Le président de la République continue ses consultations entamées il y a 6 jours pour trouver un Premier ministre et reçoit à l'Élysée ce jeudi 29 août Carole Delga, Renaud Muselier et David Lisnard avant de partir pour Belgrade en Serbie.
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00:00Ça fait longtemps qu'on attend. Moi, je pense d'abord qu'il y a eu une erreur stratégique qui a été commise par le président de la République.
00:05C'est-à-dire qu'à la fois, il s'est comporté comme un président de la République et à la fois, il a été celui qui voulait choisir si un gouvernement allait être censuré ou pas.
00:13Or, traditionnellement, dans la construction démocratique de coalitions, on demande aux blocs arrivés en tête de désigner un Premier ministre et de composer...
00:21La gauche a mis du temps aussi à trouver un...
00:23Vous avez raison, mais la gauche a aussi sa part de responsabilité. J'y reviendrai.
00:27Mais en tout cas, de les laisser former une coalition, puisque quand on arrive à 28 %, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas de majorité.
00:33Donc là est la responsabilité de la gauche, qui aurait dû dire à 28 %, on arrête de fanfaronner, considérant qu'on est majoritaire, parce qu'on ne l'est pas.
00:4028 %, ce n'est pas 50. Et donc, on va réfléchir à un programme qui tienne compte du quotidien des Françaises et des Français et qui permette d'emporter une majorité.
00:49Et de le proposer aux autres groupes.
00:50Mais bien sûr, de le proposer aux autres groupes.
00:51Pourquoi ça n'a pas été fait ? Parce que Jean-Luc Mélenchon a dit que c'est le programme, rien que le programme du nouveau groupe populaire.
00:57Ça a commencé par ça, ça n'a pas aidé. Et puis ensuite, la gauche s'est empêtrée elle-même dans le choix d'un Premier ministre putatif,
01:04plutôt que de réfléchir à la stratégie qui permettait d'obtenir une majorité.
01:08Donc Bernard Cazeneuve, écoutez, moi je n'en sais rien, je ne suis pas dans la tête du président de la République.
01:12Mais il vous satisferait ce choix ou pas ?
01:14J'ai beaucoup de respect pour Bernard Cazeneuve.
01:16Ça a été le dernier Premier ministre socialiste de François Hollande.
01:19C'est un homme d'Etat, c'est un homme extrêmement respectable, c'est un homme de gauche, profondément.
01:24Et donc la question qui va se poser en revanche pour Bernard, c'est comment est-ce qu'il réussirait dans l'hypothèse, encore une fois...
01:30Sur quel programme ? Parce qu'il ne reprendrait pas le programme du NFP.
01:34Mais écoutez, quand on fait 28 %, est-ce qu'on peut considérer qu'on applique exclusivement son programme ?
01:38Je crois que la gauche a une responsabilité, c'est comment est-ce qu'on répond de façon concrète, pragmatique et urgente aux problématiques de la rentrée.
01:46Je pense que la question du pouvoir d'achat, elle est fondamentale.
01:49La question des services publics, elle est fondamentale.
01:52Mais pas que le SMIC, la question du coût de l'énergie, le coût des transports.
01:56Aujourd'hui, quand vous regardez les prix au supermarché ou les prix à la pompe...
01:58Il n'y a pas de baguette magique dans la matière.
02:00Bien sûr qu'il n'y a pas de baguette magique.
02:02Un gouvernement ne peut pas baisser les prix d'autorité.
02:04Je ne vous parle pas du tout de baisser les prix.
02:05Je parle d'une autorité de régulation.
02:08Je parle d'une prise en compte de la difficulté que comptent les Françaises et les Français aujourd'hui à boucler leur fin de mois.
02:13Nous, on reçoit des témoignages de gens qui nous disent
02:15« en fait, si je ne me mets pas là en télétravail, je vais arrêter de travailler,
02:19je vais mettre en arrêt de travail parce que le coût de l'essence... »