• il y a 2 mois
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Transcription
00:00On va maintenant parler de ce qui s'est passé cet été, c'était le mois de juillet.
00:06Ce n'était pas le mois de février comme Phil Barnet, c'était le mois de juillet.
00:11L'ARCOM, c'est le gendarme de l'audiovisuel.
00:15Monsieur Hanouna, mettez-vous sur le bas-côté.
00:18Vous enlevez votre micro, merci.
00:20Au revoir monsieur, merci.
00:21Vous enlevez votre micro, vous enlevez votre slip, on va voir ce que vous avez dans le gendarme.
00:27Le gendarme de l'audiovisuel, ils ont plein de télé, c'est l'ARCOM,
00:31et ils disent, ça ce n'est pas bien, attention, attention.
00:35Ils sont toute la journée, ils regardent, mais à mon avis, ils n'ont que C8 dans leur écran.
00:40Donc ils ont pris une décision, l'ARCOM, très sympa d'ailleurs.
00:43À chaque fois, j'avais rencontré le président de l'ARCOM un jour au tennis.
00:48Il jouait au tennis et moi, je ramassais des feuilles.
00:52Très sympa d'ailleurs, il était très sympa.
00:54Donc ils ont décidé d'exclure C8, mais aussi NRJ12, de la procédure d'attribution des canaux de la TNT.
01:00Alors, vous allez me poser 10 questions qu'on a sélectionnées.
01:03Je vais répondre dans un instant, bien entendu, aux 10 questions.
01:06Juste, les questions, on va les afficher dans le bas-côté, juste derrière moi, bien entendu.
01:11La décision de l'ARCOM, je vais bien vous l'expliquer dans un instant.
01:13Mais juste avant, j'aimerais avoir le sentiment de ceux qui sont autour de la table,
01:17de ceux qui sont avec moi, de comment vous avez réagi à cette nouvelle.
01:21Et bien sûr, je vais tout expliquer aux téléspectateurs et aux non-téléspectateurs,
01:24et à tous ceux qui nous regardent ce soir, les chéris, pour vous dire ce qui va se passer, ce qui s'est passé,
01:29et comment ça va se dérouler, comment va se dérouler la suite.
01:32Donc, Gilles Vervaise.
01:35Je me suis décomposé quand j'ai appris ça, à tel point que j'étais en famille et que les gens m'ont dit
01:39« mais qu'est-ce que t'as, tu deviens tout blanc ».
01:40En fait, je n'y ai pas cru. Je croyais que c'était impossible.
01:43On ne peut pas couper la tête comme ça d'une chaîne.
01:45On ne peut pas vous empêcher de vous exprimer, nous empêcher de nous exprimer.
01:49Cette émission représente tout le monde, donc je n'y ai vraiment pas cru.
01:52J'ai pensé que c'était un canular.
01:54Et je n'ose pas croire que cette décision sera appliquée jusqu'au bout.
01:57Ça me paraît impossible parce que c'est une atteinte à la liberté d'expression.
02:00Donc je n'y crois pas, je n'y ai pas cru, je n'y crois pas et je n'y croirai pas.
02:03Pour moi, c'est la pire décision médiatique de tous les temps.
02:08C'est-à-dire qu'on coupe les ailes d'une chaîne, on casse la liberté, on tue l'expression.
02:13Mais la France n'est pas une dictature, c'est une démocratie.
02:15Donc pour moi, c'est une décision d'une république bananière.
02:17J'espère qu'elle ne sera jamais appliquée.
02:19Alors, il y a quelqu'un qui me met l'eBay 100 000. Non, ils ne vendent même pas 1 000 par jour.
02:22Même pas 1 000 par jour.
02:24Merci. Mais Gilles Verdez, vos amis de la France insoumise, ils étaient pour le retrait de Sénite ?
02:29Non, mais ce ne sont pas mes amis et je ne suis pas adhérent de la France insoumise.
02:32Je partage beaucoup de convictions.
02:34Assume.
02:35Mais là, assume quoi ? Quel est ton problème, toi, depuis le début ?
02:37Assume tes amitiés.
02:38Assume quoi ?
02:39Assume tes amitiés, nous fais abondeux.
02:40Je suis proche sur bien des plans, mais là, c'est une honte.
02:43Arrêtez, vous dites tout le temps que vous êtes proches sur bien des plans et à chaque fois, vous n'êtes pas d'accord avec les décisions qui prennent.
02:47Beaucoup de gens ne veulent pas celle-là.
02:49Et les filles, quand ça touche, ne trouvent pas trop.
02:51Ils l'ont applaudi, en tout cas.
02:52Exactement. Bien sûr, ils l'ont applaudi, la décision de Gilles Verdez.
02:54C'est des cons, s'ils ont applaudi. C'est pas mes amis, c'est des cons. Voilà.
02:57Ça ne peut pas être plus clair.
02:58Ils vont vous faire des procès, même si c'est vos amis.
03:00Parce que con, c'est une insulte.
03:02Bah bof, quand même.
03:03Non, non.
03:04Ça ne veut pas dire rôtir.
03:05Non, non.
03:06Des incapables.
03:07En plus, tu vas te prendre un procès sur le dos, toi.
03:09Il l'a retiré.
03:10Non, non, non.
03:11Mais c'est vrai. Ils sont pour, les filles.
03:12Mais moi, je suis contre.
03:13Ils peuvent être pour.
03:14Mais les filles, ce n'est pas non plus...
03:16Ce sont vos amis.
03:17Ce n'est pas mes amis.
03:18Ce n'est pas mes amis.
03:19Je cautionne beaucoup de choses, mais pas ça.
03:21Pas ça.
03:22Je ne peux pas vous le dire plus clairement.
03:23Évidemment, c'est ton gain de poing.
03:25On ne peut pas couper.
03:26Bien sûr.
03:27La liberté d'expression, c'est liberté, égalité, fraternité.
03:30La liberté.
03:31Oui, on connaît.
03:32Mais pas pour l'extrême gauche.
03:33Bien sûr, on connaît, oui.
03:34Non, non.
03:35Valérie Ménahime, vous vouliez dire quelque chose à Gilles Vernet ?
03:36Oui, non, mais comment est-ce qu'on peut se réjouir de la fermeture d'une chaîne ?
03:39Oui, mais attendez.
03:40Je ne me réjouis pas du tout.
03:41Non, non, mais justement, quand tu dis que tes amis ne sont pas tes amis...
03:45Mais ce n'est pas mes amis.
03:46Non, mais on n'est pas là pour faire un débat, Valérie Ménahime.
03:48Dites ce que vous en pensez, c'est tout.
03:49Mais voilà.
03:50Guillaume, j'entends.
03:51Je vais répondre à toutes les questions.
03:53quand je l'ai appris, je faisais un barbecue.
03:54Je faisais cuire des saucisses et j'ai cru que c'était une vanne.
03:57En fait, c'est quelqu'un qui travaille à la chaîne qui m'a appelé.
03:59J'ai cru que c'était une blague.
04:00Je n'y ai pas cru.
04:01Et ensuite, je me suis dit, je vais fermer toutes mes entreprises.
04:04Déjà, je vais arrêter de faire TPMP parce que je ne savais rien.
04:06En fait, moi, je pensais que c'était la fin.
04:07Et en fait, moi, pas de chance parce que grâce à vous, je travaille beaucoup avec C8,
04:10avec H2O, avec TPMP.
04:11Et mon deuxième client, c'est NRJ12.
04:13Donc, les deux chaînes qui ont fermé.
04:16Et donc, après, je sais qu'il y a énormément de gens qui sont concernés.
04:19Mais moi, à titre personnel, j'ai une centaine de personnes qui travaillent avec moi,
04:22que j'aime beaucoup.
04:23Et je me suis dit, tous ces gens-là vont se retrouver au chômage.
04:25Donc, je me suis dit, c'est la fin pour eux.
04:27C'est la fin pour moi.
04:28Et je me suis dit, est-ce que l'ARCOM, en prenant cette décision,
04:30avait conscience de ça ?
04:31– On s'en va en parler dans un instant.
04:32– Voilà.
04:33Et donc, je ne me suis dit rien.
04:34C'est dramatique.
04:35Ça a été un coup de massuer.
04:36J'ai cru que c'était une blague au début tellement ce n'était pas réaliste.
04:38– Jean-Marc Sylvestre, vous qui êtes extérieur.
04:42– Extérieur, mais concerné par ce qui se passe sur les chaînes de télévision.
04:47Et c'est effectivement très inquiétant.
04:49C'est inquiétant parce que moi, je suis tombé de ma chaise.
04:52Parce que je ne pensais pas qu'ils allaient oser le faire.
04:55Parce qu'on a bien vu et on a bien senti qu'ils le faisaient pour une seule raison.
05:00C'est-à-dire démolir un peu cette émission à laquelle vous avez vu la gentillesse de m'inviter.
05:07Ce qu'il y a derrière et qu'il va falloir absolument régler,
05:10ce sont les procédures d'attribution des fréquences.
05:13Elles ne sont pas clairement définies avec des enchères ou des appels d'offres
05:18qui pourraient être totalement transparentes.
05:21Et derrière, un cahier des charges qui serait très précis
05:24et qu'on serait obligé de respecter.
05:27Mais là, c'est le fait du roi.
05:29Là, c'est le fait du prince.
05:30La commission, tout ça, on s'aperçoit que ça ne sert à rien.
05:33Donc, la question est de savoir ce qu'il va se passer derrière.
05:37Vous disiez tout à l'heure qu'il faut changer la justice.
05:43Il faut changer le droit.
05:44Il y a des secteurs où il faut changer le droit.
05:47Ce secteur d'attribution, il faut changer le droit.
05:50Alors, Valérie Benhaim.
05:51Moi, j'ai été abasourdie.
05:52Je vous ai immédiatement envoyé un mot.
05:54Je n'y croyais pas.
05:55Je ne pensais pas un instant que parce qu'on vous en voulait,
05:58à vous personnellement, on couperait une chaîne de télévision
06:01dans son entièreté avec plus de 300 collaborateurs.
06:04C'est comme si tu n'aimes pas le mec dans une caisse au supermarché,
06:07tu fermes tout le supermarché.
06:08Exactement.
06:09Et donc, moi, vraiment, ça me semblait totalement ubuesque.
06:11Vraiment, je suis tombée de ma chaise.
06:13Je vais répondre à toutes les questions dans un instant.
06:15Il dit questions.
06:16Oui, Jean-Michel.
06:17Moi, j'ai vécu ça comme un monde un peu surréaliste.
06:19C'était le 24 juillet.
06:20J'ai mon téléphone qui fait date.
06:22Et j'arrive.
06:23J'avais été chercher ma chérie à la gare de Saint-Affel.
06:25Et j'arrive dans un restaurant.
06:26Et la serveuse m'apprend genre.
06:27Alors, ça y est, vous êtes au chômage.
06:28C'est 8.
06:29Ça arrête.
06:30Quoi ?
06:31Je n'y croyais pas.
06:32Donc, vous n'avez pas mangé.
06:33Non, mais du coup, je prends mon téléphone.
06:34Je prends mon téléphone.
06:35Et je vois l'appel de Cyril.
06:36Je vois appel vocal manqué à 11h46.
06:38Et après, téléphone-moi quand tu peux.
06:40T'es là, frérot.
06:41Je dis.
06:42Putain, mais c'est vrai.
06:43Il se passe quelque chose de grave.
06:44Et je vous ai appelé, du coup, à 15h30, à la fin de mon déjeuner.
06:47Et vous m'avez parlé pendant 10 minutes.
06:49Et à la fin, je dis.
06:50Mais t'as rien d'autre à me dire ?
06:52T'as rien d'autre à me dire ?
06:53Ben quoi ?
06:54Ben, c'est 8.
06:55Ah oui, ben ça, on en parlera plus tard.
07:03T'inquiète pas, mon frérot.
07:04T'inquiète pas.
07:05Ben, il ne t'inquiète pas.
07:06Il va raccrocher.
07:07Alors, Jean-Michel Huert.
07:08Donc, vous, merci pour votre témoignage.
07:10Michel Marie.
07:11Moi, je trouve très inquiétant d'être jugé par des gens qui ne sont pas des juges.
07:15Déjà, pour commencer.
07:16Qui se conduisent de façon arbitraire.
07:20Et moi, j'y vois quand même une atteinte à la liberté de la presse.
07:24Parce que finalement, on fait aussi du journalisme.
07:26On fait du divertissement.
07:27Mais on fait aussi du journalisme.
07:29On parle d'un certain nombre de sujets.
07:31Et je suis très inquiet de voir qu'un petit groupe d'individus a droit, en gros, de vie et de mort
07:41sur l'existence d'une entreprise comme une chaîne qui fonctionne, qui marche bien.
07:46Et je suis, très honnêtement, scandalisé par cette attitude.
07:50Géraldine Manier.
07:51Oui.
07:52Alors, moi, quand j'ai lu la nouvelle, effectivement, j'ai cru, comme tous mes petits camarades, que c'était une fake news.
07:57Que c'était une blague.
07:58Que c'était un prank.
07:59Je me souviens, très vite, j'ai appelé Valérie.
08:00Qui m'a dit, ben non, c'est vrai.
08:01Après, je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible.
08:02J'ai appelé Guillaume Genton, qui m'a dit, ben non, non, c'est vrai.
08:05Et effectivement, j'ai été choqué.
08:07Et moi, vous ne m'avez pas appelé, moi.
08:08Si, je vous ai envoyé un texto.
08:09Si, je vous ai envoyé un texto.
08:10Parce que j'ai voulu être discrète.
08:11Les gens sont souvent discrets.
08:12Voilà.
08:13Je n'ai pas voulu…
08:14Parce que je me suis dit que vous étiez peut-être sous le choc.
08:16Ou pas, d'ailleurs.
08:17Mais je pense que vous étiez beaucoup moins sous le choc que moi.
08:19Parce que vous m'avez répondu de manière beaucoup plus légère, comme à Jean-Michel.
08:22Alors que moi, effectivement, j'étais absolument sidérée.
08:24À la fois sidérée.
08:25J'en ai tout de suite parlé à Daniel.
08:27Avec qui on en a parlé, mon compagnon.
08:28Daniel qui est là, d'ailleurs.
08:29Toujours.
08:30Ah non, non.
08:31Pas Daniel Moreau, excusez-moi.
08:32Toujours mon compagnon.
08:34Et lui était à la fois choqué et pas étonné.
08:35En fait, moi je pense que depuis quelques mois, quelques années maintenant, on est
08:38dans une sorte de guerre idéologique en France.
08:40Une sorte de guerre médiatique, politique.
08:42Tout ça se mélange.
08:43Et en fait, à partir du moment où on pense différemment, où on n'a pas la carte,
08:47en fait, il y a une sorte de bien-pensance qui nous dit quoi penser, comment le penser,
08:52qui fréquenter, qui ne pas fréquenter.
08:54Et en fait, on est en plein là-dedans.
08:55Et je voulais dire quand même aussi que quand on regarde l'Europe aujourd'hui,
08:58parce qu'on nous a souvent dit, oui, mais vous faites monter le rassemblement national.
09:02Vous faites le jeu du rassemblement national.
09:03Mais regardez dans les autres pays européens, il n'y a pas TPMP.
09:06Et l'extrême droite monte partout.
09:08Les refus d'obtempérer, ce n'est pas TPMP.
09:10Donc en fait, il faut arrêter aussi cette sorte de folie comme ça.
09:13Globalement, en Europe aujourd'hui, oui, il y a une réalité.
09:15Il y a des citoyens qui votent pour l'ORN et TPMP n'est pas dans tous les pays européens.
09:18Donc plutôt, les dirigeants devraient plutôt se poser la question de pourquoi l'ORN monte
09:22partout dans les pays, plutôt que de nous nous accuser de faire monter qui que ce soit.
09:26Et voilà.
09:28Moi, j'étais au restaurant tranquillement au Lavandou avec Laurent et Domi.
09:31Et je reçois la notif.
09:33Bizarrement, sur le coup, je dis merde, ça y est, ils ont coupé la tête.
09:38Mais je n'ai pas pris la mesure.
09:41Et en fait, c'est quand je suis sorti du restaurant.
09:43Et le lendemain, les gens dans la rue, ils venaient tous me voir.
09:46Mais les gens, ils étaient révoltés et tristes.
09:48Oui, ce n'est pas normal.
09:49C'est la liberté d'expression.
09:50Vous êtes en direct.
09:51Il se passe des trucs chez vous qu'on ne voit pas ailleurs.
09:52Pourquoi ils nous enlèvent notre émission ?
09:54Et tous les jours, c'était les gens.
09:55Et là, je me suis rendu compte.
09:56C'est vrai, ils ont raison.
09:57En fait, ils enlèvent une émission qu'il y a en direct qui dit des choses.
10:00Parfois, on dit d'énormes conneries.
10:01Mais parfois, on dit d'énormes choses qui sont censées.
10:03Qui font du bien aux gens qui nous regardent.
10:05Et ils vont couper ça.
10:06Ils ne peuvent pas l'arrêter, en fait.
10:07On peut être puni, peut-être une semaine, deux semaines.
10:09Peut-être une amende, comme ils font.
10:10Mais l'arrêter.
10:11Et je voyais les gens.
10:12Et c'est les gens qui m'ont fait réaliser, moi, que c'était très grave.
10:14Parce qu'au-delà d'arrêter la chaîne, tu enlèves toutes les émissions des gens.
10:18Pas que TPMP.
10:19Tu enlèves tout le programme, en fait.
10:21Tout le programme.
10:22Kelly ?
10:23Oui, effectivement.
10:24J'ai été choquée comme tout le monde.
10:25J'ai été choquée de même en me disant.
10:27Déjà, est-ce que c'est possible ?
10:29Parce que je me suis dit.
10:30Je n'ai jamais vu ça.
10:31Après, de mon vivant, peut-être que ça s'est passé avant.
10:33Mais je ne suis pas au courant.
10:34Déjà, c'était la question que je voulais vous poser.
10:36Est-ce que ça existe ?
10:37Est-ce qu'on l'a déjà vu ?
10:39Non, ça n'est jamais arrivé d'une décision de l'ARCOM.
10:42Voilà.
10:43Du coup, je me suis dit.
10:44C'est bizarre.
10:45Je ne savais même pas que ça existait, de pouvoir faire ça.
10:48Et après, j'ai pensé à vous.
10:49Et je me suis dit.
10:50Comme Gégé.
10:51Est-ce qu'il va être choqué comme nous ?
10:53Ou est-ce qu'il est en train de se régaler ?
10:55Donc, on va peut-être avoir la réponse.
10:56Je ne sais pas.
10:57Je ne sais pas.
10:58Est-ce que vous avez pris ça comme un amusement ?
11:00Ou comme quelque chose de sérieux ?
11:01Ou je ne sais pas.
11:02On va en parler dans un instant.
11:03Koumba ?
11:04Moi, quand j'ai appris cette décision.
11:06J'ai eu un sentiment très anxiogène.
11:09Parce que finalement, c'est la liberté d'expression
11:12qui est très touchée avec cette décision-là.
11:16Comme tout le monde a pu le dire.
11:18On est dans un pays.
11:19Liberté, égalité, fraternité.
11:21On a le droit de se sentir libre.
11:23De dire des choses.
11:24Même s'il y a d'autres personnes qui ne sont pas d'accord.
11:26C'est ce qu'on appelle un débat.
11:27Ce qu'on appelle un échange.
11:28Et là, en entendant cette décision.
11:30Moi, j'ai vraiment eu l'impression d'être dans une dictature.
11:33D'être dans un endroit où il faut dire.
11:35Il faut être un mouton, en fait.
11:37Il faut faire ce que tous les moutons font.
11:39Et puis, ne surtout pas sortir du rang.
11:41Parce que sinon, on vous coupe.
11:43Et c'est ce sentiment que j'ai, lorsque j'ai entendu la nouvelle.
11:46Pour vous dire, je me rendais à l'hôpital.
11:48C'était le jour de mon opération.
11:50J'avais rendez-vous à 14h pour l'opération.
11:52J'étais dans le train.
11:53Et je me dis, mais autant partir.
11:56En fait, le sentiment anxiogène, vraiment.
11:58Je ne sais pas si vous comprenez ce que je vais vous exprimer.
12:00C'est que, peu importe.
12:01On n'aime pas une personne.
12:02On n'aime pas ce qu'il dégage.
12:04Ce qu'il dit.
12:05On ne peut pas l'empêcher de parler.
12:06On ne peut pas l'empêcher de s'exprimer.
12:08Et je trouve que c'était ce qu'il y avait de beau en France.

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