Un mois et demi après la démission du gouvernement Attal, Emmanuel Macron revient de Serbie après avoir écarté dans la semaine la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, Lucie Castets. Après de nombreuses prospections, certains noms sortent du lot. L'ancien ministre socialiste Bernard Cazeneuve en fait partie. Il sera reçu à l'Élysée ce lundi matin. L'ex-président François Hollande est également annoncé parmi les invités d'Emmanuel Macron.
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00:00Écoutez, Bernard Cazeneuve est un grand républicain, ça a été dit par Anne-Saura Dubois qui est très bien informée,
00:04il n'est candidat à rien mais il est, comme tout citoyen averti, soucieux que le pays puisse avoir un gouvernement,
00:12un gouvernement conforme à, finalement, le souhait des électeurs, c'est-à-dire une orientation à gauche
00:17avec l'accent mis sur le pouvoir d'achat, sur une protection sociale juste, je pense à la question des retraites,
00:23ou sur un service public renforcé, je pense à l'hôpital public ou à l'éducation nationale.
00:28Je reviens de deux jours à Blois, il me semble que, parce qu'Anne-Saura Dubois a parlé des différences au sein du Nouveau Front Populaire,
00:36que je ne ressens qu'aucun député socialiste, dès lors que Bernard Cazeneuve, dans le cadre des discussions qu'il peut avoir avec le président de la République,
00:44s'il obtenait des avancées sur ces points-là, je ne crois pas qu'il recevrait la censure de la part des députés socialistes,
00:50au contraire, car vous le savez, nous, au Parti Socialiste, nous sommes soucieux, bien sûr, des idées que nous défendons,
00:56du mandat qui nous est donné par les électeurs, mais également que ces réformes puissent améliorer concrètement la vie de nos concitoyens,
01:05et ne compréhendrait pas que nous ruons à l'obstacle face aux responsabilités qui sont les nôtres. Lesquelles sont-elles ?
01:11Eh bien, demain, c'est la rentrée scolaire, il manque, dans des tas de départements, je pense à la Seine-Saint-Denis notamment,
01:16mais dans beaucoup de départements des enseignants, il faut un plan d'urgence pour l'école publique, un plan d'urgence pour l'hôpital,
01:24et on ne comprendrait pas que pour des raisons électoralistes, ou de posture, n'est-ce pas, comme je peux l'entendre par certains,
01:29nous refusions de gouverner, parce que nous serions dans une posture privilégiante à l'élection présidentielle,
01:35ça n'est pas dans notre ADN politique, notre ADN, c'est de rendre service à la vie des gens, et ça n'est pas pour rien que Carole Béziers...
01:41François Calefon, de manière très concrète, l'entourage de Bernard Cazeneuve a déclaré qu'il tiendrait compte de la situation politique,
01:47mais aussi économique du pays, quid du programme du NFP ?
01:53C'est un peu ce que je viens de vous dire, il y a des têtes de chapitre, je n'ai aucune religion et aucun programme, mais nous sommes engagés par les électeurs,
01:59et les électeurs, que nous ont-ils dit ? D'abord, ils sont engagés par le Nouveau Front Populaire, j'ai parlé des services publics, d'une égalité fiscale,
02:06au plus d'équité fiscale, j'ai parlé bien sûr de la réforme des retraites, donc il y sera sensible, mais il y a aussi une deuxième feuille de route
02:13qui a été confiée au Parlement, c'est le Front Républicain, et on le sait, M. Cazeneuve est un homme de gauche, mais c'est aussi un grand républicain,
02:22il est très sensible à la question de l'universalisme, à l'heure où les séparatismes l'emportent, et puis c'est un homme qui a une haute exigence de la vie publique,
02:30et il se, finalement, prémunira, il prémunira notre pays des populismes, qui sont des tropismes, malheureusement, que notre pays traverse.