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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les réactions face à la nomination de Michel Barnier.
Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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Transcription
00:00Il n'est jamais trop tard pour ouvrir les journaux du jour, Olivier Delagarde, l'envue de presse d'Europe 1 ce matin.
00:08Évidemment, un homme fait la une de toute la presse du Nord au Sud.
00:11Ah oui, croyez-vous ? Vraiment ?
00:12Oui.
00:13Qui ça ?
00:13Michel Barnier, bien sûr.
00:14Eh bien oui, Michel Barnier, nouveau Premier ministre, titre La Voix du Nord à Lille.
00:18Et à la fin, Barnier annonce Corse Matin en une, un brin fataliste.
00:23Et à la fin, c'est la droite qui gagne, maugré Libération Champagne, le quotidien de trois,
00:29dont le cœur bat plutôt à gauche.
00:31Parce que Michel Barnier est effectivement un homme de droite, sans aucune contestation possible.
00:36Et d'ailleurs, si vous avez des doutes, ils seront rapidement levés à la lecture de la presse de gauche.
00:41L'outrage, c'est par exemple le titre de l'Humanité, où dans un édito,
00:45Furibart Marion Dallard enrage contre un Macron qui a choisi la continuation d'une politique inique,
00:52antisociale, ultralibérale, patriarcale, écrit-elle.
00:57D'autres à gauche frappent en première page la photo du pauvre Barnier d'un coup de tampon,
01:02ou plutôt d'une sorte de saut d'infamie approuvé par Marine Le Pen, bigre.
01:09Mais non, calmons-nous, semble tempérer le Figaro.
01:12Michel Barnier, c'est le choix de l'apaisement, titre le journal,
01:15pour qui on sent bien que c'est quand même la divine surprise.
01:18En nommant Barnier un matignon, Emmanuel Macron s'est finalement rangé
01:21à l'une des solutions les plus sages qui se présentaient à lui,
01:24se réjouit Vincent Trémolet de Villers dans l'édito du journal.
01:27Bon, évidemment, ajoute-t-il, le commentariat pointe la réserve,
01:32la cravate, le sérieux du nouveau Premier ministre.
01:35Mais quand la radio publique reçoit des chanteurs nus,
01:37que la conversation civique se fait sur TikTok,
01:40que le selfie s'est imposé comme acte politique suprême,
01:43on peut se demander si l'anticonformisme ne s'est pas réfugié dans l'expérience,
01:49l'exigence, la retenue et la tenue.
01:52Barnier, c'est le choix de la droite et de l'expérience,
01:55reconnaissent aussi les cateaux de gauche de la Croix.
01:57Et puis, si la gauche n'est pas contente,
01:59elle n'a qu'à s'en prendre qu'à elle-même, rappelle l'opinion.
02:03L'opinion qui revient sur l'épisode Bernard Cazeneuve.
02:06Épisode qui laissera des traces, promet Antoine Oberdorf.
02:09Et de souligner que, sans l'opposition d'une frange des socialistes aujourd'hui,
02:14ce serait l'ancien ministre de François Hollande qui serait à Matignon.
02:17En lui promettant la censure,
02:19ces socialistes ont contraint Macron à se tourner vers la droite.
02:22Voilà, adieu la gauche qui ira, grand bien lui fasse, manifester demain.
02:26En attendant, dans les milieux économiques, on est rassuré, Olivier.
02:29Témoins ce long portrait que les échos brossent du nouveau locataire de Matignon,
02:33Elsa Fresne, Gabrielle Grézillon et Derek Perrot,
02:36décrivent un homme sans sectarisme, réputé pour ses talents de négociateur.
02:40Ses réseaux à Bruxelles seront utiles à la France, écrivent-ils.
02:44Et ses 73 ans sont paradoxalement un atout.
02:47Oui, parce qu'il y a son âge.
02:49Et d'ailleurs, au moment de la passation de pouvoir,
02:51entre l'ancien et le nouveau premier ministre,
02:53cela sautait aux yeux de Marie-Christine Tabay.
02:56« Et si le macronisme était mort hier sur le perron de Matignon ? »
03:00écrit-elle dans l'édito du Parisien Aujourd'hui en France.
03:02L'image était assassine.
03:04Attal, le plus jeune premier ministre de France,
03:07obligé de céder sa place à l'un des hommes politiques les plus représentatifs du vieux monde,
03:12tant honni par les héros du nouveau,
03:14ce dernier lui infligeant au passage une leçon de savoir-vivre et de politique.
03:19La scène fera date.
03:21Elle est racontée par le journal,
03:22le nouveau premier ministre signifiant sèchement à Gabriel Attal
03:25qu'il avait retrouvé son discours trop long,
03:28trop centré sur sa personne.
03:30Que de surprise !
03:31Je peux dire quelques mots, là ?
03:32L'âge barnier ironisant sur les leçons que lui a données son cadet de 38 ans.
03:37Décidément, cet âge est sans pitié.
03:39Allez, on termine avec une autre confrontation, Olivier.
03:42Celle-là est racontée dans les pages saumons du Figaro,
03:44sous la plume de Vladimir Garcin-Berson et Olivia Detroya,
03:48sous la pression Pernod Ricard a finalement décidé de ne pas se marier avec le PSG.
03:53Si, et cette pression, ce n'est pas de la bière,
03:56mais celle des supporters de l'OM.
03:57Ils n'ont pas accepté que la marque de pastis,
04:00fondée dans leur ville en 1932,
04:03devienne partenaire officielle du club O'Neill de la capitale.
04:07L'idée était pourtant bonne de la part de Pernod Ricard
04:09de vouloir s'appuyer sur la notoriété du PSG,
04:11mais c'était sans compter sur la colère des supporters marseillais.
04:15Fini le Ricard, promettait l'un d'eux,
04:17j'aurai l'impression de trahir mon club,
04:20de salir ma dignité à chaque gorgée.
04:23Fermez les guillemets, face à de tels arguments,
04:27que voulez-vous qu'il fie ?
04:28Pernod Ricard a donc décidé de préserver les glottes anisées
04:32des supporters marseillais indignés.
04:36Comme on dit à Marseille, quel pastis !
04:39Et alors Pernod Ricard, en plus il voulait plutôt vendre des spiritueux whisky et autres
04:42à travers le Paris Saint-Germain.
04:43En plus c'était un sponsoring à l'étranger,
04:45parce qu'en France avec la loi EVA on n'a pas le droit de faire un sponsoring avec de l'alcool.
04:49Pas possible, merci beaucoup Olivier Delagarde.

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