatrie.
00:09:17 Concrètement, ça veut dire quoi pour le reste de l'affaire ?
00:09:20 Oui, suite à son interpellation, une interpellation
00:09:23 qui s'est passée sans problème.
00:09:24 Il a d'abord été placé en garde à vue pour tentative d'homicide involontaire,
00:09:28 et puis les médecins qui ont pu le rencontrer
00:09:31 ont constaté que son état était incompatible
00:09:35 avec le régime de la garde à vue.
00:09:37 Donc pour l'instant, il est transféré
00:09:39 pour une nouvelle hospitalisation en psychiatrie,
00:09:41 puisqu'il a un profil très lourd.
00:09:43 Il a déjà été hospitalisé à plusieurs reprises
00:09:47 dans des établissements psychiatriques, dans plusieurs départements.
00:09:50 Donc là, on connaît déjà son profil médical,
00:09:54 son profil psychiatrique, et cela veut dire que
00:09:57 pour l'instant, il ne peut pas être entendu.
00:10:00 La garde à vue peut reprendre dans quelques jours,
00:10:02 mais son état ne permet pas aux enquêteurs d'approfondir.
00:10:06 L'enquête continue quand même pour connaître
00:10:09 les circonstances des faits, ses motivations,
00:10:11 et puis le déroulé exact des faits.
00:10:13 Je vous le rappelle, quatre personnes ont donc été victimes de cette attaque.
00:10:16 Aucun pronostic vital n'est engagé.
00:10:18 Mais parmi les victimes, un mineur,
00:10:20 un mineur non accompagné de 17 ans,
00:10:22 qui a été touché au thorax.
00:10:24 Et puis, vous l'avez entendu,
00:10:26 la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
00:10:29 qui a salué l'intervention des forces de l'ordre,
00:10:31 qui a été très rapide.
00:10:32 Merci ma chère Célia.
00:10:34 Alors Sarah, au QTF, suite, suite, et suite de dossiers.
00:10:38 Déjà un mot rapide sur la garde à vue
00:10:40 qui a été levée pour des raisons liées à la psychiatrie.
00:10:43 Ce n'est pas pour cette raison qu'il n'y aura pas de procès,
00:10:45 qu'il n'y aura pas d'irresponsabilité pénale.
00:10:47 Une garde à vue peut être levée, pour autant,
00:10:49 ce seront des experts psychiatres
00:10:51 qui décideront si la personne est apte ou pas à être jugée.
00:10:53 Mais je crois que le cœur du problème, ce n'est pas la psychiatrie.
00:10:55 Le cœur du problème, c'est que cette personne n'avait rien à faire sur le territoire français.
00:10:59 C'est bien l'objet du dossier.
00:11:00 Oui, c'est le cœur du problème, parce qu'on part directement
00:11:02 et d'autres médias partent sur la psychiatrie.
00:11:04 Le sujet, c'est que si le QTF avait été exécuté,
00:11:07 nous n'en serions pas là.
00:11:08 Si les frontières n'étaient pas dépasseoires,
00:11:10 nous n'en serions pas là.
00:11:11 Je pense qu'il y a un manque de volonté.
00:11:13 On est actuellement à moins de 10%
00:11:15 de QTF exécuté quand Emmanuel Macron avait promis 100% en 2019.
00:11:19 Et là, ça remonte à 2022, Arthur de Vertigrand.
00:11:21 J'ai l'impression qu'on va faire toujours les mêmes débats,
00:11:23 les mêmes histoires.
00:11:24 Une preuve de plus, qu'encore une fois,
00:11:26 la France n'est plus une terre d'asile, mais devenue un asile.
00:11:28 Je pense qu'il ne faut pas mettre de côté le problème psychiatrique.
00:11:31 Il y a des vrais fous, il a été diagnostiqué.
00:11:34 Il y a quand même une chose étonnante,
00:11:36 c'est assigner à une résidence un paranoïaque,
00:11:37 si vous voulez le rendre encore plus dingue, il n'y a pas mieux.
00:11:39 Deuxième chose, si le QTF n'a pas été exécuté,
00:11:42 c'est parce qu'il a enchaîné des soins
00:11:44 et qu'on n'expulse pas, selon l'état de droit, un fou.
00:11:46 Eh bien, on les garde pour nous.
00:11:48 Je voudrais quand même mettre la lumière sur un sujet,
00:11:50 c'est que vous savez, il existe une immigration de titres pour soins en France,
00:11:53 de séjours pour soins.
00:11:54 Chaque année, il y a des dizaines de milliers de personnes
00:11:56 qui se présentent, étrangers, pour dire "je vais me faire soigner en France",
00:11:59 ils ont des titres de séjour pour ça.
00:12:00 Quand bien même ils pourraient se faire soigner à l'étranger,
00:12:02 à partir du moment où ils ne peuvent pas être pris en charge
00:12:05 parce que trop de désattentes, ils viennent en France.
00:12:07 C'est comme si en France, on était bien.
00:12:08 Et dans ce nombre de personnes, on a environ 30 000 sur 3 ans
00:12:11 qui viennent pour soins psychiatriques.
00:12:13 Voilà, sachant qu'en France, on ne sait pas soigner la psychiatrie
00:12:15 parce qu'on n'a plus le lit, on n'a plus de spécialistes.
00:12:17 - Oui, ça c'est un problème de santé.
00:12:18 - Donc en fait, on a que des fous, mais diagnostiques des fous,
00:12:20 qu'on laisse dans la nature.
00:12:21 - C'était exactement le cas que vient de soulever Arthur de Vatrigan,
00:12:25 c'était le cas de Youssef C. à la synagogue de Rouen.
00:12:29 Il était venu en France pour se faire soigner.
00:12:32 On lui a refusé son titre de séjour pour soins,
00:12:36 mais évidemment, il est resté puisqu'il a fait un recours.
00:12:39 C'est-à-dire qu'en réalité, la France est déjà une passoire.
00:12:43 Madame Ayer nous a pourtant expliqué qu'il n'y avait absolument aucun lien
00:12:46 entre immigration et insécurité.
00:12:49 Là, on le voit à deux semaines d'intervalle.
00:12:51 Et donc, en France, vous pouvez rentrer, c'est une passoire.
00:12:56 Vous vous faites refuser votre titre de séjour,
00:12:58 mais vous restez puisque vous avez la possibilité de faire un recours
00:13:02 qui vous allonge le temps où vous pouvez rester en France,
00:13:06 ce qui était le cas de Youssef C.
00:13:08 Là, on va voir s'il était dans le cadre d'un recours, etc.
00:13:13 Puisqu'il y a eu encore une fois un OQTF, ça n'est pas respecté.
00:13:17 Vraiment, le problème, c'est que l'exécutif ne garantit plus ma sécurité.
00:13:24 Visiblement, vous avez vu ce qu'il y a.
00:13:25 - Ça promet, avec contrôle de front, les JO qui arrivent.
00:13:27 - C'était des familles qui, le dimanche, allaient se promener dans Lyon, etc.
00:13:31 Pour en décrire le drame pour ces gens.
00:13:34 Donc, l'exécutif n'est plus capable, monsieur Darmanin, ministre de l'Intérieur,
00:13:38 n'est plus capable de garantir la sécurité des Français.
00:13:40 C'est clair, net et précis.
00:13:42 - Samouel.
00:13:43 - Alors, effectivement, ça signe l'échec patenté du régalien.
00:13:46 Ça, c'est très juste.
00:13:47 Ça demande un travail colossal parce qu'il n'y a pas que Gérald Darmanin.
00:13:50 Il y a également Éric Ducon-Moretti,
00:13:52 puisqu'il faudrait remettre en place la machine diplomatique
00:13:55 afin de négocier avec les pays d'origine,
00:13:58 le renvoi de leurs migrants attentatoires à la sécurité des Français.
00:14:04 Et pour ça, on a des moyens.
00:14:06 Il suffit de geler les avoirs des dirigeants.
00:14:08 Il suffit de diminuer les aides au développement.
00:14:11 Il suffit même de, comment dire, d'enrayer, d'endiguer les transferts d'argent de fond.
00:14:19 Donc, ça, c'est la première des solutions.
00:14:21 Mais il y a aussi quelque chose d'important à mettre en lumière
00:14:24 dans ces histoires de QTF toujours psychiatrisées, sous l'emprise d'eux.
00:14:28 C'est le déterminant biopsychosocial, c'est-à-dire la circulation des drogues
00:14:33 à très, très, très, très bas prix.
00:14:35 Alors, on a eu l'opération Tempel 69.
00:14:37 On a eu encore une fois l'opération Plasnet XXL de 15 mars 2024 à Lyon.
00:14:42 Ça fait 20 ans que les habitants de la Duchère,
00:14:44 que les habitants de la Guillotière se plaignent en permanence
00:14:47 du bruit des migrants et de la consommation de drogue de ces migrants.
00:14:50 Donc, il serait peut-être temps, là, aujourd'hui, de réfléchir non pas.
00:14:53 Alors, évidemment, les QTF, comme disait Sarah, c'est 7 %,
00:14:57 alors que Macron en avait promis 100 % de taux d'exécution,
00:15:00 ce qui est évidemment infaisable aujourd'hui.
00:15:02 Mais il serait peut-être temps de réfléchir sur la circulation des drogues
00:15:06 et de, comment dire, d'émettre une réelle politique anti-stupéfiante.
00:15:11 Mais pas simplement les opérations Plasnet XXL,
00:15:13 puisque les dealers les font déjà entre eux,
00:15:15 mais réellement de veiller à ce que les personnes qui circulent dans les rues,
00:15:20 dans nos rues, qui menacent notre sécurité, ne puissent pas consommer de drogue.
00:15:24 Donc, ça veut dire faire appel à la main forte de l'État régalien, assurer la sécurité.
00:15:28 Et regardez ce que disait Maude Bréjean,
00:15:31 qui était l'invitée de Laurence Ferrer dans le rendez-vous politique de la matinale,
00:15:35 sur cette affaire de QTF.
00:15:36 Il faut être extrêmement ferme et lucide.
00:15:38 On doit regarder les choses en face.
00:15:40 Il est aujourd'hui en France, pas tout le temps, mais parfois,
00:15:42 un lien entre insécurité et immigration.
00:15:45 Il faut être aveugle pour affirmer le contraire.
00:15:48 Madame Ayé est aveugle alors ?
00:15:50 Non mais c'est la conclusion complémentaire.
00:15:52 Moi j'aime beaucoup Maude Bréjean.
00:15:53 Je trouve que c'est vraiment une des mieux chez Renaissance.
00:15:55 Moi je trouve qu'elle a une analyse qui est assez juste et assez lucide,
00:15:59 contrairement à d'autres qui se voient de la face,
00:16:01 comme Madame Ayé, qui ne voit absolument pas le lien, et elle est bien la seule.
00:16:04 Mais ils sont en train de torpiller complètement Madame Ayé,
00:16:06 parce que déjà elle prend une claque.
00:16:08 Avec Gabriel Attal qui la remplace face à Bardella,
00:16:10 maintenant on la désavoue.
00:16:12 Et Emmanuel Macron qui veut débattre.
00:16:14 Vous posez la question hier sur ce plateau,
00:16:16 est-ce que Valérie Ayé est toujours candidate ?
00:16:18 C'était du humour tactile hier.
00:16:21 C'est un peu comme Rima Hassan,
00:16:23 on a l'impression que c'est la tête de liste des les filles.
00:16:26 On enchaîne.
00:16:27 Même si ses positions sont dramatiques, au moins elles s'imposent.
00:16:30 Valérie Ayé est complètement effacée.
00:16:32 Puisqu'on parle d'immigration, en faisant référence à la déclaration de Maude Bréjean,
00:16:36 je vais vous amener du côté de Châteauneuf-Grasse, dans les Alpes-Maritimes.
00:16:39 On y est déjà allé de nombreuses fois avec Zik de CNews.
00:16:43 Je vous emmène là-bas aujourd'hui.
00:16:45 Un centre d'accueil pour migrants est installé dans un hôtel depuis plus d'un an.
00:16:48 Et vous allez voir, ils en ont ras-le-bol les Alpes-Maritimes.
00:16:51 C'est un reportage de Yael Benhamou et de Franck Triviaux.
00:16:54 Ils exagèrent.
00:16:55 À l'étang cabure de ces maisons, un hôtel transformé en centre d'accueil pour jeunes migrants.
00:17:00 Les habitants de Châteauneuf-Grasse ne supportent plus cette proximité imposée.
00:17:04 Ma voisine n'est même pas un mètre.
00:17:07 Moi je suis à peu près 10 mètres.
00:17:09 C'est tout le temps le bruit, le bruit, le bruit.
00:17:12 C'est constant.
00:17:13 Et quand ça monte crescendo, je suis obligé de crier.
00:17:16 Depuis plus d'un an, ils se battent pour que cessent ces nuisances sonores et les incivilités.
00:17:21 Les habitants disent ramasser quotidiennement des déchets comme des papiers ou bien des mégots de cigarettes.
00:17:26 Ils ont interpellé les politiques, sans grand succès.
00:17:30 On a l'impression que ça ne les intéresse pas.
00:17:32 Ce n'est pas au bout de leur jardin.
00:17:34 Donc eux ne connaissent pas toutes ces nuisances.
00:17:36 Donc voilà, il n'y a rien qui se passe.
00:17:38 Plus vous vous peignez, plus on vous taxe de racisme, fascisme, ce que vous voulez.
00:17:41 Alors qu'on veut simplement de la tranquillité.
00:17:43 On est récupéré, je dirais, un petit peu et aidé par certains politiques.
00:17:48 Ce jour-là, Fabrice Légeri, numéro 3 de la liste RN, s'est rendu dans ce village de 3200 habitants.
00:17:55 Ni le maire de la commune, ni les habitants, ni les riverains n'ont été consultés, ni même informés.
00:18:02 Et ça, c'est la marque d'un mépris.
00:18:05 C'est le mépris des citoyens honnêtes et ordinaires.
00:18:09 Les habitants dénoncent ce choix d'installation du centre d'accueil et demandent sa fermeture immédiate.
00:18:15 Bon ben voilà, on donne la part aux habitants.
00:18:19 Ils ne sont pas très contents. Ils en ont plus qu'assez.
00:18:22 Mais personne ne les entend.
00:18:23 Oui, encore une fois, c'est ce que les politiques ne comprennent pas.
00:18:25 C'est le plébiscite populaire.
00:18:27 Eux, ils sont dans leur calcul de politique aérie.
00:18:29 Et ils n'arrivent pas à prendre le pouls existentiel des habitants de ce pays.
00:18:35 Quand on voit ces réactions, évidemment, on les comprend.
00:18:37 Pourquoi ? Parce que ça génère énormément de problématiques sociales, c'est-à-dire de heurts de culture.
00:18:44 Quand vous voyez ce qu'il se passe, tous ces déchets, etc., on voit bien que ce sont des gens qui ne respectent pas le mode de civilité française.
00:18:51 C'est toujours mieux chez le voisin, en tous les cas.
00:18:52 Voilà, exactement.
00:18:53 Et par rapport à l'immigration et le propos précédent, Mme Bréjon devrait signifier des chiffres.
00:18:57 Parce qu'il existe ces chiffres de lien entre l'insécurité et l'immigration.
00:19:00 Et je ne parle pas des politiques.
00:19:02 Je parle des sociologues et je parle des pédopsychiatres.
00:19:04 69 % des personnes en prison sont d'origine sahélienne.
00:19:10 92 % des enfants que reçoit le Dr Maurice Berger sont d'origine étrangère.
00:19:17 Vous lisez les rapports de Laurent Le Maçon en 2020.
00:19:19 Et ça, c'est entre 2018 et 2020.
00:19:21 Et depuis, la situation a tellement explosé que 76 % des Français sont insatisfaits du bilan sécuritaire d'Emmanuel Macron.
00:19:27 Donc, les chiffres sont là.
00:19:29 Mais vous savez, je regarde ces images et je me dis que d'une certaine manière, les Français sont vraiment bons enfants.
00:19:36 Parce que quand on voit ces images, au bout d'un moment, on se dit
00:19:39 "Mais si le régalien ne fait rien, si l'exécutif ne fait rien face à cette situation,
00:19:45 parce qu'on impose cette situation tant aux maires des petites communes qu'aux habitants,
00:19:49 le jour où les Français vont se rebiffer, ça va faire très mal."
00:19:52 Mais ils vont pas se rebiffer et ils s'adaptent à la délinquance.
00:19:54 C'est-à-dire qu'il y a des grands migrants, qu'est-ce qu'ils font ?
00:19:56 Ils déménagent pour surtout laisser le champ libre aux migrants.
00:19:59 Donc, non, ils vont pas se rebiffer.
00:20:01 Vous avez des zones de gens qui payent leur loyer, qui payent un crédit quand ils sont propriétaires
00:20:06 et on vient, on leur met un camp de migrants.
00:20:08 Et on leur dit "C'est à vous de vous adapter parce qu'on ne fera rien pour vous."
00:20:11 C'est ça la réalité.
00:20:12 Leur maison à la revente sera totalement dévaluée.
00:20:14 Ah oui, ça, non.
00:20:15 Dans une situation comme cette, tout le monde s'en moque.
00:20:17 Arthur, un mot sur le sujet ?
00:20:20 Le problème, c'est qu'on fait de la grande rencontre avec les migrants,
00:20:23 on les éduque, donc c'est un peu le problème.
00:20:25 On a les ploucs qui sont gentils, mais si on arrive, on leur dit "C'est le vivre ensemble,
00:20:29 c'est une chance pour la France."
00:20:31 On n'a pas fait, pourtant il y a un petit manuel qui a été créé par l'Union européenne
00:20:34 pour accompagner la répartition des migrants.
00:20:36 Donc là, forcément, les types, ils arrivent, ils voient des gens qu'ils n'aient jamais vus
00:20:39 parce qu'ils sont profondément racistes en plus et qu'ils n'aiment pas se mélanger,
00:20:42 donc ça les dérange.
00:20:43 Et ce qui est embêtant, c'est que ça va aller en contre du discours humaniste,
00:20:46 de mobo qui sont très très loin de toutes ces considérations-là
00:20:49 et qui font des beaux discours et qui enjambent le clochard pour les manifester
00:20:53 pour le plaisir de la République.
00:20:54 Il faut juste les éduquer, c'est les ploucs.
00:20:56 Peut-être qu'il y a des élus qui devraient accueillir des migrants chez eux,
00:20:58 ça serait peut-être une manière aussi de montrer l'exemple.
00:21:00 Bonne idée.
00:21:01 Je ne sais pas si elle va être contenue, mais bon voilà.
00:21:03 Allez, on marque une première pause dans ce Midi News.
00:21:05 Je parle sur votre gouverne, mon cher Florian.
00:21:07 Il ne faut pas oublier qu'on a un grand rendez-vous ce jeudi 30 mai à 21h en direct sur CNews.
00:21:13 C'est notre grand débat.
00:21:15 Quelle France, dans quelle Europe ?
00:21:17 Débat animé par Laurence Ferrey et Pierre De Villeneuve,
00:21:19 avec Léon Desfontaines, Jordan Bardella, François-Xavier Bellamy, Manon Aubry, Marion Maréchal et Valérie Ayé.
00:21:25 On en parlait tout à l'heure.
00:21:26 Allez, on se retrouve dans quelques instants.
00:21:27 On marque une pause et on parlera de la Nouvelle-Calédonie.
00:21:30 L'état d'urgence va prendre fin.
00:21:32 C'est ce soir.
00:21:33 Ce soir 20h.
00:21:34 20h et 5h du matin.
00:21:36 Comme c'est pas le jour.
00:21:37 Et il sera 5h du matin, effectivement, sur place.
00:21:39 Voilà, c'est ça.
00:21:40 Allez, à tout de suite.
00:21:41 9h de déclenchement.
00:21:42 9h de déclenchement.
00:21:43 Rebonjour, il est 13h.
00:21:46 Merci de nous accueillir.
00:21:47 Nous sommes ensemble donc jusqu'à 14h.
00:21:49 C'est Midi News.
00:21:50 Je vous présente mon équipe de grands témoins dans quelques instants.
00:21:52 Mais tout de suite, le sommaire de notre dernière heure.
00:21:55 On va encore évoquer la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:21:59 L'état d'urgence sera levé demain matin.
00:22:01 C'est ce qu'a annoncé l'Élysée.
00:22:02 Quel est le climat sur place ?
00:22:04 On sera avec nos envoyés spéciaux,
00:22:06 Eugène Delfour et Thibaut Marcheteau.
00:22:08 Emmanuel Macron, lui, est en visite en Allemagne.
00:22:10 15 jours des européennes.
00:22:12 Le président de la République a tapé fort sur l'extrême droite
00:22:14 et les nationalistes dès son arrivée.
00:22:16 Florian Tardif, notre spécialiste politique, est avec nous.
00:22:19 Il nous dira tout, comme d'habitude, évidemment.
00:22:22 Et puis, on parlera d'un sujet très sensible et délicat
00:22:25 puisque le projet de loi de fin de vie arrive à l'Assemblée
00:22:28 cet après-midi vers les 16h.
00:22:30 Les débats promettent d'être passionnés
00:22:32 autour des critères d'éligibilité.
00:22:34 Certains d'entre eux ont été modifiés en commission.
00:22:36 On en a déjà parlé au cours de cette émission.
00:22:38 Jonathan Denis, président de l'Association
00:22:41 pour le droit de mourir dans la dignité, sera notre invité.
00:22:45 Voilà pour notre programme très chargé pour cette dernière heure.
00:22:48 Mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:22:51 avec Miquel Dos Santos, que je re-salue.
00:22:53 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:22:55 Après deux semaines de tensions en Nouvelle-Calédonie,
00:22:58 l'état d'urgence va être relevé ce soir à 20h, heure de Paris.
00:23:01 L'Élysée a annoncé la fin des mesures restrictives
00:23:04 pour permettre les réunions entre indépendantistes
00:23:06 mais aussi les déplacements des élus et des responsables locaux
00:23:10 en vue de la levée des barrages.
00:23:12 Pendant ce temps-là, le RAID et les CRS
00:23:15 continuent leurs opérations de sécurisation
00:23:17 comme dans le quartier sensible de Montravelle à Nouméa.
00:23:21 On retrouve tout de suite sur place notre envoyée spéciale, Régine Delfour.
00:23:25 Ici, nous sommes dans un des quartiers de Rivière-Salée.
00:23:29 Ce rond-point pose des difficultés depuis le début des événements
00:23:32 puisqu'il était pris par les indépendantistes.
00:23:35 Pour pouvoir reprendre possession des lieux,
00:23:38 il y a eu trois véhicules blindés de la gendarmerie
00:23:41 qui sont entrés, suivi de deux véhicules blindés du RAID.
00:23:46 L'objectif de ces hommes est évidemment de sécuriser en amont
00:23:50 pour pouvoir après ensuite ouvrir ce périmètre aux habitants.
00:23:54 En tout, 250 hommes sont déployés sur le terrain pour cette opération.
00:23:59 Le procès de Mélanie Boulanger débute ce lundi.
00:24:03 L'expert de Canteleux, près de Rouen, est jugé pour complicité de trafic de drogue.
00:24:08 Elle est soupçonnée d'avoir fait pression sur des policiers
00:24:11 pour ne pas perturber les affaires du clan Mezziani
00:24:14 et leur point de deal dans la ville.
00:24:17 Et puis autre affaire judiciaire, celle qui concerne Pierre Palmade.
00:24:21 Ce matin, le procureur a annoncé que l'humoriste sera finalement jugé
00:24:24 pour blessures involontaires.
00:24:26 En février 2023, la Star, sous l'emprise de stupéfiants,
00:24:29 avait provoqué un grave accident de la route en Seine-et-Marne.
00:24:32 Trois personnes avaient été blessées.
00:24:34 L'une d'entre elles, enceinte, avait perdu son bébé.
00:24:37 On fait le point tout de suite avec notre journaliste police-justice Noémie Schultz.
00:24:40 Depuis le début de cette affaire, un point fait débat au niveau juridique,
00:24:45 c'est celui de l'homicide involontaire.
00:24:47 Pourquoi ? Parce que dans cet accident, les trois passagers de la voiture percutée ont été blessés.
00:24:53 Pierre Palmade avait donc été mis en examen pour blessures involontaires.
00:24:57 Mais parmi ces passagers, une femme enceinte de 6 mois et demi avait perdu son bébé,
00:25:01 ce qui avait amené le parquet de Melun à ouvrir l'enquête également pour homicide involontaire.
00:25:07 Or, en droit pénal, le fœtus n'a pas de statut.
00:25:11 Jusqu'à présent, la jurisprudence de la Cour de cassation a toujours estimé
00:25:14 que la mort d'un fœtus ne pouvait pas être reprochée à qui que ce soit.
00:25:18 Selon une expertise, le bébé est mort in utero avant sa naissance.
00:25:22 Donc la défense de Pierre Palmade a toujours estimé
00:25:25 que la qualification d'homicide involontaire devait être écartée
00:25:29 et que Pierre Palmade ne devait être jugé que pour des blessures involontaires.
00:25:33 La peine encourue, évidemment, n'est pas la même.
00:25:36 Le parquet de Melun voulait que ce débat juridique ait lieu à l'audience.
00:25:40 Il avait donc demandé le renvoi pour homicide involontaire.
00:25:43 Mais on a appris ce matin que la juge d'instruction avait décidé de juger Pierre Palmade
00:25:49 uniquement pour blessures involontaires.
00:25:51 Comme il était en état de récidive légale, la peine encourue est de 14 ans de prison, 200 000 euros d'amende.
00:25:57 Le parquet de Melun n'entend pas faire appel de cette décision.
00:26:00 Mais les partis civils, c'est-à-dire les personnes blessées, peuvent le faire.
00:26:03 Ce sera alors à la Chambre de l'instruction de trancher.
00:26:06 Enfin, on termine ce journal avec la visite d'Emmanuel Macron à Berlin.
00:26:11 A l'heure où l'antisémitisme revient en force en Europe,
00:26:14 le président de la République a rendu hommage aux 6 millions de Juifs
00:26:17 assassinés pendant la Seconde Guerre mondiale depuis le mémorial de l'Holocauste.
00:26:21 Je vous propose d'écouter le chef de l'État.
00:26:25 La bonne mémoire.
00:26:27 Celle qui permet aussi de se tenir vigilant face à l'antisémitisme, au négationnisme, à la xénophobie.
00:26:34 Combat que vous menez aussi depuis toujours.
00:26:37 Et qui aujourd'hui, malheureusement, est plus nécessaire que jamais.
00:26:41 Voilà pour l'essentiel de l'actualité.
00:26:45 Midi News, ça continue avec Thierry Cabane et ses invités.
00:26:48 Merci, je vous présente les invités du jour.
00:26:50 Équipe du jour, Sabrina Ahmedjammer, Sarah Salman, Arthur Levatrigan, Vincent Roy et Florian Tardif.
00:26:56 On va commencer avec vous d'ailleurs, Florian, parce qu'on va commencer cette deuxième partie
00:26:59 par évoquer la situation en Nouvelle-Calédonie.
00:27:03 On sera dans quelques instants avec nos invités spéciaux, Agine Delfour et Thibaut Marchoteau,
00:27:07 qui font un travail formidable.
00:27:08 Les gens profitent d'ailleurs pour le souligner.
00:27:10 C'est important de le dire, car ils sont sur le terrain.
00:27:12 Ils nous aident à mieux comprendre le contexte.
00:27:14 C'est souvent la différence de perception, oui, la différence de perception
00:27:17 entre ce que les gens ont depuis Paris et la réalité du terrain.
00:27:20 On voit que souvent, ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:27:23 Je tenais à les saluer.
00:27:25 L'état d'urgence sera levé ce soir, 20h à Paris, 5h du matin à Nouméa.
00:27:30 Pourquoi cette décision prise par Emmanuel Macron ?
00:27:33 Souhaitez, mon cher Florian Tardif.
00:27:35 Pour expliquer tout simplement que le déplacement du président de la République
00:27:38 a servi à quelque chose.
00:27:40 Quel message aurait été envoyé de dire qu'on va convoquer en urgence ce week-end
00:27:45 les parlementaires, puisque pour prolonger l'état d'urgence
00:27:48 dans une partie du territoire, dans toute ou partie du territoire national,
00:27:52 il faut convoquer les parlementaires.
00:27:54 On peut le faire, comme ça a été fait durant une période de 12 jours.
00:27:58 Ensuite, il faut absolument passer devant le Parlement.
00:28:00 On peut le faire, mais il faut au moins 2-3 jours de battement.
00:28:04 Ça a été prévu, au cas où, cette possibilité de convoquer les parlementaires.
00:28:09 Mais il faut constater que si le président de la République
00:28:12 se déplace pour une visite de 17h sur place,
00:28:16 avec environ 48h, 50h, disons, de temps de vol entre Paris et Nouméa,
00:28:23 revenir en France pour dire qu'il va falloir prolonger l'état d'urgence,
00:28:27 que la situation est toujours aussi chaotique,
00:28:29 que les discussions n'ont pas avancé, etc.
00:28:32 C'est un mauvais signal.
00:28:33 Donc voilà, on envoie, entre guillemets, on est un petit peu en même temps,
00:28:36 on envoie 480 unités de force mobile supplémentaires,
00:28:40 mais on met fin à l'état d'urgence.
00:28:43 La situation reste néanmoins tendue sur place.
00:28:46 Il y a des renforts supplémentaires, le couvre-feu est maintenu.
00:28:49 Mais voilà, c'était plus une décision, je pense, politique qui a motivé
00:28:52 le président de la République que sécuritaire.
00:28:56 Alors, je vais interroger mes invités dans quelques instants,
00:28:59 mais on va prendre tout de suite la direction de Nouméa.
00:29:01 On va retrouver justement, je vous en parle,
00:29:03 Régine Delfour et Thibaut Marcheteau.
00:29:05 Bonjour Régine, et encore bravo pour tout ce que vous faites.
00:29:07 Quel est le climat, dites-moi ?
00:29:09 Comment ça se passe ?
00:29:11 Eh bien, bonsoir Thierry, bonsoir, parce qu'ici, il fait nuit.
00:29:18 Eh bien, le climat, il est moins, moins, évidemment,
00:29:22 il y a moins d'agitation que lors des premiers jours d'émeute,
00:29:26 mais il n'est quand même pas calme.
00:29:28 Ce n'est pas ce qu'on peut dire, il y a toujours des points de crispation,
00:29:30 des points extrêmement tendus parfois, avec des échanges de tirs
00:29:33 dans certains quartiers, même si les forces de l'ordre tentent d'intervenir.
00:29:37 Elles ont sécurisé aujourd'hui certains quartiers,
00:29:40 elles restent en appui, mais on sait que les indépendantistes radicaux reviennent
00:29:45 et remettent aussi tout de suite des barrages,
00:29:47 puisqu'en fait on parle de barrages, surtout sur les routes,
00:29:50 qui empêchent les gens de passer.
00:29:52 Et on a appris dernièrement, cet après-midi,
00:29:55 dans un des quartiers de sud, un quartier de Tuban,
00:29:58 qu'il y avait eu encore des pillages,
00:30:00 notamment une école encore qui avait été pillée,
00:30:02 et cette insécurité est toujours là en fait.
00:30:05 - Alors, quid de l'état d'urgence, ma chère Régine ?
00:30:08 Vous le sentez comment ?
00:30:10 - Alors l'état d'urgence, en fait, il est surtout là pour réquisitionner
00:30:16 pour les forces de l'ordre, notamment les hôtels, les stations-services,
00:30:19 des entreprises, augmenter la capacité aussi des hommes sur le territoire.
00:30:24 On l'a appris, il y a 480 hommes qui arrivent dès ce soir,
00:30:28 ça va monter donc à peu près à 3500 gendarmes et policiers
00:30:32 qui seront donc sur le territoire.
00:30:33 Tout le monde avait peur ici que le couvre-feu soit levé,
00:30:37 et ce n'est pas le cas, le couvre-feu est toujours maintenu,
00:30:40 mais ce qu'on peut nous avoir comme ressenti,
00:30:43 et notamment de la part des habitants,
00:30:44 c'est qu'en fait, certains aimeraient que l'armée soit présente
00:30:48 pour mettre fin à cette situation,
00:30:50 puisqu'on a vu dans les derniers communiqués,
00:30:53 que ce soit du FLNKS ou de la CCAT,
00:30:56 des appels à une mobilisation encore plus importante.
00:30:58 Certains parlent d'une phase 3,
00:31:00 donc on ne sait pas trop ce qu'ils entendent par cette phase 3,
00:31:02 est-ce la destruction des usines de nickel,
00:31:06 ou des institutions françaises,
00:31:07 ou encore des entreprises internationales,
00:31:09 mais ici, évidemment, vous pouvez l'imaginer,
00:31:11 la population n'est pas sereine.
00:31:13 – Merci beaucoup, Vagine Delfour,
00:31:15 depuis Nouméa, accompagnée par Thibault Marcheteau.
00:31:18 Ce n'est pas gagné Arthur de Vatrigrand,
00:31:20 – Ah non, ce n'est pas gagné.
00:31:21 – Et ça on le savait, on l'avait deviné.
00:31:22 – Oui, ce n'est pas gagné,
00:31:23 et puis Emmanuel Macron a remis un peu d'huile sur le feu,
00:31:26 comme si c'était nécessaire,
00:31:29 entre déjà la manière dont il a accéléré sa réforme Constit,
00:31:36 ça c'est l'âge d'Emmanuel Macron,
00:31:38 il va rentrer dans le Guinness des records
00:31:39 avec deux modifications constitutionnelles en six mois,
00:31:42 et ensuite avec son voyage sur place en disant
00:31:44 "ce n'est pas le Parouest, ça va se régler dans quelques jours".
00:31:47 Notamment, ce n'est pas réglé, mais ça a empiré,
00:31:49 parce que les indépendantistes, aujourd'hui,
00:31:51 la condition, ils disent, la condition pour lever les blocages,
00:31:55 c'est-à-dire l'indélinquance et l'ensauvagement,
00:31:57 c'est de revenir sur la réforme électorale,
00:32:00 ce qui n'était pas complètement le cas avant,
00:32:02 et l'État n'a pas répondu à ça,
00:32:05 on continue à mettre le bazar, on continue à tirer sur les flics,
00:32:08 si vous ne revenez pas sur la réforme électorale.
00:32:10 Donc non seulement il y a ça,
00:32:11 mais en plus Emmanuel Macron a rajouté dans son bazar,
00:32:13 c'est un truc étrange,
00:32:14 c'est qu'il agite le référendum comme une menace.
00:32:16 – Exactement.
00:32:17 – Sauf que depuis quand, en fait, la souveraineté du peuple est une menace,
00:32:20 alors on sait qu'en France, on a un problème avec le référendum,
00:32:23 on l'agite comme une menace, pour effrayer les gens,
00:32:25 et quand c'est voté, on le retoque,
00:32:27 parce que finalement la parole des poux, on n'en veut pas,
00:32:29 je trouve que là, il n'y a rien qui va.
00:32:31 – Saoulina.
00:32:32 – Oui, je suis entièrement d'accord, d'autant qu'encore une fois,
00:32:35 il nous fait de la poudre de perlimpinpin pour reprendre son expression,
00:32:37 c'est-à-dire qu'il arrive, il énonce des mantras comme ça,
00:32:41 des lieux communs, il parle de "far west",
00:32:43 toujours dans un ton exagéré pour agiter ou mentaliser la peur,
00:32:48 et apparaître encore une fois comme le sauveur de la situation,
00:32:50 sauf que en pratique, qu'est-ce qui s'est passé depuis ?
00:32:53 Eh bien, les violences n'ont pas cessé, pire, elles ont augmenté,
00:32:56 l'insurrection est toujours la même et elle continuera de s'aggraver,
00:32:58 on a deux gendarmes morts quand même,
00:33:00 plus de six personnes civiles décédées lors de ces affrontements,
00:33:03 tant que M. Macron, exactement comme tous les politiques depuis 40 ans,
00:33:07 déplore les conséquences sans analyser les causes,
00:33:09 eh bien on continuera à subir encore une fois,
00:33:11 ce type de dynamique sociale d'insurrection et de conflit,
00:33:15 voire même d'irrédentisme, parce que là, on est vraiment dans un cadre
00:33:18 de séparatisme culturel, anthropologique et décolonialiste.
00:33:23 Donc c'est vraiment une situation qu'il faut prendre au doigté,
00:33:26 et je reprends le mot de Benoît Trépied,
00:33:28 qui est anthropologue, chercheur au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie,
00:33:32 qui le dit très bien, on n'arrive pas comme ça en tant que chef d'État,
00:33:35 passer une journée, discuter avec les forces de l'ordre,
00:33:37 et rentrer ensuite en France pour porter la Coupe de France,
00:33:41 là, il y a deux ou trois jours, je crois, à la télévision.
00:33:44 C'est ça, l'histoire.
00:33:45 Le président de la République, encore une fois, son rôle,
00:33:48 c'est d'assurer avec tout l'appareil régalien,
00:33:51 la sécurité des concitoyens français.
00:33:54 Ça n'est pas, comme dirait, pour reprendre l'expression amusante
00:33:57 de Xavier Hofer, criminologue, ça n'est pas pour décréter
00:34:00 le premier jour des soldes, il est là pour assurer la sécurité
00:34:04 de ses concitoyens, et ces voyages comme ça, transferts contre transferts,
00:34:08 ça ne mène absolument à rien, parce qu'il n'a rien compris
00:34:11 à la situation, et il pense, comme disait Arthur, qu'en agitant
00:34:15 la menace du référendum par-ci, par-là, ça va régler la situation.
00:34:20 Bien au contraire, ça veut dire qu'il n'a encore une fois
00:34:22 rien compris, rien compris à la logique anthropologique
00:34:25 de la Nouvelle-Calédonie.
00:34:26 Justement, Florian, comment interpréter cette volonté
00:34:29 de référendum national, voulu, évoqué, menacé par Emmanuel Macron ?
00:34:34 Disons qu'on est dans le nid pour engager une réforme de la Constitution,
00:34:39 soit on convoque le Congrès au laval des 3/5e des parlementaires,
00:34:43 soit on organise un référendum.
00:34:45 Ce qu'a rappelé le président de la République, c'est qu'il dispose
00:34:47 des deux options.
00:34:49 Il a dit, voilà, je peux très bien organiser un référendum
00:34:58 sur cette question.
00:34:59 C'est vrai que ça a soulevé énormément de questions,
00:35:02 de poser cette option-là sur la table, tout simplement
00:35:06 parce que comment une grande majorité de citoyens
00:35:10 vont pouvoir se positionner sur ce qui se passe sur une île
00:35:14 qui ne concerne qu'environ 200 000 personnes, tout au plus.
00:35:18 C'est assez complexe.
00:35:20 Donc, il a posé cette option-là sur la table, tout simplement
00:35:22 parce que c'est ce que prévoit la Constitution,
00:35:25 de convoquer un Congrès ou bien de passer via référendum.
00:35:30 Mais on est encore malheureusement dans cette voie du nini,
00:35:33 c'est-à-dire on ne choisit pas, on ne tranche pas.
00:35:35 Et malheureusement, on entretient un flou qui parfois
00:35:38 crée l'effet inverse de celui escompté.
00:35:40 Oui, puis en tant que garant de la sécurité de l'État,
00:35:44 il est quand même président de la République,
00:35:45 il ne faut pas oublier les enjeux géopolitiques.
00:35:47 Quand on voit le CCAT, la cellule de coordination
00:35:49 de l'action de terrain, qui est complètement homologuée
00:35:52 par la Zerbaïdjan, les ingérences étrangères,
00:35:55 les convoitises de la Chine, la situation géopolitique,
00:35:58 géostratégique, donc, n'intéresse absolument pas Emmanuel Macron.
00:36:02 C'est une question qui est quand même assez intéressante à soulever.
00:36:04 Vincent Alessara.
00:36:05 On a parlé assez peu de ces problèmes éthiques-là,
00:36:07 mais c'est un point majeur.
00:36:08 Mais que veut-on en fait ?
00:36:10 Moi, je n'arrive pas à comprendre que veut Emmanuel Macron.
00:36:13 Il veut que la Nouvelle-Calédonie reste la Nouvelle-Calédonie
00:36:16 ou qu'elle devienne la Kanaki ?
00:36:18 C'est la question qu'il faut poser.
00:36:20 Il n'y en a finalement pas d'autre.
00:36:23 Il faut savoir exactement ce que l'on veut.
00:36:25 Est-ce que c'est un territoire important, stratégique,
00:36:29 dans le Pacifique ?
00:36:30 Est-ce qu'on veut que la Nouvelle-Calédonie reste française ?
00:36:32 On a tout fait pour.
00:36:34 On a laissé une grande autonomie.
00:36:36 Sans nous, les Kanaks ne seraient plus les Kanaks.
00:36:39 Ils seraient probablement chinois.
00:36:41 Donc, attendez, il faut arrêter avec la Nouvelle-Calédonie.
00:36:44 Il faut mettre les pieds dans le plat.
00:36:45 Au bout d'un moment, il faut dire, voilà.
00:36:47 Alors, il y a eu toute une histoire depuis 1853, certes.
00:36:50 Mais maintenant, voilà, la Nouvelle-Calédonie est française.
00:36:53 Elle restera française.
00:36:54 Point final.
00:36:55 On y met de l'ordre et on assure la sécurité des Français.
00:36:58 Quant à ceux qui y vivaient depuis,
00:37:00 qui y vivent depuis plus de 10 ans et qui n'ont pas le droit de voter,
00:37:02 c'est un scandale, il faut le dire. Point.
00:37:04 - Sarah, dernier mot.
00:37:05 - On ne comprend pas bien la pensée d'Emmanuel Macron.
00:37:07 Alors, peut-être que cette pensée est trop complexe
00:37:09 pour être comprise par le plus grand nombre, je ne sais pas.
00:37:11 Mais il y a deux choses qui ne vont pas.
00:37:12 Le timing.
00:37:13 Est-ce qu'il y avait réellement une urgence
00:37:14 à faire cette réforme constitutionnelle ?
00:37:16 Je ne pense pas.
00:37:17 L'aller-retour à Nouvelle-Calédonie...
00:37:18 - Il était forcé un petit peu par le Conseil d'État.
00:37:20 - Il était un petit peu forcé,
00:37:21 mais est-ce qu'il y avait une urgence, là, tout de suite ?
00:37:22 - Oui. Non.
00:37:23 - Il fallait la faire.
00:37:24 - On est d'accord.
00:37:25 - Mais il n'y avait pas d'urgence absolue à la faire.
00:37:27 Quant à cet aller-retour,
00:37:28 ça nous a démontré qu'il ne servait à rien.
00:37:30 Et Emmanuel Macron a une incapacité à déléguer.
00:37:32 Nous avons un ministre des Outre-mer,
00:37:34 alors on ne le connaît pas bien,
00:37:36 c'est sûr qu'il n'a pas forcément d'incarnation,
00:37:38 mais il a aussi un ministre de l'Intérieur,
00:37:40 et ça on le connaît,
00:37:41 et M. Darmanin pouvait aussi se déplacer
00:37:43 sans Emmanuel Macron.
00:37:44 - Ah oui, mais il a pris les choses en main, Emmanuel Macron.
00:37:46 - Il veut toujours prendre les choses en main.
00:37:48 - Il a une incapacité à déléguer.
00:37:49 Souvenez-vous, pour les agriculteurs,
00:37:50 il s'est déplacé lui-même,
00:37:51 il a tombé la veste, il y a été,
00:37:52 il s'est dit "je vais faire pareil".
00:37:54 - Mais vous savez quoi ?
00:37:55 - Il est vrai que quand cette question
00:37:57 d'envoyer quelqu'un sur place s'est posée
00:37:59 à partir du week-end dernier,
00:38:01 entre samedi et dimanche,
00:38:03 et la décision a été prise finalement
00:38:04 d'envoyer le président de la République,
00:38:06 je crois, lundi soir, entre lundi et mardi matin,
00:38:08 il y a eu plusieurs options sur la table,
00:38:10 y compris celle d'envoyer un ministre,
00:38:12 le Premier ministre.
00:38:13 - Mais l'innonce est bonne.
00:38:14 - Notamment le Premier ministre,
00:38:16 pour différentes raisons,
00:38:17 a commencé par celle que ça a été
00:38:19 depuis Rocard, le Premier ministre,
00:38:21 à la manœuvre sur cette question-là,
00:38:23 jusqu'à Édouard Philippe,
00:38:25 et ensuite on a laissé le dossier
00:38:27 à Sébastien Lecornu,
00:38:28 puis Gérald Darmanin, vous l'avez rappelé.
00:38:30 Mais voilà, effectivement,
00:38:31 comme assez souvent,
00:38:33 voire dans quasiment 100% des cas,
00:38:35 il a repris le dossier.
00:38:36 - Il a fait un petit coup à l'ami Théron, quoi.
00:38:39 Parce qu'on se souvient que...
00:38:40 - Oui, voilà.
00:38:41 - J'y vais.
00:38:42 - Et Mitterrand avait passé encore moins de temps.
00:38:44 Il est passé que 8 heures.
00:38:45 - À déplacement de Nanterre.
00:38:46 - Des amis.
00:38:47 - Et effectivement, l'Elysée avait eu ça en tête.
00:38:49 - On va continuer de parler d'Emmanuel Macron,
00:38:51 parce qu'il voyage beaucoup.
00:38:52 Je ne sais pas comment il fait,
00:38:53 un physique bourrin,
00:38:54 parce qu'avec le décalage horaire,
00:38:55 le football, etc.
00:38:56 - Il est très bon aujourd'hui,
00:38:57 c'est Emmanuel Macron.
00:38:58 - Parce qu'il a une bonne hygiène de vie,
00:38:59 il fait du sport, etc.
00:39:00 - On a vu les photos, il fait de la boxe.
00:39:01 - Il est en Allemagne.
00:39:02 Donc on va en parler avec vous,
00:39:03 parce qu'il a tapé fort sur la droite,
00:39:05 les nationalistes, etc.
00:39:06 On en parle dans quelques instants,
00:39:07 mais là, je suis très en retard.
00:39:08 Il me fait les gros yeux,
00:39:09 c'est Mickaël De Santos.
00:39:15 - L'épineux projet de loi sur la fin de vie
00:39:17 arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:39:19 Pendant deux semaines,
00:39:20 les débats vont permettre de déterminer
00:39:22 quels patients pourront bénéficier de l'aide à mourir.
00:39:25 Catherine Vautrin, ministre de la Santé,
00:39:27 prendra la parole à 16h.
00:39:28 Le vote aura lieu le 11 juin prochain.
00:39:31 Le système des crèches est à bout de souffle.
00:39:34 C'est le constat du rapport de la commission d'enquête
00:39:36 de l'Assemblée nationale,
00:39:37 soumis à un vote ce lundi.
00:39:39 Les travaux ont démontré un sous-financement chronique,
00:39:41 des dysfonctionnements ou encore l'insatisfaction
00:39:44 des usagers et des personnels.
00:39:47 Enfin, plus de 2000 personnes ensevelies
00:39:49 et au moins 670 morts en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
00:39:52 Cela fait suite à un glissement de terrain
00:39:54 survenu dans un village isolé.
00:39:56 Selon l'ONU, ce phénomène naturel
00:39:58 a également causé d'importantes destructions.
00:40:00 Emmanuel Macron a d'ores et déjà proposé l'aide de la France.
00:40:04 Merci, Mickaël. A tout à l'heure.
00:40:07 Allez, on poursuit nos débats avec nos invités
00:40:09 puisqu'on parle d'Emmanuel Macron.
00:40:11 Il est en Allemagne, mon cher Florian.
00:40:13 Il y avait un dîner hier soir, il y avait du monde.
00:40:15 Dîner d'État.
00:40:16 Dîner d'État.
00:40:17 Dîner d'État, en général, c'est tout le fast qui l'accompagne.
00:40:19 Tout le fast qui l'accompagne, etc.
00:40:21 C'est quoi le menu ?
00:40:22 Le menu, je peux...
00:40:23 Vous n'avez pas usé sur le menu ?
00:40:25 Je ne me suis pas concentré effectivement sur le menu.
00:40:27 C'est vrai qu'à chaque fois qu'il y a un dîner d'État,
00:40:31 que ce soit en France, en Allemagne, aux États-Unis,
00:40:34 la première question qu'on nous pose, c'est quelle était la position ?
00:40:36 On voit les images au moment où on se parle, vous voyez la tenue.
00:40:38 C'est chic.
00:40:39 C'est très chic, hein ?
00:40:40 Un petit côté Cannes, là, si je puis me permettre.
00:40:42 Je dis ça, je dis rien à ça.
00:40:44 En tous les cas, le moins qu'on puisse dire,
00:40:46 c'est qu'il a pris position très rapidement,
00:40:49 à peine posé sur le sol allemand.
00:40:52 Il a tapé fort sur l'extrême droite et les nationalistes.
00:40:56 On va écouter Emmanuel Macron et on en parle avec mes invités.
00:40:59 Ce n'est pas moi qui ai choisi un adversaire qui est l'extrême droite.
00:41:02 Ce sont les Français qui me l'ont donné à deux reprises,
00:41:04 au deuxième tour de l'élection présidentielle.
00:41:06 Je ne suis pas candidat aux élections européennes.
00:41:09 Et donc, je ne cherche pas à débattre avec, dans le pluralisme,
00:41:13 tous les candidats aux élections européennes.
00:41:15 La tête de liste de la majorité présidentielle le fait et le refera.
00:41:19 Par contre, contrairement à beaucoup, je ne m'abutis pas à l'idée
00:41:22 que le Rassemblement national serait un parti comme les autres.
00:41:25 Et donc, quand il est placé en tête des sondages,
00:41:27 je considère que ce parti, qui par ses idées menace l'Europe,
00:41:31 précisément parce qu'il est anti-européen par construction et nationalisme,
00:41:35 eh bien c'est la responsabilité du président de la République
00:41:38 de lever ses ambiguïtés.
00:41:40 Alors, décliptage, Arthur Demat-Trigon.
00:41:43 Quel débat ?
00:41:44 Vous voulez tous parler ?
00:41:46 Quelques heures à peine après avoir proposé un débat avec Marine Le Pen.
00:41:50 Oui, c'est ça.
00:41:51 Donc, je considère que ce n'est pas un parti tout à fait comme les autres.
00:41:55 Et à ce moment-là, on ne s'abaisse pas, entre guillemets,
00:41:58 on n'abaisse pas la fonction présidentielle tout de même.
00:42:00 Je crois qu'on n'a pas connu ça sous la cinquième d'un président de la République
00:42:07 qui propose un débat avec le président d'un groupe à l'Assemblée nationale.
00:42:11 C'est-il le premier groupe d'opposition à l'Assemblée nationale.
00:42:15 Un président de la République ne débat pas avec un président d'un groupe au Parlement.
00:42:20 C'est mis dans le cadre d'une élection présidentielle,
00:42:24 c'est le principal adversaire dans cette élection-là.
00:42:26 Donc là, on a compris que le principal adversaire du camp présidentiel,
00:42:29 c'était le Rassemblement national.
00:42:31 Et c'est Jordan Bardella face à Valérie Aillet.
00:42:34 Et d'ailleurs, on pourrait même s'interroger sur le choix de Gabriel Attal
00:42:37 face à Jordan Bardella il y a quelques jours chez nos confrères de France 2.
00:42:41 Comprenne qui pourra.
00:42:42 Non, mais vous êtes là avec toutes les contradictions d'Emmanuel Macron.
00:42:44 Mais surtout, ce qui ressort, et vous l'entendez tant dans la forme que dans le fond,
00:42:50 dans le ton que dans la posture, c'est le mépris.
00:42:53 Un mépris absolument souverain.
00:42:54 Vous voyez, ce sont les Français qui m'ont donné l'extrême droite,
00:42:56 alors je suis bien obligé de...
00:42:58 Mais ce n'est pas totalement un parti comme les autres.
00:43:00 Et dans le même temps, je veux, j'ai la volonté d'un débat avec Marine Le Pen.
00:43:08 Il n'y aura pas lieu.
00:43:09 Vous voyez, à la fois, toutes les contradictions.
00:43:12 Alors d'abord, ce débat n'est absolument pas dans les règles de la Ve République.
00:43:17 Ce n'est pas le rôle du chef de l'État ainsi d'aller se commettre...
00:43:21 Bon là, vraiment, c'est de la, comme dit Bardella, c'est de la popole tout ça.
00:43:25 C'est à la fois de la mauvaise communication, une volonté évidemment,
00:43:30 puisque le parti grandit, il est devant, une volonté d'aller le combattre.
00:43:34 Sauf que ce qu'il oublie de dire, c'est que si vous regardez les chiffres
00:43:37 du Rassemblement National avant l'arrivée de M. Macron au pouvoir,
00:43:41 et sept ans plus tard, il ne voulait pas être responsable de l'émergence
00:43:46 du Rassemblement National, mais il est carrément...
00:43:48 Et c'est sans doute ce qui restera d'ailleurs de ces deux mandats,
00:43:52 c'est la hausse du Rassemblement National et peut-être son accession au pouvoir.
00:43:59 - Allez Arthur, très rapidement.
00:44:01 - Déjà, c'est une maniche chez lui de taper sur les Français depuis l'étranger,
00:44:05 en plus en Allemagne, pas comme si on avait un passif avec eux.
00:44:08 Après, il dit que ce n'est pas un parti comme les autres,
00:44:10 alors ça dépend des circonstances, parce qu'Emmanuel Macron,
00:44:12 une fois c'est dans l'arc républicain, une fois ça ne l'est pas,
00:44:14 on avait bien compris.
00:44:15 Mais si on le prend en sérieux une bonne fois, même si c'est compliqué,
00:44:18 au vu de son bilan et des autres partis qui sont comme les autres,
00:44:22 qui se sont succédés au pouvoir, c'est-à-dire qui ont vendu la France à la découpe,
00:44:26 qui ont foutu les Français en faillite, qui ont apporté une délinquance
00:44:29 et nos bourreaux sur notre terre, s'il voulait propulser un parti
00:44:33 pas comme les autres, c'est-à-dire différent, donc potentiellement
00:44:35 qu'il fera des choses différentes en 2027 à la tête de la France,
00:44:38 il ne pouvait pas mieux s'y prendre.
00:44:40 - Sarah.
00:44:41 - Je suis d'accord avec ça, et ce qui m'ennuie un petit peu,
00:44:43 c'est qu'Emmanuel Macron ne parle pas du tout du programme,
00:44:46 il ne parle uniquement du Rassemblement national,
00:44:48 qui serait ou ne serait pas dans l'arc républicain,
00:44:50 selon les interlocuteurs de la majorité.
00:44:53 Donc ça me pose aussi une difficulté, c'est une élection européenne,
00:44:55 il ne faut pas nationaliser l'élection, et pourtant c'est ce qui est en train de se passer.
00:44:59 - Dernier mot sur le sujet. Sabrina.
00:45:01 - Oui, et il le fait en Allemagne, quand on sait que l'AFD
00:45:03 est la deuxième force politique de l'État allemand,
00:45:06 donc c'est assez particulier.
00:45:08 Quand on sait que dernièrement il y a eu des manifestations
00:45:10 pour instaurer un califat, je rappelle un califat,
00:45:13 après les manifestations post-pogrom,
00:45:15 on les voyait agiter le drapeau du califat justement.
00:45:18 C'est assez cocasse qu'Emmanuel Macron table sur ce qu'il appelle le populisme,
00:45:22 ce qu'on lui a donné, voyez-vous,
00:45:24 cette force populiste, nationaliste d'extrême droite en Allemagne.
00:45:28 Ça c'est le premier point.
00:45:29 Deuxième point, alors je vais escamoter tout ce qui a été dit
00:45:33 parce que tout ça est très juste,
00:45:35 mais moi ce qui me surprend énormément,
00:45:37 c'est qu'il en veut énormément à Madame Le Pen,
00:45:40 il mentalise en réalité l'échec de Madame Le Pen
00:45:43 lors des débats qu'ils l'ont opposé à la présidentielle
00:45:48 pour tenter cette opération séduction,
00:45:51 comme vous le voyez, parce qu'il lui manque en réalité 5,5 millions de voix.
00:45:54 C'est dans l'ouvrage de Jérôme Fourquet, "La France d'après".
00:45:57 Emmanuel Macron est un entrepreneur identitaire,
00:46:00 donc il n'a qu'une seule chose à faire
00:46:02 pour essayer d'enrayer le plébiscite populaire du RN,
00:46:06 c'est d'agiter les peurs identitaires,
00:46:09 c'est encore une fois de considérer que le RN
00:46:12 est la cause de toute l'éthiologie française
00:46:15 parce qu'en réalité, comme dit Sarah, il n'a aucun programme, aucune vision.
00:46:18 Maintenant je rajoute ça, et je termine là-dessus,
00:46:20 s'il veut réellement un débat, M. Macron,
00:46:23 sur ce qui justement inquiète les Français,
00:46:26 l'insécurité, l'immigration, la montée de l'islamisme,
00:46:29 le recul de la laïcité et le pouvoir d'achat,
00:46:32 je lui propose un débat avec Mme Malika Sorrel,
00:46:35 qui est implacable sur ce sujet,
00:46:37 qui est numéro 2 de la liste RN,
00:46:39 et peut-être que là, on pourrait avoir à nouveau
00:46:41 une nouveauté dans la Ve République,
00:46:43 un président de la République
00:46:45 qui opère un débat avec la numéro 2
00:46:48 d'une liste d'un groupe politique
00:46:51 à l'Assemblée nationale et aux européennes.
00:46:54 Tout ça lui permet d'évacuer toutes les questions principales
00:46:56 que se posent les Français,
00:46:58 et ça lui permet de ne pas répondre vraiment,
00:47:01 par l'action, à ce qu'attendent véritablement
00:47:04 les Français dans leur quotidien.
00:47:06 On rappelle que nous avions l'autre jour en débat
00:47:08 M. Attal et M. Bardella,
00:47:10 qui nous parlaient de la France et des Français.
00:47:11 Ce sont deux personnes qui n'ont jamais travaillé de leur vie.
00:47:13 Certes, ils sont très jeunes,
00:47:14 mais quand vous entendez les Français qui travaillent
00:47:16 depuis 30 ou 35 ans,
00:47:17 et qu'ils entendent ces gens leur dire
00:47:18 "Attendez, c'est nous qui tenons les manettes",
00:47:20 franchement, ça doit faire rigoler dans les chaumières.
00:47:22 - Allez les amis, on marque une nouvelle pause,
00:47:24 on va parler du projet de loi sur la fin de vie
00:47:26 qui arrive aujourd'hui, cet après-midi même,
00:47:28 à l'Assemblée, on aura un invité avec nous,
00:47:30 Jonathan Denis, président de l'Association pour le droit
00:47:32 de mourir dans la dignité.
00:47:34 Et puis je vous rappelle ce grand rendez-vous,
00:47:36 Florian, encore une fois, le jeudi 30 mai,
00:47:38 ce jeudi à 21h, en direct sur CNews et sur Europe 1,
00:47:42 le grand débat animé par Laurence Farley et Pierre De Villeneuve
00:47:45 sur les Européennes, quelle France, dans quelle Europe.
00:47:48 A tout de suite.
00:47:49 Merci de nous accueillir, il est un peu plus de 13h30,
00:47:55 c'est la dernière ligne droite pour Midi News.
00:47:57 On se retrouve dans quelques instants avec mes invités
00:47:59 avec deux sujets très importants à traiter et à évoquer.
00:48:01 Mais tout de suite, on fait un nouveau tour
00:48:03 de l'Information avec Michael De Santo, ce que je re-salue.
00:48:05 Rebonjour Thierry et rebonjour à tous.
00:48:07 Un CRS a été blessé hier soir suite à un refus d'obtempérer
00:48:11 à Marseille, dans la cité herbelle.
00:48:13 Le policier a été percuté par un véhicule.
00:48:15 L'un de ses collègues a fait usage de son arme.
00:48:17 Le conducteur, né en 2022, a été interpellé 800 mètres plus loin.
00:48:21 Il est très défavorablement connu des services de police.
00:48:25 Dans les Alpes-Maritimes, les habitants du petit village
00:48:28 de Château-Neuve-Grâce ne décolèrent pas.
00:48:30 Depuis plus d'un an, il dénonce l'installation
00:48:32 d'un centre de migrants mineurs et les incivilités liées à sa présence.
00:48:36 Le maire qui s'est vu imposer cette décision se dit impuissant.
00:48:39 Il déplore l'absence d'une réponse départementale.
00:48:42 Enfin, le cyclone Raymal a fait au moins 10 morts au Bangladesh.
00:48:46 Plus de 30 000 foyers ont été détruits.
00:48:48 Au moins 800 000 personnes ont fui les pluies et les vents violents.
00:48:51 Désormais, c'est l'Inde, voisin du Bangladesh,
00:48:53 qui a entamé l'évacuation de ces zones côtières.
00:48:57 - Et je remercie Mickaël, on se retrouve d'ici 15 minutes.
00:49:01 Avec moi toujours, donc, Sabouine Ahmed-Djemmer,
00:49:03 Sarah Salman, Arthur Novotrigan, Vincent Roy, Florent Tardif,
00:49:06 et j'accueille avec beaucoup de plaisir, et on va commencer avec vous,
00:49:08 Jonathan Denis, vous êtes le président de l'association
00:49:11 pour le droit de mourir dans la dignité.
00:49:13 Pourquoi j'ai souhaité que vous soyez à nos côtés
00:49:15 dans Minidouz, en ce lundi ? Parce que le projet de loi
00:49:17 sur la fin de vie arrive aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:49:20 Les débats commencent vers 16h, Florian, c'est ça à peu près ?
00:49:23 Il y a eu un certain nombre de modifications,
00:49:26 on voit tout ça avec Viviane Hervier,
00:49:28 et puis on ouvre évidemment le débat avec beaucoup de questions à vous poser.
00:49:32 - Pour la première fois en France, un projet de loi
00:49:36 propose une aide à mourir pour certains patients.
00:49:39 Mais le texte, qui va être débattu devant l'Assemblée nationale,
00:49:42 a subi nombre de modifications par rapport au projet initial du gouvernement.
00:49:46 Ainsi, l'aide à mourir pour les patients
00:49:49 atteints d'une infection grave et incurable,
00:49:51 engageant son pronostic vital à court ou moyen terme,
00:49:55 devient une infection en phase avancée ou terminale.
00:49:59 - On entend en général par moyen terme un pronostic de 6 à 12 mois,
00:50:03 et c'est extrêmement difficile pour les médecins
00:50:05 de faire des pronostics aussi précis.
00:50:07 La phase avancée, c'est quelque chose d'encore plus flou,
00:50:10 qui touche un très grand nombre de maladies.
00:50:11 Pour vous donner un exemple, François Mitterrand,
00:50:13 quand il a été élu en 1981, il avait un cancer avec des métastases.
00:50:17 C'était un cancer qui était déjà en phase avancée,
00:50:19 et il a fait deux septennats, et il est mort en 1996.
00:50:22 Donc on voit que cette notion de phase avancée,
00:50:25 elle peut permettre en tout cas de concerner un immense nombre de personnes.
00:50:30 - Une autre évolution suscite l'inquiétude.
00:50:32 Elle concerne les directives anticipées permettant d'inscrire très longtemps
00:50:36 à l'avance le fait de pouvoir être euthanasié
00:50:38 si on n'est plus en capacité de le demander.
00:50:41 - Et ça, c'est une bascule absolument majeure,
00:50:43 puisque ça veut dire que le texte pourrait concerner des personnes
00:50:45 qui ne sont plus en capacité de consentir directement.
00:50:48 - Concernant l'administration de la substance létale,
00:50:51 le texte prévoyait que les patients se l'administrent eux-mêmes.
00:50:54 Un amendement ouvre la possibilité de déléguer ce geste à un tiers,
00:50:57 ce qui suscite là encore l'inquiétude du corps médical.
00:51:00 Plus généralement, toutes ces modifications ont renforcé
00:51:03 l'hostilité des opposants au texte.
00:51:06 - Voilà pourquoi je voulais absolument que vous soyez avec nous,
00:51:08 parce qu'il y a beaucoup d'interrogations,
00:51:10 et mes invités ont également des questions à vous poser.
00:51:13 On voit bien que cette phase avancée ou terminale, c'est flou.
00:51:16 On voit bien également que ça suscite un grand nombre d'interrogations,
00:51:19 notamment du côté de la majorité.
00:51:21 Maude Boisjan, sur notre antenne ce matin, a carrément dit à Laurence Ferrari
00:51:24 qu'elle ne voterait pas ce texte. Quel est votre regard ?
00:51:27 - Déjà, il y a un débat parlementaire.
00:51:29 Les députés pourront voter ce qu'ils souhaitent.
00:51:32 Il y aura des discussions là-dessus.
00:51:34 Maintenant, le texte phase avancée ou terminale,
00:51:37 je voudrais rappeler une chose.
00:51:39 Il y a un an et demi, Agnès Ferman-Lebaudeau, ministre de la Santé,
00:51:42 préface un lexique expliquant ce qu'est le suicide assisté,
00:51:45 ce qu'est l'euthanasie et ce qu'est l'aide à mourir.
00:51:47 On le retrouve dans ce lexique du ministère de la Santé.
00:51:49 La définition de l'aide à mourir, c'est un acte létal fait sur des personnes
00:51:52 atteintes d'une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale.
00:51:57 C'est exactement ce qui a été voté en commission spéciale.
00:52:01 Peut-être qu'on peut nous dire que le texte est déséquilibré aujourd'hui,
00:52:05 mais c'est l'équilibre qui existait il y a un an et demi.
00:52:08 Ensuite, c'est vraiment aux députés de répondre.
00:52:10 J'ai toujours été très clair dessus.
00:52:12 Si on parle d'un pronostic vital engagé à court ou à moyen terme,
00:52:15 on sait ce que c'est grâce à l'Haute Autorité de Santé depuis 2018.
00:52:18 C'est quelques heures à quelques jours.
00:52:19 Le moyen terme, on demande quand même à des parlementaires
00:52:21 de voter sur quelque chose dont on ne sait pas ce que c'est.
00:52:24 Aucun médecin n'est capable de définir et même la ministre de la Santé,
00:52:27 Catherine Vautrin, explique qu'elle demandera d'ici la fin de l'année
00:52:30 à l'Haute Autorité de Santé de nous expliquer ce qu'est le moyen terme.
00:52:33 On va donc demander à des députés de voter sur des mots
00:52:36 qui n'ont aujourd'hui aucun sens.
00:52:38 Et tout le monde semble un peu perdu.
00:52:40 Arthur de Vatrigan.
00:52:41 Oui, je partage votre avis.
00:52:43 Normalement, dans une loi sociétale en France,
00:52:46 la tradition, c'est qu'on met un coin dans une porte,
00:52:50 quelques années après, on l'entrouve,
00:52:52 puis généralement, on l'a fini à coup de masse.
00:52:54 Alors là, la commission des lois, ils n'ont pas fait de chichi,
00:52:57 ils sont allés à coup de bélier et tous les garde-fous
00:52:59 qu'on nous avait annoncés ou que le président avait annoncés
00:53:01 ont été brûlés au lance-flamme.
00:53:02 Ce qui est excessivement prudent sur le dossier.
00:53:03 Oui, mais ont été brûlés au lance-flamme.
00:53:05 Deux exemples, on a parlé du pronostic vital engagé
00:53:08 et l'autre, c'est le délit d'entrave.
00:53:09 J'aimerais bien savoir comment ça s'articulait
00:53:11 avec la non-assistance à personne en danger.
00:53:13 Parce qu'en fait, on va créer deux délits.
00:53:14 Par exemple, vous Thierry Cabane, vous voulez sauter
00:53:17 du pont à l'exemple de Rothroi, Sarah, même si elle ne vous aime pas,
00:53:20 va essayer de vous sauver.
00:53:21 Parce que si elles ont, c'est non-assistance à personne en danger.
00:53:23 Mais en même temps, ça peut être un délit d'entrave.
00:53:25 Donc déjà, conceptuellement, si on regarde de la point de vue conceptuel,
00:53:28 ça n'a aucun sens.
00:53:29 Après, j'ai une question sur ce sujet-là.
00:53:32 Quand on regarde les débats, tout le monde est concerné
00:53:34 par l'euthanasie, évidemment, parce qu'on va tous être concernés
00:53:37 et qu'on a plus ou moins tous été concernés par l'agonie d'un proche.
00:53:40 – Exactement.
00:53:41 – Mais quand on regarde… – C'est pour ça que c'est un sujet sensible.
00:53:43 – C'est un sujet qui est sensible, bien évidemment.
00:53:44 Mais quand je regarde le sujet, beaucoup ne savent pas se positionner.
00:53:48 Il y a deux camps.
00:53:49 Il y a votre camp, c'est les partisans de l'euthanasie,
00:53:51 et puis il y a des opposants de l'euthanasie.
00:53:53 Quand je vois les deux camps, les partisans de l'euthanasie
00:53:57 ne sont plus sur quelque chose de la pensée, un projet de société,
00:54:01 avec des arguments philosophiques.
00:54:03 Les autres camps, c'est ceux qui s'opposent à l'euthanasie,
00:54:06 quand on les écoute, c'est des gens qui soulagent la souffrance
00:54:09 et qui sont confrontés à la mort tous les jours.
00:54:11 Tous les gens en ce moment palliatifs, c'est-à-dire qui soulagent la souffrance
00:54:14 et qui sont confrontés à la mort, sont opposés à l'euthanasie.
00:54:16 Donc c'est-à-dire que les gens qui sont sur le terrain sont contre.
00:54:18 Les gens qui ne sont pas sur le terrain mais qui le pensent sont pour.
00:54:21 C'est quelque chose que je trouve assez paradoxal, assez étonnant.
00:54:25 – Vous êtes trompé d'invité, je ne suis pas du tout partisan de l'euthanasie,
00:54:28 je suis un partisan du libre choix, c'est bien différent.
00:54:30 C'est-à-dire, mais c'est important, une loi équilibrée.
00:54:32 – Ça veut dire quoi le libre choix ?
00:54:33 – Pardon, je me pose, vous ne pouvez pas dire
00:54:35 les contre sont ceux qui sont au plus près des mourants,
00:54:38 au plus près des malades et les…
00:54:39 – C'est factuel.
00:54:40 – Non, c'est les soignants eux-mêmes qui se sont prononcés contre.
00:54:42 – Non, les soignants, je parle.
00:54:43 – Vous avez des sociétés savantes de soignants.
00:54:45 Attention, moi je suis opposé à ce qu'on nous explique,
00:54:47 il y a 800 000 soignants, ce n'est pas vrai.
00:54:49 Il faut poser les choses comme elles sont.
00:54:50 – Il n'y a pas 800 000 soignants.
00:54:51 – Vous avez des sociétés savantes qui ont le droit de parler.
00:54:53 – Non, la Société française d'accompagnement des soins palliatifs est contre.
00:54:57 Elle rassemble 2000 bénévoles, 2000 soignants sur 10 000.
00:55:00 Il faut remettre les choses à plat.
00:55:01 – Vous pouvez me présenter quelqu'un qui bosse en soins palliatifs et qui est pour ?
00:55:04 – Je vous renvoie, je peux vous en présenter plein, je peux vous parler…
00:55:06 – En soins palliatifs actuellement, qui sont pour ?
00:55:08 – Bien sûr, bien sûr.
00:55:09 – Aller, on va arrêter de faire ça, on ne reconnaît pas non plus.
00:55:11 – Vous en avez beaucoup, il faut simplement sortir de soins palliatifs
00:55:12 qui peuvent être associés parfois à la SWAP ou même…
00:55:14 – Ah.
00:55:15 – Mais regardez bien, vous avez des médecins qui sont prêts à accompagner.
00:55:19 Il ne faut pas opposer les soignants et les soignés.
00:55:21 Moi, je ne me pose pas du tout dans ce débat-là.
00:55:23 Le libre choix, ce qui est demandé, c'est d'avoir un texte équilibré.
00:55:27 Le texte équilibré, ça doit être la réponse des soins d'accompagnement
00:55:30 et des soins palliatifs partout et pour tous.
00:55:32 Il n'y a pas de discussion à avoir là-dessus.
00:55:34 – Ah ça, j'ai compris.
00:55:35 – Le recours, ça peut être une aide à mourir pour des personnes
00:55:38 qui, malgré les soins palliatifs, malgré ce qu'on peut faire,
00:55:42 ont toujours ces souffrances qui sont insupportables
00:55:44 et sont face à une affection grave et incurable
00:55:47 et qui font ce choix d'être accompagnés dans le cadre d'une aide à mourir.
00:55:51 Je ne pose pas les soins palliatifs et l'aide à mourir.
00:55:53 Et je me bats pour qu'il y ait la réponse qui puisse être apportée
00:55:56 dans les soins d'accompagnement et les soins palliatifs,
00:55:58 tout comme l'ensemble des personnes qui s'engagent dans ce débat.
00:56:01 – Mais vous ne l'aurez pas, vous le savez.
00:56:03 – Mais nous l'aurons.
00:56:04 – Vous le savez que l'euthanasie, on a suffisamment d'exemples,
00:56:06 malheureusement, c'est tout de suite une raison économique.
00:56:09 Pourquoi les mutuelles sont en première ligne sur l'euthanasie ?
00:56:12 Pourquoi ils proposent des centres de thèse d'euthanasie, les mutuelles ?
00:56:15 – Il n'y a pas de centre de thèse d'euthanasie.
00:56:17 Je reprends la tribune du JDD de 2020, l'été 2020,
00:56:22 du patron des fédérations des mutuelles,
00:56:24 ils proposent des centres de thèse d'euthanasie.
00:56:26 – Non mais aujourd'hui, les mutuelles ne sont pas dans ce débat
00:56:28 pour des raisons économiques, elles portent la voix des adhérents aussi des mutuelles.
00:56:31 Il faut le respecter, ça s'appelle…
00:56:32 – C'est tort, les gens qui financent les soins de santé,
00:56:34 qui sont les plus lourds, qui sont en soins de vie,
00:56:36 disent au nom de notre charité de fraternité,
00:56:39 on va abréger les souffrants.
00:56:40 Ce n'est pas du tout pour des raisons économiques.
00:56:42 – Sujet au combien sensible, évidemment.
00:56:43 Vincent Sabrina et Sarah Jamouet, vous entendre.
00:56:46 – Pour tout vous dire, je ne comprends pas la précipitation
00:56:50 qu'on a mise à vouloir légiférer sur cette question,
00:56:54 alors même qu'il y a sur le territoire national,
00:56:57 une inégalité de traitement sur les soins palliatifs.
00:56:59 C'est-à-dire que j'eus de très loin préféré
00:57:04 que l'on parla de cette égalité des soins palliatifs
00:57:09 et qu'on mette tout en œuvre pour que chacun sur le territoire
00:57:13 puisse y avoir accès, ce qui est loin, loin d'être le cas d'abord,
00:57:19 et qu'ensuite on imagine un certain nombre de choses
00:57:23 sur le fait de légiférer.
00:57:25 Parce que les soins palliatifs peuvent répondre,
00:57:27 lorsque c'est bien fait, peuvent répondre à un certain nombre de questions.
00:57:31 Déjà, il y a beaucoup de questions.
00:57:34 Ensuite, je suis assez d'accord avec Arthur,
00:57:37 il est vrai quand même que la majorité des soignants en soins palliatifs
00:57:41 sont quand même très opposés à…
00:57:44 Alors, on a dit "aide à mourir", "parlons d'euthanasie",
00:57:47 "arrêtons avec les termes" parce que bon,
00:57:50 il faut arrêter de louvoyer avec le vocabulaire,
00:57:52 c'est de l'euthanasie, point.
00:57:54 Donc, ils y sont opposés, et c'est à prendre en compte
00:57:58 puisque ce sont eux qui sont sur le terrain au quotidien.
00:58:01 Et je… qu'est-ce qui guide, qu'est-ce qui guide l'État,
00:58:09 le chef de l'État pour vouloir légiférer aussi rapidement ?
00:58:13 Il y a des pays, ça a pris 20 ans, 25 ans pour qu'on puisse en arriver là.
00:58:18 Là, on va mettre…
00:58:20 La réponse de Jonathan très rapidement.
00:58:22 La personnalisation de l'IVG lui reste que les sujets de société.
00:58:24 Jonathan, on dit que c'est rapide.
00:58:26 Pardon, 40 ans de débat.
00:58:28 Pas que ce soit rapide.
00:58:29 40 ans de débat.
00:58:30 Vous avez eu depuis 1900, depuis la fin des années, depuis la fin.
00:58:33 Alors, attendez, je vais être très clair sur les verrous.
00:58:36 Est-ce que la loi est plus restrictive qu'à l'entrée ?
00:58:38 Le changement d'état d'esprit de la loi n'est absolument pas la même.
00:58:41 Les souffrances physiques uniquement, c'est plus restrictif ?
00:58:43 Regardez les termes, à quel point c'est très large et libre à l'interprétation.
00:58:47 C'est pas une question de récidivité.
00:58:48 C'est des souffrances physiques ou psychologiques.
00:58:49 C'est devenu souffrance physique éventuellement accompagnée de souffrance psychologique.
00:58:52 Il y a une députée qui avait proposé un délit d'incitation à l'aide active à mourir.
00:58:54 Et maintenant, ce n'est pas ça du tout qui est prévu, c'est un délit d'entrave.
00:58:57 Et ça, ça nous montre le changement d'état d'esprit considérable de cette loi
00:59:01 qui n'est plus du tout le même.
00:59:02 On nous parlait d'équilibre et de fraternité. L'équilibre, je ne le vois pas.
00:59:06 Chacun a le droit de penser ce qu'il souhaite.
00:59:08 Je ne vous dirai pas, j'ai une vérité, j'ai une certitude, vous avez tort, j'ai raison.
00:59:11 Je dis simplement qu'il est temps d'écouter aussi les demandes des patients,
00:59:15 aussi les demandes des citoyens sur cette question,
00:59:17 qui demandent juste un champ des possibles, un droit qui n'enlève rien à personne.
00:59:22 Ce ne sera jamais une obligation. C'est juste ça qui est demandé.
00:59:25 Et le débat, on a pris le temps.
00:59:27 Convention citoyenne, Conseil consultatif national d'éthique, Académie de médecine.
00:59:30 - Là, en cinq jours, ça a été... - C'est le travail parlementaire.
00:59:33 Faites-vous le livre, allez à l'Assemblée nationale et changez les choses.
00:59:36 - Deux mots d'Arthur et ensuite...
00:59:37 - Je ne vous dis pas que ça n'enlève rien à personne.
00:59:39 Nous sommes une société. Une société n'est pas faite d'individus qui vivent séparément.
00:59:42 On est un corps social. Et notre corps...
00:59:44 Vous parlez de dignité, parce que c'est le nom de notre association.
00:59:46 Si on a une dignité humaine, c'est parce qu'on a une loi que l'homme n'a pas créée au-dessus,
00:59:50 qui s'appelle l'interdiction de tuer, qui a un impératif et qui nous permet d'être libre en dessous.
00:59:54 Ce que vous voulez faire, c'est changer cet impératif-là.
00:59:56 Donc, c'est-à-dire changer l'anthropologie.
00:59:58 Vous voulez donner le permis de tuer. - Mais pas du tout.
01:00:00 - Mais si, c'est ça. - Non, mais c'est une rupture anthropologique.
01:00:02 - Vous appellez un permis de tuer. - Évidemment.
01:00:04 - Vous pouvez poser un débat. - Mais c'est un permis de tuer.
01:00:06 - La maladie tue. - On en parlera, si vous le voulez bien.
01:00:09 Merci, Jonathan Denis, d'avoir accepté notre invitation.
01:00:12 Évidemment, le débat s'ouvre cet après-midi.
01:00:14 - Je vous rappelais juste une chose, très rapidement.
01:00:16 Diogène de Nanda, stoïcien, il n'y a rien à craindre des dieux.
01:00:21 Il n'y a rien à craindre de la mort. On peut supporter la douleur.
01:00:24 On peut atteindre le bonheur.
01:00:26 - Et on suivra les débats, évidemment, et on poursuivra ces discussions
01:00:31 sur l'antenne de CNews. Dernier sujet, évidemment,
01:00:33 on va retrouver Noémie Schultz, évidemment,
01:00:36 puisque s'ouvre le procès de l'ancienne maire de Canteleu,
01:00:39 ancienne maritime, élue socialiste, je le rappelle,
01:00:41 et soupçonnée d'être impliquée dans un vaste trafic de stupéfiants.
01:00:44 Bonjour, Noémie. Comment s'est déroulée cette matinée ?
01:00:48 Racontez-nous tout.
01:00:51 - Le procès s'est ouvert dans la plus grande salle d'audience
01:00:55 correctionnelle du tribunal de Bobigny.
01:00:57 Pourtant, la salle semble bien petite pour accueillir les 19 prévenus
01:01:02 dans cette affaire avec leurs avocats, debout, près de la barre.
01:01:05 Quasiment que des hommes, les membres du clan Mezziani,
01:01:09 ce clan de trafiquants de drogue sur la commune de Canteleu
01:01:13 et dans ses environs, tous renvoyés, notamment,
01:01:16 pour des trafics, détentions de stupéfiants et parfois d'armes.
01:01:20 Et au milieu de ces silhouettes, pour la plupart vêtues de noir,
01:01:23 se détachait le contraste d'une veste de tailleur blanche,
01:01:27 celle de Mélanie Boulanger, l'ancienne maire socialiste
01:01:30 de la ville de Canteleu, manière peut-être pour elle
01:01:33 de souligner qu'elle n'appartient pas et n'a jamais appartenu
01:01:36 à ce clan, qu'elle n'a rien à voir avec les autres personnes
01:01:39 renvoyées devant le tribunal.
01:01:41 Pour chaque prévenu, le président a rappelé les faits reprochés,
01:01:44 leur a demandé s'ils étaient compris.
01:01:46 Mélanie Boulanger répond "la mine grave, j'ai bien compris
01:01:49 les faits qui me sont reprochés, mais je les réfute".
01:01:52 Elle a toujours nié toute complicité dans ce vaste trafic de stupéfiants.
01:01:55 Elle est pressée de s'expliquer et de se défendre.
01:01:58 C'est ce que nous a confié à la suspension tout à l'heure
01:02:01 son avocat, je propose de l'écouter.
01:02:03 Je sais que son innocence est totale.
01:02:06 Je sais que ces accusations qui salissent son image,
01:02:09 sa réputation, sa famille, les Cantilliens, sa ville
01:02:15 auxquelles elle est particulièrement attachée.
01:02:18 Je sais que cette accusation qui lui fait tant de mal,
01:02:23 mais qui lui rende cette force et cette détermination sans faille
01:02:28 permettront au bout du compte que l'on se dise
01:02:32 que tout cela pour ça, il n'en fallait pas ainsi.
01:02:37 - Mélanie Boulanger qui va faire preuve d'un peu de patience
01:02:41 avant de pouvoir s'expliquer.
01:02:44 L'audience s'est ouverte ce matin avec une série de demandes
01:02:47 de nullité de la part des avocats de la défense.
01:02:50 Pour résumer, il y a dans l'ordonnance de renvoi des pièces,
01:02:53 des preuves qui ont depuis été annulées par la justice.
01:02:56 La Cour de cassation va devoir se prononcer sur des pourvois
01:02:59 déposés en fin de semaine dernière par les avocats de la défense.
01:03:02 Le procès pourrait être renvoyé pour quelques jours,
01:03:05 ou quelques mois.
01:03:07 - Merci cher Noémie Chouls qui suit ce procès
01:03:10 depuis le tribunal de Bobigny.
01:03:12 On va se faire un dernier tour de l'information
01:03:15 avec Michael Dos Santos qui attend patiemment.
01:03:18 - Après deux semaines de tensions en Nouvelle-Calédonie,
01:03:21 l'état d'urgence va être levé ce soir à 20h00 heure de Paris.
01:03:24 L'Elysée a annoncé la fin des mesures restrictives
01:03:27 pour permettre les réunions entre indépendantistes,
01:03:30 mais aussi les déplacements des élus et des responsables locaux
01:03:33 de la République.
01:03:35 - Le procès de Mélanie Boulanger s'est ouvert ce matin.
01:03:38 L'ex-mère de Canteleux, près de Rouen, est jugée
01:03:41 pour complicité de trafic de drogue.
01:03:44 Elle est soupçonnée d'avoir fait pression sur des policiers
01:03:47 pour ne pas perturber les affaires du clan Méziani
01:03:50 et leurs points de deal dans la ville.
01:03:53 Et puis enfin, dans la bande de Gaza, Israël se défend
01:03:56 d'avoir visé des tentes de réfugiés à Rafah.
01:03:59 Selon l'armée, un avion a bombardé un complexe du Hamas
01:04:02 et au moins 40 civils seraient morts.
01:04:05 D'après les autorités palestiniennes, Emmanuel Macron a appelé
01:04:08 un cessez-le-feu et au respect du droit international.
01:04:11 - Merci beaucoup, cher Michael.
01:04:14 Merci mes amis de m'avoir accompagné.
01:04:17 - Non, pas "Mini News Weekend".
01:04:20 - Mais je vais m'y faire au bout de trois semaines.
01:04:23 Merci en tous les cas.
01:04:26 Je voudrais remercier l'équipe qui m'a entouré.
01:04:29 Mesdames, Monsieurs, Monsieurs,
01:04:32 merci à la vidéo Juliette, au son Paul.
01:04:35 Vous pouvez relivrer cette émission sur notre site.
01:04:38 C'est Nelly Denach et 180 minutes info.
01:04:41 Et moi, je vous retrouve demain à 12h30 pour "Mini News".
01:04:44 Bye bye.
01:04:47 Et n'oubliez pas le grand débat des Européennes
01:04:50 ce jeudi 30 mai à partir de 21h.
01:04:53 Débat animé par Laurence Fary et Pierre De Villeneuve.
01:04:56 Je crois que j'ai été complet.
01:04:59 C'est Nelly Denach. Bye bye.
01:05:02 ♪ ♪ ♪