Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News, voici le programme à grande
00:00:06sainte, c'est le jour des obsèques de Philippe Koppmann qui auront lieu à partir de 14h30
00:00:10tout à l'heure. Philippe, je vous le rappelle, qui a été lynché et battu à mort, très probablement
00:00:15dans le cadre d'une affaire de guet-apens. Pour ces obsèques, des centaines de personnes sont
00:00:19attendues. Il y aura sans doute autant de monde que lors de la marche blanche où l'émotion et la
00:00:24colère étaient à fleur de peau. Nous sommes sur place, évidemment, nous allons en parler. Une
00:00:29fratrie connue pour de graves faits de délinquance expulsée de son HLM dans le Val-d'Oie. Soulagement
00:00:34des habitants qui aspirent bien sûr à la tranquillité et à la sécurité. Reportage à
00:00:39suivre. Et puis pour les Jeux Olympiques, le gouvernement est-il prêt à tout ? Alors en ce
00:00:43qui concerne les pré-retraites à la SNCF, c'est le président de la SNCF qui a négocié avec les
00:00:48syndicats. Mais ne nous y trompons pas, c'est le gouvernement qui adoube pour éviter tout
00:00:52embrasement social avant les JO. On va en parler alors que plane une menace sur les aiguilleurs du
00:00:57ciel, même si les discussions semblent avancer en ce moment. Mais à quel prix ? On vous posera la
00:01:02question. Voilà pour le programme. Je vous présente nos invités dans quelques instants. Place au
00:01:06journal. Bonjour à vous, cher Mickaël. Bonjour Sonia, bonjour à tous. Qu'est-il arrivé à Kenji
00:01:11Girac ? L'enquête se poursuit. Les premières expertises révèlent que la balle qu'il a touchée
00:01:16aurait été tirée dans sa caravane. Alors on va retrouver Augustin Donadieu. Bonjour Augustin,
00:01:21vous êtes à Peussac devant l'hôpital où se trouve actuellement le chanteur. Et selon les
00:01:26derniers éléments, l'hypothèse du tir accidentel reste privilégiée. Effectivement et vous l'avez
00:01:34dit, les premières expertises balistiques viendraient confirmer qu'effectivement ce tir
00:01:39qui a blessé Kenji Girac dans la nuit de dimanche lundi aurait eu lieu dans la caravane du chanteur.
00:01:45Alors plusieurs proches de l'artiste de 27 ans ont été auditionnés, vous le savez. Et selon les
00:01:50premières auditions, les versions ne viendraient pas contredire celles de Kenji Girac qui
00:01:55parlait d'une manipulation seule avec un tir accidentel. Alors les auditions rapportées par
00:02:01nos confrères du Parisien viennent également confirmer les nombreux témoignages de gens du
00:02:05voyage qui sont venus à notre rencontre avec Florian Paume ici à Peussac, à l'hôpital où est
00:02:09hospitalisé Kenji Girac. Des témoignages de personnes qui évoquaient des tensions dans le
00:02:16couple entre Kenji Girac et sa compagne et qui évoquait également une soirée de dimanche à
00:02:20lundi très alcoolisée avec des tensions sur l'air d'accueil des gens du voyage. Le procureur de
00:02:26Mont-de-Marsan qui a ouvert une enquête pour tentative d'homicide volontaire a dit qu'il
00:02:30reprendrait la parole dès lorsque Kenji Girac aura été entendu par les enquêteurs. Kenji Girac qui
00:02:35sera entendu par les gendarmes dès lorsque son état de santé le permettra. Nous savons que les
00:02:40nouvelles concernant sa santé sont bonnes. Il reste tout de même hospitalisé. Son audition pourrait
00:02:46avoir lieu dans les prochaines heures. Merci beaucoup Augustin Donadieu et merci à Florian
00:02:51Paume qui vous accompagne. Dans le reste de l'actualité, une fratrie de délinquants expulsés
00:02:56d'un HLM à Tavernier dans le Val-d'Oise. Ils faisaient vivre un véritable enfer aux habitants
00:03:01connus notamment pour des vols en réunion avec violence, escroquerie mais aussi pour l'usage,
00:03:06la détention et le transport de stupéfiants. Le préfet du Val-d'Oise assure qu'ils sont partis et
00:03:11qu'ils ne seront pas relogés par les services sociaux. Je pense que les Français ne comprendraient
00:03:17pas qu'on reloge dans le parc social une famille comme celle-ci. Un parc social, un logement social,
00:03:22c'est un logement qui est aidé à la construction et qui est également aidé à la location. Vous
00:03:26savez au travers des APL que le contribué finance. On a 80 000 familles qui attendent des logements
00:03:29sociaux en Ile-de-France. Donc ce logement sera rétribué à une famille paisible. Cette famille
00:03:34va faire comme beaucoup de Français. Elle va devoir chercher un logement par elle-même dans
00:03:37le parc privé. Et puis il promettait un jeudi noir dans les transports. Finalement, le syndicat
00:03:42majoritaire des contrôleurs aériens annonce la levée du préavis de grève prévu initialement
00:03:47demain et annonce qu'un accord a été trouvé à l'issue d'une conciliation de dernière minute.
00:03:53Voilà Sonia pour l'essentiel de l'actualité à midi. Sur ces news, place au débat à présent
00:03:58en compagnie de vos invités. Effectivement, en compagnie de Maître Pierre Gentier que je salue.
00:04:02Merci d'être là et bonjour à vous. Philippe Bilger nous accompagne. Merci. Olivier d'Artigolle
00:04:06également présent. Bonjour à vous. Kévin Bossuet que je salue. Elisabeth Lévy également présente.
00:04:11Bonjour à vous. Beaucoup de sujets à vous soumettre et je suis impatiente d'avoir vos avis,
00:04:16certainement opposés peut-être ou pas, sur la liberté d'expression. Quelles limites faut-il
00:04:22judiciariser le débat politique et même électoral ? Vous nous direz ce que vous en
00:04:27pensez. Mais tout d'abord, c'est l'émotion qui prime à Grande-Synthe. C'est le jour des obsèques
00:04:31de Philippe qui auront lieu à partir de 14h30 tout à l'heure. Bien sûr, nous y sommes. Philippe
00:04:36a été lynché, battu à mort, très probablement dans le cadre d'une affaire de guet-apens. Pour
00:04:41ces obsèques, ce sont des centaines et des centaines de personnes qui sont attendues,
00:04:44presque probablement autant que lors de la marche blanche. Vous y avez, je vous le disais,
00:04:48beaucoup d'émotions et de colère, également évidemment des proches, de l'entourage,
00:04:52de la famille. Nous sommes sur place avec notre journaliste Maxime Legué. J'imagine, Maxime,
00:04:57que c'est ce que vous sentez, pressentez sur place, cette émotion qui monte à l'approche
00:05:02tout à l'heure de l'horaire de ces obsèques. Oui, bonjour Sonia. Effectivement, c'est une ville
00:05:11toujours sous choc et en colère qui s'apprête à rendre hommage à Philippe, 22 ans, lui qui a été
00:05:17victime, vous le rappeliez, d'un guet-apens mortel, d'une agression, d'une violence inouïe qui l'avait
00:05:22plongé dans le coma avant qu'il ne succombe à ses blessures. Nous sommes sur le parking où Philippe
00:05:28a été retrouvé, laissé pour mort et c'est ici que, depuis une semaine, les habitants viennent
00:05:34déposer des fleurs de plus en plus nombreuses pour lui rendre hommage. Alors après la sidération et
00:05:41l'effroi, place désormais au recueillement. Les obsèques du jeune Philippe auront lieu à 14h30 à
00:05:48l'église Saint-Jacques en cercle restreint. La famille, les proches et puis d'anciens camarades
00:05:54de lycée pourront participer à cette cérémonie mais on sait d'ores et déjà qu'ils sont nombreux,
00:06:00les habitants de Grande-Synthe, qui vont venir se réunir et se recueillir pour rendre hommage à
00:06:06Philippe, eux qui étaient déjà près de 1500 vendredi dernier à avoir participé à cette marche
00:06:12blanche. Merci à vous Maxime, ils nous seront évidemment avec vous tout à l'heure pour ces
00:06:17obsèques à partir de 14h30 et bien en amont lors de Midi News. Je voudrais vous faire écouter
00:06:23quelques réactions, on a attendu notre micro CNews avant le début de ces funérailles tout à l'heure,
00:06:28écoutez. C'était mon animateur et c'est un animateur qui était formidable, il ne méritait
00:06:39pas ce qu'il a eu. C'est très très dur de perdre un enfant dans cette situation. Non je n'y vais
00:06:45pas, c'est trop dur. Pour moi c'est un enfant, pour moi c'est un enfant donc c'est très dur,
00:06:50je peux pas. Même l'émotion elle est là, donc je ne peux pas, je suis trop triste. Pour les gens,
00:06:55la famille et tout ça, je ne peux pas y aller. Il fait partie de la ville, il faut être solidaire
00:07:00avec tous les Grands-Synthes. Il faut rendre hommage, pour moi c'est une obligation. Quand
00:07:06j'ai su ça, sur le coup j'étais choqué parce que je me suis dit ça peut arriver à n'importe qui.
00:07:09C'est un enfant de Grande-Synthe et on les connaît, c'est des gens qui sont bien et on
00:07:17est obligé d'y aller. Depuis des années on enlève l'autorité parentale et les jeunes
00:07:22ils sont livrés à eux-mêmes. On ne commande pas nos enfants maintenant. Et on rappelle que deux
00:07:27mineurs ont été placés en détention provisoire et un troisième mineur a été placé en garde à
00:07:31vie. Celui-là même qui a été agressé ces derniers jours, c'est le cousin de l'un des suspects et
00:07:36d'ailleurs le préfet, pour vous raconter quand même le contexte dans cette commune, a demandé
00:07:39à la police nationale de renforcer la sécurité. Et je voudrais ajouter que pour les deux mises en
00:07:44cause et placées en détention provisoire, ce sont des profils connus de la police mais plus que ça,
00:07:49qui étaient dans une situation de condamnation pour la justice des mineurs. Ils étaient entre
00:07:53deux où ils attendaient en réalité leur peine pour d'autres méfaits. Voilà quand même le contexte
00:07:57avec pour l'un des suspects un père qui est en prison, pour l'autre une mère qui semble-t-il
00:08:03est impliquée dans un trafic de drogue. Je trouve que Pierre Argentier, on ne rappelle pas aussi ce
00:08:07contexte-là peut être important pour éclairer ce fait de société. C'est-à-dire qu'en fait on a
00:08:12l'impression d'avoir, alors avec des degrés de sauvagerie et de barbarie qui sont sans cesse
00:08:16franchis, on a l'impression de revoir systématiquement les mêmes profils et un petit
00:08:20peu, pardon de vous dire, les mêmes histoires, les mêmes faits. Et j'ai peur que tout ça ne soit
00:08:25qu'une éternelle boucle temporelle, que tout se répète. Regardez les politiciens, les responsables
00:08:30politiques et au cas particulier ceux qui sont en responsabilité, se sont défilés dans tous les
00:08:34sens du terme. C'est-à-dire qu'ils sont venus, comme tout le monde, ils ont versé quelques larmes et
00:08:38concrètement qu'est-ce qui a changé aujourd'hui ? Qu'est-ce qui change ? Quelles sont les annonces ?
00:08:41Quelle loi ? Un débat ? C'est bien, un grand débat. Après le grand débat, il faut avoir une grande
00:08:46commission, puis après une grande commission, quelque chose de sérieux, quelque chose de
00:08:48concret. Parce qu'en attendant, l'histoire continue, les drames continuent, il n'y a rien qui change. Or,
00:08:55nous pouvons changer les choses. C'est le but de la politique.
00:08:57Mais c'est pas ça le sujet là. Pardon, parce que vous, enfin non, parce que c'est aussi le sujet, mais
00:09:01je veux dire, la question que pose Sonia est autrement plus, à mon avis, douloureuse et
00:09:06compliquée. C'est-à-dire qu'un juge, n'importe quel juge, soit-il le plus sévère, va demander à éclairer
00:09:12la personnalité des gens. Vous comprenez bien, si vous voulez, qu'on a plus de risques de devenir
00:09:18cela que quand on a été élevé, comme probablement nous, par des parents aimants, etc., tout ce que
00:09:25vous voulez, que quand on avait un père en prison et une mère qui dirait de la drogue. Et je ne dis
00:09:30pas du tout ça pour répondre à la question en disant ça doit être une excuse, etc. Je dis que ça pose
00:09:35la question quand même vertigineuse de la responsabilité. Ils sont responsables. Attendez, Kévin, je ne suis pas
00:09:42en train de les excuser. Je ne dis pas qu'il faut les excuser.
00:09:45– Ils sont coupables. Pour l'instant, ils sont innocents.
00:09:47– Oui, présumés innocents. Ils ne sont pas condamnés encore.
00:09:51– Ils sont suspects.
00:09:52– Ils sont suspects. Mais ce que je veux dire, c'est que, ce que j'essaie juste de vous dire, c'est qu'on n'est pas
00:09:57forcément dans l'excusisme. Je ne le suis pas quand on dit que dans la justice, oui, le parcours des gens,
00:10:03si vous voulez, éclaire les choses et qu'on ne peut pas méconnaître cela.
00:10:06– Mais on peut peut-être…
00:10:08– Non, je ne sais pas ce qu'en pense le magistrat.
00:10:10– Non, mais vous avez totalement raison, bien sûr.
00:10:12– Est-ce qu'on peut écouter, justement, ça va vous éclairer votre argumentaire, le témoignage, alors exclusif à notre micro,
00:10:18de la mère de l'un des suspects. Je voudrais quand même… On va peser les mots qui sont utilisés.
00:10:24C'est très très important ce qu'elle met en avant. Écoutez-la.
00:10:30– Je ne suis pas du tout responsable parce que quand il était à la maison, en fait, ça veut dire, en gros,
00:10:36soit il a attendu que je dormais pour partir, je lui ai fait confiance, je lui ai dit « toi, c'est bizarre que tu aies rentré si tard ».
00:10:42Il me dit « non, maman, je te jure, je suis la preuve, je suis là ». Mais bon, si vraiment mon fils est dedans,
00:10:48que je pensais qu'il n'était pas de base, mais vu la police qu'il a, qu'ils le prennent, il ne faut pas non plus
00:10:54se voiler la face qu'effectivement il doit être dedans. Je me demande si j'ai loupé quelque chose sur son éducation, quoi.
00:11:00Parce que de base, ils sont tous éduqués à la même valeur. Je ne comprends pas ce qu'il a dit le Premier ministre,
00:11:06là, pour le couvre-feu. Eh ben, je trouve ça normal. OK, peut-être mon enfant s'est retrouvé dehors à cette heure-là,
00:11:12mais on n'est pas derrière eux tout le temps, vous voyez. Nous, on leur dit de ne pas sortir, qu'il est interdit de sortir,
00:11:19que de base, la nuit, c'est pour dormir, c'est pour rester à la maison, c'est pas pour traîner dehors.
00:11:25Faire quoi dehors, la nuit ?
00:11:2714-15 ans connus pour des faits auparavant. Donc là, on a raté quelque chose dans l'éducation.
00:11:31Je crois que l'introspection aurait pu être plus en amont.
00:11:35Par rapport à votre première question, on peut déjà revenir sur ce qui dissonctionne, ce qu'on appelle la césure.
00:11:39C'était la réforme Belloubet, il me semble. Que la culpabilité soit d'abord énoncée,
00:11:45qu'on renvoie sans que la sanction soit prononcée, le fait qu'il y ait une audience unique et très rapide,
00:11:51c'est déjà une partie de la solution. Le débat est ouvert, nous verrons, sur comparition immédiate,
00:11:57sur des très courtes peines de prison dans quelque chose de très encadré, mais pour que ce soit significatif.
00:12:05Et puis, ça, c'est la sanction. Et puis, il y a la dimension sociale.
00:12:10Comment on sauve les jeunes ? Comment on protège tous les filles ?
00:12:14J'étais très attentif par l'unité magistrale qui demande des états généraux de protection de l'enfance.
00:12:20C'est la commission irrégulière.
00:12:24Je termine ma phrase. Ce n'est pas pour excuser, c'est pour réfléchir et penser à la situation.
00:12:32Un mineur délinquant sur deux est aujourd'hui suivi par la protection de l'enfance,
00:12:38parce qu'aujourd'hui, on a tous les étages de la protection de l'enfance. Rien ne va.
00:12:42Je sais que ce que je dis est choquant, mais moi, j'estime, mais je n'ai pas de solution,
00:12:46que quand on s'acharne à deux ou à trois sur une personne à coup de batte de baseball,
00:12:50quelle qu'en soit la raison, je ne vois pas comment on est récupérable pour la suite.
00:12:54Quand on lui défigure le visage, il n'est même plus reconnaissable.
00:12:58Je ne sais pas ce qu'il faut pour redonner une dose d'humanité, de civilité ou de civilisation chez ces personnes.
00:13:04On peut aborder ce type de situation et de drame avec un pessimisme au moins relatif.
00:13:10Pour ma part, je ne suis pas loin de vous rejoindre, Sonia,
00:13:14mais si vous m'autorisez trois réflexions rapides, je rejoins absolument Olivier.
00:13:20On n'était pas nombreux à dire que la loi Belloubet sur les mineurs allait être une catastrophe.
00:13:28Cette saisure est absurde, puisqu'au contraire, il faut avoir des décisions rapides en ce qui concerne les mineurs.
00:13:36Deuxième élément, et je le dis un peu avec ironie,
00:13:40quand on est dépassé par un problème, on crée aujourd'hui des états généraux.
00:13:44Ça ne va servir à peu près à rien.
00:13:48Et troisième élément, le fait que lorsqu'on entend cette mère, Sonia,
00:13:54je la trouve très lucide, même si elle a échoué, à l'évidence, dans son éducation,
00:14:04mais elle montre bien ce qu'il y a d'impuissance de la part de certains.
00:14:10Mais entre l'échec et la complicité, j'aimerais bien savoir où c'est pénible.
00:14:16Excusez-moi, on est souvent très lucides, et vous le savez,
00:14:20après la commission des faits et quand on est dans une situation délicate comme la sienne.
00:14:26C'est surtout des émotions contradictoires.
00:14:30Elles montrent qu'il y a de l'impuissance dans l'éducation parfois.
00:14:36Écoutez Philippe, je vais mettre en avant mon expérience personnelle,
00:14:39parce que je reçois beaucoup de parents, d'enfants notamment, qui se comportent très mal en classe.
00:14:45Il y a aussi certains parents qui tiennent un discours de fermeté devant nous,
00:14:49et qui ont des actes qui n'ont rien à voir avec le discours qu'ils ont tenu.
00:14:54Ils sont toujours dans la déresponsabilisation, ils sont toujours dans la culture de l'excuse,
00:15:00et leur petit choupinou, de toute manière, n'est jamais responsable.
00:15:04Et ça, ça doit cesser. Il faut comprendre qu'aujourd'hui dans notre société,
00:15:08il faut responsabiliser les acteurs, que ce soit les parents,
00:15:12avec des mesures qui soient fermes, comme toucher aux allocations sociales,
00:15:16quand, en effet, les parents n'honorent pas leurs devoirs.
00:15:20Il faut responsabiliser certains juges aussi, qui doivent davantage protéger la société,
00:15:25plutôt que trouver une culture de l'excuse face aux délinquants.
00:15:28Et il faut responsabiliser les hommes politiques aussi,
00:15:31parce que ça fait des années qu'il y a des discours, et il n'y a aucune action derrière.
00:15:35On ne peut pas aller responsabiliser, il y a les urnes pour ça.
00:15:38Mais là, vous avez raison, mais je repose ma question.
00:15:41Ils ont 14-15 ans, s'ils sont reconnus, imaginez, ce sont des futurs parents.
00:15:45C'est pour ça que je vous dis, il y a un moment, ces parents-là,
00:15:48dont le père est en prison, la mère...
00:15:50Oui, ce sont des futurs parents, et ce sont des...
00:15:53Comment faut casser ?
00:15:55C'est bien pour ça que je dis que c'est une question philosophique qui est quand même vertigineuse.
00:16:00Bien sûr qu'on est responsable pénalement, mais c'est quand même vertigineux,
00:16:04parce qu'effectivement, disons-le dans l'autre sens,
00:16:07moi, par exemple, j'ai eu plus de chances alors que beaucoup d'autres.
00:16:10Donc je serais... Pardon, Kévin, permettez-moi.
00:16:13Souffrez que je poursuive !
00:16:15Je ne souffre pas, j'écoute avec détermination.
00:16:17Pardon, pardon.
00:16:19Ce que je voulais dire, c'est qu'on a un problème insoluble.
00:16:22L'État n'est pas en mesure, n'est pas en capacité d'éduquer les enfants,
00:16:27tous les enfants, que leurs parents ne peuvent pas éduquer.
00:16:30Mais ce n'est même pas son rôle !
00:16:32Comment ?
00:16:33De se substituer.
00:16:34L'aide sociale à l'enfance, quand on place des enfants,
00:16:36c'est bien qu'on se substitue aux parents, Sonia.
00:16:38Mais attendez, la question...
00:16:40Je change un mot.
00:16:43Il y a des enfants qui, visiblement, sont délinquants, posent des difficultés,
00:16:46ça ne commence pas tout de suite, je suppose,
00:16:48ce n'est pas leur premier méfait, on l'a entendu.
00:16:51L'État n'est pas... L'aide sociale à l'enfance, toutes ces structures,
00:16:54la justice, la PJJ, tout ce que vous voulez, c'est fait pour ça.
00:16:57Sauf que la réalité, c'est que ça suppose que l'État soit en mesure, en fait,
00:17:01de pallier toutes ces situations, ce qu'il n'est pas.
00:17:04Je vais poser la question différemment.
00:17:06Est-ce que si vous prenez ces individus, quels que soient les cas,
00:17:08les cas que l'on voit, peut-être pas celui-là,
00:17:10et vous le placez dans un autre pays, dans un autre pays,
00:17:13je ne dis pas un autre pays autoritaire,
00:17:15il y a d'autres pays où on respecte l'autorité, ça arrive, il y en a quand même,
00:17:18est-ce qu'ils auraient commis... Je ne suis pas sûre.
00:17:20Je pense que ça relève quand même d'un état d'esprit plus profond.
00:17:23Moi, je crois que si, parce que la question que vous posez,
00:17:27elle est fondamentale.
00:17:29Moi, je crois qu'il faut accepter, et on a du mal quand on est un humain,
00:17:34à accepter l'idée qu'il y a une très faible minorité de personnalités
00:17:40à l'égard desquelles on ne peut rien faire
00:17:43si on le plante de la réindemption.
00:17:45En France, ils s'autorisent beaucoup.
00:17:47L'absence d'empathie, ça dépend pas.
00:17:49L'absence d'empathie, ça dépend pas en réalité des lois.
00:17:52Je sais bien, mais je pense qu'il y a une couche supplémentaire.
00:17:54Il y a des psychopathes, tout simplement, si c'est pour le dire.
00:17:58Ça pose la question des internats et des centres éducatifs.
00:18:02Parce que comme l'État est incapable de dynamiter cet environnement anxiogène
00:18:08qui débouche notamment sur de la délinquance,
00:18:11il faut prendre les adolescents qui posent problème,
00:18:14les retirer de cet environnement,
00:18:16pour les rééduquer dans des centres éducatifs.
00:18:19Mais évidemment, et vous les mettez avec d'autres qui ont moins de problèmes,
00:18:21comme ça tout le monde aura plein de problèmes et on est tranquille.
00:18:24C'est comme le principe de la prison.
00:18:26J'ai une question à vous poser pour rebondir à ce que disait Elisabeth Lévy.
00:18:29Olivier, juste après les titres de Michael.
00:18:31C'est très bien, ça me permettra de réfléchir encore plus.
00:18:33Renaud Lemaire a présenté une série de mesures pour simplifier la vie des entreprises.
00:18:39Fiches de paye simplifiées, réduction des délais.
00:18:41Le ministre de l'Économie souhaite, je cite,
00:18:43« débarrasser les patrons de la patrace », dit-il.
00:18:46Il promettait un jeudi noir dans les aéroports.
00:18:48Finalement, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens
00:18:51annonce la levée du préavis de grève prévu initialement demain
00:18:54et annonce qu'un accord a été trouvé à l'issue d'une conciliation de dernière minute.
00:18:58Et puis, un plan de 95 milliards de dollars en faveur de l'Ukraine,
00:19:01mais aussi d'Israël et de Taïwan, après la Chambre des représentants.
00:19:05Le Sénat américain a adopté à son tour, cette nuit,
00:19:08une enveloppe très importante et très attendue.
00:19:11Merci Michael.
00:19:12On va vérifier parce que malheureusement,
00:19:14le trafic reste extrêmement perturbé encore demain,
00:19:16avec beaucoup d'annulations.
00:19:18Donc on va voir ça dans les détails.
00:19:19Merci à vous et à tout à l'heure.
00:19:21Ma question est assez simple.
00:19:22Si je prends un profil qui peut exister d'un jeune
00:19:24qui n'a vécu que dans un milieu violent,
00:19:26de violence intrafamiliale par exemple,
00:19:28et qui va d'une première violence à une ultra-violence,
00:19:32et avec une famille qui ne peut absolument pas répondre,
00:19:36ça peut exister à cette situation-là.
00:19:38Si ce n'est pas l'État qui s'en occupe,
00:19:42qui peut s'en occuper ?
00:19:44Premièrement.
00:19:46Et deuxièmement, quand Béatrice Brugère,
00:19:49dont j'écoute beaucoup les interventions aujourd'hui,
00:19:52dit que nous sommes incapables de casser les processus
00:19:54de ces mineurs délinquants,
00:19:56que nous n'y arrivons pas.
00:19:58D'accord. Donc c'est notre faute.
00:19:59Non.
00:20:00La société en tout cas, dans son ensemble.
00:20:03Non, ce que je veux dire c'est que...
00:20:05Est-ce que nous sommes...
00:20:07La discussion qui va avoir lieu,
00:20:10si ce n'est l'amélioration de nos politiques publiques,
00:20:13qu'est-ce qu'il faudrait faire d'autre ?
00:20:15Là où je pense que vous avez raison sur une responsabilité,
00:20:17on a montré hier la séquence de la conversation,
00:20:20du dialogue entre certains jeunes,
00:20:22comme on dit maintenant, à la dérive,
00:20:24qu'ils l'appellent ainsi, avec le Premier ministre,
00:20:26mais ça commence par là.
00:20:27Pardon, ça peut paraître sain, vous tutoyer,
00:20:29vous avez l'impression que quand ils vous disent
00:20:31qu'ils n'en ont rien à faire d'être là,
00:20:32que tout le monde rigole,
00:20:33la ministre à côté est morte de rire.
00:20:35Mais Sonia, en tous les cas, vous ne pouvez pas...
00:20:37Ça vous choque pas, vous ?
00:20:38Si, bien sûr, mais j'allais bien,
00:20:39je voulais répondre d'abord...
00:20:40Excusez-moi, je pensais en même temps
00:20:42que je vous écoutais à ce qu'il disait.
00:20:44De toute façon...
00:20:46Comment ?
00:20:47De toute façon...
00:20:48Arrête de rire.
00:20:50Le sujet est assez grave, je vous assure.
00:20:52Mon idée est en train de partir.
00:20:53Alors, laissez la parole à d'autres,
00:20:54le temps de la retrouver.
00:20:55Attendez, j'ai posé précisément la question.
00:20:57En réalité, est-ce que c'est encore le ressort
00:20:59du politique et de l'État ?
00:21:01Quelle que soit, franchement, la couleur politique.
00:21:03C'est ça la question.
00:21:04Est-ce que ce n'est pas des promesses ?
00:21:06Et quel que soit le parti,
00:21:07qui peut aujourd'hui dire que ça n'arrivera plus ?
00:21:09Personne ne peut, par définition,
00:21:11personne ne peut dire, et même tout le monde,
00:21:13je pense que je ne me risque pas à dire que,
00:21:15malheureusement, et je le regrette,
00:21:17mais tout ça va continuer parce que rien ne change.
00:21:19C'est pour ça qu'on a ce débat,
00:21:20et qu'il faudrait que ce débat arrive à l'Assemblée nationale,
00:21:22qu'il faudrait qu'il y ait des lois là-dessus.
00:21:24Effectivement, la question, c'est qu'est-ce qu'on fait
00:21:26de ce type de profil ?
00:21:28Qu'est-ce qu'on fait de ce type de profil ?
00:21:30Ce type de profil, là, je vais vous rejoindre
00:21:32de manière assez surprenante, pour le coup,
00:21:34c'est que là, il faut des politiques publiques
00:21:35qui soient à la hauteur,
00:21:36et ces politiques publiques,
00:21:37il faut les penser sous un autre angle.
00:21:39Il faut un angle d'isolement et de rééducation,
00:21:42avec des centres où on sépare
00:21:44ce type de profil des autres jeunes.
00:21:47Si vous ne faites pas ça,
00:21:49je pense que vous serez d'accord,
00:21:51immédiatement, vous allez avoir une contagion
00:21:53et une reproduction de ce type de comportement,
00:21:56peu importe le terme militaire ou pas,
00:21:58des établissements disciplinaires et en internat.
00:22:03Je suis d'accord avec Maître Gentillet
00:22:06parce que concrètement, comment ça se passe ?
00:22:09Vous en avez deux qui posent problème.
00:22:11Vous gérez pendant 20 minutes ces deux élèves,
00:22:13et à la fin, il y a une contagion,
00:22:15plus personne ne respecte les règles,
00:22:17et la classe en devient totalement ingérable.
00:22:20Et c'est pour ça qu'isoler, en effet,
00:22:22ces individus-là pour épargner les autres,
00:22:24ça peut être, en effet, une bonne mesure.
00:22:27Et je pense que c'est la seule que nous avons
00:22:28en notre possession,
00:22:29parce que Sonia, vous avez raison,
00:22:30on a tellement laissé aller les choses
00:22:32que maintenant, on ne peut plus faire autrement
00:22:34qu'une fermeté qui, certes,
00:22:36effraie une partie du spectre politique,
00:22:37mais qui est utile.
00:22:39Je me demande tout de même
00:22:40si vous n'exagérez pas le rôle positif
00:22:43de l'État lorsqu'il se substitue
00:22:46aux défaillances d'avant.
00:22:48Pardon d'être horriblement pessimiste,
00:22:51mais je continue sur mon idée
00:22:53qu'il y a des minorités à l'égard desquelles
00:22:56rien ne sera jamais possible.
00:22:58Les inégalités sociales de l'origine
00:23:01et les défaillances éducatives,
00:23:03parfois, ne se rattrapent jamais.
00:23:06Si on peut épargner les autres,
00:23:08pour le reste, ce n'est pas plus mal.
00:23:10Vos idées sont très justes,
00:23:12il faut les éloigner,
00:23:13mais il ne faut pas non plus tomber
00:23:15dans une sorte d'optimisme béat
00:23:17qui substituerait un totalitarisme
00:23:20à la défaillance des origines.
00:23:23Vous les éloignez après ce qui s'est passé.
00:23:25Ce n'est pas la panacée non plus.
00:23:28Encore heureux, pardonnez-moi.
00:23:30Ce qu'ils disent, c'est qu'il faut protéger la société.
00:23:34La question que vous posez,
00:23:36qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:23:37Comment la reconstruire ?
00:23:38La protéger ne suffit plus aujourd'hui.
00:23:40Oui, pourquoi vous dites
00:23:41comment la reconstruire ?
00:23:42Non, mais ce qui est sûr,
00:23:43c'est que justement,
00:23:44je voulais vous répondre à votre question.
00:23:45Est-ce qu'on peut vivre avec des individus comme vous ?
00:23:46Par exemple, aujourd'hui,
00:23:47qu'apprenons-nous aux enfants,
00:23:48mais pas qu'aux enfants,
00:23:49à tous les groupes,
00:23:50que le plus important dans l'existence,
00:23:52ce que tout le monde leur doit,
00:23:54on leur parle du respect qu'on leur doit.
00:23:56Bien sûr que tout le monde
00:23:57mérite plus ou moins d'ailleurs le respect.
00:23:59Mais, si vous voulez,
00:24:01le respect qu'ils doivent éventuellement
00:24:03aux autres,
00:24:04si vous voulez, passe au second plan.
00:24:06Déjà, il y a tout un discours,
00:24:07et c'est un discours occidental.
00:24:09En réalité, si vous voulez,
00:24:10je ne crois pas.
00:24:11Ce n'est pas juste en faisant des lois,
00:24:13etc., qu'on va changer ça,
00:24:15parce que ça va mettre très longtemps
00:24:16à ce qu'il y ait une sorte de basculement.
00:24:18Ça, c'est le nihilisme,
00:24:19l'individualisme occidental.
00:24:21Et puis, l'espèce de fausse bienveillance
00:24:23qui consiste à penser qu'oh là là,
00:24:24mes petits, on ne va pas bout.
00:24:25Allez, on marque une pause.
00:24:26Vous avez entièrement raison,
00:24:27ça rejoint aussi ce débat.
00:24:29On y sera tout à l'heure.
00:24:30Vous allez voir qu'il y a déjà
00:24:31beaucoup de monde qui se dirige
00:24:33vers l'église de Grande-Synthe.
00:24:36Et dans quelques instants,
00:24:37nous parlerons de la liberté d'expression.
00:24:39Alors, vous l'avez, je l'espère,
00:24:40sur ce plateau.
00:24:41Ça va.
00:24:42Oui, ça va ?
00:24:43Ça dépend, ou ça va ?
00:24:44On devrait même avoir une immunité.
00:24:45Lignez-vous, c'est le moment.
00:24:46On devrait avoir une immunité
00:24:47pour tout ce qui est dit
00:24:48sur ce plateau.
00:24:49Non.
00:24:50Je vais essayer d'éveiller.
00:24:53Non, mais là, ça va être
00:24:54très intéressant.
00:24:55Évidemment.
00:24:56Parce que c'est majeur.
00:24:57Évidemment.
00:24:58A tout de suite.
00:25:02Merci d'être avec nous
00:25:03la suite du débat.
00:25:04Et nous allons parler
00:25:05de deux cas très différents,
00:25:06voire même opposés.
00:25:08Et c'est la question majeure
00:25:09de la liberté d'expression
00:25:10et donc de l'expression démocratique
00:25:13après vos titres, cher Michael.
00:25:15L'inquiétude des salariés
00:25:16du groupe Casino.
00:25:17Plus de 3 000 postes
00:25:18sont menacés au sein de l'entreprise.
00:25:20Le projet de réorganisation prévoit
00:25:221 293 suppressions d'emplois,
00:25:24dont 554, rien qu'à Saint-Étienne.
00:25:27Qu'est-il arrivé à Kenji Girac ?
00:25:29L'enquête se poursuit.
00:25:30Les premières expertises
00:25:31révèlent que la balle
00:25:32qui l'a touchée
00:25:33aurait été tirée
00:25:34dans sa caravane.
00:25:35Et pour le moment,
00:25:36l'hypothèse du tir accidentel
00:25:37reste privilégiée.
00:25:39Et puis, ces images
00:25:40spectaculaires en Grèce.
00:25:42Un nuage de sable du Sahara
00:25:44a envahi le ciel d'Athènes.
00:25:46Du jamais vu depuis 2018,
00:25:48expliquent les météorologues.
00:25:49Le phénomène devrait commencer
00:25:50à s'estomper
00:25:51dans le courant de la journée.
00:25:54Merci à vous, cher Michael.
00:25:55Et à tout à l'heure.
00:25:56Alors, je vous le disais,
00:25:57on va parler de deux cas
00:25:58très différents, voire opposés.
00:25:59Mais qui interrogent tous deux
00:26:00sur la liberté d'expression
00:26:01ou plutôt
00:26:02sur la judiciarisation
00:26:03du débat politique.
00:26:04D'un côté,
00:26:05Mathilde Panot, LFI,
00:26:06convoquée par la justice
00:26:07dans le cadre d'une enquête
00:26:08pour apologie de terrorisme.
00:26:10De l'autre,
00:26:11Fabrice Leggeri, RN,
00:26:13en troisième position,
00:26:14je vous rappelle,
00:26:15sur la liste de Jordan Bardella,
00:26:16ancien patron de Frontex,
00:26:17qui fait l'objet
00:26:18d'une plainte
00:26:19de l'association Utopia 56
00:26:21et de la LDH
00:26:22pour crimes contre l'humanité.
00:26:24Alors, pour ces deux ONG,
00:26:26sous la direction
00:26:27de Fabrice Leggeri,
00:26:28la Méditerranée serait devenue,
00:26:30et à cause de Fabrice Leggeri,
00:26:32la route migratoire
00:26:33la plus meurtrière au monde.
00:26:35Voilà pourquoi
00:26:36ils portent plainte quand même
00:26:37pour crimes contre l'humanité.
00:26:39Écoutons-le,
00:26:40il était chez Pascal Praud
00:26:41sur CNews ce matin.
00:26:43Je suis toujours victime
00:26:45des ONG immigrationnistes
00:26:47qui me reprochent une chose
00:26:49depuis plusieurs années,
00:26:50celle de faire mon travail.
00:26:51C'est-à-dire que,
00:26:52comme directeur
00:26:53de l'Agence européenne
00:26:54de garde frontière
00:26:55et de garde côte,
00:26:56j'ai pris au sérieux
00:26:57le mandat
00:26:58qui est celui de protéger
00:26:59les frontières
00:27:00de l'Union européenne
00:27:01contre, notamment,
00:27:02la submersion migratoire
00:27:03ou, en tout cas,
00:27:04les trafics d'êtres humains
00:27:06qui envoient
00:27:08des centaines de milliers
00:27:09de personnes
00:27:10sur notre territoire
00:27:11et qui envoient également
00:27:13chaque année
00:27:14des dizaines de milliers
00:27:15de personnes à la mort.
00:27:16Alors, il y a quand même
00:27:17une différence.
00:27:18Fabrice Leggeri,
00:27:19ce sont pour ses actes,
00:27:20c'est-à-dire la mission
00:27:21qui lui a été quand même
00:27:22confiée par Frontex
00:27:23alors que Mathilde Panot,
00:27:24ses propos,
00:27:25il communiquait
00:27:26avec les journalistes.
00:27:27Malgré tout,
00:27:28ça interroge.
00:27:29Par exemple,
00:27:30pour Fabrice Leggeri,
00:27:31ça vous choque,
00:27:32Pierre Gentier ?
00:27:33Qu'est-ce qui me choque ?
00:27:34La plainte ?
00:27:35La plainte ?
00:27:36Elle ne me surprend pas.
00:27:37Donc, mécaniquement,
00:27:38elle ne me choque pas.
00:27:39Je la trouve absolument ridicule.
00:27:40Le fondement, alors ?
00:27:41Il n'y a aucun fondement.
00:27:42Ce n'est pas sérieux.
00:27:43Je veux dire,
00:27:44si on parle de droit,
00:27:45deux secondes,
00:27:46il n'y a absolument
00:27:47aucune chance
00:27:48pour que l'ancien directeur
00:27:49de Frontex,
00:27:50dès lors qu'il a agi
00:27:51dans le cadre de la mission
00:27:52qui était la sienne,
00:27:53je vous rappelle quand même
00:27:55c'est censé être
00:27:56le contrôle et la gestion
00:27:57des frontières.
00:27:58Et en particulier
00:27:59vis-à-vis de gens
00:28:00qui violent nos lois,
00:28:01qui violent nos frontières.
00:28:02Donc, M. Leggeri,
00:28:03a priori,
00:28:04c'est à peu près certain,
00:28:05a fait son travail.
00:28:06Donc, ici,
00:28:07cette plainte,
00:28:08elle n'a pas un objectif
00:28:09juridique,
00:28:10mais politique.
00:28:11Et personne n'en est dupe
00:28:12en plein contexte
00:28:13d'élections européennes.
00:28:14Voilà.
00:28:15Quelqu'un y croit.
00:28:16Je ne me surprends pas.
00:28:17Il n'y a aucun fondement.
00:28:18Quelqu'un...
00:28:19Il y a une plainte.
00:28:20Pourquoi ne pas...
00:28:21On verra ce que la justice décide.
00:28:22Pourquoi ne pas attaquer
00:28:23le ministère de l'Intérieur
00:28:24qui refuse des visas, alors ?
00:28:25Peut-être que vous allez
00:28:26leur donner des idées.
00:28:27Si vous voulez.
00:28:28Bien sûr.
00:28:29À un point de délire.
00:28:30La question,
00:28:31c'est qu'on ne sait pas encore
00:28:32si cette plainte
00:28:33va être recevable.
00:28:34Dans le cas de Mathieu Le Panneau,
00:28:35il y a une enquête
00:28:36qui a commencé,
00:28:37mais ça ne veut pas dire
00:28:38qu'elle sera poursuivie.
00:28:39Si vous voulez.
00:28:40Évidemment,
00:28:41vous avez raison.
00:28:42Ce ne sont pas
00:28:43tout à fait les mêmes cas.
00:28:44Moi, personnellement,
00:28:45je pense qu'il faut aller
00:28:46le plus loin possible
00:28:47dans la liberté.
00:28:48Et je laisserai,
00:28:49Philippe,
00:28:51parler des lois mémorielles
00:28:52qui me semblent...
00:28:53Le plus loin possible
00:28:54dans la liberté d'expression.
00:28:55Avec quelles limites ?
00:28:56La limite, pour moi,
00:28:57c'est les appels aux actes.
00:28:58C'est là que,
00:28:59si vous voulez,
00:29:00on doit pouvoir dire
00:29:01toutes sortes d'âneries,
00:29:02de trucs horribles.
00:29:03Moi, je demande
00:29:04à mes concitoyens musulmans
00:29:05d'accepter une chose
00:29:06qui se trouve horrible,
00:29:07des caricatures
00:29:08de leurs prophètes.
00:29:09Je leur demande vraiment.
00:29:10Moi, si vous voulez,
00:29:11les idées de Mathieu Le Panneau
00:29:12et des autres,
00:29:13je les trouve abjectes.
00:29:14Mais d'abord,
00:29:15une apologie
00:29:16dans une abstention
00:29:17d'enfance,
00:29:18une apologie
00:29:19dans une abstention
00:29:20dans ce qu'on n'a pas dit...
00:29:21Mais je ne veux même pas
00:29:22me placer comme juge.
00:29:23Pour moi,
00:29:24ça ne se règle pas au tribunal.
00:29:25Et je dis très vite,
00:29:26en dehors des principes
00:29:27qui me sont chers,
00:29:28très chers,
00:29:29de la liberté,
00:29:30supposons que Mathieu Le Panneau
00:29:31ne soit pas poursuivi
00:29:32et encore moins condamné.
00:29:33Supposons-le.
00:29:34Une chef de groupe...
00:29:35Je veux dire,
00:29:36ça vaudra dire quoi ?
00:29:37Que ces gens
00:29:38de la France insoumise
00:29:39pour lesquels
00:29:40je voudrais éviter
00:29:41un qualificatif
00:29:42qui dépasserait ma pensée,
00:29:43que ces gens
00:29:44de la France insoumise
00:29:45qui ont des idées
00:29:47vraiment dégoûtantes
00:29:48vont pouvoir s'en balader
00:29:49avec un brevet
00:29:50d'honorabilité ?
00:29:51Ou alors
00:29:52de victimisation...
00:29:53Si elle n'est pas poursuivie...
00:29:54J'entends.
00:29:55Pour l'instant,
00:29:56mettons-nous dans le cadre
00:29:57quand même
00:29:58du début d'une enquête.
00:29:59Est-ce que,
00:30:00véritablement,
00:30:01je me pose la question,
00:30:02quelles que soient
00:30:03les idées,
00:30:04ce qui a été dit
00:30:05dans ce communiqué
00:30:06qui, je le rappelle,
00:30:07a été pondu
00:30:08le 7 octobre ?
00:30:09Il n'y a même pas de délai.
00:30:10Je n'ose même pas
00:30:11employer le mot
00:30:12délai d'essence.
00:30:13De toute façon,
00:30:14il n'y en a pas.
00:30:16Est-ce qu'il n'y a pas
00:30:17une intrusion ici
00:30:18dans le débat politique,
00:30:19électoral
00:30:20et une judiciarisation
00:30:22qui pourraient être...
00:30:23qui pourraient tous
00:30:24nous interroger ?
00:30:25Vous parlez de...
00:30:26Mathilde Panot.
00:30:27Mathilde Panot ?
00:30:28Oui.
00:30:29Alors, d'abord,
00:30:30en général,
00:30:31je déteste en France
00:30:32que la judiciarisation
00:30:35de la pensée,
00:30:36en général,
00:30:37se substitue
00:30:38à l'affrontement
00:30:39démocratique
00:30:40et médiatique.
00:30:41Premier point.
00:30:42Deuxième point,
00:30:43la situation
00:30:44Mathilde Panot,
00:30:45vous l'avez dit,
00:30:46Pierre Gentier,
00:30:47est radicalement différente
00:30:48de celle
00:30:49de Fabrice Leggeri.
00:30:50On a une absurdité totale,
00:30:52tandis que Mathilde Panot,
00:30:54eh bien,
00:30:55si on veut bien examiner
00:30:56à fond
00:30:57ce qui lui est reproché,
00:30:58ça...
00:30:59elle résulte
00:31:00d'une confusion
00:31:01entre la réprobation morale
00:31:03qu'on peut avoir
00:31:04pour ses propos
00:31:05et, d'une certaine manière,
00:31:07le désaccord intellectuel,
00:31:09mais qui n'ont pas,
00:31:10de mon point de vue,
00:31:11une qualification
00:31:13pénale admissible.
00:31:15Parce que,
00:31:16si on considère
00:31:17que ce qu'elle a dit
00:31:18est une apologie,
00:31:20on embrèche
00:31:21véritablement
00:31:23tout extrémisme
00:31:25justifiable
00:31:26de la pensée politique.
00:31:28Ça me paraît
00:31:29très dangereux.
00:31:30Réaction,
00:31:31Kévin, monsieur,
00:31:32la vôtre.
00:31:33Et regardez celle, ce matin,
00:31:34de Bruno Retailleau
00:31:35chez Les Républicains.
00:31:36Voici ce qu'il dit.
00:31:37Le président du groupe LR,
00:31:38au Sénat,
00:31:39les élus LFI
00:31:40sont les premiers
00:31:41à donner les uns
00:31:42ou les autres
00:31:43retour à l'envoyeur
00:31:44arroseur arrosé.
00:31:45Une fois qu'on a passé ça,
00:31:46maintenant,
00:31:47on est dans le débat.
00:31:48Moi, je pense qu'il a raison.
00:31:49Moi, je suis pour la liberté
00:31:50d'expression.
00:31:51Simplement,
00:31:52je trouve,
00:31:53je promets,
00:31:54qu'il y a aujourd'hui
00:31:55une pauvreté,
00:31:56quand même,
00:31:57du débat public
00:31:58dans la mesure
00:31:59où j'aimerais bien
00:32:00que des historiens
00:32:01débattent avec
00:32:02certains élus
00:32:03de la France insoumise
00:32:04pour qu'on comprenne,
00:32:05pour que ces historiens
00:32:06leur expliquent
00:32:07en quoi ce qui se passe
00:32:08à Gaza n'est pas
00:32:09un génocide
00:32:10et en quoi on n'est pas
00:32:11dans une situation
00:32:12d'apartheid.
00:32:13Mais ça,
00:32:14ce n'est pas possible.
00:32:15Mais ils ne vont pas
00:32:16être convaincus.
00:32:17Oui, mais c'est malheureux.
00:32:18Mais au moins,
00:32:19pour éclairer
00:32:20le débat public,
00:32:21parce qu'il y a des gens
00:32:22qui pensent sincèrement
00:32:23que ce qui est en train
00:32:24de se passer à Gaza
00:32:25est un génocide.
00:32:26Ce n'est pas un génocide.
00:32:27Évidemment,
00:32:28c'est affreux.
00:32:29Moi, quand je vois des images,
00:32:30j'ai le cœur en sang
00:32:31parce qu'en effet,
00:32:32les Gazaouis,
00:32:33en effet,
00:32:34subissent un massacre.
00:32:35Pardonnez-moi,
00:32:36appelez les mêmes historiens
00:32:37à aller parler
00:32:38à certains responsables
00:32:40Je suis d'accord avec vous.
00:32:41Alors en quoi
00:32:42vous allez venir ici
00:32:43faire le redresseur de torts
00:32:44aux responsables politiques
00:32:45qui reprennent des mots
00:32:46employés par l'ONU ?
00:32:47Ah non, mais ça,
00:32:48je suis d'accord avec vous.
00:32:49Et c'est pour ça
00:32:50qu'il faut un débat public
00:32:51éclairé
00:32:52et que des historiens
00:32:53expliquent concrètement
00:32:54ce que c'est qu'un génocide
00:32:55et en quoi
00:32:56ce qui se passe à Gaza
00:32:57n'est pas un génocide
00:32:58même s'il s'y passe
00:32:59et en effet,
00:33:00affreux.
00:33:01Et autre chose,
00:33:02dernière chose
00:33:03Je suis pour la judiciarisation
00:33:05à partir du moment
00:33:06où il y a mise en danger
00:33:07de la vie d'autrui.
00:33:08Et moi, je suis désolé.
00:33:09Quand vous avez des élus
00:33:10de la France insoumise
00:33:11qui nous racontent
00:33:12qu'il y a un génocide
00:33:13qui vise en effet
00:33:14le peuple israélien
00:33:15en disant que
00:33:16finalement,
00:33:17ce sont les juifs
00:33:18qui sont responsables de ça
00:33:19ça débouche sur une montée
00:33:20de l'antisémitisme
00:33:21et là, c'est grave
00:33:22et condamnable.
00:33:23Ce qui pose problème,
00:33:24c'est que
00:33:25ce délit d'apologie
00:33:26du terrorisme
00:33:27qui est issu donc
00:33:28de la loi Cazeneuve
00:33:30de 2014
00:33:31et déjà,
00:33:32des magistrats
00:33:33et des avocats
00:33:34avaient alerté
00:33:35sur l'interprétation
00:33:36de cette nouvelle loi.
00:33:37Le fait qu'on puisse
00:33:38qualifier dans le tract
00:33:39dans l'expression publique
00:33:41du groupe insoumis
00:33:42le 7 octobre
00:33:43la phrase
00:33:44« offensive armée
00:33:45des forces palestiniennes »
00:33:46qui n'aurait jamais été
00:33:47une phrase moi
00:33:48que j'aurais pu écrire
00:33:49étant donné que c'est
00:33:50un programme venant
00:33:51d'un groupe terroriste.
00:33:52Mais qu'on puisse qualifier
00:33:54ce segment de phrase
00:33:56comme une apologie
00:33:58du terrorisme,
00:33:59là, il y a un véritable sujet
00:34:01qui peut nous faire basculer
00:34:03dans un monde
00:34:04que moi, je ne veux pas.
00:34:05Parce que je pense
00:34:06que c'est aux électeurs
00:34:07d'étranger.
00:34:08Bien sûr.
00:34:09Je poursuis le propos.
00:34:11C'est ça qui est absolument
00:34:12délirant.
00:34:13Tous les mots
00:34:14ont leur importance.
00:34:15Ce n'est pas une
00:34:16apologie.
00:34:17Encore une fois,
00:34:18c'est ça le terme
00:34:19qui est retenu
00:34:20par le droit pénal.
00:34:21Dans ce communiqué,
00:34:22il est dit
00:34:23une ânerie.
00:34:24Cette ânerie
00:34:25ânerie gravissime
00:34:26ne constitue pas
00:34:27un fait pénal.
00:34:28Le fait de dire
00:34:29que le Hamas
00:34:30est un mouvement de résistance.
00:34:31Encore une fois,
00:34:32je vous rappelle
00:34:33que ces gens-là
00:34:34écrivent ça
00:34:35le 7 octobre.
00:34:36Mais pour autant,
00:34:37je trouve que
00:34:38c'est complètement...
00:34:39Dans un contexte d'intensification
00:34:40de la politique d'occupation israélienne
00:34:41à Gaza,
00:34:42en septembre.
00:34:43Est-ce que cela
00:34:44constitue...
00:34:45C'est faux.
00:34:46Je suis d'accord.
00:34:47Ce n'est pas à nous.
00:34:48Ce n'est pas à nous.
00:34:49C'est le débat.
00:34:50Ce n'est pas à nous.
00:34:51Mais est-ce qu'on peut dire
00:34:52que ça...
00:34:53Je suis d'accord.
00:34:54Je ne vais pas vous dire
00:34:55le contraire.
00:34:56C'est à un juge
00:34:57de le dire.
00:34:58Je vous rappelle
00:34:59excessivement
00:35:00qu'il y a une immunité
00:35:01de l'article 26
00:35:02de la Constitution
00:35:03pour les parlementaires.
00:35:05Je trouve que c'est excessif
00:35:06de dire qu'il y a là
00:35:07une apologie du terrorisme.
00:35:08À ce moment-là,
00:35:09attention,
00:35:10parce que là,
00:35:11on ne va plus pouvoir dire
00:35:12grand-chose.
00:35:13Ce qui est intéressant,
00:35:14c'est qu'en fait,
00:35:15votre argument...
00:35:16Parce qu'en réalité,
00:35:17ce que vous dites,
00:35:18c'est que finalement,
00:35:19s'il y avait ce délit
00:35:20été constitué,
00:35:21ça veut bien dire
00:35:22qu'il faut qu'un juge
00:35:23le prononce.
00:35:24Ce n'est pas vous
00:35:25qui allez décider
00:35:26si le délit est constitué
00:35:27ou pas,
00:35:28même si je suis d'accord
00:35:29avec vous.
00:35:30Donc vous êtes d'accord,
00:35:31dans le fond.
00:35:32Vous dites simplement
00:35:33dans ce cas,
00:35:34pardon,
00:35:35moi, je pense,
00:35:36la réalité,
00:35:37c'est que moi,
00:35:38je pense que la question
00:35:39qu'on doit se poser,
00:35:40est-ce qu'on accepte,
00:35:41dans le fond,
00:35:42même l'apologie du Hamas,
00:35:43quelqu'un qui nous dirait
00:35:44moi, je suis pour le Hamas,
00:35:45dans l'espace public.
00:35:46C'est une question
00:35:47plus compliquée.
00:35:48C'est le sujet, là.
00:35:49Si, c'est aussi le sujet.
00:35:50Non, ce n'est pas le sujet.
00:35:51Pardon,
00:35:52excusez-moi, Pierre,
00:35:53on n'est pas d'accord,
00:35:54mais...
00:35:55Mais pourquoi ?
00:35:56Expliquez-nous.
00:35:57La question,
00:35:58c'est de savoir
00:35:59si ce débat
00:36:00doit être tranché
00:36:01devant les tribunaux.
00:36:02À aucun moment,
00:36:03il ne doit l'être.
00:36:04Soit vous vous placez
00:36:05dans la position d'un juge
00:36:06qui prend position
00:36:07parce que,
00:36:08à ce moment,
00:36:09vous admettez la plainte.
00:36:10Elisabeth,
00:36:11il y a quelque chose,
00:36:12pardonnez-moi,
00:36:13j'ai une crainte,
00:36:14vraiment une crainte importante.
00:36:15C'est-à-dire,
00:36:16imaginez,
00:36:17si on va vers
00:36:18cette judiciarisation.
00:36:19Certains,
00:36:20et d'ailleurs ceux
00:36:21qui sont sensibles
00:36:22au discours à l'Afrique,
00:36:23que vont-ils croire ?
00:36:24Ou certains
00:36:25qui pourraient être sensibles,
00:36:26qu'on ne peut pas dire
00:36:27sur le sujet
00:36:28de la Palestine ou Gaza,
00:36:29ce qu'on veut en France.
00:36:30Mais je vais dans votre sens.
00:36:31La justice,
00:36:32ça va nourrir encore plus.
00:36:33Et ça,
00:36:34ça peut être vraiment
00:36:35un grenade dégoupillé
00:36:36électoral,
00:36:37politique.
00:36:38Mais je suis totalement d'accord.
00:36:39Il faut accepter.
00:36:40La justice ne pense pas à ça.
00:36:41Je suis totalement d'accord.
00:36:42C'est pour ça qu'à mon avis,
00:36:43il faudrait changer ces lois
00:36:44où tout le monde
00:36:45peut aller en permanence.
00:36:46Et la question que je me pose,
00:36:47Elisabeth,
00:36:48il faut aussi défendre tout le monde.
00:36:49Il faut aussi défendre tout le monde.
00:36:50La question que je me pose,
00:36:51Elisabeth,
00:36:52c'est,
00:36:53outre le fait
00:36:54que je pense que c'est
00:36:55totalement contre-productif
00:36:56politiquement
00:36:57et que les Insoumis,
00:36:58en se drapant
00:36:59dans le victimaire
00:37:00et dans la volonté
00:37:01d'aller chercher
00:37:02un électorat
00:37:03qu'on devine
00:37:04peuvent faire
00:37:05une bonne opération
00:37:06sur cette séquence-là,
00:37:07mais à vérifier.
00:37:08La question que je me pose,
00:37:09mais elle est compliquée,
00:37:10je n'ai pas une réponse simple
00:37:11à ça.
00:37:12Est-il possible
00:37:13de condamner
00:37:14très clairement,
00:37:15très fortement
00:37:16la position
00:37:17des Insoumis
00:37:18depuis le 7 octobre,
00:37:19qui est pour moi
00:37:20quelque chose
00:37:21politiquement,
00:37:22moralement,
00:37:23et politiquement
00:37:24très important
00:37:25et qui,
00:37:26je pense,
00:37:27est quelque chose
00:37:28politiquement,
00:37:29moralement,
00:37:30inacceptable,
00:37:31condamnable,
00:37:32en restant
00:37:33dans le domaine
00:37:34politique,
00:37:35tranché par l'électorat,
00:37:36sans aller
00:37:37vers une judiciarisation.
00:37:38C'est cette ligne de crête
00:37:39qui me fait peur.
00:37:40Personne n'est pour
00:37:41la judiciarisation.
00:37:42Non, parce que c'est ça
00:37:43la force du débat politique.
00:37:44Tout le monde
00:37:45ne sera pas d'accord
00:37:46avec vous.
00:37:47En fait,
00:37:48c'est le débat
00:37:49qu'il y a
00:37:50autour des lois
00:37:51mémorielles
00:37:52et notamment
00:37:53de la loi Guesso.
00:37:54Peut-on accepter
00:37:55que dans notre pays,
00:37:56il y ait des gens
00:37:57qui falsifient l'histoire,
00:37:58qui racontent
00:37:59que finalement
00:38:00la choix
00:38:01n'a pas existé
00:38:02ou dans de moindres proportions,
00:38:03avec la possibilité,
00:38:04comme vous l'avez dit,
00:38:05Sonia,
00:38:06que les gens
00:38:07pensent en effet
00:38:08qu'on cache
00:38:09la vérité,
00:38:10qu'on empêche
00:38:11de parler les gens
00:38:12et que ça renforce
00:38:13les gens
00:38:14dans leurs idées
00:38:15négationnistes.
00:38:16C'est tout le débat.
00:38:17Moi, Kévin,
00:38:18contre la loi Guesso,
00:38:19vous avez parlé
00:38:20des historiens.
00:38:21D'abord,
00:38:22ils ne pourront
00:38:23se pencher sur ça
00:38:24qu'après.
00:38:25C'est pour ça que je prenais
00:38:26la loi Guesso.
00:38:27Là, c'est trop brûlant.
00:38:28Moi, je suis désolée.
00:38:29La loi Guesso a été faite
00:38:30comme d'habitude,
00:38:31avec d'excellentes intentions.
00:38:32Il fallait s'attaquer
00:38:33au négationnisme
00:38:34et pour combattre
00:38:35l'antisémitisme
00:38:36qui se drapait derrière.
00:38:37Parce que si on dit
00:38:38que les chambres à gaz
00:38:39n'ont pas existé,
00:38:40ça veut dire que les Juifs
00:38:41ont réussi à monter
00:38:42un gros mytho
00:38:43à l'humanité entière
00:38:44et qu'ils sont donc
00:38:45extrêmement puissants
00:38:46et fourbes
00:38:47pour aller vite.
00:38:48Donc, c'était
00:38:49une très bonne idée,
00:38:50la question.
00:38:51Moi, je pense que
00:38:52quand une vérité historique
00:38:53doit être défendue par la loi,
00:38:54c'est qu'on a déjà perdu.
00:38:55C'est vrai.
00:38:56Et en plus,
00:38:57une vérité comme celle-là
00:38:58aussi étayée,
00:38:59aussi consensuelle
00:39:00parmi la communauté
00:39:01scientifique...
00:39:02Elisabeth,
00:39:03vous avez raison.
00:39:04J'ajoute alors que
00:39:05quand on va faire
00:39:06une judiciarisation,
00:39:07on a encore perdu.
00:39:08Oui, mais c'est la même chose,
00:39:09bien sûr.
00:39:10Donc, est-ce que
00:39:11la question qu'il faut
00:39:12se poser maintenant
00:39:13politiquement,
00:39:14est-ce que la loi Guesso
00:39:15a fait reculer
00:39:16l'antisémitisme ?
00:39:17Non.
00:39:18Non.
00:39:19Qu'est-ce qu'elle a fait ?
00:39:20Elle a encouragé.
00:39:21Chacun a voulu
00:39:22sa loi Guesso.
00:39:23Toute communauté,
00:39:24maintenant,
00:39:25veut avoir une loi
00:39:26qui protège sa vision
00:39:27de l'histoire.
00:39:28Et tout est mis
00:39:29sur le même plan
00:39:30que la histoire.
00:39:31Je veux dire,
00:39:32tout n'a pas
00:39:33le même dérègle.
00:39:34Elisabeth,
00:39:35ça a permis
00:39:36de faire condamner
00:39:37des gens comme
00:39:38Vincent Renoir
00:39:39qui ne peuvent plus
00:39:40faire leur propagande
00:39:41sur Internet
00:39:42parce que ça,
00:39:43ça crée vraiment
00:39:44de l'antisémitisme
00:39:45et ça crée,
00:39:46en effet,
00:39:47du négationnisme.
00:39:48Alors, je suis d'accord
00:39:49avec tout ce qui a été dit.
00:39:50Le paradoxe pervers
00:39:51de donner du lustre
00:39:52aux mensonges historiques
00:39:53aux dieux,
00:39:54c'est ou bien
00:39:55de l'interdire
00:39:56officieusement
00:39:57ou bien de faire une loi
00:39:58pour l'interdire.
00:39:59Exactement.
00:40:00Parce qu'une loi
00:40:01a ce paradoxe pervers
00:40:03de donner envie
00:40:04de la progression.
00:40:05Et il est évident
00:40:06que ces gens
00:40:07qui, odieusement,
00:40:08nient une évidence historique,
00:40:10ont à la fois
00:40:11un délire intellectuel
00:40:13mais jouissent
00:40:14de l'attitude du martyr.
00:40:16Mais leur victimisation
00:40:17peut porter vraiment
00:40:18un préjudice
00:40:19à tout ce qui va se passer
00:40:20en France
00:40:21dans les prochains mois
00:40:22et les prochaines années.
00:40:23Les titres avec vous,
00:40:24cher Michael.
00:40:25Une fratrie de délinquants
00:40:26expulsées d'un HLM de Tavernier.
00:40:28Dans le Val-d'Oise,
00:40:29ils faisaient vivre
00:40:30un véritable enfer
00:40:31aux habitants,
00:40:32connus notamment
00:40:33pour des vols en réunion
00:40:34avec violence,
00:40:35escroqueries,
00:40:36mais aussi pour l'usage,
00:40:37la détention
00:40:38et les transports
00:40:39de stupéfiants.
00:40:40La mère PS d'Avignon,
00:40:41Cécile L,
00:40:42tire la sonnette d'alarme
00:40:43et réclame des renforts
00:40:44de police face à une menace
00:40:45permanente sur les habitants
00:40:46qui ont peur,
00:40:47dit-elle,
00:40:48pour les enfants.
00:40:49Elle dénonce
00:40:50un regain de violence insupportable
00:40:51lié au trafic de drogue.
00:40:52Et puis,
00:40:53les obsèques de Philippot
00:40:54ont lieu à 14h30
00:40:55à Grande-Synthe.
00:40:56Des centaines de personnes
00:40:57sont attendues
00:40:58alors que l'enquête se poursuit.
00:40:59Deux mineurs
00:41:00ont été mis en examen
00:41:01et placés en détention
00:41:02pour assassinat.
00:41:03Bien.
00:41:04Et maintenant,
00:41:05nous allons parler,
00:41:06nous y serons évidemment
00:41:07à Grande-Synthe tout à l'heure.
00:41:08Je vous remercie, Michael.
00:41:09Nous allons parler d'un sujet
00:41:10parce qu'il faut...
00:41:11Je prépare des sujets aussi
00:41:12en fonction des invités
00:41:13et en fonction de notre cher Olivier
00:41:14qui va pouvoir mettre
00:41:15sa casquette de cheminot
00:41:19Je le savais.
00:41:22C'est vraiment le chouchou, lui.
00:41:23Il a ses sujets, en plus.
00:41:25Mais peut-être qu'il va
00:41:26vous rejoindre.
00:41:27Parce que...
00:41:28En train ?
00:41:29En train.
00:41:30Ça va être compliqué
00:41:31vu ce qu'il se passe.
00:41:32Ma position ici,
00:41:33c'est de défendre les syndicalistes.
00:41:34Vous le savez.
00:41:35On a compris.
00:41:36Vous le savez.
00:41:37Ça ne nous a pas échappés.
00:41:38On voit bien le couteau
00:41:39que tu as entre les dents, d'ailleurs.
00:41:40Et donc, je vais vous expliquer.
00:41:41Et la faucille derrière.
00:41:42Pour les Jeux olympiques,
00:41:43le gouvernement est-il prêt à tout ?
00:41:44Alors, en ce qui concerne
00:41:45les pré-retraites à la SNCF,
00:41:47c'est le président de la SNCF,
00:41:48soyons objectifs,
00:41:49qui a tout négocié.
00:41:50Mais le gouvernement,
00:41:51qui a doubé.
00:41:52Ah oui.
00:41:53Il ne prend pas ces initiatives.
00:41:54D'accord.
00:41:55Donc, capitulation.
00:41:57Mais quand même !
00:41:58Mais non, c'est pas de moi.
00:41:59C'est Bruno Rotailleau
00:42:00qui l'a dit.
00:42:01On va le voir.
00:42:02Alors, c'est évidemment
00:42:03très objectif.
00:42:04Non, je ne dis pas ça.
00:42:05Je veux dire, regardez
00:42:06ce qu'a dit notre invité du matin.
00:42:07La pré-retraite à la SNCF,
00:42:08c'est une capitulation de l'État.
00:42:10Notre syndicaliste en chef
00:42:11va réagir.
00:42:12J'ajoute que les aiguilleurs
00:42:13du ciel...
00:42:14Alors, il est vrai
00:42:15que le syndicat majoritaire
00:42:16est en train de négocier.
00:42:17Ça se passe bien.
00:42:18Moi, je me demande
00:42:19à quel prix.
00:42:20C'est surtout ça,
00:42:21ce qui m'importe.
00:42:22Et qu'il y aura
00:42:23quelques perturbations demain.
00:42:24Voilà.
00:42:25Et qu'il y ait un préavis de grève
00:42:26qui est élevé.
00:42:27Mais quelques perturbations,
00:42:28attention,
00:42:29pour les avions.
00:42:30Quel scandale !
00:42:31Pour faire les choses
00:42:32avec nuance.
00:42:33Oui.
00:42:34Alors, je crois vraiment
00:42:35que la réforme des retraites
00:42:36n'était pas une bonne réforme.
00:42:37Et d'ailleurs,
00:42:38le pays quasiment,
00:42:39tout entier,
00:42:40en tout cas,
00:42:41l'ensemble du pays,
00:42:42tout entier,
00:42:43en tout cas,
00:42:44dans une part très importante,
00:42:45n'en voulait pas.
00:42:46Ne me regardez pas !
00:42:47Sondage après sondage,
00:42:48pour différentes raisons.
00:42:49La question, c'était plutôt
00:42:50le travail que la...
00:42:51Attendez,
00:42:52j'ai une information.
00:42:5375% des vols
00:42:54restent annulés à Orly
00:42:56et 55% à Roissy.
00:42:59Là, j'étais sur le rail.
00:43:00Non, allez-y.
00:43:01Et donc,
00:43:02ce que surproposition
00:43:03de la direction de la SNCF,
00:43:08non pas sur nos conflictualités
00:43:10internes
00:43:11que la direction
00:43:12n'aurait pas pu accepter.
00:43:13Surproposition de la direction.
00:43:15Et donc,
00:43:16avec le feu vert à Matignon,
00:43:17à Minima,
00:43:18si ce n'est à l'Elysée,
00:43:19il a été proposé
00:43:20que sur les 18 derniers mois,
00:43:22restez assis,
00:43:23vous allez supporter tout ça,
00:43:25c'est pas très dur à entendre.
00:43:27Ça dépend.
00:43:28Moi, j'ai l'étincelle
00:43:29dans notre poche.
00:43:30Que sur les 18 derniers mois,
00:43:32que sur les 18 derniers mois
00:43:34d'une carrière,
00:43:37le salarié,
00:43:38le cheminot,
00:43:39puisse se mettre
00:43:40en pré-retraite
00:43:41et toucher 75% de mémoire
00:43:43de son traitement salarial.
00:43:45Ce qui fait,
00:43:46cher Kevin,
00:43:47qu'il revienne
00:43:48sur les effets
00:43:49d'une loi
00:43:50qui était contestable.
00:43:51Pardonnez-moi,
00:43:52mais ils sont revenus
00:43:53pour nous tous ?
00:43:54Et je souhaite
00:43:55que des pans entiers
00:43:56de la société,
00:43:57du monde du travail,
00:43:58puissent aller
00:43:59dans cette direction-là
00:44:00et qu'on puisse revenir
00:44:01sur une régression.
00:44:02On se croirait,
00:44:03c'est le retour
00:44:04de la société d'ordre
00:44:05d'ancien régime
00:44:06où il y en a
00:44:07qui ont des privilèges
00:44:08et d'autres
00:44:09qui n'en ont pas
00:44:10et que vous, Olivier,
00:44:11vous défendiez ça.
00:44:12Je m'interroge quand même.
00:44:13La vérité,
00:44:14c'est qu'il y a
00:44:15une réforme de retraite.
00:44:16Elle a été validée.
00:44:17Comment elle a été validée ?
00:44:18Par un référendum ?
00:44:19Par un vote à l'Assemblée ?
00:44:20Elle doit s'appliquer
00:44:21à tous, Olivier.
00:44:22Quand vous avez
00:44:23une partie
00:44:24des travailleurs,
00:44:25notamment de la SNCF,
00:44:26pour lesquels
00:44:27ce n'est pas respecté,
00:44:28ce n'est pas normal.
00:44:29Je vais vous mettre d'accord.
00:44:30Ça va vous coûter
00:44:3122 milliards d'euros.
00:44:32Je vais vous mettre
00:44:33d'accord.
00:44:34Alors,
00:44:35je vais vous mettre
00:44:36d'accord
00:44:38Je n'aime pas
00:44:39beaucoup faire ça,
00:44:40mais c'est public.
00:44:41Les salaires.
00:44:42Là, je parle des aiguillères.
00:44:43Allons dans le...
00:44:44Oui.
00:44:45On prend les airs.
00:44:46On prend les airs,
00:44:47mais je ne sais pas
00:44:48si on prend de la hauteur.
00:44:49Y compris sur les rémunérations.
00:44:50Oui, oui.
00:44:51On ne peut pas lui répondre
00:44:52sur le truc.
00:44:53Je ne sais pas.
00:44:54Je montre.
00:44:55Je ne veux pas colorier
00:44:56ma question.
00:44:57C'est bien.
00:44:58Oui.
00:44:59Très bien.
00:45:00Je crois qu'il n'y a plus
00:45:01rien à dire.
00:45:02On va marquer la pause.
00:45:03On en reparlera quand même
00:45:04en revanche.
00:45:05On valorise la fidélité
00:45:06de l'entreprise.
00:45:07On n'a pas mis le sujet
00:45:08de M. Taveras,
00:45:09je t'en prie.
00:45:10Mais moi,
00:45:11j'ai été presque convaincu
00:45:12par ce qu'a dit Olivier.
00:45:13Mais vous,
00:45:14vous êtes un syndicaliste
00:45:15qui...
00:45:16Mais oui,
00:45:17qui parle surtout.
00:45:18Il dit des choses
00:45:19très pertinentes.
00:45:20Une pause.
00:45:21Le loi est adoptée,
00:45:22les syndicats ont le droit
00:45:23de la soirée.
00:45:24La pause.
00:45:25Elle a été adoptée
00:45:26de manière scandaleuse,
00:45:27cette loi.
00:45:28Là, nous sommes d'accord.
00:45:29Sur de telles lois,
00:45:30justement,
00:45:31il ne fallait pas
00:45:32éviter les votes
00:45:33du Parlement.
00:45:35Pour que des lois puissent
00:45:36être adoptées
00:45:37quand il y a une majorité.
00:45:38C'est vrai que tu soutenais
00:45:39à un bloc la réforme.
00:45:40J'aime bien quand vous soutenez,
00:45:41vous...
00:45:42Comment dire ?
00:45:43Vous respectez les lois.
00:45:44J'aime bien quand vous respectez
00:45:45aussi l'ordre
00:45:46et les temps
00:45:47de cette émission
00:45:48et les horaires.
00:45:49Nous sommes les sensés.
00:45:50Mais oui.
00:45:51La pause.
00:45:52Oui, oui.
00:45:53Une pause.
00:45:54Une pause.
00:45:57Midi News à suite.
00:45:58Merci d'être avec nous.
00:45:59Beaucoup d'émotions
00:46:00et de colère aussi,
00:46:01de colère froide
00:46:02dans tous les cas
00:46:03parce qu'on va
00:46:04à une demi-heure
00:46:05du début des funérailles
00:46:06de Philippe,
00:46:0722 ans,
00:46:08qui a été lynché à mort
00:46:09très probablement
00:46:10dans le cadre
00:46:11d'une affaire de guet-apens.
00:46:12Nous y sommes
00:46:13évidemment avec nos équipes.
00:46:14Nous parlerons également
00:46:15de cette fratrie
00:46:16connue pour de graves
00:46:17faits de délinquance,
00:46:18expulsée de son HLM
00:46:19dans le Val-d'Oise.
00:46:20Soulagement des habitants
00:46:21qui aspirent à la tranquillité
00:46:22et à la sécurité
00:46:23et preuve que quand on veut,
00:46:25on peut.
00:46:26Donc c'est possible aussi.
00:46:27Il n'y a pas d'impuissance.
00:46:28On en parlera
00:46:29après le journal
00:46:30qui vous est présenté
00:46:31par Miquel.
00:46:33Rebonjour Sonia,
00:46:34bonjour à tous.
00:46:35Un professeur a été agressé
00:46:36et menacé de mort
00:46:37par un élève à Toulouse.
00:46:39L'enseignant venait
00:46:40de reprendre le jeune homme
00:46:41car il perturbait le cours.
00:46:43Lui et le chef d'établissement
00:46:44ont déposé plainte.
00:46:45L'adolescent a été placé
00:46:46en garde à vue.
00:46:47Écoutez, le recteur
00:46:48de l'Académie de Toulouse
00:46:49qui salue notamment
00:46:51la réaction des autres élèves.
00:46:53L'élève s'est levé,
00:46:55l'a pris par le col de sa chemise,
00:46:57l'a plaqué contre le mur
00:46:59et lui a asséné
00:47:00quatre gifles plus exactement.
00:47:02Là, je voudrais vraiment saluer
00:47:04la réaction des 30 autres élèves
00:47:05de la classe
00:47:06qui ont vraiment compris
00:47:07qu'il y avait un geste
00:47:09démesuré, grave,
00:47:11qui s'est produit.
00:47:12D'abord, ils sont intervenus,
00:47:14ils ont pris leurs camarades
00:47:16qu'ils ont sortis de la salle
00:47:18et à ce moment-là, effectivement,
00:47:20manifestement, l'élève
00:47:21a proféré des menaces
00:47:22en disant
00:47:23des menaces de mort.
00:47:25Je vais te fumer,
00:47:26toi, tu verras.
00:47:27La violence dans les écoles
00:47:29qui n'inquiète pas seulement
00:47:31le corps enseignant,
00:47:32les élèves aussi
00:47:33sont de plus en plus angoissés
00:47:34à l'idée d'aller en cours.
00:47:36C'est ce qu'expliquait ce matin
00:47:37chez nos confrères d'RTL
00:47:39la magistrate Béatrice Brugère.
00:47:41Écoutez.
00:47:42Dans l'enceinte scolaire,
00:47:44dans ce rapport,
00:47:45il y a un chiffre
00:47:46qui est très intéressant
00:47:47dont personne ne parle,
00:47:48c'est que pour les élèves
00:47:49de CM1-CM2,
00:47:50donc CM1-CM2,
00:47:52on est sur...
00:47:539-10 ans.
00:47:549-10 ans, merci.
00:47:55Vous avez quasiment 23% des élèves
00:47:57qui viennent à l'école
00:47:59avec la boule au ventre
00:48:01parce qu'ils ont déclaré
00:48:02qu'ils ont très peur
00:48:03de la violence
00:48:04au sein de l'enceinte scolaire.
00:48:06Un enfant sur 4
00:48:07de 9-10 ans
00:48:08a peur d'aller à l'école.
00:48:10Vous voyez,
00:48:11le rapport,
00:48:12il date de septembre 2022,
00:48:13donc il est déjà un petit peu ancien.
00:48:15On parle de 23%,
00:48:16donc c'est pratiquement
00:48:17un élève sur 4.
00:48:19Les obsèques de Philippe
00:48:20auront lieu tout à l'heure
00:48:21à 14h30 à Grande-Synthe.
00:48:23Des centaines de personnes
00:48:24sont attendues
00:48:25alors que l'enquête
00:48:26se poursuit à Grande-Synthe
00:48:28où une semaine après le drame,
00:48:30l'émotion reste vive.
00:48:31Écoutez.
00:48:32C'était mon animateur
00:48:34et c'était un animateur
00:48:36qui était formidable.
00:48:38Il ne méritait pas
00:48:39ce qu'il a eu.
00:48:40Non, je ne vais pas,
00:48:41c'est trop dur.
00:48:42Pour moi, c'est un enfant.
00:48:43Pour moi, c'est un enfant,
00:48:44donc c'est très dur.
00:48:45Je ne peux pas.
00:48:46Même l'émotion, elle est là.
00:48:48Donc je ne peux pas,
00:48:49je suis trop triste.
00:48:50Pour les gens,
00:48:51la famille et tout ça,
00:48:52je ne peux pas y aller.
00:48:54Il fait partie de la ville,
00:48:55il faut être solidaire
00:48:56avec tous les grands satois.
00:48:57Il faut rendre hommage.
00:48:59Pour moi, c'est une obligation.
00:49:01Quand j'ai su ça,
00:49:02sur le coup, j'étais choqué.
00:49:03Parce que je me suis dit
00:49:04que ça pouvait arriver
00:49:05à n'importe qui.
00:49:06C'est un enfant de Grande-Synthe
00:49:08et on les connaît,
00:49:10c'est des gens qui sont bien.
00:49:12On est obligé d'y aller.
00:49:14Et puis, mauvaise nouvelle.
00:49:16Si vous avez prévu
00:49:17de prendre l'avion demain,
00:49:1875% des vols restent annulés
00:49:20à l'aéroport d'Orly à Paris,
00:49:2255% à Roissy-Charles-de-Gaulle
00:49:24Ce jeudi s'annonce donc
00:49:25très compliqué dans les aéroports.
00:49:27Et ce, malgré l'annonce
00:49:29par le syndicat majoritaire
00:49:30des contrôleurs aériens
00:49:31qui indiquait qu'un accord
00:49:32avait été trouvé.
00:49:35Voilà, Sonia,
00:49:36ce qu'il fallait retenir
00:49:37de l'actualité à 13h
00:49:38sur CNews.
00:49:39A tout à l'heure.
00:49:40Merci, Mickaël.
00:49:41A tout à l'heure,
00:49:42avec plaisir pour le rappel
00:49:43de l'actualité.
00:49:44Nous sommes toujours
00:49:45avec nos invités,
00:49:46avec Maître Pierre Gentil,
00:49:47avec Philippe Bilger,
00:49:48avec Olivier Dartigolle,
00:49:49avec Kevin Bossuet,
00:49:50avec Élisabeth Lévy.
00:49:51Pardonnez-moi.
00:49:52Et nous accueillons
00:49:53avec plaisir Denis Jacob.
00:49:54Bonjour à vous
00:49:55et merci d'être là,
00:49:56secrétaire général
00:49:57d'Alternatives Police.
00:49:58Beaucoup de sujets
00:49:59à vous soumettre.
00:50:00Mais tout d'abord,
00:50:01ça m'a interpellé
00:50:02dans le journal
00:50:03et je trouve qu'il faut
00:50:04souligner la réaction
00:50:05des autres élèves,
00:50:06des autres enfants
00:50:07à cet âge-là
00:50:08par rapport à ce collégien
00:50:09qui a donc menacé
00:50:10un enseignant à Toulouse.
00:50:11Il y a eu véritablement,
00:50:12là on peut parler
00:50:13d'un sursaut
00:50:14dans une classe,
00:50:15on a entendu.
00:50:16Je pense que c'est important
00:50:17aussi de mettre en avant
00:50:18de valoriser
00:50:19ce genre de réaction.
00:50:20Bien sûr.
00:50:21Là, la majorité
00:50:22l'emporte sur la minorité
00:50:23dans beaucoup de classes.
00:50:24Vous avez des élèves
00:50:25qui sont terrorisés,
00:50:26qui sont apeurés
00:50:27parce qu'ils sont
00:50:28continuellement menacés
00:50:29par un petit groupe
00:50:30ou par un ou deux élèves.
00:50:31Et là, ils ont dit
00:50:32il y en a marre,
00:50:33l'agression contre ce professeur
00:50:34est inacceptable,
00:50:35donc on te sort de la salle
00:50:36et on reprend
00:50:37le cours tranquillement.
00:50:38Ça s'appelle du civisme
00:50:39et en effet,
00:50:40il faut valoriser cela.
00:50:41Et autre chose
00:50:42qui m'a alerté
00:50:43dans votre sujet
00:50:44lors du JT,
00:50:45c'est le fait
00:50:46qu'il y a eu
00:50:47une réaction
00:50:48des autres élèves
00:50:49à cet âge-là.
00:50:50C'est-à-dire,
00:50:51dans votre sujet
00:50:52lors du JT,
00:50:53ces élèves
00:50:54qui ont la peur
00:50:55au ventre
00:50:56quand ils vont
00:50:57notamment dans
00:50:58les établissements scolaires.
00:50:59Les établissements scolaires,
00:51:00une cour de réunion...
00:51:01Les élèves,
00:51:02certains ont la peur au ventre,
00:51:03certains professeurs
00:51:04ont la peur au ventre,
00:51:05certains responsables...
00:51:06Moi, je peux vous dire
00:51:07concrètement
00:51:08que quand j'ai certaines classes,
00:51:09parfois, je ne suis pas
00:51:10forcément serein
00:51:11parce que je sais
00:51:12que potentiellement,
00:51:13ça peut déraper
00:51:14ou je peux avoir
00:51:15des difficultés
00:51:16à ce que l'ordre soit là.
00:51:19Mais on en est là,
00:51:20de l'appréhension
00:51:21après dix ans de métier.
00:51:22C'est très long quand même.
00:51:23Précisez que quand on dit agression,
00:51:24il vaut mieux dire
00:51:25ce qu'il en est.
00:51:26C'est-à-dire qu'il a giflé
00:51:27le professeur
00:51:28et il l'a menacé
00:51:29en plein cours.
00:51:30Il s'est levé,
00:51:31il a giflé ce professeur
00:51:32et il l'a menacé.
00:51:33Vous ne trouvez pas,
00:51:34et c'est un peu
00:51:35une question
00:51:36que je pose à Kévin
00:51:37dont les avis
00:51:38sont toujours pertinents
00:51:39tout de même,
00:51:40moi, j'ai l'impression
00:51:41qu'on en fait des tonnes.
00:51:44Par moment,
00:51:45il y a une hystérie
00:51:47politico-médiatique
00:51:48sur une multitude
00:51:49d'incidents
00:51:50et qui font
00:51:51que des jeunes
00:51:52ont peur
00:51:53d'aller en classe.
00:51:54Il ne faut tout de même
00:51:55pas exagérer.
00:51:56Attendez, attendez.
00:51:57Là, il n'y a pas
00:51:58d'exagération.
00:51:59Il y a les chiffres,
00:52:00il y a les rapports,
00:52:01il y a Jean-Pierre Aubin,
00:52:02son inscripteur
00:52:03de l'éducation nationale.
00:52:04Non, mais je veux dire,
00:52:05il y a une certaine manière
00:52:06de parler surabondamment
00:52:07d'incidents
00:52:08qui les créent.
00:52:09Philippe, vraiment,
00:52:10Philippe, comment
00:52:11est-ce que vous
00:52:12pensez
00:52:13qu'il n'y a pas
00:52:14d'incidents
00:52:16quand vous avez des élèves ?
00:52:17Attendez, attendez.
00:52:18Vous voulez dire
00:52:19que le professeur
00:52:20a été giflé
00:52:21parce qu'on en parle beaucoup ?
00:52:22Non, je pense tout de même
00:52:23qu'il y a une manière
00:52:24de renchérir
00:52:25sur une actualité préoccupante.
00:52:28Je l'ai connu
00:52:29dans des affaires criminelles.
00:52:31Je crois qu'il y a
00:52:32une certaine manière
00:52:33de donner trop d'importance
00:52:35à des incidents
00:52:36du quotidien préoccupant
00:52:38qui ne les arrêtent pas,
00:52:40qui les engendrent.
00:52:42Il n'est pas normal
00:52:43que quatre personnes
00:52:44cinq élèves sur dix
00:52:46aient peur d'aller en classe.
00:52:48Franchement.
00:52:49Là, je vais parler
00:52:50d'un quotidien
00:52:51que je connais bien.
00:52:52Quand vous avez des élèves
00:52:54qui ont mal au ventre
00:52:55avant d'aller en classe
00:52:56et ce n'est pas un ou deux élèves,
00:52:57c'est des dizaines d'élèves
00:52:58qui préfèrent rester chez eux
00:53:00plutôt que d'aller à l'école,
00:53:01qui dans une cour de récréation
00:53:03se mettent dans un coin
00:53:04parce qu'ils ont peur des autres.
00:53:05Quand vous avez des professeurs
00:53:07qui parfois se mettent
00:53:08en arrêt maladie
00:53:09parce qu'ils ont peur
00:53:10d'affronter une certaine classe,
00:53:11qu'ils ne sont pas sereins,
00:53:12qu'ils passent leur temps
00:53:13à faire de la discipline
00:53:14au lieu de faire de l'instruction,
00:53:16il y a un vrai problème
00:53:17au sein de l'école de la République.
00:53:18Évidemment que parfois
00:53:19ça se passe bien
00:53:20dans la majorité des cas,
00:53:21mais on ne peut pas nier cela.
00:53:23Surtout que ça s'aggrave
00:53:24de plus en plus.
00:53:25Vous êtes en train de rappeler,
00:53:26je vous assure,
00:53:27tout le monde le sait,
00:53:28nous sommes dans le pays
00:53:29où Samuel Paty a été égorgé
00:53:30et Dominique Bernard.
00:53:31Je pense qu'on est loin.
00:53:34Attendez.
00:53:35Franchement, parce que là,
00:53:36on est loin.
00:53:37Si on en est à rappeler ça,
00:53:38là, la question c'est
00:53:39quelques choses.
00:53:40Ce sont des attentats
00:53:41terroristes islamistes.
00:53:42Non mais pardon,
00:53:43ce sont des attentats
00:53:44terroristes islamistes
00:53:45astrophes,
00:53:46tout ce que vous voulez.
00:53:47Mais non, non, non,
00:53:48pas tout ce que je veux.
00:53:49Pardonnez-moi.
00:53:50Ce ne sont pas des crimes.
00:53:51Ce sont des attaques
00:53:52terroristes
00:53:53contre des professeurs
00:53:54de la République.
00:53:55Ce ne sont pas des crimes.
00:53:56Non, je souffre
00:53:57quand vous n'employez pas
00:53:58les bons mots.
00:53:59Mais je vous ai dit oui.
00:54:00Je vous dis simplement
00:54:01que je voudrais dire autre chose
00:54:02à propos de ce que vient
00:54:03de dire Philippe.
00:54:04Cette question
00:54:05de poser un diagnostic lucide,
00:54:06sans minimiser,
00:54:07sans minimiser
00:54:08ni exagérer,
00:54:09elle nous est toujours posée.
00:54:10Je vais vous donner
00:54:11un autre exemple.
00:54:12Je pense que la flambée
00:54:13d'antisémitisme
00:54:14est absolument abjecte,
00:54:15réelle,
00:54:16liée au 7 octobre.
00:54:17Il n'y a absolument
00:54:18aucun doute là-dessus.
00:54:19Je pense néanmoins
00:54:20que ce n'est pas bien
00:54:21de dire que tous les juifs
00:54:22de France
00:54:23vivent dans la peur
00:54:24parce que ce n'est pas vrai.
00:54:25Et évidemment,
00:54:26ce qu'on peut dire,
00:54:27quand vous parlez
00:54:28de votre expérience,
00:54:29ô combien pertinente
00:54:30évidemment,
00:54:31vous n'en êtes pas
00:54:32au courant,
00:54:33vous n'en êtes pas
00:54:34au courant,
00:54:35vous n'en êtes pas
00:54:36au courant,
00:54:37évidemment,
00:54:38vous n'en enseignez
00:54:39pas n'importe où,
00:54:40ça n'est quand même
00:54:41pas toute la France.
00:54:42Donc Philippe
00:54:43a aussi raison
00:54:44quand il dit qu'il ne faut
00:54:45pas effrayer les élèves.
00:54:46Il n'a pas dit
00:54:47que le professeur
00:54:48était giflé
00:54:49parce qu'on en parlait.
00:54:50Il a dit,
00:54:51les élèves,
00:54:52moi je pense,
00:54:53cela dit qu'il faut en parler.
00:54:54Je pense que
00:54:55le débat
00:54:56est autre aujourd'hui.
00:54:57Mais je comprends
00:54:58ce que vous dites.
00:54:59Elisabeth,
00:55:00des années de pas de vagues,
00:55:01des années...
00:55:02Non, non, non,
00:55:03pardonnez-moi,
00:55:04pardonnez-moi.
00:55:05Tous les rapports
00:55:07Mais oui, pardonnez-moi.
00:55:08Vous trouvez qu'on fait
00:55:09du pas de vagues ?
00:55:10Mais pas vous.
00:55:11Il y a peut-être un mouvement
00:55:12du balancier.
00:55:13Oui.
00:55:14On peut peut-être
00:55:15trop en parler.
00:55:16Mais la médiatisation,
00:55:17ce n'est pas le contraire
00:55:18du pas de vagues ?
00:55:19J'entends.
00:55:20Mais je trouve que
00:55:21trouver l'équilibre
00:55:22dans un pays
00:55:23où il y a eu
00:55:24des attaques terroristes
00:55:25contre des professeurs,
00:55:26moi j'attends de savoir
00:55:27comment on les protège
00:55:28plutôt que de savoir
00:55:29est-ce qu'on en parle trop.
00:55:30Moi j'écoute attentivement
00:55:31ce que dit Kevin
00:55:32parce qu'il est en direct
00:55:33et ce que dit Philippe.
00:55:34Un professeur giflé
00:55:35dans le contexte actuel,
00:55:36ça me semble être
00:55:37une information.
00:55:38Ah oui, bien sûr.
00:55:39Mais,
00:55:40pour le coup,
00:55:41je donne le mais,
00:55:45il y a un effet de balancier,
00:55:46je reprends la formule,
00:55:47c'est-à-dire qu'on a,
00:55:48par le passé,
00:55:49il y a eu le pas de vagues,
00:55:50ça c'est vrai.
00:55:51Le déni.
00:55:52Mais aujourd'hui,
00:55:53ça nous amènerait peut-être…
00:55:54Par le passé ?
00:55:55Vous croyez que c'est fini ?
00:55:57En tout cas,
00:55:58c'est moins possible.
00:55:59Ce n'est pas ce que disent
00:56:00ceux qui travaillent sur le sujet,
00:56:01sur le pas de vagues.
00:56:02Il me semble qu'en tout cas,
00:56:03il y a un léger progrès
00:56:04dans la capacité.
00:56:05Oui, vous avez totalement raison.
00:56:06Je ne suis pas un spécialiste de l'école.
00:56:07Mais il me semble,
00:56:08au moins,
00:56:09avoir encore beaucoup d'amis,
00:56:10collègues,
00:56:11anciens collègues,
00:56:12ils me disent
00:56:13qu'ils se sentent
00:56:14un peu plus en capacité
00:56:15d'aborder certains sujets.
00:56:16Tu prends soin de terre,
00:56:17le pas de vagues existe.
00:56:18Non,
00:56:19mais une marche a été…
00:56:20et dans des conditions effroyables,
00:56:21d'ailleurs.
00:56:22Rapidement,
00:56:23ça fait des années
00:56:24qu'on luttait
00:56:25pour que ce genre d'affaires
00:56:26soit sur la place publique,
00:56:27pour qu'on trouve des solutions
00:56:28pour sécuriser
00:56:29aussi bien les élèves
00:56:30que les professeurs.
00:56:31Et là,
00:56:32c'est le moment
00:56:34où,
00:56:35là,
00:56:36vous avez des médias
00:56:37qui font leur travail.
00:56:38C'est News
00:56:39qui fait son travail,
00:56:40notamment en parlant de cela.
00:56:41Olivier a raison,
00:56:42c'est une information.
00:56:43Il ne veut pas qu'on se mette en avant.
00:56:44Je préfère qu'on mette en avant,
00:56:45par exemple,
00:56:46un profil de gauche
00:56:47comme Jean-Pierre Robin
00:56:48qui a été extrême-droitisé,
00:56:49qui a été caricaturé,
00:56:50qui était inspecteur.
00:56:51Moi,
00:56:52que j'avais reçu
00:56:53sur Public Sénat,
00:56:54il y a 14 ans de ça.
00:56:55Je l'avais reçu
00:56:56et il s'était fait insulter.
00:56:57Mais qu'est-ce qu'il disait dans son rapport ?
00:56:59Est-ce qu'on est encore
00:57:00en train de dire aujourd'hui ?
00:57:04Pardon,
00:57:05j'en prends ma responsabilité.
00:57:06On va perdre encore trois ans.
00:57:07Ce n'est pas la question
00:57:08de trop en parler.
00:57:09En fait,
00:57:10ce que Philippe relevait,
00:57:11c'était la peur des élèves
00:57:12qui nous a tous frappés.
00:57:13Il ne faut pas essentialiser.
00:57:14Il a raison.
00:57:15Pas tous les élèves.
00:57:16Et je ne dis pas
00:57:17qu'il ne faut pas en parler
00:57:18parce qu'un professeur giflé,
00:57:19au contraire,
00:57:20ça,
00:57:21il faut en parler
00:57:22parce qu'en plus,
00:57:23c'est un symbole
00:57:24d'une inversion
00:57:25complète des valeurs.
00:57:26Donc,
00:57:27il faut en parler.
00:57:28Mais ce que Philippe disait
00:57:29que je trouvais juste,
00:57:30je n'ai pas de réponse.
00:57:31Il pose une question
00:57:33quand on entend
00:57:34même parler
00:57:35d'une réalité qui existe
00:57:36et qu'on a l'impression
00:57:37que c'est ce qui dévore
00:57:38tout le reste.
00:57:39Si vous voulez,
00:57:40ça fait peur à tout le monde.
00:57:41Voilà.
00:57:42Je ne sais pas
00:57:43ce qu'il faut en faire de ça.
00:57:44Je voudrais qu'on se rende
00:57:45à Grande-Synthe.
00:57:46Avec vous,
00:57:47Denis Jacob
00:57:48et vous tous
00:57:49parce que l'émotion
00:57:50est très forte.
00:57:51Nous sommes
00:57:52à une demi-heure
00:57:53de l'organisation
00:57:54du début des obsèques
00:57:55de Philippe.
00:57:5622 ans
00:57:57en l'église de Grande-Synthe.
00:57:58Il y a eu,
00:57:59il y a quelques jours,
00:58:00c'était vendredi,
00:58:01il y avait eu
00:58:02une réunion
00:58:03extrêmement suivie
00:58:04avec beaucoup de dignité
00:58:05mais aussi une colère froide.
00:58:06C'est le mot
00:58:07qui est ressorti.
00:58:08Est-ce que c'est le cas
00:58:09également on l'imagine
00:58:10Maxime sur place ?
00:58:11Oui,
00:58:12bonjour Sonia.
00:58:13Effectivement,
00:58:14c'est une ville
00:58:15toujours sous choc
00:58:16et endeuillée
00:58:17qui s'apprête
00:58:18à rendre hommage
00:58:19à Philippe,
00:58:2022 ans,
00:58:21lui qui a été
00:58:22victime
00:58:23d'un guet-apens mortel,
00:58:24une agression
00:58:25d'une violence inouïe
00:58:26qu'il avait plongée
00:58:27dans le coma
00:58:28avant qu'il ne succombe
00:58:29assez bien
00:58:30mais après,
00:58:31la sidération
00:58:32et l'effroi
00:58:33placent désormais
00:58:34au recueillement
00:58:35ici à Grande-Synthe.
00:58:36Les obsèques
00:58:37se dérouleront
00:58:38dans cette église
00:58:39Saint-Jacques
00:58:40que vous pouvez
00:58:41apercevoir derrière moi
00:58:42à 14h30
00:58:43en cercle restreint.
00:58:44La famille,
00:58:45des proches
00:58:46et quelques anciens
00:58:47camarades de lycée
00:58:48de Philippe
00:58:49pourront assister
00:58:50à cette cérémonie
00:58:51mais on sait
00:58:52d'ores et déjà
00:58:53qu'ils sont nombreux
00:58:54les habitants
00:58:55de Grande-Synthe
00:58:56qui vont venir
00:58:57se réunir
00:58:58et se recueillir
00:58:59devant cette église
00:59:00pour lui rendre
00:59:01hommage.
00:59:02La seule consigne
00:59:03qui a été donnée
00:59:04par la famille
00:59:05est de ne pas venir
00:59:06vêtu de noir
00:59:07couleur traditionnelle
00:59:08du deuil
00:59:09mais de porter
00:59:10des vêtements
00:59:11de couleur
00:59:12symbolisant la vie
00:59:13à l'image de Philippe
00:59:14qui était un jeune homme
00:59:15qui incarnait
00:59:16la joie de vivre.
00:59:17Merci à vous
00:59:18Maxime Legay.
00:59:19Nous serons évidemment
00:59:20directs tout à l'heure
00:59:21avec certainement
00:59:22beaucoup,
00:59:23beaucoup de monde
00:59:24beaucoup d'émotions
00:59:25autour de la famille
00:59:26de Philippe,
00:59:27de l'entourage
00:59:28mais aussi plus largement
00:59:29est-ce qu'on peut
00:59:30parler aujourd'hui
00:59:31il faut faire très attention
00:59:32parce que l'heure
00:59:33est toujours à l'émotion
00:59:34même si des questions
00:59:35s'opposent
00:59:36il ne s'agit pas
00:59:37de pointer de responsabilité
00:59:38mais de comprendre
00:59:39un discours
00:59:40qui a été tenu
00:59:41par certains élus
00:59:42notamment en Grande-Synthe
00:59:43sur un vivre ensemble
00:59:44qui est certainement
00:59:45réel
00:59:46même si j'aime pas
00:59:47cette expression
00:59:48quelque part
00:59:49dans certaines zones
00:59:50mais manifestement
00:59:51pas partout
00:59:52est-ce qu'on peut
00:59:53interroger
00:59:54moi j'ai entendu
00:59:55l'élu de Grande-Synthe
00:59:56qui a dénoncé
00:59:57qu'il y avait
00:59:58quelque chose à faire
00:59:59à l'extrême droite
01:00:00je pense que là
01:00:01la priorité
01:00:02c'est de dénoncer quand même
01:00:03ceux qui sont suspectés
01:00:04me semble-t-il
01:00:05vous mentionnez en même temps
01:00:06que vous faites ça
01:00:07l'étiquette aussi
01:00:08de ce maire
01:00:09qui si je ne m'abuse
01:00:10est socialiste
01:00:11et les socialistes
01:00:12pardonnez-moi de vous le dire
01:00:13ont une part de responsabilité
01:00:14dans le vivre ensemble
01:00:15que nous avons dû
01:00:16qui est un petit peu
01:00:17soit vivre
01:00:18soit ensemble
01:00:19je fais pas le lien direct
01:00:20parce que là attention
01:00:21mais je m'interroge
01:00:22sur les propos
01:00:23qui sont tenus
01:00:24je ne dis pas
01:00:25qu'il a une responsabilité
01:00:26le parti socialiste
01:00:27mais en l'occurrence
01:00:28effectivement
01:00:29on voit que
01:00:30dans son discours
01:00:31il préfère pointer
01:00:32un ennemi imaginaire
01:00:33qui n'a jamais été
01:00:34aux responsabilités
01:00:35parce qu'il parle
01:00:36de l'extrême droite
01:00:37je ne sais pas s'il parle
01:00:38du Rassemblement National
01:00:39peu importe
01:00:40mais il n'a pas été aux responsabilités
01:00:41et c'est pour ça
01:00:42que je mentionnais
01:00:43le parti socialiste
01:00:44parce que lui
01:00:45lui ce parti politique
01:00:46a été aux responsabilités
01:00:47et la situation
01:00:48s'est aggravée
01:00:49donc aujourd'hui
01:00:50évidemment
01:00:51ils ne vont pas regarder
01:00:52leur bilan
01:00:53ils vont avoir
01:00:54les œillères
01:00:55et les yeux
01:00:56qui sont là
01:00:57Denis Jacob
01:00:58on a insisté tout à l'heure
01:00:59vous n'étiez pas présents
01:01:00lors de la première heure
01:01:01d'abord sur le profil
01:01:02de ces deux mineurs suspects
01:01:03mais aussi sur l'entourage
01:01:04famille là
01:01:05je ne sais même pas
01:01:06s'il faut dire famille
01:01:07dans ce cas là
01:01:08tellement c'est vraiment
01:01:09un père qui est en prison
01:01:10une mère qui est impliquée
01:01:11dans un trafic de stupéfiants
01:01:13est-ce que ce contexte là
01:01:14même s'il n'y a pas du tout
01:01:15d'excuses
01:01:16il ne s'agit pas ici
01:01:17de développer
01:01:18encore moins ici
01:01:19la culture de l'excuse
01:01:20mais est-ce que ça interroge
01:01:21quand même ?
01:01:22Bien sûr que ça interroge
01:01:23alors moi je ne suis pas psychologue
01:01:25je vais surtout demander
01:01:26l'avis d'un psychologue
01:01:27à la motière
01:01:28mais je pense qu'un enfant
01:01:29se construit sur l'exemple
01:01:30donné par les parents
01:01:31quand même à la base
01:01:32donc un enfant qui a grandi
01:01:35dans un environnement
01:01:36familial de parents délinquants
01:01:41récurrents de manière habituelle
01:01:43on peut craindre
01:01:44que potentiellement
01:01:45ce gamin ne suive
01:01:46que l'exemple de ses parents
01:01:48et même pire
01:01:49puisque là en l'occurrence
01:01:50il a commis
01:01:51il a quand même
01:01:52commis un crime
01:01:53donc la question de
01:01:54cycle infernal
01:01:55il est suspecté d'un crime
01:01:56donc
01:01:57ses enfants auront des
01:01:58enfin ils deviendront
01:01:59des adultes
01:02:00auront des enfants
01:02:01et ces enfants
01:02:02prendront exemple
01:02:03par exemple ces deux minieurs
01:02:04quand ils auront des enfants
01:02:05qu'est-ce qu'ils vont dire
01:02:06qu'un jour ils ont massacré
01:02:07quelqu'un
01:02:08je ne veux pas
01:02:09qu'on déforme
01:02:10mes propos non plus
01:02:11c'est pas parce qu'on a
01:02:12des parents
01:02:13qui sont dans la délinquance
01:02:14que l'enfant
01:02:15va devenir délinquant
01:02:16un excès de bienveillance
01:02:17peut aussi conduire
01:02:18à des choses
01:02:19tout à fait horribles
01:02:20mais malheureusement
01:02:21il n'a pas eu
01:02:22un environnement
01:02:23serein
01:02:24pour avoir
01:02:25une enfance
01:02:26normale
01:02:27On va continuer
01:02:28à en parler
01:02:29les titres
01:02:30avec vous
01:02:31Clermiquet
01:02:32Merci Elisabeth
01:02:33Une fratrie
01:02:34de délinquants
01:02:35expulsée
01:02:36d'un HLM
01:02:37de Taverny
01:02:38dans le Val d'Oise
01:02:39ils faisaient vivre
01:02:40un enfer aux habitants
01:02:41connus notamment
01:02:42pour des vols
01:02:43en réunion
01:02:44avec violences
01:02:45escroqueries
01:02:46mais aussi
01:02:47pour l'usage
01:02:48de la détention
01:02:49et les transports
01:02:50de stupéfiants
01:02:51La maire PS
01:02:52dénonce des violences
01:02:53permanentes
01:02:54sur les habitants
01:02:55qui ont peur
01:02:56dit-elle
01:02:57pour leur vie
01:02:58et celle
01:02:59de leurs enfants
01:03:00elle dénonce
01:03:01un regain
01:03:02de violences insupportables
01:03:03liées au trafic
01:03:04de drogue
01:03:05et puis les obsèques
01:03:06de Philippe
01:03:07auront lieu
01:03:08à 14h30
01:03:09à Grande-Synthe
01:03:10des centaines
01:03:11de personnes
01:03:12sont attendues
01:03:13alors que
01:03:14l'enquête
01:03:15se poursuit
01:03:16deux mineurs
01:03:17ont été mis en examen
01:03:18et placés
01:03:19en détention
01:03:20pour assassinat
01:03:21Anodin
01:03:22mais tout d'abord
01:03:23je voudrais vous faire réagir
01:03:24à ce qui se passe
01:03:25dans le Val-d'Oise
01:03:26et quand quelque chose marche
01:03:27mettons-le aussi en avant
01:03:28c'est pour ça que
01:03:29je voulais parler
01:03:30à l'école
01:03:31parce que quand vous avez
01:03:32une classe qui réagit
01:03:33c'est de très très bons signes
01:03:34enfin voilà
01:03:35et ça donnera
01:03:36des adultes
01:03:37qui un jour peut-être
01:03:38dans le métro
01:03:39s'il se passe quelque chose
01:03:40et qu'une personne
01:03:41se fait embêter
01:03:42vont pas rester à regarder
01:03:43et ça arrive d'ailleurs
01:03:44et ça arrive
01:03:45bon
01:03:46alors le tribunal judiciaire
01:03:47de Pontoise
01:03:48Philippe Bilger
01:03:49a mené ce qu'on appelle
01:03:50un acte grave
01:03:51de délinquance
01:03:52à proximité de son habitation
01:03:53le logement social
01:03:54sera donc attribué
01:03:55à une autre famille
01:03:56et accessoirement
01:03:57les habitants
01:03:58à côté
01:03:59et bien vont pouvoir
01:04:00vivre leur vie
01:04:01paisiblement
01:04:02enfin
01:04:03même s'il y a probablement
01:04:04d'autres cas
01:04:05dans le viseur
01:04:06je voudrais simplement
01:04:07préciser cette fratrie
01:04:08de quoi elle est responsable
01:04:09parmi les faits cités
01:04:10vol en réunion
01:04:11avec de la violence
01:04:12dégradation
01:04:13et vandalisme
01:04:14dans un établissement scolaire
01:04:15usage, attention
01:04:16et transport
01:04:17de produits stupéfiants
01:04:18ce que disent les élus
01:04:19qui ont entrepris
01:04:20cette action
01:04:21avec tout le travail
01:04:22administratif
01:04:23il n'y a aucune pitié
01:04:24pour cette fratrie
01:04:25qui s'est rendue
01:04:26coupable de cela
01:04:27donc elle va chercher
01:04:28comme d'autres français
01:04:29un autre logement
01:04:30regardez le sujet
01:04:31et vous me dites
01:04:32ce que vous en pensez
01:04:33sur ces images
01:04:34diffusées par la préfecture
01:04:35du Val d'Oise
01:04:36des policiers
01:04:37expulsent une fratrie
01:04:38de son logement social
01:04:39à Tavernier
01:04:40dans son message
01:04:41publié sur le réseau social
01:04:42X
01:04:43la préfecture énumère
01:04:44les actes graves
01:04:45de délinquance
01:04:46qui ont conduit
01:04:47les autorités
01:04:48à prendre cette décision
01:04:49vol en réunion
01:04:50avec violence
01:04:51dégradation
01:04:52et vandalisme
01:04:53dans un établissement
01:04:54scolaire proche
01:04:55usage
01:04:56détention
01:04:57et transport
01:04:58de produits stupéfiants
01:04:59et escroquerie
01:05:00en bande organisée
01:05:01la maire de la commune
01:05:02pointe du doigt
01:05:03la responsabilité
01:05:04des parents
01:05:05déjà convoqués
01:05:06deux fois
01:05:07après des méfaits
01:05:08commis par leurs enfants
01:05:09la première fois
01:05:10pour le fils aîné
01:05:11il s'était présenté
01:05:12la deuxième fois
01:05:13pour le fils mineur
01:05:14qui d'ailleurs
01:05:15n'est devenu majeur
01:05:16qu'en août 2023
01:05:17et n'a même pas répondu
01:05:18à la convocation
01:05:19donc on a clairement
01:05:20des gens
01:05:21qui n'en avaient
01:05:22strictement rien à faire
01:05:23de devoir répondre
01:05:24à l'autorité locale
01:05:25à devoir répondre
01:05:26à des convocations
01:05:27à devoir répondre
01:05:28à des actes
01:05:29de leurs enfants
01:05:30pour obtenir
01:05:31la résiliation
01:05:32du bail
01:05:33par le tribunal judiciaire
01:05:34de Pontoise
01:05:35la préfecture explique
01:05:36avoir mené
01:05:37une action civile
01:05:38spécifique
01:05:39en lien avec
01:05:40la ville de Tavernie
01:05:41une action saluée
01:05:42par le ministre
01:05:43de l'intérieur
01:05:44Gérald Darmanin
01:05:45le message est clair
01:05:47il faut savoir
01:05:48que la solidarité nationale
01:05:49n'est pas automatique
01:05:50la fratrie a été expulsée
01:05:51en dehors du département
01:05:52et devra trouver un logement
01:05:53par ses propres moyens
01:05:54le logement social
01:05:55sera lui attribué
01:05:56à une autre famille
01:05:57il faut savoir
01:05:58que ça se sait
01:05:59pardon
01:06:00pardon de chipoter
01:06:01en permanence
01:06:02médiatiquement
01:06:03il ne faut pas en parler
01:06:04ce lien
01:06:05sur d'excellentes nouvelles
01:06:06que cette famille
01:06:07ait été expulsée
01:06:08si j'ose dire
01:06:09d'un logement social
01:06:10c'est très bien
01:06:11moi j'ai été expulsé
01:06:12d'un logement social
01:06:13c'est très bien
01:06:14moi j'ai été expulsé
01:06:15d'un logement social
01:06:16c'est très bien
01:06:17moi je m'interroge
01:06:18sur les malheureux
01:06:19qui cohabiteront
01:06:22coexisteront
01:06:23avec cette famille
01:06:25lorsqu'elle aura trouvé
01:06:27un logement
01:06:28qui pour n'être pas social
01:06:29on va pas les rendre à SDF
01:06:30ils ont le droit
01:06:31d'habiter
01:06:32et bien
01:06:33non mais ça montre bien
01:06:34que l'alternative
01:06:35telle qu'elle est posée
01:06:36elle n'est peut-être
01:06:37pas très cohérente
01:06:38on les expulse
01:06:39d'un logement social
01:06:40on se débarrasse
01:06:41d'eux
01:06:42quelque part
01:06:43ou ils créeront
01:06:44exactement
01:06:45les mêmes
01:06:46désagréments
01:06:47et c'est un euphémisme
01:06:48l'autre
01:06:49plateau
01:06:50de la balance
01:06:51ça aurait été
01:06:52de régler
01:06:53le problème
01:06:54c'est
01:06:55cette famille là
01:06:56à un moment donné
01:06:57il aurait fallu
01:06:58accepter
01:06:59de la sortir
01:07:00judiciairement
01:07:01un petit peu
01:07:02du circuit
01:07:03social
01:07:04moi je trouverais bien
01:07:05que Philippe
01:07:06peut mettre du sel
01:07:07sur nos plaies
01:07:08mais vous savez
01:07:09que ça
01:07:10c'est un
01:07:11problème
01:07:12c'est un problème
01:07:13c'est un problème
01:07:14mais vous savez
01:07:15que ça ne se sait
01:07:16pas
01:07:17beaucoup
01:07:18que dans le contrat
01:07:19dans un bail
01:07:20avec le bailleur social
01:07:21il est stipulé
01:07:22dans ces contrats
01:07:23que si
01:07:24les familles
01:07:25se comportent
01:07:26de manière
01:07:27désastreuse
01:07:28et porte atteinte
01:07:29à l'ordre public
01:07:30elles peuvent
01:07:31être expulsées
01:07:32bien évidemment
01:07:33mais si nous étions
01:07:34dans un pays
01:07:35où il suffit
01:07:36d'appliquer la loi
01:07:37pour être tranquille
01:07:38ça se saurait
01:07:39mais votre
01:07:40votre argumentaire
01:07:41est bien venu
01:07:42donc ça existe
01:07:43vous avez raison
01:07:44jamais
01:07:45ceux qui
01:07:46aujourd'hui
01:07:47dénoncent cette mesure
01:07:48j'ai vu ça
01:07:49sur les réseaux sociaux
01:07:50se drapant
01:07:51dans des valeurs
01:07:52dites progressistes
01:07:53devraient penser
01:07:54aux familles
01:07:55qui habitent
01:07:56detour
01:07:57et qui ont
01:07:58leur vie
01:07:59pourrie
01:08:00du matin
01:08:01au soir
01:08:02par le contrôle
01:08:03de deal
01:08:04par la menace
01:08:05par le désordre
01:08:06mais dites-le
01:08:07à une certaine gauche
01:08:08non non
01:08:09mais j'en ai vu certains
01:08:10et donc
01:08:11il est parfaitement
01:08:12d'une ultra
01:08:13minorité
01:08:14parce que des fois
01:08:15il y a les maires
01:08:16de catégories
01:08:17qui me disent
01:08:18mais tu sais Olivier
01:08:19on est embêté
01:08:20par 3-4 familles
01:08:21mais vous avez raison
01:08:22une certaine gauche
01:08:23ne s'est pas saisi
01:08:24de ces sujets
01:08:25depuis très longtemps
01:08:26et donc je trouve
01:08:27que c'est une bonne mesure
01:08:28non mais c'est-à-dire
01:08:29vous avez raison
01:08:30et franchement
01:08:31et même
01:08:32toute la gauche
01:08:33à un moment
01:08:34ou à un autre
01:08:35était dans cette espèce
01:08:36d'idéologie
01:08:37de la bienveillance
01:08:38de l'excuse
01:08:39de tout ce que vous voulez
01:08:40pas que la gauche
01:08:41fasse
01:08:42c'est qu'on ne va pas
01:08:43en plus payer
01:08:44je vous rappelle
01:08:45que quand quelqu'un
01:08:46a un logement social
01:08:47pardon je voilà
01:08:48allez-y
01:08:49tout ce que vous voulez dire
01:08:50ça veut dire qu'on paye
01:08:51pour ça
01:08:52je vais juste donner
01:08:53une précision supplémentaire
01:08:54c'est-à-dire que là
01:08:55on parle d'un cas
01:08:56a posteriori
01:08:57c'est-à-dire que
01:08:58on va retirer
01:08:59le logement social
01:09:00une fois qu'une infraction
01:09:01a été commise
01:09:02or
01:09:03je me suis un petit peu
01:09:04renseigné avant
01:09:05à ma connaissance
01:09:06il n'y a pas d'automaticité
01:09:07au moment
01:09:08où on attribue
01:09:09un logement social
01:09:10c'est ce qu'un politique
01:09:11devrait proposer
01:09:12ce serait
01:09:13l'impossibilité
01:09:14et ça n'existe pas
01:09:15aujourd'hui
01:09:16l'impossibilité
01:09:17pour une personne
01:09:18condamnée
01:09:19pour un délit
01:09:20notamment
01:09:21d'obtenir
01:09:22un logement social
01:09:23parce que tu as
01:09:24non mais tu as
01:09:25si tu as été condamné
01:09:26par un délit
01:09:27tu as payé
01:09:28tu as été sanctionné
01:09:29oui mais la solidarité
01:09:30nationale n'a pas
01:09:31non non non
01:09:32mais la solidarité
01:09:33ici on fonctionne
01:09:34là c'est le même sujet
01:09:35ici
01:09:36non non
01:09:37ici on sanctionne aussi
01:09:38la solidarité nationale
01:09:39la solidarité nationale
01:09:40n'a pas à donner ses faveurs
01:09:41à des gens
01:09:42qui ont été condamnés
01:09:43surtout
01:09:44par exemple
01:09:45par Advitam Éternam
01:09:46mais au moins
01:09:47pour un délit de 3 à 5 ans
01:09:48on ne peut pas faire ça
01:09:49c'est un principe
01:09:50si on peut
01:09:51politiquement on peut
01:09:52après quand vous avez été
01:09:53sanctionné par la justice
01:09:54on ne va pas vous sanctionner
01:09:55socialement
01:09:56mais c'est quoi le sujet
01:09:57c'est le même sujet
01:09:58on ne va pas vous embaucher
01:09:59c'est le même sujet
01:10:00par contre là
01:10:01où il faut agir
01:10:02c'est sur la complexité
01:10:03aujourd'hui
01:10:04des procédures d'expulsion
01:10:05c'est très long
01:10:06le cas qui est cité aujourd'hui
01:10:07ce n'est pas un cas unique
01:10:08c'est un cas qui a été cité
01:10:09beaucoup auparavant
01:10:10mais le problème
01:10:11c'est la longueur
01:10:12du temps de traitement
01:10:13de la procédure d'expulsion
01:10:14qu'il faut revoir
01:10:15vous avez déjà le principe
01:10:16de la trêve hivernale
01:10:17dans ce genre de situation
01:10:18la trêve hivernale
01:10:19devrait sauter
01:10:20par exemple
01:10:21je ne sais pas
01:10:22si on se rend compte
01:10:23si on était voisins
01:10:24de cette fratrie
01:10:25de ce que c'est
01:10:26de ne pas vivre
01:10:27moi je l'ai connu
01:10:28en cité
01:10:29avec une famille
01:10:30de délinquants
01:10:31j'habitais en cité
01:10:32pendant 10 ans
01:10:33je sais ce que c'est
01:10:34qu'une cité
01:10:35cité d'Orgemont
01:10:36à Épinay-sur-Seine
01:10:37je vivais au dessus
01:10:38de chez moi
01:10:39où ça fracassait
01:10:40toutes les nuits
01:10:41je me suis retrouvé
01:10:42pour avoir râlé un peu
01:10:43avec le pare-brise
01:10:44de la voiture
01:10:45cassé
01:10:46donc à un moment donné
01:10:47il doit y avoir
01:10:48des mesures d'exception
01:10:49mais on ne peut pas
01:10:50non plus
01:10:51parce qu'une personne
01:10:52a été condamnée
01:10:53aller appliquer
01:10:54un principe de double
01:10:55de triple
01:10:56de quadruple peine
01:10:57il y a débat
01:10:58on va marquer une pause
01:10:59s'il vous plaît
01:11:00on va marquer une pause
01:11:01s'il vous plaît
01:11:02chers amis
01:11:03je vous remercie
01:11:04une pause
01:11:05vous aurez l'occasion
01:11:06c'est le principe
01:11:07je vous remercie
01:11:08à tout de suite
01:11:13Merci d'être avec nous
01:11:14on va rester encore un peu
01:11:15dans le Val d'Oise
01:11:16avec cette fratrie expulsée
01:11:17d'un HLM
01:11:18vous allez préciser
01:11:19ce que vous vouliez dire
01:11:20Denis Jacob
01:11:21on écoutera aussi
01:11:22le préfet du Val d'Oise
01:11:23mais tout d'abord
01:11:24les titres avec vous
01:11:25Michael
01:11:26Mauvaise nouvelle
01:11:27si vous avez prévu
01:11:28de prendre l'avion
01:11:29demain 75%
01:11:30des vols restent annulés
01:11:31demain à l'aéroport d'Orly
01:11:32à Paris
01:11:33et 55%
01:11:34à Roissy-Charles-de-Gaulle
01:11:35malgré un premier accord
01:11:36avec le syndicat majoritaire
01:11:37Bruno Le Maire
01:11:38a présenté
01:11:39une série de mesures
01:11:40pour simplifier la vie
01:11:41des entreprises
01:11:42fiches de paye
01:11:43simplifiées
01:11:44réduction des délais
01:11:45le ministre de l'économie
01:11:46souhaite
01:11:47je cite
01:11:48débarrasser
01:11:49les patrons
01:11:50de la paperasse
01:11:51dit-il
01:11:52et puis un plan
01:11:53de 95 milliards de dollars
01:11:54en faveur de l'Ukraine
01:11:55mais aussi
01:11:56d'Israël
01:11:57et de Taïwan
01:11:58après la Chambre
01:11:59des représentants
01:12:00le Sénat américain
01:12:01a adopté cette nuit
01:12:02une importante enveloppe
01:12:03d'aide très attendue
01:12:05le préfet du Val-d'Oise
01:12:07répond à ce que vous disiez
01:12:08tout à l'heure
01:12:09on expulse cette fratrie
01:12:10à problème
01:12:11plus qu'à problème
01:12:12et qui va
01:12:13la récupérer
01:12:14en tant qu'au voisin ?
01:12:15je pense que les français
01:12:16ne comprendraient pas
01:12:17qu'on reloge
01:12:18dans le parc social
01:12:19une famille comme celle-ci
01:12:20un parc social
01:12:21logement social
01:12:22c'est un logement
01:12:23qui est aidé à la construction
01:12:24et qui est également
01:12:25aidé à la location
01:12:26vous savez
01:12:27au travers des APL
01:12:28que le contribuent les finances
01:12:29on a 80 000 familles
01:12:30qui attendent
01:12:31des logements sociaux
01:12:32en Ile-de-France
01:12:33donc ces logements
01:12:34sera rétribué
01:12:35à une famille paisible
01:12:36non cette famille
01:12:37elle va faire
01:12:38comme beaucoup de français
01:12:39elle va devoir chercher
01:12:40un logement par elle-même
01:12:41dans le parc privé
01:12:42Denis Jacob
01:12:43vous voulez ajouter quelque chose ?
01:12:44Oui parce qu'on a eu
01:12:45une incompréhension
01:12:46on ne s'est pas bien compris
01:12:47dans les propos de vous alors
01:12:48quand je disais
01:12:49qu'il ne fallait pas
01:12:50appliquer un principe
01:12:51de double peine
01:12:52c'est-à-dire que bien évidemment
01:12:53il n'est pas question
01:12:54d'aller refuser
01:12:55un logement classique
01:12:56à une personne
01:12:57qui a été condamnée
01:12:58pour autant
01:12:59le logement social
01:13:00effectivement
01:13:01il va quand même
01:13:0380 000 familles
01:13:04sont en attente
01:13:05d'un logement social
01:13:06et que c'est très très long
01:13:07pour en obtenir un
01:13:08je sais de quoi je parle
01:13:09quelques années
01:13:10bien souvent
01:13:11et donc bien évidemment
01:13:12que dans ce cas de figure
01:13:13de délinquant
01:13:14l'attribution
01:13:15d'un logement social
01:13:16ne serait pas possible
01:13:17il y a une autre chose
01:13:18que je voulais préciser
01:13:19il faut aussi clarifier
01:13:20les modalités d'attribution
01:13:21des logements sociaux
01:13:22moi j'ai le souvenir
01:13:23non mais c'est important
01:13:24parce que j'ai le souvenir
01:13:25il faut tout clarifier
01:13:26d'une maman
01:13:27non mais d'une maman
01:13:28qui était toute seule
01:13:29avec son enfant
01:13:30qui demandait un logement
01:13:31social depuis 15 ans
01:13:32et à chaque fois
01:13:33on ne lui attribuait jamais
01:13:34on a tous des cas comme ça
01:13:35c'était des familles
01:13:36qui venaient d'Afrique etc
01:13:37qui avaient une priorité
01:13:38là dessus
01:13:39et elles ne comprenaient pas
01:13:40et ça créait du ressentiment
01:13:41non mais ce qui est grave
01:13:42dans les logements sociaux
01:13:43vous l'avez vu
01:13:44avec le rapport
01:13:45de Michel Auboin
01:13:46c'est surtout qu'une fois
01:13:47que vous y êtes
01:13:48rien ne vous oblige
01:13:49la loi vous permet
01:13:50d'y rester
01:13:51la direction
01:13:52on va prendre la direction
01:13:53d'Avignon
01:13:54cela m'intéresse
01:13:55parce que c'est une élue
01:13:56socialiste
01:13:57une élue socialiste
01:13:58la maire
01:13:59PS d'Avignon
01:14:00qui a écrit au ministre
01:14:01de l'Intérieur
01:14:02Général de Darmanin
01:14:03pour dénoncer
01:14:04les règlements de comptes
01:14:05qui s'enchaînent
01:14:06elle estime que
01:14:07c'est la mission régalienne
01:14:08la prérogative de l'Etat
01:14:09que de protéger
01:14:10les citoyens d'Avignon
01:14:11alors ce n'est pas
01:14:12la première fois
01:14:13que Cécile elle
01:14:14monte au créneau
01:14:15elle l'avait déjà fait
01:14:16après des fusillades
01:14:17certaines ayant coûté
01:14:18la vie à des jeunes
01:14:19administrés
01:14:20donc là encore
01:14:21violence des plus jeunes
01:14:22on va écouter à ce sujet
01:14:23un syndicat policier
01:14:24de la région
01:14:25Je vais dans son sens
01:14:26plus il y a d'effectifs
01:14:27au niveau du commissariat
01:14:28d'Avignon
01:14:29voire peut-être même
01:14:30sur le département
01:14:31puisque je pense également
01:14:32au commissariat d'Orange
01:14:33de Carpentra et de Cavaillon
01:14:34plus la sécurité sera renforcée
01:14:35plus les gens
01:14:36qui habitent sur ce secteur
01:14:37et sur le département
01:14:38dans son ensemble
01:14:39et plus précisément
01:14:40à Avignon
01:14:41seront plus sécurisés
01:14:42il n'y a peut-être
01:14:43pas assez d'effectifs
01:14:44c'est-à-dire
01:14:45qu'il y en a
01:14:46un peu plus
01:14:47mais il y en a
01:14:48un peu moins
01:14:49il y en a
01:14:50un peu moins
01:14:51mais il y en a
01:14:52un peu moins
01:14:53il y en a
01:14:55surtout une preuve
01:14:56qu'il y a des effectifs
01:14:57puisque la violence augmente
01:14:58et on a eu
01:14:59bien sûr notre lot
01:15:00sur le département
01:15:01ces dernières années
01:15:02et on voit
01:15:03que ça augmente
01:15:04de plus en plus
01:15:05au niveau de la délinquance
01:15:06et que quelque part
01:15:07par rapport à ça
01:15:08il faut une réponse
01:15:09On est passé
01:15:10de certains
01:15:11maires de gauche
01:15:12qui ne voulaient absolument pas
01:15:15pas forcément
01:15:16des bleus dans leur rue
01:15:17à maintenant
01:15:18il faut beaucoup de bleus
01:15:19comment vous voyez
01:15:20cette évolution
01:15:21Denis Jacob ?
01:15:22La, en tout cas
01:15:23Il y a un vrai problème de sécurité sur ces villes, c'est clair.
01:15:28Alors Avignon, ça ne me touche pas plus particulièrement.
01:15:30C'est incroyable, Avignon, quand même l'évolution en quelques années.
01:15:33Ça touche tous les policiers, puisque je le rappelle.
01:15:34C'est grave, c'est gravissime.
01:15:36C'est à Avignon où un de nos collègues a été tué il y a quelques années.
01:15:43J'entends ce que dit la maire d'Avignon.
01:15:45Après, pour être très franc avec vous, avant de venir, ça m'a interpellé.
01:15:51J'ai vérifié quand même l'actualité, parce que je n'ai pas entendu parler
01:15:54de règlement de compte à Avignon ces derniers jours.
01:15:56Il y en a eu en février, effectivement.
01:15:58Et depuis, il y a plusieurs opérations placenet qui ont été conduites
01:16:03avec des interpellations, des saisies de drogue.
01:16:06Alors, ça ne veut pas dire, vous connaissez ma position,
01:16:08les placenet, les opérations placenet ne régleront pas tous les problèmes.
01:16:12Ça va les régler dans un moment ponctuel,
01:16:14mais sur le long terme, il faudrait y être quotidiennement.
01:16:18La problématique d'Avignon, de Cavaillon, du Vaucluse en général,
01:16:23et puis de la région sud, notamment, pose des problèmes de violence,
01:16:29de délinquance, de criminalité sur fond de trafic de drogue.
01:16:32Est-ce que l'une des solutions, c'est plus de bleu ?
01:16:34Moi, j'aimerais que ces mêmes élus fassent une autre révolution,
01:16:37c'est-à-dire parlent d'une forme, pour certains, de la crise pénale.
01:16:41Et dans ce cas-là, vous ne pouvez pas vous démultiplier partout,
01:16:43ce n'est pas ça la solution ?
01:16:44Le plus de bleu, ça va faire 30 ans que je l'entends.
01:16:50On l'a eu sous tous les gouvernements.
01:16:53Dans les années 90, il y avait 96 000 policiers,
01:16:57policiers gradés et gardiens.
01:16:58Aujourd'hui, vous en avez 106 000.
01:17:00Donc, vous en avez 10 000 de plus,
01:17:04et on nous en annonce, policiers et gendarmes,
01:17:068 500 de plus à l'horizon 2027-2030.
01:17:09Donc toujours plus, oui, pourquoi pas ?
01:17:13Mais il faudrait aussi repenser l'organisation,
01:17:16le fonctionnement, les missions,
01:17:19parce qu'à force de superposer toutes les missions
01:17:21que les policiers, ils ont, on finit par ne pas pouvoir faire.
01:17:23Mais c'est un révélateur de ce qui se passe à Avignon.
01:17:25Moi, j'y suis souvent allée pour des dédicaces de livres,
01:17:28dans d'autres contextes, c'est incroyable.
01:17:30Et puis, j'y vais en plusieurs années, vraiment, c'est visible.
01:17:32Et quand on n'y habite pas, on voit plus,
01:17:33quand on arrive, l'évolution d'une ville à Avignon.
01:17:36Malheureusement, Sonia, ce n'est pas qu'à Avignon.
01:17:40Je veux dire, le problème, il est partout.
01:17:41J'aimerais juste exprimer un désaccord avec vous.
01:17:43Tout ce que je lis, tout ce qu'on peut entendre
01:17:45sur les opérations PlaceNet,
01:17:48me semble être essentiellement
01:17:51des opérations de communication politique,
01:17:54parce que les organisateurs même de ces points de deal
01:17:57nous disent, on a eu un témoignage édifiant
01:17:59sur un plateau de CNews, nous disent,
01:18:01mais nous, ça ne nous dérange du tout,
01:18:03dès le lendemain, le trafic reprend.
01:18:06Et y compris des fonctionnaires de police qui disent,
01:18:08on n'y croit absolument pas.
01:18:10C'est-à-dire, il nous faut une présence pérenne
01:18:12des forces de l'ordre, une sécurité.
01:18:13Je n'ai pas dit autre chose, Olivier.
01:18:15Pardon.
01:18:15Je n'ai pas dit autre chose.
01:18:16Les opérations PlaceNet ne sont pas la solution.
01:18:19Mais c'est un début.
01:18:20Là, aujourd'hui, il faut répondre à un problème.
01:18:22On est confronté à un trafic de stupéfiants.
01:18:24Donc, il faut sortir ces délinquants.
01:18:28On est confronté à une mafia qui s'installe.
01:18:30Bien sûr.
01:18:31Donc, ça, il faut l'éradiquer.
01:18:33Mais une fois qu'on l'a éradiqué
01:18:34ou qu'on a essayé de faire sortir ça,
01:18:36il faut qu'on reste de manière pérenne.
01:18:38Ça, ça m'intéresse.
01:18:38Alors, on éradique un trafic.
01:18:40Et comment on éradique des méthodes dignes de la mafia,
01:18:43mais de la pire des mafias, qui va avec ?
01:18:46Ça, c'est dans les têtes et dans les méthodes et les comportements.
01:18:48Les opérations PlaceNet, aujourd'hui,
01:18:50ce n'est pas pour éradiquer la mafia.
01:18:52C'est pour éradiquer les points de deal.
01:18:54Oui, c'est ça.
01:18:55Ce n'est pas la même chose.
01:18:55C'est pour la tranquillité des habitateurs.
01:18:57Ce n'est pas la même chose.
01:18:58C'est-à-dire, il faut rassurer la population.
01:19:00Il faut tranquilliser un quartier
01:19:01pendant un certain nombre de jours.
01:19:03Dans les ports français, ça continue de couler à flot.
01:19:06Tout ça, les trafics, les stupéfiants qui arrivent dans les ports,
01:19:11les réseaux installés dans plusieurs quartiers,
01:19:15ça demande une enquête au long cours.
01:19:17Ça demande de l'investigation, de la police judiciaire.
01:19:19Ce n'est pas le bleu qui va régler ce problème de trafic.
01:19:22Remonter à la tête d'un réseau, c'est un travail de police judiciaire.
01:19:26Et là, les opérations PlaceNet,
01:19:29c'est s'attaquer à la partie émergée de l'albergue.
01:19:33Pardonnez-moi, je précise,
01:19:34je vais vous donner la parole tout de suite à nos téléspectateurs.
01:19:36Il y a eu des magistrats marseillais qui ont dit des choses incroyables,
01:19:40qui ont rejoint enfin votre diagnostic.
01:19:42Il y a aujourd'hui les ports français qui sont submergés.
01:19:46Il y a des cas de corruption qui sont graves.
01:19:48Ils peuvent même parfois toucher des élus.
01:19:50C'est-à-dire qu'on est à un niveau de gangrène
01:19:52qui est inédit dans notre pays.
01:19:55Ce n'est pas simplement des PlaceNet du quartier à côté.
01:19:58C'est important de garantir la sécurité et la tranquillité des habitants.
01:20:00C'est beaucoup plus profond.
01:20:02Bien sûr, mais tout de même,
01:20:04je ne vous contredit pas, Denis, évidemment,
01:20:07mais on n'a pas un État à ce point actif
01:20:11qu'on puisse cracher sur un commencement d'action
01:20:15avec PlaceNet.
01:20:16Deuxième, sur Avignon,
01:20:18je trouve formidable que cette maire socialiste
01:20:22dénonce ce qu'elle constate tous les jours dans sa ville.
01:20:25Et troisième élément, ça montre aussi
01:20:28à quel point une définition simpliste de la gauche
01:20:31sur le plan de la sécurité est absurde.
01:20:34S'il dénonce, pourquoi n'accepte-t-il pas tous
01:20:36unanimement d'armer leur police municipale ?
01:20:40Mais parce qu'il y a dans le lot, ma chère Sonia,
01:20:44comme dans l'univers médiatique,
01:20:47tout le monde n'est pas forcément aidé en place.
01:20:49Mais Philippe, une chose par rapport au PlaceNet,
01:20:51est-ce que vous ne jugez pas ?
01:20:52Vous dites oui, mais c'est déjà mieux que rien.
01:20:54Est-ce que vous ne jugez pas qu'une opération de communication
01:20:56qui donne l'illusion de l'action,
01:20:58c'est quelque chose qui est très...
01:21:00Qui est dans l'illusion ?
01:21:01Je ne crois pas les Français.
01:21:02Pour moi, c'est une illusion d'action.
01:21:03Vous, vous avez raison.
01:21:04Non, alors si je peux me permettre...
01:21:06Il y a un peu d'action.
01:21:08Qu'il y ait une opération politique de communication,
01:21:11je pense que tout le monde est d'accord.
01:21:12Pour autant, ça donne quand même du sens au travail des policiers.
01:21:16Parce que, et je l'ai déjà dit sur ce plateau,
01:21:18quand un policier tourne dans une voiture à trois
01:21:21et qu'il passe dans le quartier et qu'il ne s'arrête pas
01:21:23parce qu'il sait qu'il va se faire lyncher,
01:21:25et qu'on y retourne à 50, à 60, à 100
01:21:28pour interpeller les trafiquants qui, la veille,
01:21:30vous auront bombardés, croyez-moi,
01:21:32ça redonne du sens au travail de nos collègues.
01:21:36Et croyez-moi, ils en sont très contents.
01:21:38Je suis restée scotchée par les propos du ministre de l'Economie
01:21:41qui affirme, et sûrement a raison,
01:21:43que certains de ces trafiquants ont plus de moyens que des Etats,
01:21:46qu'ils ont des sous-marins.
01:21:47Bien sûr.
01:21:48Des sous-marins.
01:21:49Donc place nette, place nette dans les maires aussi.
01:21:52Ce n'est pas seulement des poignets.
01:21:54Moi, je vous trouve...
01:21:56La profondeur, c'est le cas de le dire,
01:21:58quand même, de ce qui nous menace.
01:22:00Gérald Darmanin dit que c'est la mer des batailles,
01:22:02donc vous avez raison, place nette, c'est le début.
01:22:05La question est de savoir si les opérations place nette,
01:22:12si vous voulez, permettent ou ont un quelconque lien
01:22:16avec la lutte contre ces raisons qui, comme vous le dites,
01:22:19sont plus fortes que les autres.
01:22:21Le gouvernement peut aller sans déstabiliser un écosystème
01:22:25et provoquer des émeutes.
01:22:27Je n'ai pas de réponse.
01:22:29Moi, je vous trouve quand même dur vis-à-vis de Gérald Darmanin.
01:22:32S'il ne faisait rien, et je suis d'accord,
01:22:34on lui aurait dit qu'il ne fait rien,
01:22:36et là, il fait des choses.
01:22:38Il y a des saisies, il y a des arrestations,
01:22:41il y a des condamnations, donc ça va plutôt dans le bon sens.
01:22:44Je suis d'accord avec toi, Kévin.
01:22:46Je suis tout à fait d'accord.
01:22:47C'est bien que le ministère Darmanin...
01:22:49On n'est pas là pour distribuer les bons points.
01:22:51Je veux savoir si on va régler un jour le problème.
01:22:53Justement.
01:22:54C'est bien d'être déjà en prison.
01:22:56Je dis que c'est bien parce que, généralement,
01:22:58je critique tout le temps le gouvernement.
01:23:00Ce n'est pas notre rôle.
01:23:02Je parlais pour moi.
01:23:04C'est Kévin que je répondais.
01:23:06Ce que je voulais vous dire,
01:23:08c'est qu'on ne doit pas détacher ces interventions Plasnet
01:23:12du contexte dans lequel elles interviennent.
01:23:14D'accord ?
01:23:15Premièrement, c'est un contexte d'élections européennes.
01:23:17Ce n'est pas anodin.
01:23:18Deuxièmement, le ministère Darmanin...
01:23:20On est en élection tout le temps dans notre pays.
01:23:24On est en période électorale quasiment tout le temps dans notre pays.
01:23:27Dans ce cas-là, on ne fait rien.
01:23:29On n'était pas en période électorale l'an dernier.
01:23:31On n'était pas en période électorale en 2021.
01:23:34En 2021, on l'était.
01:23:36Ça fait combien de temps que Gérald Darmanin est aux responsabilités ?
01:23:38Longtemps.
01:23:39Voilà.
01:23:40Pas trop longtemps, j'ai dit.
01:23:42Il est valable, Gérald Darmanin.
01:23:46Je vous rejoins, Kévin.
01:23:48En même temps, on a le sentiment d'une impuissance de l'État.
01:23:51C'est très étrange.
01:23:52S'il vous plaît, il nous reste quelques minutes.
01:23:53C'est très important ce qui se déroule à Grande-Synthe.
01:23:56Avec l'émotion et la colère froide de ce qui va se passer dans quelques instants.
01:24:01Ce sont les obsèques de Philippe, 22 ans, je vous le rappelle,
01:24:04qui a été lynché à mort, probablement dans le cadre d'une affaire de guet-apens.
01:24:08Notre journaliste Maxime Legué est sur place.
01:24:11Maxime, c'est à 14h30 dans l'église de Grande-Synthe.
01:24:14Vous êtes en face de cette église.
01:24:17On voit quelques personnes qui vont arriver au fur et à mesure.
01:24:20Évidemment, l'émotion est forte.
01:24:22Je disais colère froide et déjà quelques réactions à votre micro.
01:24:28Oui, Sonia, tout à fait.
01:24:30Quelques habitants qui ont commencé à se réunir et se rassembler
01:24:33devant cette église Saint-Jacques.
01:24:35C'est toute une ville endeuillée et sous choc encore,
01:24:38qui s'apprête à rendre hommage à Philippe, 22 ans,
01:24:41qui a été victime d'un guet-apens mortel,
01:24:44une agression d'une violence inouïe,
01:24:47qu'il avait plongée dans le coma avant qu'il ne succombe à ses blessures.
01:24:50Plusieurs sentiments se mélangent ici après l'effroi et la sidération.
01:24:55C'est désormais effectivement une colère froide,
01:24:58une grande peine aussi, qui prédomine à Grande-Synthe.
01:25:01Écoutez justement cette habitante qui va assister aux obsèques
01:25:04et qui vient tout juste de réagir à notre micro.
01:25:07Déjà en tant que moment, c'est très compliqué.
01:25:11On est entre la colère, l'incompréhension, la tristesse.
01:25:16Et puis il faut être là, il faut se soutenir.
01:25:19Moi j'habite la rue parallèle à celle de la maman de Philippe et de ses frères.
01:25:24Donc voilà, un acte pareil, on ne peut pas rester inhumain par rapport à ça.
01:25:34Des obsèques qui se dérouleront dans cette église en cercle restreint.
01:25:38La famille des proches et puis d'anciens camarades de l'lycée de Philippe
01:25:41pourront assister à la cérémonie.
01:25:44Mais on sait d'ores et déjà qu'ils sont nombreux, les habitants de Grande-Synthe,
01:25:47qui vont affluer, commencer à se rassembler devant cette église
01:25:51pour eux aussi lui rendre hommage.
01:25:53Merci Maxime Louguet.
01:25:55On va suivre tout cela avec vous évidemment tout à l'heure.
01:25:58Et pour l'heure, ce sont les titres avec vous cher Michael.
01:26:00L'inquiétude des salariés du groupe Casino.
01:26:03Plus de 3000 postes sont menacés au sein de l'entreprise.
01:26:06Le projet de réorganisation prévoit 1293 suppressions d'emplois,
01:26:10dont 554 rien qu'à Saint-Étienne.
01:26:13Qu'est-il arrivé à Kenji Girac ?
01:26:15L'enquête se poursuit.
01:26:17Les premières expertises révèlent que la balle qu'il a touchée
01:26:19aurait été tirée dans sa caravane.
01:26:21Et pour le moment, l'hypothèse du tir accidentel reste privilégiée.
01:26:25Et puis ces images en Grèce.
01:26:27Un spectaculaire nuage de sable du Sahara a envahi le ciel d'Athènes.
01:26:30Du jamais vu depuis 2018.
01:26:32Le phénomène devrait commencer à s'estomper dans le courant de la journée.
01:26:37Merci Michael.
01:26:39On va clore cette émission avec les images en direct depuis Grande-Synthe,
01:26:42devant l'église où vous sont déroulés les obsèques, les funérailles de Philippe, 22 ans.
01:26:49Il est annoncé beaucoup de monde, autant ou presque.
01:26:52En tout cas, je ne sais pas que la marche blanche de vendredi,
01:26:56je pense que c'est l'occasion de rendre hommage d'abord à la mémoire de ce jeune homme,
01:27:00à sa famille aussi, beaucoup de dignité dans la marche blanche,
01:27:03beaucoup de dignité de la part des habitants également.
01:27:05Et quand même un contexte sécuritaire qui n'est pas évident,
01:27:08puisqu'on rappelle qu'il y a eu un renfort sécuritaire après l'agression du cousin de l'un des suspects.
01:27:14Voilà ce qui s'est passé, probablement dans un contexte de vengeance.
01:27:19Je vous remercie.
01:27:21Merci d'avoir été nos invités. Je vous dis à très bientôt.
01:27:24Restez avec nous évidemment, beaucoup d'émotions et tout cela,
01:27:27on va le vivre ensemble sur CINU.
01:27:29Je vous dis à demain avec grand plaisir à partir de midi.