France 1-3 Italie : Les Bleus viennent-ils de basculer dans la crise ? - L'Équipe du Soir - extrait

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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 06/09/2024.

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00:00C'est l'équipe du soir, bonsoir à tous, on pensait peut-être à une chambre d'enregistrement,
00:20une rentrée des classes tranquille, peut-être séduisante, et bien non, la France au Parc
00:24des Princes s'est prise les pieds dans le tapis face à l'Italie et pourtant la France
00:27s'est menée à zéro, après 13 secondes de jeu et un déboulé de Barcola, et puis
00:31la France est endormie, on a revu peut-être les Français un peu, on ne sait pas ce qu'ils
00:36font à l'Euro, voilà, donc défaite 3 buts à 1, 3 buts à 1, pour, enfin dans les gens
00:42ciblés de la France.
00:43Les Bleus ont-ils basculé ce soir dans la crise ? Faut-il désormais douter d'Echan ?
00:48Deux questions.
00:49Mbappé mauvais, êtes-vous consterné par le match de Mbappé ce soir ? Et puis Barcola,
00:5313 secondes, 1 but, est-il la seule satisfaction de la soirée ? Les notes de l'équipe du
00:57soir, vous prendrez le contrôle de l'émission, présentation expresse de tous nos copains
01:01du soir, un président, ah non, pas si express que ça, les jingles sont là, on prend son
01:06temps pour admirer l'élégance de l'équipe du soir, Jean-Micou, bonsoir, un général
01:11va débouler sur le plateau de l'équipe du soir, Stéphane Guy, bonsoir, le traître
01:18de l'équipe du soir est dans la place, Bertrand Latour, bonsoir, Olivier Menard, bonsoir
01:23M. Guy, bonsoir, non ce n'est pas Guy Lacombe, et pourtant il est entraîneur, Ludovic Aubazine,
01:29bonsoir, avec sa petite moustache, regardez, il est bien, il est bien, entraîneur de,
01:3416 euros, entraîneur, de moustache, ben oui, il a son brevet d'entraîneur, ah oui d'accord
01:40mais je pensais qu'il y avait une annonce que, comment c'est, comment c'est, la moustache,
01:43c'est Guy Lacombe, c'est une vraie interrogation, une vraie interrogation, Hugo Guillemet, bonsoir,
01:49comment ça va les 600 chaises, ça va, très bien, je n'ai pas encore essayé la moustache,
01:52non, mais ça m'inspire beaucoup ce que tu dis, ben il est bien, il est bien comme ça,
01:56Camille McAlie pour les images de cette défaite piteuse contre l'Italie 3 buts à 1, je vous
02:02laisse la main, mon avis, le résumé démarre du coup d'envoi, oui, bonsoir mémé, bonsoir
02:08à tous, après 13 petites secondes seulement, les Bleus ouvrent le score, pourtant engagement
02:13pour l'Italie, et là sur une passe en retrait, Di Lorenzo pense avoir du temps et se fait
02:19surprendre par le pressing de Barcola qui lui chipe le ballon, excentré à gauche,
02:23le Français enchaîne avec une frappe forte du droit sous la barre, l'attaquant du PSG
02:27se montre opportuniste et remporte son duel face à Donnarumma, ça commence plutôt pas
02:33mal, 6ème minute, attention, première alerte pour les Bleus, bon sens de Pellegrini, Cambiasi
02:38remet de la tête pour Fratezi, c'est sur la barre, nouvelle tête dans la foulée de
02:41Retegui, au-dessus, à la demi-heure de jeu, égalisation magnifique des Italiens, d'abord
02:45avec ce renversement de jeu du côté d'Imarco, qui s'appuie sur Tonali, et là on va revoir
02:51cette remise sans contrôle magnifique, Imarco qui reprend le volet, un pur bijou, deux gestes
02:59de grande classe pour cette égalisation italienne, au retour des vestiaires, l'Italie fait mal
03:05avec Fratezi, perte de balle de Fofana, l'Italie se projette, Retegui est décalé à droite
03:12et s'entre directement en profondeur, Fratezi, tac, pour pousser le ballon dans le but, tout
03:16est allé trop vite pour les Bleus sur cette action, l'Italie mène à leur 2-1.
03:2959ème minute, Meignan sauve les Bleus sur corner, bien tiré au premier poteau, Fratezi
03:34qui domine Kloss, qui reprend de la tête, superbe parade réflexe de Meignan, l'Italie
03:39qui fait le break à un quart d'heure de la fin, Cambiasso renverse du côté d'Udoji,
03:45qui s'amuse avec Kloss et qui trouve Raspadori, Saliba est en retard, Raspadori conclut du
03:50droit devant Meignan, et là l'addition est un petit peu lourde, score final 3-1 pour
03:56l'Italie, prochain match pour les Bleus ce sera lundi soir face à la Belgique du côté
04:01de l'Israël, on a diffusé le match, les images dans quelques minutes, les Bleus ont-ils
04:07basculé ce soir dans la crise, après 1 euro on va dire réussir les objectifs mais piteux
04:11au niveau des Jeux, les Bleus ont-ils basculé ce soir dans la crise ? Habillage à la française
04:16s'il vous plaît, Ludovic vous dites oui ou vous dites non ? Plutôt oui, et Hugo ? Malheureusement
04:24plutôt non. Stéphane ? La crise non. Bertrand ? Non plus. Thomas ? Non plus. Président ? Oui j'ai
04:33trois noms, président, Thomas ? Dingueul. Dingueul ! Ludovic ? Oui. Vous l'affrontez qui ? Stéphane ?
04:48Bertrand ? On va aller solliciter le nourrisson pour son jubilé peut-être. Ludovic Aubragnac face à Bertrand Latour.
04:57C'est un duel qui ne sera pas tranché puisqu'il est déjà tranché. Comment ? C'est un duel qui ne sera pas tranché
05:02à l'issue de nos 30 secondes respectives. Pardonnez-moi, vous vous adressez au président Mikou,
05:06ce n'est pas au président de la Ligue, là ce n'est pas une démocratie. On a le droit de parler mais bon,
05:12sera-t-on entendu ? Après, c'est à voir. Ce n'est pas Kim Jong-un-Mikou, c'est lui.
05:19Eh bien voilà, c'est parti, les bleus ont-ils basculé ce soir dans la crise à l'origine de
05:23cette dispute que Ludovic Aubragnac, le seul à avoir dit oui, on vous écoute. Quelle est
05:27finalement votre réflexion autour de ce plutôt oui ? Le rapport à l'équipe de France il est
05:32évidemment footballistique mais il est aussi humain et ça fait bien longtemps qu'en équipe de France
05:36les émotions ne passent plus. Elles ne passent plus footballistiquement mais elles ne passent plus
05:40humainement non plus. On l'a vu durant 7 euros. Finalement, le spectateur s'il n'est pas content,
05:45il n'a qu'à couper la télé. S'il y a des critiques, eh bien on en accure puisque finalement,
05:51ce n'est pas si important que ça. Donc le désamour est total. Moi, pour tout vous dire, je suis
05:55arrivé en reculant. Finalement, au bout de deux secondes, je me suis dit peut-être et puis
06:02finalement non, on revient au point de départ. Le logiciel est le même. On nous a fait croire que
06:05tout allait changer comme d'habitude, comme après l'Euro 2016. Mais finalement, on revient à chaque
06:09fois à la case départ. Donc on est dans un début de crise pour l'équipe de France.
06:13Non, non, pas terminé. Vous dites non, pourquoi ? C'est trop dur, c'est trop radical.
06:21Un début de crise comme après l'Euro 2021 et je me souviens qu'on s'était largement écharpé Ludovic et
06:25ça n'avait pas empêché l'équipe de France de suite d'être en finale de la Coupe du Monde, d'être pas loin
06:29d'être des champions du monde. Évidemment que le match du soir, il est catastrophique, il n'est pas
06:32bon du tout. Je n'oublie pas qu'il y a de cela quelques semaines encore tout en n'étant pas
06:36chatoyant, c'est le moins qu'on puisse dire. Les Français avaient fait mieux que 20 équipes sur 24.
06:41Ce soir, il y a aussi des joueurs qui ne sont pas là, des joueurs qui sont titulaires. On a bien vu
06:44qu'un des naufrages de cette présentation du soir, c'est le milieu de terrain. Il y a un certain nombre
06:48qui sont titulaires habituellement, qui n'étaient pas là. Que Dieudéchant a écouté. En tout cas, il y a des
06:52nouveautés. Barcola a été intégré avec un vrai rôle. Olizé découvre les bleus de suite.
06:57Donc pour moi, il n'y a pas d'urgence absolue à le virer ou faire autre chose.
07:00Les bleus ont-ils basculé ce soir dans la crise ? Vous avez évidemment tranché ce duel sur les réseaux sociaux.
07:06Le président est demandé. Vous avez écouté Ludovic, vous avez écouté Bertrand. Qu'a gagné pour vous ?
07:13Pour essayer de faire un résumé de tout ce qui a été dit, je ne suis pas juste sur le résultat ou sur ce qui s'est passé.
07:21En fait, par rapport à l'Euro et par rapport à ce match-là, c'est aussi par rapport aux attitudes, aux comportements,
07:26à certaines déclarations de certains cadres qui ont pu être assez tranchantes, même si ça a été dit sans être dit.
07:35Et là, encore une fois, après cet Euro, sur ce match ce soir, je vois des attitudes qui ne changent pas en fait.
07:41Donc j'aurais plus tendance à dire qu'on se rapproche d'une certaine crise à l'intérieur de l'équipe de France que dire que non,
07:48ce n'est pas grave. Après l'Euro 2021, on a fait la Coupe du monde. Mais après l'Euro 2021, tu sors de cet Euro 2021
07:55parce que tu sors du match pendant un quart d'heure. Mais sinon, dans les attitudes et tout, il y avait quelque chose.
08:00Alors après, tu es éliminé au pénalty, tu es éliminé, certes. Mais après cet Euro et après ce qu'on vient de voir ce soir,
08:06moi, je commence à me dire que ça sent la crise.
08:11C'est pas ce qui se disait en 2021.
08:14Oui, mais en 2021, quand tu reprends l'historique de ce match-là, moi, je trouve que ce match, quand ils se font sortir,
08:22il y a un vrai jeu qui est mis en place pendant une grande partie du match.
08:28Après, ils sortent pendant un quart d'heure, il y a deux trucs qui se passent, etc.
08:31Non, mais à ce moment-là, on dit qu'il a perdu la main, c'est Pogba qui décide, il a fait n'importe quoi,
08:34il a réintégré Benzema parce qu'il a paniqué.
08:37Et tu rattaques de mémoire par un Ukraine-France qui n'est pas bon.
08:42Il y a deux ou trois matchs nul d'affilé, il me semble.
08:44Voilà, qui ne sont pas bons du tout dans le contenu.
08:46À ce moment-là, on dit qu'il a totalement perdu la main, il faut qu'il change.
08:48Ça ne veut pas dire que là, éventuellement, on ne peut pas poser la question.
08:51Ce qu'il relance, d'ailleurs, c'est la Ligue des Nations.
08:53On va aller voir Giovanni Castali qui nous attend du côté du Parc.
08:56Giovanni, c'est votre baptême du feu, mon cher Giovanni.
09:00Et vous commencez par une défaite au Parc des Princes.
09:02C'est peut-être le problème, mais bon.
09:04Non, évidemment, Giovanni.
09:06Ce soir, est-ce que vous avez vu quelque chose de similaire entre cette défaite du soir
09:11et l'euro qui nous a pas franchement emballé ?
09:16Similaire, non.
09:19Parce que je crois que c'est Bertrand qui l'a souligné.
09:24Il y a quand même pas mal d'absents au milieu de terrain.
09:26Moi, ce que je regrette énormément ce soir, c'est cette seconde période où tu n'as pas de réaction.
09:30À la limite, que tu sois secoué, baladé par une équipe qui tente de jouer au football,
09:36c'est déjà arrivé dans l'histoire de l'équipe de France.
09:38Mais par moment, tu as des séquences, tu as de la réaction.
09:40Moi, ce qui m'a énormément déplu, c'est cette seconde période.
09:45J'ai pas vu des joueurs qui n'étaient pas bien sur le plan athlétique,
09:50ce qu'on nous a expliqué durant l'été pour l'euro,
09:53qu'il y avait des joueurs qui étaient usés moralement, mentalement.
09:55Là, il y avait une très belle ambiance ce soir au Parc des Princes.
09:57Tu pouvais être galvanisé par le retour, les retrouvées avec le public français.
10:02Ce qui m'a dérangé énormément ce soir.
10:05Et là, je rejoins un peu Johan, c'est plus dans les attitudes, dans le comportement
10:08où je trouve qu'il n'y a pas eu de réaction.
10:10Et ça, ça met un petit doute.
10:12Didier Deschamps pourra sans doute trouver la clé,
10:14parce qu'il a déjà réactivé plein de situations humainement.
10:18Mais il y a quelques petits signaux qu'il faut accorder de l'importance,
10:23à mon sens, là-dessus.
10:24Giovanni, dans quelques minutes, vous aurez quelques bleus.
10:26Vous avez l'identité des gens que vous allez interviewer ou pas du tout ?
10:28Vous allez découvrir un peu à la dernière minute.
10:33J'ai demandé à Mbappé, Antoine Griezmann, à peu près tout l'effectif.
10:37Si j'en ai 2-3, je serai très content.
10:38Et on va avoir normalement le sélectionneur de l'équipe de France.
10:41Je ne peux pas vous le dire à l'avance, mais oui, malheureusement.
10:43Allez, tu es un gagnant, Serge. Merci beaucoup.
10:47Hugo et Stéphane, bonsoir les amis.
10:49Vous avez dit non à la question bascule dans la crise.
10:52OK, plutôt non, non, non, non.
10:54Cette défaite-là, vous lui donnez quel sens ?
10:56La crise, c'est un mot fort.
10:58La crise, ça veut dire que la tête de Deschamps va être contestée demain matin.
11:02Ce sera la deuxième question.
11:03Voilà, c'est pour ça que je dis non.
11:05Je trouve que ce n'est pas un match, pour moi, dans la continuité de l'euro.
11:09Je trouve que ce qu'on a vu de bien à l'euro, on ne l'a pas vu du tout ce soir.
11:12Notamment la solidité de l'équipe.
11:13Ce soir, c'était opération porte ouverte.
11:15C'était une fébrilité insensée.
11:17Ce qui a été assez similaire à l'euro, notamment en deuxième période,
11:21c'est le manque total de fraîcheur offensive, d'idées, d'allant.
11:25Et puis il y a un mbappé fantomatique.
11:27C'est ce qu'on a vu à l'euro.
11:28Mais par contre, tout ce qui allait bien à l'euro, on a vu un grand salibat à l'euro.
11:32Là, ce soir, il était en grande difficulté.
11:35Donc c'est pire qu'à l'euro.
11:36Après ça, après l'euro, après ce soir, on n'évoque même pas éventuellement
11:41la possibilité de remettre en question des chances.
11:43Je crois, Johan, que c'est le débat trop tard.
11:48Si quelqu'un voulait remettre en cause...
11:51Si le président de la fédération considérait, puisqu'il était sous contrat,
11:55qu'il fallait remettre en cause des chances, ce n'est pas ce soir qu'on le fait.
11:58C'est après l'euro.
11:59Après l'euro, je l'ai dit, il n'y a pas eu de débriefing.
12:02C'est un vrai problème.
12:03On va traîner ça.
12:04Il n'y a jamais de débriefing dans le foot.
12:06C'est pas vrai.
12:07Il y a du débriefing dans le foot ?
12:09Pas dans le foot français actuel, ça c'est sûr.
12:11Mais quand ?
12:12Dans d'autres fédérations, ça existe.
12:14Il y a les élections de la FED dans pas très longtemps,
12:16donc il ne fallait pas prendre le risque.
12:18Même question pour Hugo.
12:21C'est un match qui arrive après l'euro.
12:24Vous avez dit qu'on ne bascule pas dans la crise.
12:26Donc ce soir, on bascule dans quoi ? Je ne sais pas.
12:29En fait, on ne bascule pas dans la crise.
12:31Je le regrette parce que je pense que cette équipe de France
12:34aurait besoin d'une crise.
12:35Elle aurait besoin d'être un peu secouée.
12:37On a besoin d'un débat.
12:38Non mais d'être secouée par tout l'environnement médiatique,
12:42par les institutions au-dessus de l'équipe de France.
12:46Il y a vraiment besoin d'une crise.
12:48Mais il ne va pas y avoir de crise.
12:49Pourquoi ?
12:50Parce que Ludo la décrit.
12:52En fait, on ne décrit pas une crise autour de cette équipe de France.
12:54On décrit de la résignation, déjà.
12:56Donc il n'y a pas assez de passion pour qu'il y ait une pression populaire
12:58suffisante pour que ça bouge vraiment.
13:00Il y a des institutions qui ne sont pas assez fortes.
13:03Il n'y a pas une direction technique aujourd'hui
13:05qui est capable de poser des questions aux sélectionneurs, aux staffs.
13:08Voilà pourquoi aujourd'hui, on n'a pas de crise.
13:10Hugo, quand vous parlez de crise, vous voulez un débat.
13:12Vous voulez des discussions.
13:13Vous voulez des débriefs.
13:14Là, il va y avoir débat.
13:15Aujourd'hui, l'ampleur de la défaite, Hugo, elle produit le débat.
13:19Au-delà du fait qu'on parle par-ci, par-là de Saliba, Barcola.
13:22Bon, il y a ça qui est allé.
13:23Maintenant, il y a ça qui va moins bien.
13:24Non mais il faut élargir le truc.
13:26Et là, la DTN ou le président de la fédération,
13:29s'il a un vrai pouvoir, il doit pouvoir dire
13:32bon, là, en fait, ça ne va pas.
13:33C'est très inquiétant parce qu'on ne construit rien.
13:36Il n'y a pas de fond de jeu.
13:37Malgré les joueurs qu'on a,
13:38toutes les équipes qu'on rencontre nous marchent dessus tactiquement.
13:41Et donc, en fait, qu'est-ce qu'on fait ?
13:43Et donc, c'est ça une remise en cause.
13:45Mais l'institution n'est pas assez forte pour remettre en cause aujourd'hui
13:49ce qui est fait tactiquement en équipe de France
13:53parce que la personne la plus forte de la FFF,
13:55c'est le sélectionneur de l'équipe de France.
13:56Hugo, ça ne s'appelle pas une crise ?
13:58Les symptômes que vous avez mis, là.
14:00Non, c'est marrant.
14:01L'absence de débat, l'absence de passion.
14:02Ou alors, c'est une impasse ?
14:03Il n'y a pas les ingrédients dans le contexte français,
14:07malheureusement, je le regrette,
14:08parce que peut-être que le pays n'est pas assez passionné
14:10par son équipe nationale,
14:11mais il n'y a pas les ingrédients pour une crise
14:14qui pourrait faire changer les choses.
14:15Non, mais les débats, en fait, pour moi,
14:16je n'ai jamais compris ce terme de débat, en fait,
14:17quand tu es à la tête d'une fédération.
14:19En fait, soit tu gères le mec, soit tu le maintiens.
14:21Les débats, nous, c'est les débats.
14:23Quand tu es à l'eau, soit tu dis, tu auras des champs,
14:25tu dis, 3 euros, ça ne m'a pas plu, et tu sautes.
14:27Celui qui est en place, celui qui décide.
14:28Non, mais dans les tribunes, ils se foutent les drapeaux,
14:29ils sont contents, les gens, bon, voilà,
14:30ils reviendront au prochain match.
14:32À la fédération, des champs, c'est fantastique,
14:34il va continuer en 2026 et puis on verra.
14:36Mais ça, c'est une décision qui est prise,
14:37mais un débat, c'est-à-dire qu'en fait,
14:38si tu débats, soit tu dis, on n'est pas d'accord
14:40avec ce que tu fais et tu sautes,
14:41soit on te maintient ta confiance et il n'y a pas de débat.
14:43Non, mais Bertrand, pour ça, il faut avoir un mec en-dessus de toi
14:48qui soit costaud.
14:49Là, celui qui décide, c'est celui qui est sur le banc
14:51de l'équipe de France.
14:52Donc, ça va continuer.
14:53Contrairement à vous, moi, je pense que...
14:55Quand lui décidera de partir, ça ne s'arrêtera pas.
14:58Non, mais moi, je pense, contrairement à vous,
15:00que la difficulté, c'est plutôt de maintenir des champs,
15:02puisque tout le monde, quasiment, a envie que ce soit Zidane.
15:04Donc, en fait, si à l'issue de l'Euro,
15:06Philippe Diallo dit, il y a des champs,
15:09ça a trop duré, et on va mettre Zinedine Zidane,
15:12est-ce que vous pensez qu'il y a des manifs contre Diallo ?
15:14Au contraire, tout le monde aurait dit, c'est génial,
15:15puisque tout le monde attend Zidane.
15:16C'est comme à la Ligue, c'est des arrangements de traguilles.
15:18Je ne suis pas sûr du tout que Diallo et Deschamps soient aussi amis
15:21que vous le décrivez.
15:22Je ne suis pas sûr du tout.
15:23Il se déteste.
15:24C'est pour ça qu'il a maintenu le lendemain de l'Euro
15:27et qu'il continue à aller dans son sens.
15:29Deschamps est beaucoup plus proche de Noël Legrette
15:30qu'il est de Philippe Diallo.
15:31Plus proche.
15:32Plus proche que la relation qu'il y avait avec Legrette,
15:34c'est compliqué.
15:35Donc, je pense que...
15:36Le problème, c'est que Legrette, quoi qu'on en ait pensé
15:40et quoi qu'on en pense, était un président fort.
15:42Là, on a un président par intérim.
15:44C'est un président d'attente.
15:46On attend l'élection.
15:48Il a prolongé quasiment, il s'est prolongé lui-même,
15:50Didier Deschamps, sur un bout de table.
15:52Et encore une fois...
15:54Ludo, tu ne peux pas dire d'un sélectionnaire
15:56qui est en finale de la Coupe du Monde
15:58qu'il se prolonge sur un bout de table.
15:59Il ne faut pas non plus déconner.
16:00On n'a jamais de débat.
16:01Tu as vu dans quel état était Noël Legrette à ce moment-là.
16:03Ils ont fait ça.
16:04Ils ont fait ça en cachine.
16:06Le bilan de Deschamps...
16:08On peut l'attaquer.
16:09Le bilan de Deschamps, pour l'instant,
16:10il reste sur une demi-finale de Coupe du Monde.
16:12Moi, je n'attaque personnellement pas Deschamps.
16:14C'est quand même un type
16:16qui a des compétences à ne pas valoir.
16:18Et les bilans d'après grande compétition.
16:21Le problème de Deschamps, c'est son style.
16:23C'est-à-dire que la moindre défaite,
16:25puisque le style, pour lui, n'est pas essentiel,
16:29ce n'est pas sa quête.
16:30Ce n'est pas une quête de style,
16:31c'est une quête d'efficacité.
16:32La moindre défaite,
16:33à quel moment qu'on lui casse les pieds ?
16:35Donc, il a perdu.
16:37Pourquoi il est encore là ?
16:38C'est normal.
16:39Non, mais il a perdu.
16:40Pourquoi il est encore là ?
16:41Ce soir, je te dis, il a perdu.
16:44Il a perdu quoi ?
16:45Il a perdu le final de l'Euro
16:46contre l'équipe qui survolait la compétition.
16:48Ça fait 12 ans qu'il a gagné la même chose
16:50que les autres sélectionneurs qui ont gagné.
16:52Ça fait 12 ans qu'il est là.
16:53Donc, moi, si comme tu dis,
16:54je suis d'accord avec toi,
16:55lui, c'est que le résultat.
16:56Donc, si à partir du moment,
16:57il n'y a pas le résultat,
16:58merci, au revoir.
17:00Qu'est-ce que c'est le résultat ?
17:02C'est celui qui gagne.
17:04Il y en a un qui gagne.
17:06Il y avait 24 sélectionneurs.
17:08Il y avait 24 sélectionneurs à l'Euro.
17:09Il n'y en a qu'un qui avait gagné.
17:10Tous les autres, c'est des cons.
17:11Non, ce n'est pas ce point-là.
17:12Tu transformes ce que je suis en train de dire.
17:13Moi, je ne parle que de Deschamps.
17:14Deschamps, lui,
17:15à chaque fois que tu lui parles du style de jeu,
17:16il te dit non, mais on gagne.
17:18Deschamps, il est top 4 à chaque compétition.
17:20Ça ne suffit pas.
17:21Ah bon ?
17:22Donc, si tu ne gagnes pas,
17:23merci, au revoir.
17:24Avant, on avait…
17:25De Monnet qui n'était pas top 4.
17:27L'envoi était top 8.
17:28Donc, c'était mieux.
17:29Il faut revenir au temps d'avant.
17:30La seule fois où il y a eu des émotions,
17:31c'est quand tu as été champion du monde.
17:33Mais pas parce que tu as été champion du monde.
17:342016.
17:35Pas mal.
17:36Non, non.
17:37L'Euro 2017, c'était bon.
17:38L'Euro 2017, en France, c'était sympa.
17:39On a vibré.
17:40Oui, ça a vibré.
17:41Ça a vibré à un moment,
17:42en huitième.
17:43Oui, oui.
17:44La Coupe du monde de la honte.
17:45Moi, je n'ai pas vibré,
17:46mais j'ai vu des gens autour de moi
17:47qui ont vibré quand même
17:49Donc, on subit jusqu'à…
17:50Un quart d'heure.
17:51Par deux ans comme ça, on subit.
17:52On fait des débriefs,
17:53on ne parle pas de foot.
17:54Il n'y a jamais de bilan sur rien.
17:57Moi, je n'arrête pas de dire
17:58qu'il faut faire un débrief
17:59et qu'il fallait le faire.
18:00Il faut que tu aies des hommes
18:01qui t'aident là-haut.
18:02Pour faire un débrief avec Deschamps,
18:03il faut pouvoir parler foot
18:04avec Deschamps.

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