Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 05/07/2024.
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SportTranscription
00:00Musique
00:12France-Portugal, quel sera le score final ?
00:14Giovanni Castagni ?
00:161-0
00:17Pour ?
00:17Les Bleus.
00:18Ok.
00:19Deiva Panou ?
00:200-0
00:20Ouais.
00:210-0
00:23Bleu tire au but.
00:24Olivier Rouillet ?
00:251-1
00:251-1
00:26Bleu tire au but.
00:27Ok.
00:270-0-0-0, les Bleus au tire au but, deux arrêts de Meignan.
00:30Ok.
00:31Et enfin, l'incroyable Johan Micou ?
00:331-0 France.
00:35Ah il est fort !
00:37Ah il est fort !
00:38C'est l'équipe du soir, bonsoir !
00:40On a la banane, mais alors hein,
00:41j'ai beau te faire moquer,
00:43vous aimez vraiment les mécaniques.
00:44La France est en demi-finale,
00:460-0 au temps réglementaire,
00:480-0 à l'issue des pronongations,
00:50et succès,
00:51enfin, des Français dans l'épreuve des tire au but,
00:545 tires au but à 3,
00:55c'est Théo Hernandez qui transforme le cinquième et dernier.
00:59Evidemment, nous n'avons pas encore les images,
01:01car évidemment, vous venez de zapper,
01:02les images sont en train d'être reconstituées
01:05dans un montage que va nous commenter
01:07euh...
01:08notre ami, notre ami...
01:09Mangui ?
01:11Ah bah je suis chamboulé, les petits, hein.
01:13Euh, ils auront,
01:15ils auront des points, comme ça, voilà,
01:17pour l'honneur, parce qu'on fait pas de quiz ce soir.
01:18Ah ?
01:19Oui, c'est comme ça.
01:20Et tu peux pas remettre de l'ordre, Johan Micou ?
01:21On est un peu en retard.
01:22Daïba Padoue et...
01:24et notre ami Jérôme Alonso.
01:25Et...
01:26la dernière séance de tir au but,
01:28donc gagnée par les Bleus,
01:30c'était en 98,
01:31c'était en quart de finale contre l'Italie.
01:32Depuis,
01:333 échecs,
01:35l'Italie 2006,
01:36la bande à Raymond,
01:37le titre mondial,
01:38Suisse en 2021,
01:40la bande à l'échange, au revoir,
01:41et puis l'Argentine en 2022,
01:43cette fameuse finale des coups du monde.
01:44Et puis il y a Marc Lasque, qui m'a donné une info.
01:46Oui, Marc Lasque, le responsable éditorial des émissions.
01:48Oui, oui.
01:49Donc il a dit qu'en quart, on perdait jamais au pénom.
01:52En quart, on ne perdait jamais.
01:5496, 96, 96, 98.
01:57Et aujourd'hui, on était très serein.
02:00Les Bleus sont qualifiés au tir au but sur cette séance,
02:03donc est-ce que ça devient un peu mémorable ?
02:04On parlera du match après,
02:06mais sur cette qualif, le fait de se qualifier au tir au but,
02:08on en a fait les débats sur le tir au but,
02:10faut-il les préparer, les trucs, la loterie, le machin, le truc...
02:13Alors, ça restera rangé ?
02:16Je ne sais pas si c'est mémorable,
02:18mais en tout cas, tous les sentiments qu'on a pu avoir
02:21d'ennui mortel durant cette rencontre,
02:23de frustration a été balayé par une joie qui est immense puisque...
02:28Je ne suis pas d'accord avec l'ennui mortel déjà.
02:31Moi je n'ai pas pris du plaisir avec les bleus de soir mais ce n'est pas grave.
02:34On parle du match, je voulais juste parler de l'idée Nounan.
02:37Ce qui est fabuleux c'est qu'en un instant il y a tout qui bascule,
02:42on est tous pris et c'est un sentiment de libération qui est incroyable.
02:46Et saluer le courage de Barcola pour le coup qui juste après,
02:51qui est jeune, qui est rentré en prolongation,
02:53il a le raté juste avant du Portugal et il prend ses responsabilités, il y va.
02:58Et les encouragements qu'il a débattus, il faut qu'il les souligne.
03:01Quelle belle image.
03:02Il a vérifié avant s'il était bien filmé pour voir s'il était bien cadré
03:05mais ensuite il a encouragé ses...
03:07C'est pas possible.
03:09Il a regardé les caméras quand même.
03:12C'est tellement vrai.
03:14Félicitations et honnêtement il y a un grand sentiment de joie quand même
03:18parce qu'il tire au but.
03:20Moi je suis pas tout à fait d'accord avec ça.
03:22Il est mémorable parce que tu ne gagnes jamais au tir au but.
03:24Non mais en plus de ça, mais surtout ça vient ponctuer un match
03:28où je suis désolé, même dans les moments où il y a eu quand même pas mal,
03:31c'est vrai, de prudence de part et d'autre,
03:33mais il y a eu énormément de balles de but de chaque côté
03:36et notamment plus on avançait vers la fin du match.
03:38Moi j'ai vu les Portugais être à deux doigts aussi de marquer.
03:41On a eu quelques contres où on s'est dit qu'on allait nous aussi marquer.
03:44Le match a été à un moment sur un fil.
03:46On a commencé le débrief.
03:47Vous sur la séance de tir au but.
03:49Magnifique.
03:50Mais c'est géant.
03:52Moi je fais les 100 km rien que pour les tirs au but
03:55parce que ça me stresse un maximum.
03:58Mais c'est absolument extraordinaire quand même.
04:01Tu te rends compte ?
04:02C'est fabuleux la force que ça dégage, l'émotion que ça dégage.
04:06Quand j'ai entendu Sdev, il a crié comme je l'avais jamais entendu.
04:10C'est vrai qu'il a hurlé fort.
04:11Il a hurlé le professeur.
04:12Oui messieurs dames, le professeur a hurlé de joie bien sûr.
04:17Il y en a eu trop peu depuis le début de cette Euro.
04:19Et puis c'est mémorable.
04:20Ça reste mémorable effectivement.
04:21Et je te rejoins parce qu'il y a longtemps qu'on ne gagnait plus aux pénaltys.
04:25Moi c'est vrai que j'attends toujours les tirs au but.
04:27En fait c'est un peu...
04:28J'aime ça quand il y a les tirs au but.
04:30En fait souvent quand il y a 0-0 dans un match,
04:31je me dis tant qu'à faire autant qu'il y a les tirs au but
04:33parce que je trouve qu'il y a cette tension.
04:35Il n'y a pas d'arrêt.
04:36Non il n'y a pas d'arrêt.
04:37Mais c'est un côté un peu où on aime aussi se faire mal dans les matchs
04:40même qu'ils ne nous concernent pas.
04:42Mais c'est mémorable aussi parce qu'effectivement on n'en gagnait plus.
04:45Et qu'honnêtement ils sont bien tirés.
04:46Alors il y a Youssouf qui le tire en plein milieu.
04:49Le reste ils sont parfaitement tirés.
04:51La qualité des frappes était magnifique.
04:54Il y a Diogo Costa qui fait les trois premiers plongeons à droite.
04:57Et puis sur la frappe de Barcola, il modifie.
05:01Et c'est une séance où tu pars sans Bappé, sans Griezmann,
05:05sans Giroud parce qu'on a compris qu'il devait rentrer à quelques minutes de la fin.
05:09Et finalement il n'y a pas eu l'arrêt de jeu qui lui aurait permis de faire son entrée.
05:13Donc sans trois joueurs qui ont l'expérience, qui sont référencés,
05:16qui sont des tireurs partants certains.
05:18Mais ça fait partie des séries où tout de suite tu sens que les tireurs ont pris le poste sur les gardiens.
05:22Oui.
05:23Parfois tu sens très vite qu'il va y avoir des arrêts.
05:25Mais quand tu vois s'avancer nos tireurs et leur identité,
05:28tu ne te dis pas tout de suite on va faire un sans faute.
05:30Dembélé, Fofana, Koundé, Barcola, Théo Hernandez.
05:32Franchement tu tombes l'un peu.
05:33Honnêtement c'est vrai.
05:34C'est un point garanti.
05:35Celui de Koundé il est incroyable.
05:36C'est Lance, le vilpeuble.
05:37Je ne cesse de le répéter.
05:38Johan Mikou fait un euro formidable.
05:40Et Johan, alors peut-être que vous allez nous expliquer.
05:45Joao Félix, c'est Lance.
05:47Juste avant sa course d'élan, vous me dites il va rater.
05:51Est-ce qu'on est dans le petit jeu comme ça, dans le petit jeu du truc ?
05:55Ou alors est-ce que vous avez, je ne sais pas.
05:58Vous traversez l'euro comme un seigneur.
06:00Il n'y a aucune chance qui marque.
06:02Il n'y a aucune chance qui marque.
06:03Je ne sais pas.
06:04Je ne le sens pas trop en plus déjà.
06:06Tu vois les qualités de ce joueur qui sont extraordinaires
06:09et qui en fait devient très très moyen.
06:13Et mentalement je trouve qu'il n'est pas très costaud.
06:16Et pour moi la séance de tir au but c'est le mental qui fait vraiment la différence.
06:20Alors bien sûr il faut s'appliquer, concentrer et avoir une certaine technique.
06:23Mais je pense que le mental c'est ce qui fait la force des tireurs.
06:26Parce que tu as une assurance.
06:27Tu vois le dernier de Hernandez, il l'a juste tranquillement.
06:31Regarde, il y a un centre flottant.
06:33Il veut la mettre direct.
06:35Il y a Ronaldo seul dans les 6 mètres et Vitinha seul aussi.
06:39Il manque une énorme occasion.
06:40Parce qu'il sait qu'il y a énormément de doutes sur lui au Portugal.
06:43C'est quelqu'un dont on promettait de reprendre les clés.
06:45Il faut toujours rappeler ça.
06:47C'est la nouvelle merveille du foot portugais.
06:50Finalement il ne les prend pas.
06:51Il perd même sa place par rapport à Léo.
06:54Au départ c'est lui qui est censé être le titulaire.
06:56Il finit sur le banc.
06:57Il prend un bout de match comme ça où il essaye de montrer sa valeur.
07:00Je pense que c'est ça qu'il joue.
07:01S'il ne fait pas sa remise de la tête, c'est parce qu'il veut prouver qu'il mérite.
07:06Je pense qu'il y a cette fébrilité-là qui joue au moment du tir.
07:08Il force un peu le tir.
07:10Tu cherches à la mettre dans son petit filet.
07:13Tu prends le poteau.
07:14Il n'y a pas ce confort en sélection.
07:16Mes amis, la France est dans le dernier carré.
07:19On attend toujours désespérément un but dans le jeu des Français.
07:23Mais pas de ça chez nous !
07:25Pour l'instant, il y a 100 buts concédés dans le jeu.
07:31Il y a aussi le miroir.
07:33Les fours sont en demi-finale.
07:35Ma question, France-Portugal 0-0.
07:385 tirs au but à 3.
07:39La France passe.
07:40Est-ce une qualification méritée ?
07:42J'appelle la régie.
07:43Habillage à la française.
07:45Et nous allons commencer à dédruiter cette France.
07:47Est-ce une qualification mémorable ?
07:50Mais c'est mérité.
07:52La qualification mémorable, c'est peut-être par rapport à la séance de tir au but.
07:56Est-ce mérité ?
07:59Monsieur Castaldi, premier de cordée.
08:02Vous me dites quoi ?
08:03Oui ou non ?
08:04Oui.
08:05Monsieur Apadou ?
08:06Pas forcément.
08:07Pas forcément.
08:08Je sais plutôt non.
08:10Olivier ?
08:11Non.
08:12Pas mérité ?
08:13Non.
08:14Allez, Félix Perduro.
08:16Jérôme Alonso.
08:18Vous le gagnez en plus.
08:19Normalement, vous le gagnez.
08:21Je vais dire oui.
08:22Oui.
08:23Olivier Rouillet ?
08:25Non.
08:26Giovanni Castaldi, Jérôme Alonso ?
08:28Oui.
08:29Attention.
08:30Johan a une nouvelle manière de lancer l'équipe.
08:32Jingle.
08:33Mais quand je vous dis que vous faites un Europe Santé.
08:36Je ne sais pas si vous n'avez pas vu, j'ai dit français.
08:39Pas de ça chez nous.
08:40Oh, le nez.
08:41Non, il n'est pas cassé.
08:42Le nez pété.
08:43Dévié en plus.
08:46Giovanni avec Jérôme.
08:48Qui commence ?
08:49Tu décides, Jérôme.
08:50Je prends la main.
08:51Vous prenez la main.
08:52Dave et Olivier.
08:53Qui commence ?
08:54Il va s'en occuper sérieusement.
08:55Je commence.
08:56Monsieur Rouillet.
08:57Je ne sais pas.
08:58En tout cas, je commence.
08:59La France est dans le dernier carré.
09:00On débriefe le match.
09:01C'est ce mérité.
09:02Giovanni, vous avez la main.
09:05Pourquoi oui ?
09:06On vous écoute.
09:07Parce que c'est un match où les deux équipes ont des moments différents.
09:10Où chacun a un peu de temps fort, de temps faible.
09:13Aussi un peu de retenue.
09:14C'était une partie d'échec.
09:15Il y a eu des beaux arrêts de Mike Magnan.
09:17Mais il y a eu aussi de belles occasions pour l'équipe de France.
09:21Avec Camavinga notamment.
09:22La frappe de Doucman Dembélé.
09:23Et au final, ça s'est joué à la fin, au nerf.
09:26Conclu par une séance de pénalty.
09:28Je trouve qu'émotionnellement, l'équipe de France a très bien géré.
09:31Je trouve que c'est mérité.
09:32Parce que ça s'est gagné sur la tension et les nerfs.
09:34Ok.
09:35On passe à Olivier Rouillet.
09:36Non, ce n'est pas fondamental.
09:37J'adore l'exposé de Jérôme.
09:40Il dit exactement ce qu'il faut dire.
09:42Je ne vois pas, parce que Jérôme Félix tire le pénalty sur le poteau,
09:47que c'est obligatoirement mérité pour les Français.
09:50Je trouve que le match a été équitable jusqu'au bout.
09:52Mon plaisir a été de revoir les équipes dans trois jours.
09:55Pour qu'on ait un match supplémentaire, par exemple.
09:57Parce que ces équipes-là, l'une comme l'autre,
10:00méritaient d'aller au bout en demi-finale, à mon sens.
10:03C'est malheureusement un poteau qui fait la différence.
10:06Mais je trouve que les arguments de Joe, je ne les comprends pas.
10:10On file dans la maison à Alonso qui dit oui, mérité.
10:14Quels sont vos arguments ?
10:15Je mets dans l'autre sens.
10:16Pourquoi ce serait immérité en fait ?
10:18Quand la question a été posée, je me mets dans la...
10:21Oui, ok, les deux premières, c'est les Portugais.
10:24Maignan fait deux supers arrêts.
10:26Mais on a un grand gardien qui est là pour ça aussi.
10:28Je ne vois pas où est-ce que la France a volé sa victoire.
10:31Je ne comprends pas où est-ce que c'est immérité.
10:33Dans immérité, il y a un peu contre une cour du jeu.
10:36Je ne vois pas.
10:37Joe l'a dit, il y a eu des moments portugais, des moments français.
10:40Les tire-buts ont été parfaitement maîtrisés.
10:43Il y a encore un poteau, mais je ne vois pas où est-ce que la France n'a pas mérité sa victoire.
10:47En tout cas, pas plus que les Portugais.
10:49Donc, elle a mérité.
10:50Silence, monsieur Alonso.
10:51La parole est au camp des noms d'Eyva Padou.
10:5329 secondes, 4 au dixième.
10:55Très précis.
10:56Non, mais en fait, il faut voir dans l'exposé de Joe, en fait,
11:00qui a habilement parlé des arrêts de Maignan en oubliant de dire
11:03qu'en fait, en face, Diogo Costa n'a pas eu d'arrêt à faire.
11:06Parce qu'on n'a pas cadré une frappe, toujours pas.
11:08Et ça, ça fait partie aussi de quelque chose à mettre à notre débit.
11:12Les Portugais ont fait ce qu'il fallait.
11:14Ils ont frappé au but.
11:15Il y a eu des sauvetages, même de joueurs, de défenseurs ou pas mécanos, je pense à lui.
11:19Donc, les arrêts de Maignan.
11:20Et effectivement, il me semble que les Portugais ont eu des occasions un peu plus nettes.
11:24Ils ont un peu mieux joué.
11:25Évidemment, personne ne parlera de vol, de braquage.
11:27Mais je trouve que les Portugais étaient à 51-49.
11:30Mémé.
11:31Oui.
11:32Entre le temps qui déborde.
11:34En fait, maintenant, les super duels, on fait ce qu'on veut.
11:36En fait, il n'y a plus de règlement.
11:37Comment ?
11:38Non, mais c'est juste.
11:40Non, mais il n'y a plus de règlement, Mémé.
11:42C'est une émission en réussite.
11:43Il n'y a plus de saison non plus.
11:47Est-ce que c'est mérité ?
11:48Oui et non.
11:49Vous avez écouté les partis.
11:51Le président va trancher.
11:55Moi, je vais match nul à ce duel.
11:57Parce que moi, je trouve que c'est un match très équitable.
12:00Il y a eu des temps forts de chaque côté.
12:03La mauvaise foi de Dave, il dit qu'il n'y a pas eu d'arrêt de gardien.
12:06D'accord.
12:07Mais pour moi, Diaz, il fait presque un arrêt de gardien sur la frappe de Colomboni.
12:10Ça frôle les poteaux.
12:12Après, c'est sûr que sur la maladresse des Français devant le but.
12:15Parce qu'il y a eu celle-là et l'enroulée de Dembélé qui touche l'arrête du poteau.
12:20Mais sinon, quand tu rates les cages, tu rates les cages.
12:24Il y a même Thauvini qui a failli trouver une touche.
12:28Mais sinon, dans l'ensemble, pour moi, c'est assez équilibré.
12:31Et puis, ça se joue à un poteau sur un pénalty.
12:34Je vais presque dire même 51-49.
12:36Parce que la séance de tir au but, elle est vachement bien gérée par les Français.
12:39Donc, je vais aller finalement dans le côté mérité.
12:42Parce que la séance de tir au but, franchement, les frappes qu'ils font, elles sont cliniques.
12:46Il ne faut pas que les Portugais en fassent un peu plus.
12:48Moi, je n'ai pas tant que ça.
12:50On va aller voir Bertrand Latour.
12:52Dave, on va aller voir Bertrand Latour.
12:55On va aller voir Bertrand qui nous attend du côté du stade d'Ambourg.
12:58Bonsoir Bertrand.
12:59Les Bleus sont dans le dernier carré.
13:01C'est votre première intervention.
13:03Là, on était sur les Bleus qualifiés.
13:06Est-ce que c'est mérité, vu du stade ?
13:10Vous nous racontez un petit peu le match, peut-être, Bertrand ?
13:13Jolie veste, Bertrand. Bonsoir.
13:17Bonsoir. Le match, c'est dur parce qu'il a duré longtemps.
13:20La séance de tir au but, c'est stressant devant la télé.
13:22Mais au stade, encore plus.
13:24Il y a aussi des traumatismes du passé
13:26qui font qu'on les redoute encore plus, peut-être, que d'autres nations.
13:31Avec ce qui s'est passé contre les Suisses et les Argentins, évidemment, au final.
13:34Après, sur le match, je pense que la pièce aurait pu tomber des deux côtés.
13:38Effectivement, les Français ont cadré un seul tir de plus que les Portugais.
13:42Mais nos grosses situations ne sont pas sur des situations où les tirs sont cadrés.
13:46L'occasion de Kamaminga, elle est très grosse.
13:48Elle n'est pas cadrée.
13:49Celle de Kolomanie n'est pas cadrée.
13:50Mais ce sont des occasions monstrueuses, de mon point de vue.
13:52Eux en ont aussi.
13:53Je pense que ce soir, il y avait une différence très infime entre les deux équipes.
13:57C'est d'ailleurs pour ça que ça va au bout d'une séance de tir au but où il n'y a d'ailleurs qu'un seul raté.
14:01La pièce, pour une fois, dans cet exercice-là, est retombée de notre côté.
14:05Je suis très content.
14:07Je suis hyper heureux.
14:08Même si le match a été très difficile à regarder.
14:11On a pris peu de plaisir footballistiquement, etc.
14:13Mais bon, relever quand même qu'il n'y a plus que quatre équipes qui sont encore en lice.
14:17On en fait partie.
14:18On n'a toujours pas marqué de but.
14:19C'est surréaliste ce qui se passe.
14:20Des champs, pas des champs.
14:21On ne comprend pas tout ce qu'il fait.
14:22On ne marque pas.
14:23Enfin bref.
14:24Mais on est là.
14:25Je trouve que c'est quand même incroyable au sens propre du terme.
14:29Je suis content qu'on reste ici et qu'on tape, j'espère, les Espagnols à Munich.
14:34Oui, parce qu'évidemment, le 9 juillet à Munich, demi-finale contre l'Espagne.
14:38Ce sera mardi soir.
14:40Ce sera un autre football, un autre match, une autre paire de manches.
14:43On en parlera.
14:44On souligne le truc.
14:45C'est vrai que je pense qu'on est la seule équipe à être arrivée en demi en ayant marqué trois buts.
14:49Et encore marqué.
14:50Un pénalty et deux, c'est assez.
14:51Je ne sais pas si c'est jamais arrivé dans l'histoire du football.
14:54Écoutez, je m'adresse à nos assistants du troisième, nos experts en statistiques.
15:00Une équipe qui se qualifie en demi-finale d'une grande compétition en ayant marqué aussi peu et aucun but,
15:06on va dire, dans le jeu courant.
15:07Je pense que c'est une première.
15:09Mais ça, on aura une explication.
15:11Laissez-moi finir ma phrase, mon cher Jérôme.
15:13Jérôme, c'est à vous de briller maintenant.
15:15Dans l'autre sens, en arrivant en demi sans en prendre un seul, ça n'arrive pas tous les jours.
15:18C'est une première sur Pénon.
15:19Oui, sur Pénon.
15:20Pas dans le jeu courant.
15:21Pas dans le jeu.
15:22De ne pas en prendre, oui.
15:24Pas dans le jeu.
15:25Les gars, pour répondre très simplement à est-ce mérité ou pas,
15:29est-ce que vous, vous avez vu une équipe dominée ?
15:32Pas très bien.
15:33Non.
15:34Pour dire, il n'y a pas d'équipe.
15:35Non, mais il y a eu des moments forts, des temps forts.
15:37Des temps forts.
15:38Tant côté portugais.
15:39Vraiment, les gros temps forts, je les ai notés.
15:42C'est à la 61e minute et à la 63e minute, il y a une balle de 1-0 d'ouverture du score pour le Portugal.
15:47C'est Bruno Fernandez, mais Meignan gagne son face à face.
15:50Et puis, deux minutes plus tard, Léo gagne son duel.
15:53Servitignac, il frappe.
15:54On va dire, mais malheureusement, sur Meignan, sur ces deux situations, c'est bien joué, mal joué.
16:00On revient sur ça.
16:01Sur la deuxième.
16:02Oui.
16:03Sur la première, on est tous d'accord.
16:04L'arrêt sur sa droite, il va vite au sol.
16:05Il est juste magnifique.
16:06Oui.
16:07Et on en parlait un peu pendant le match.
16:09Le deuxième, on me dit, il est sur lui.
16:11C'est vrai.
16:12Vous ne vous rappelez pas déjà que Ronaldo, il a l'affût ?
16:15Et qu'en fait, après l'arrêt, il se relève à une vitesse incroyable pour aller fermer le poteau de l'autre côté.
16:21En fait, ce n'est pas l'arrêt qui m'impressionne.
16:23C'est la manière dont, après l'arrêt, il a été rejoué la deuxième action tout de suite.
16:27Et Cristiano, juste après, s'écroule et va chercher Pellalli.
16:29Exactement.
16:30Ça, on ne se refait jamais.
16:31Oui.
16:32J'ai trouvé ça immense.
16:34Et puis, on continue dans cette heure de jeu.
16:36On est à la 66e minute.
16:37Et là, les temps forts français vont succéder.
16:39Balle de 1-0 à Rondal-Colomoni.
16:42C'est contré par Ruben Diaz.
16:44Et ça vient au ras du poteau.
16:46Là encore, sur sa surface de frappe et tout ça, moi, j'ai l'impression qu'il y a une petite panique.
16:52Elle n'est pas cadrée, je pense.
16:53Je pense qu'elle n'est pas cadrée parce qu'elle est trop croisée.
16:55Oui.
16:56Ok.
16:57Il y a mieux à faire.
16:58Oui.
16:59J'ai à la 67e minute que Kylian Mbappé est servi par Rondal-Colomoni.
17:02Il frappe, mais c'est contré par Nuno Mendes.
17:04Ça manque un peu de puissance et un peu de pep.
17:06L'image de Guillaume.
17:07Comme toutes ses frappes.
17:08Comme toutes ses frappes aujourd'hui.
17:09Pas de suite de l'euro.
17:1170e minute.
17:12Kamavinga.
17:13Du droit.
17:14Rate le cadre.
17:15Et le 1-0.
17:16Je dis du droit parce qu'il est gaucher.
17:17Est-ce qu'il y a une incidence de ça ?
17:19Ou alors il doit mieux faire, mais avec son pied faible, mais petit.
17:22Ça ne passe pas loin.
17:23Oui.
17:24Pour le coup, il n'est pas heureux vraiment.
17:25Il cherche la bonne zone.
17:26Et non, il n'est pas hyper ouvert.
17:27Il n'a pas d'oeil.
17:28Il essaye de contourner le gardien.
17:29Il y arrive.
17:30Et après, ça fuit le but.
17:33Il se trouve qu'il fait le bon geste.
17:34Oui.
17:35Vous savez quand même son mauvais pied.
17:36Piquer de son mauvais pied, c'est...
17:37Non.
17:39C'est un peu complexe.
17:40Tu peux, mais...
17:41Mauvais pied avec le gardien qui sort à fond sous toi comme ça, c'est rien.
17:44Et surtout les gauchers en plus, ils ont souvent un côté un peu exclusif sur leurs pieds.
17:47C'est un petit peu quand même un dénominateur un peu commun aux gauchers.
17:51Là, il la frappe du droit.
17:52Il ne la frappe pas si mal.
17:53Mais c'est vrai que cet effet intérieur, du coup, fait que ça vient être trop croisé.
17:57On se dit que c'est un beau match ou pas, finalement ?
17:59Ou alors on se dit que la calife a embellité ?
18:01Non.
18:02Vas-y, vas-y.
18:03Non, non.
18:04Sur la notion de beau match, moi, je trouve que par rapport à la qualité qu'on a sur
18:08le terrain, moi, j'en attendais beaucoup plus.
18:11Après, c'était un match tactique.
18:12C'était un match qui est parfois où il y a eu de la tension.
18:15J'ai vu pire de la part de notre équipe de France.
18:17Ça, c'est sûr.
18:18Mais globalement, j'ai été déçu.
18:19J'ai été déçu des intentions des Portugais que je voyais parfois plus joueurs qui m'ont
18:25frustré.
18:26J'ai été déçu de la faible qualité de notre jeu en transition qui est normalement
18:30notre force énorme.
18:31Et au final, ce qui a sauvé un petit peu ma soirée et le plaisir, honnêtement, c'est
18:36l'entrée d'Ousmane Dembélé qu'on a beaucoup décriée.
18:38Moi, j'ai aimé ça.
18:40Bertrand veut réagir.
18:41Bertrand, c'est à vous.
18:46Moi, je ne pense pas que c'était un grand match de football.
18:48Mais ce qui me marque depuis le début de cette compétition, c'est aussi la manière
18:52avec laquelle les adversaires appréhendent l'équipe de France.
18:56Et c'est valable un peu pour toutes les équipes depuis l'Autriche qui, on l'a vu, est vraiment
19:00une belle équipe, même s'ils s'endorment maintenant, mais qui a montré des choses
19:03ensuite.
19:04Les Néerlandais et ensuite les Belges ou les Portugais, ils sont hyper, hyper frileux,
19:09hyper prudents.
19:10Je ne sais pas s'ils craignent la vitesse de nos attaquants qui pour certains, en tout
19:13cas ceux qui sont censés aller vite, vont quand même plus trop vite.
19:16Mais ça crée des matchs aussi fermés par rapport aux intentions des adversaires qui
19:20ne se jettent pas du tout dans la gueule du loup.
19:23Et aussi, ce qui m'a marqué, c'est que j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de joueurs
19:26arrêtés.
19:27Je sens les joueurs, en tout cas ceux qui étagnaient ce soir, sans vraiment de flamme.
19:32On parle souvent, c'est le mot tarte à la crème d'intensité.
19:34Là, je ne l'ai pas vraiment vue.
19:36Je voyais une équipe qui avait un momentum à un moment donné, ensuite c'était une
19:39autre.
19:40Mais pas d'énormes temps forts, de jeux qui partaient d'autres.
19:43Je trouve les joueurs un peu sans énergie d'une manière générale et ça va un peu
19:47au-delà de ce match même.
19:49Ce qui nous inquiète, c'est Griezmann et Mbappé, ça c'est dans la rivière.
19:53Je reviens quand même sur quelque chose.
19:55Il y a quelques minutes, nous étions en train de réfléchir.
19:58Si cette France qui n'a concédé aucun but dans le jeu courant, mais n'en a marqué
20:02aucun dans le jeu courant, est en demi-finale, est-ce que c'est une première ?
20:05Je crois que Tanguy a la réponse.
20:07Tanguy, je me souviens de votre prénom.
20:10Il faudrait vous le souvenir de cette stat.
20:11Alors, est-ce que c'est une première ?
20:12Tout à fait.
20:13Oui, c'est une première.
20:14La France est la première nation en demi-finale d'un euro sans marquer dans le jeu après
20:19cinq matchs.
20:20Voilà la réponse.
20:22Pour rejoindre ce que disait Bertrand, le problème c'est qu'il n'y a aucune équipe
20:29dominatrice depuis le début de l'euro.
20:31L'Espagne ?
20:32Voilà, j'allais juste le dire.
20:34Juste un peu l'Espagne qui l'a été.
20:36Là, cet après-midi, ils ne l'ont pas été face aux Allemands.
20:38Mais il n'y a pas d'équipe qui domine.
20:40L'Allemagne un peu ?
20:41Dominatrices, les Allemands ?
20:42Oui, contre les Écossais, parce que les Écossais étaient au dortoir.
20:45Mais là, ils ont bousculé les Espagnols quand même.
20:48Mais ils ne sont pas dominatrices.
20:51Il n'y a aucune équipe qui domine les autres.
20:54C'est assez rare d'avoir une équipe qui est largement au-dessus dans un tournoi.
20:59On voit quand même quelque chose de costaud.
21:02Ce soir, ça s'équilibre.
21:06On dit que les Portugais craignaient la France, mais je pense que les Français craignaient
21:09les Portugais aussi.
21:10Parce qu'on voit régulièrement les mecs, sa défense n'est pas trop haute et ils ont
21:14peur de perdre le ballon.
21:16Mais le problème, je pense que tous ont peur de perdre le ballon.
21:20Pas par crainte de l'adversaire.
21:22Moi, je ne suis pas d'accord avec vous.
21:24Je crois que les équipes sont en...
21:27Cuites ?
21:28Cuites et un peu dures.
21:30Mais je trouve qu'ils sont en déficit physique.
21:32Moi, je suis surpris quand je vois le match de l'équipe de France.
21:38Moi, je m'intéresse surtout au secteur offensif.
21:40Excuse-moi, c'est à pleurer.
21:43C'est un signe.
21:45Ils n'ont pas peur de la défense portugaise.
21:48Je pense que dans leur comportement individuel, il y a quelque chose qui ne va pas.
21:53C'est mental.
21:54Je pense qu'il y a beaucoup de physique.
21:56C'est toujours été ça.
21:57C'est une question de physique.
21:58C'est une question de relation aussi avec les joueurs.
22:00Mais ça a toujours été comme ça, l'équipe de France, offensivement.
22:03C'est un joueur qui va te faire la différence.
22:06Il n'y a pas eu de combinaison.
22:08Je le dis, la seule fois où il y avait des combinaisons dans le jeu, c'est l'Euro 2021
22:12avec Benzema avec qui tu pouvais jouer.
22:14Je n'ai jamais vu ça en équipe de France.
22:16Dieu sait que je le défends et que je l'aime bien.
22:18Je trouve que son jeu est intéressant.
22:19Griezmann, par exemple.
22:20On sent vraiment que lui, dans la relation technique avec les autres, il y a un truc.
22:26Je le défends parce que j'aime beaucoup le joueur.
22:29Mais on sent que physiquement, il y a vraiment quelque chose.
22:32C'est sûr que si lui est moins bien, tu as encore moins de joueurs.
22:35Reprenons les Portugais.
22:37Tu prends Bruno Fernandez.
22:39Il est transparent.
22:41Bernardo Silva, un tout petit peu meilleur.
22:43Mais sans plus.
22:45Tous ces joueurs de qualité qui sont là pour animer le jeu
22:48et qui amènent cet esprit dominateur dans leur équipe,
22:51ils sont aux abonnés absents.
22:53Ce qui est bizarre, c'est que dans ce match, on va tous être d'accord pour dire
22:55qu'il y a pas mal de stars qui sont en dessous,
22:58qui paraissent usés ou en bout de piste pour certains.
23:01Je pense à Cristiano.
23:03Il a trop de vent.
23:04Bien sûr.
23:05Mais le truc, c'est qu'il a tellement repoussé les limites.
23:07Il joue à 10 ce soir.
23:08Voilà, exactement.
23:10Il y a eu quand même des choix qui vont poser des questions.
23:12Des choix politiques.
23:14Mais moi, ce qui est bizarre, c'est que ce match m'a fait penser,
23:16tu sais, comme dans un combat de boxe,
23:18que t'attends quand même, où t'as énormément d'attentes,
23:20parce que tout le monde se tourne autour.
23:22On fait rien.
23:23Et de temps en temps, tu sais, tu as des séquences
23:25où bam bam, ça part.
23:26Tu te dis, tiens, t'as basculé dans quelque chose.
23:28Et ça repart un petit peu sur une position d'attente.
23:31Mais vous avez vu, parce que les temps forts du Portugal,
23:33très souvent, ça a déclenché un temps fort français.
23:35Et une fois qu'on l'aura rendu...
23:37Je vous coupe parce qu'il y a William Saliba qui a été impeccable ce soir.
23:41Et William vient s'exprimer au micro.
23:43Bien mon gamin.
23:44Bonsoir William, vous êtes en direct dans l'équipe du soir.
23:46Parlez franchement.
23:47Bien sûr.
23:48Ce n'était pas un match facile contre le Portugal.
23:51C'était une des équipes favoris du tournoi.
23:54Donc on est content de les avoir éliminés.
23:56Il y a eu des périodes pendant ce match où on a souffert.
23:59Mais on a souffert tous ensemble.
24:01Un grand merci aussi à Mike qui nous a gardés dans ce match.
24:04Et voilà, c'est de bon augure.
24:06J'espère qu'il nous restera deux matchs.
24:08Le prochain match mardi contre l'Espagne, ça va être difficile.
24:10Mais voilà, on est là.
24:12William, est-ce que c'est une qualif' méritée pour l'équipe de France ce soir ?
24:14Bien sûr.
24:15Parce qu'il n'y a pas beaucoup d'équipes qui ont bougé le Portugal.
24:19Bien sûr qu'on a souffert.
24:21Mais c'était le Portugal en face.
24:23Ils ont des grands joueurs comme on a des grands joueurs.
24:25Et voilà, on est allé jusqu'au tir au but.
24:28On aurait pu marquer aussi.
24:29Mais ils auraient pu marquer aussi.
24:31Donc voilà, on a tous défendu ensemble.
24:34Et voilà, cette fois-ci on a gagné au tir au but.
24:36Donc c'est top.
24:37Comment on vit cette série ?
24:38Les émotions, la confiance en Mike ?
24:40OK, mais il n'y avait que des jeunes frappeurs.
24:42On regarde l'expérience des frappeurs portugais.
24:45Comment on vit ça ?
24:46Racontez-nous.
24:47C'est votre première grande série en bleu.
24:48Bien sûr.
24:49Ça fait plaisir.
24:50C'est-à-dire que le groupe, ils ont du caractère.
24:53Tout le monde a du caractère.
24:54Même quand Bradley est parti tirer, c'est sa deuxième ou troisième sélection.
24:59Et le voir tirer comme ça, marquer, ça fait plaisir.
25:02Tout le monde est ensemble.
25:03Tout le monde s'encourage.
25:04C'est top.
25:05J'espère qu'on va y aller jusqu'au bout.
25:07Un mot sur Mike ?
25:10Bien sûr.
25:11Un grand, grand merci.
25:13Il est avec nous.
25:14Quand on ne fait pas le taf, il est là pour nous sauver.
25:17Quand on a un grand gardien comme ça derrière nous, ça fait plaisir.
25:21Ça me donne beaucoup de confiance.
25:23J'espère qu'il va continuer comme ça.
25:25J'en suis sûr qu'il va continuer comme ça.
25:27Comment vous avez préparé les Boulogne ces derniers jours ?
25:30Pour être honnête, on avait préparé avant la Belgique.
25:33Ça s'était plutôt pas mal passé.
25:37Avant le Portugal, on n'avait pas préparé les penaltys.
25:43Une seule séance ?
25:44Oui, une seule séance.
25:45Ça a suffi.
25:46On espère qu'on n'en aura pas encore besoin.
25:49C'est tiré ?
25:50Non, pas du tout.
25:52Déjà, Kylian Mbappé n'était pas là.
25:54Mais tout le monde a tiré à la séance.
25:56Tout le monde était prêt.
25:58Est-ce que tu peux raconter ton jeu ?
26:00C'est la fin du coup d'élection ?
26:01Oui, j'espère.
26:02Il reste encore un match.
26:04Mais j'espère qu'on ne va pas aller tout le temps au pénalty.
26:07Parce que c'est quand même cardiaque.
26:09On ne va pas se mentir.
26:10Mais on espère finir les matchs avant les tirs au but.
26:14William, est-ce que tu peux raconter ton face-à-face,
26:16face à Cristiano Ronaldo, tout au long de la partie ?
26:18Ça s'est bien, voire très bien passé.
26:20Pour moi, c'était un plaisir de jouer contre une légende comme ça.
26:24On savait qu'il ne fallait pas lui donner des miettes.
26:27C'est ce qu'on a fait.
26:29Je suis très content qu'on ait fait un clean sheet.
26:32Parce qu'en face de nous, il y avait quand même beaucoup de clients.
26:35On a su garder cette cage inviolée.
26:39Les défenseurs, ça va ?
26:41Franchement, ça va.
26:42Il y a beaucoup d'efforts.
26:44Je ne sens pas encore la fatigue.
26:45Mais je pense que je vais la sentir demain.
26:47Parce qu'on doit rentrer déjà au camp de base.
26:49Mais c'est dans la tête.
26:51Il ne reste plus beaucoup de matchs.
26:52William, il y a la qualif' évidemment.
26:53Les défenseurs, vous faites le travail.
26:55Le gardien aussi.
26:56Est-ce que vous allez dire aux attaquants qu'il va falloir qu'ils y mettent du lard ?
26:59Parce qu'on n'est toujours pas marqués dans le jeu.
27:01C'est clair.
27:02Mais bon, ils savent.
27:03Je pense qu'ils gardent tout pour les demi-finales.
27:06J'en suis sûr qu'en demi, ça va bien se passer.
27:09Avec les joueurs qu'on a, on sait que ça peut rentrer à tout moment.
27:12On va pousser.
27:14Ça va le faire.
27:15Le client, il va comment ?
27:16Il allait rigoler.
27:18Je pense que ça va bien.
27:21On a besoin de lui.
27:23C'est notre capitaine.
27:24On est ensemble.
27:25William, un petit mot sur l'ambiance.
27:27Comment vous l'avez trouvé ?
27:28Top.
27:29Il mérite son homme du match aujourd'hui.
27:32Il nous a fait beaucoup de bien.
27:34Il a gagné beaucoup de duels.
27:36Comme le coach a dit, on a besoin de tout le monde à 100%.
27:39Quand il est rentré, il nous a fait beaucoup de bien.
27:45Merci.
27:46Merci William.
27:47C'était William Saliba en direct.
27:49On attend évidemment la réaction d'autres acteurs bleus.
27:53Sur la caméra également de Charlie Courant.
27:56Il filme la sortie du stade du côté d'Ambourg.
27:58Les supporters bleus friment, crânent.
28:01C'est normal.
28:02Ça fait partie du jeu.
28:07On a souffert ensemble.
28:08C'est ce qu'a dit William Saliba.
28:10Est-ce qu'il faut louer l'état d'esprit de cette équipe ?
28:14Il y a quelque chose qui est admirable dans cette équipe.
28:18On ne peut pas leur enlever ça.
28:20C'est le combat.
28:21C'est la résilience ou la protéine.
28:24On peut tous avoir des débats sur la qualité du jeu depuis des années.
28:27Mais ça, on ne peut pas leur enlever.
28:29Je trouve que cette force-là est admirable.
28:33Parfois, le match des bleus, on s'ennuie.
28:37Parfois, on fait des choix différents.
28:39On le sait tout ça.
28:40En tout cas, sur ça.
28:44Je trouve qu'il y a aussi un garant.
28:45On a parlé de Saliba.
28:46On a parlé de Koundé.
28:48Je crois que ce soir, il faut aussi, et à ce titre-là aussi,
28:51parler de Ménihan.
28:53Ménihan, c'est un rock.
28:55Je pense que le fait d'avoir Ménihan...
28:57Laurie, c'est un gardien immense.
28:59Il y a une succession qui était dure à faire.
29:01Je trouve que Ménihan, il met le costume tout de suite.
29:03Quand ton gardien, c'est un rock,
29:06ça se diffuse un peu à tout le groupe quand même.
29:08On a connu aussi des galères en club où c'était un peu fébrile.
29:11Ça se diffusait aussi.
29:12Je pense que dans solidité et dans comportement,
29:14ça part du premier.
29:15Le premier, c'est Ménihan.
29:16Le rock fait Ménihan.
29:17On contribue beaucoup à l'état d'esprit bleu.
29:19On continue sur cet état d'esprit.
29:21Généralement, les valeurs de combat,
29:23les valeurs de collectif,
29:24c'est plutôt lié à un autre sport.
29:25C'est le rugby.
29:26J'ai l'impression qu'il y a un peu de 15 de France
29:29dans ce 11 français.
29:32Moi, ce qui me bluffe énormément
29:34dans ce que font les Français sur la partie clean sheet,
29:37c'est si on reprend les débats avant la compète,
29:40on n'a pas de charnière centrale
29:41parce qu'on a des doutes sur Upamecano
29:43qui sort quand même d'une séquence catastrophique
29:45avec le Bayern.
29:46Konaté.
29:47Saliba.
29:48À l'époque, on dit que le maillot bleu est trop lourd pour lui.
29:50Mike Magnan.
29:51Première grande compète titulaire avec les bleus.
29:55Koundé.
29:56C'est censé être une catastrophe.
29:57C'est pour l'instant la révélation côté tricolore.
30:00Et surtout, devant, pour être la sentinelle,
30:02Chouameni qui était, en 2022, blessé.
30:05Et honnêtement, on n'en a pas trop parlé,
30:07mais Chouameni ce soir,
30:08alors peut-être qu'on ne l'a pas beaucoup vu,
30:09mais je pense aussi qu'il y est pour quelque chose
30:11si la charnière a été protégée correctement.
30:13Je trouve que ça, sur ce secteur-là
30:16qui était rempli de doutes avant la compétition,
30:19les bleus, là-dessus, il va falloir tirer un grand coup de chapeau.
30:21Et moi, honnêtement, sur cet aspect-là,
30:23je ne les voyais pas à ce niveau-là.
30:25J'avais plutôt confiance dans le secteur offensif.
30:26Après, j'ai un côté très critique avec le jeu de Deschamps,
30:29que Deschamps met en place.
30:30Mais après, ça, c'est sa force.
30:32C'est la force de...
30:33Comme tu dis souvent, il n'y a pas que ce tournoi.
30:35Il y a eu d'autres tournois où il y avait les équipes,
30:37les latéraux qui se blessent.
30:39Il a une énorme force.
30:40C'est-à-dire qu'il arrive à te parler et à te...
30:43A te convaincre.
30:44Oui, à te convaincre,
30:45ou même à sortir le meilleur de toi au moment voulu.
30:48Et ça, c'est une énorme force.
30:49Parce que ce n'est pas, moi, le fait qu'il gagne.
30:52Je trouve qu'il y a beaucoup de réussite aussi.
30:54Mais le fait que tu arrives régulièrement à avoir cette haussature-là
30:57et construire sur cette base-là,
30:59ça, ça vient aussi, il faut le dire, de lui.
31:02Après, c'est vrai que moi, j'en attends plus offensivement.
31:05Dans le jeu, un peu plus me régaler quand je les vois jouer.
31:08Mais ça, voilà, tu as l'air de rien.
31:10Tu as quand même deux frappes encore ce soir
31:12qui sont contrées par des mecs.
31:13Et ils ont la réussite.
31:14Mais ce n'est pas que la réussite.
31:15C'est-à-dire qu'ils y vont pour aller contrer le frappeur.
31:18Et c'est très dur d'avoir une occasion finalement contre la France.
31:21Jo, vous attendez de cette équipe qui est en demi-finale encore du jeu
31:25où là, c'est parti.
31:26Je me souviens hier, Sébastien Tarragon, notre enregistreur spécial, nous disait
31:29non mais Griezmann, Bappé, ils sont cuits.
31:32Donc, ils sont persuadés que s'ils doivent gagner l'Euro,
31:35c'est la technique de l'hérisson.
31:38Non, mais même quand ils étaient en pleine bourre,
31:40ils étaient déjà persuadés que pour gagner, il fallait qu'ils fassent ça.
31:43Donc là, encore plus, si tu as tes joueurs stars ou clés
31:46qui sont un peu moins bien, ça diffuse sur les autres forcément.
31:48Et il n'a pas retouché à son idée de milieu à trois.
31:52Trois défensifs.
31:53Est-ce qu'il avait été question peut-être Griezmann ?
31:56Eh, on a été baladé.
31:58Et même nous, enregistreur spécial, on a été baladé mais constamment.
32:01Parce que même dans l'après-midi, on était parti sur un secteur.
32:04Finalement, Griezmann.
32:05C'est des trucs géniaux en fait.
32:06Parce que d'un coup, pour une fois, il joue à deux devant,
32:08il te sortura.
32:09Et quand il n'y en a qu'un devant, alors que lui en club,
32:12il joue à deux, il te met Thuram.
32:13Et il te met Colomogny avec Mbappé la surprise encore une fois.
32:16C'est très surprenant.
32:17Mais ça marche.
32:18Je trouve que ce sera la trace de cette...
32:20Quand je dis de cette équipe de France,
32:22elle a évolué, mais de cette équipe de France.
32:25Les déchants, on va dire, c'est cette espèce de mentale qu'ils ont.
32:29Cette espèce de conviction intime.
32:31Ils savent souffrir en fait.
32:32Ils savent souffrir ensemble.
32:34Parce que même à la Coupe du Monde 2022,
32:36ils souffrent contre les Anglais, mais dans des proportions terribles.
32:40La demi-finale contre le Maroc, qui pourtant était décimée.
32:43Pareil, tu es au bord du chaos pendant tout le match.
32:46Il se trouve que tu as l'Argentine, qui elle-même ne craint personne,
32:48qui a réussi à les mettre par terre.
32:51Et même là, ça se joue.
32:54Exactement.
32:55Parce que c'est ce que disait le sélectionneur Scaloni.
32:58Il disait, même à 2-0,
33:00parce qu'il l'a dit, il a refait le match dans France Foot,
33:03il a décrypté le match.
33:04Et il a dit, même à 2-0, je disais à mes adjoints,
33:07j'étais persuadé que cette équipe pouvait revenir.
33:09C'est-à-dire qu'ils sentent qu'ils ont ça en eux,
33:10et l'adversaire le sent qu'ils ont ça en eux.
33:12C'est-à-dire qu'au moindre but,
33:14tu sais que tu vas basculer dans un truc où tu n'es pas prêt.
33:16Et ça, c'est quelque chose que Deschamps avait sur le terrain.
33:18Et qu'il a réussi à transmettre en tant que coach à ses joueurs.
33:21Il avait quoi sur le terrain ?
33:23Non, mais cette faculté, il n'a jamais pensé que c'était fini.
33:25Et puis toujours y croire,
33:26toujours penser que tu peux retourner la situation.
33:28Et c'est vrai qu'il y a des joueurs qui l'ont.
33:30Mais lui, il te le transmettait aussi par la parole,
33:32par la manière de jouer, l'attitude qu'il avait.
33:36Et jamais, jamais une perte de confiance.
33:39C'est le mot le plus important, Joe.
33:40C'est-à-dire transmettre.
33:42Parce qu'un leader, il faut qu'il ait du courage.
33:45Mais on a connu des leaders qui étaient courageux dans leur coin un petit peu.
33:48C'est-à-dire que Deschamps, il a toujours eu ça.
33:51Et les vrais leaders qu'on a connus, Joe,
33:53c'est des gens qui te transmettaient quelque chose.
33:56Ça se diffuse.
33:58Un peu comme Julien, ce soir, sur l'attitude sur le banc.
34:00C'est bien pour ça.
34:02Ah, la petite Mbappouse de...
34:05Il était cuit, il pouvait plus.
34:08Et transmettre, ça souvent dit, un entraîneur,
34:10il fait l'équipe à son image un peu.
34:12Et là, mentalement, c'est exactement ça.
34:15Il arrive à transmettre un truc.
34:16Et transmettre le courage.
34:18Et l'attitude, c'est très compliqué.
34:19Et c'est pour ça que dans ses sélections, quand il fait ses sélections,
34:22c'est vraiment ciblé.
34:24Et quelques fois, on est surpris par certaines qualités des joueurs
34:28que nous, on ne mettrait pas.
34:29Mais lui, il leur fait confiance.
34:31Parce qu'il y a un moment donné, il les a rencontrés
34:33et il y a quelque chose qui se passe.
34:35Quoi ? Ça n'est rien.
34:36Dans leur discours, dans la façon dont il est.
34:38Et ça se met en place.
34:40Et ils sont tous dedans.
34:41Ils sont tous dedans.
34:42C'est ça qui est phénoménal.
34:43Quelques informations parmi elles.
34:44Il l'avait à Turin, il l'avait à Marseille.
34:46Et quand vous écoutez tous les joueurs,
34:48quand vous voyez les interviews des joueurs qu'il a eues
34:50depuis qu'il est entraîneur à Turin, à Marseille,
34:53et ensuite en équipe de France...
34:54Et à Monaco.
34:55Et à Monaco, pardon.
34:57Tous vous diront la même chose.
34:58La gagne, la gagne, la gagne, la gagne.
35:01Et ça, je ne sais pas quel mot il emploie.
35:04Je pense que Guardiola, il ne dit pas aux mecs
35:08quand tu leur dis rentrer, c'est parce qu'il faut perdre.
35:11L'expo était bien, mais la conclusion était prétendue.
35:14Après, lisez toutes les interviews des joueurs qu'il a eues.
35:17Tous les joueurs qu'il a eues sous ses ordres,
35:21ils vous disent la même chose.
35:22Je me souviens d'avoir une conversation avec Édouard Cissé.
35:26Et coach Deschamps leur disait
35:29est-ce que tu es prêt à mal jouer,
35:31ou à jouer un peu contre la nature,
35:33mais que ton équipe gagne ?
35:35Il l'avait rencontré notamment à Marseille.
35:37Édouard lui a pas dit
35:39j'ai envie de gagner en jouant bien ?
35:41Ben non.
35:43Édouard Cissé, finalement, il a été pris par ça.
35:47Oui, donc il est rentré dans ce truc.
35:49Il est rentré dans le moule.
35:51Le problème de ça,
35:53et c'est pour ça que c'est aussi compliqué à analyser,
35:56c'est que si tu paumes...
35:58Le problème, c'est qu'il ne vit que sur le résultat.
36:01Et de réussir à le faire à ce niveau-là,
36:03c'est respectable, c'est évidemment monstrueux,
36:05c'est colossal.
36:06C'est inouï.
36:07C'est inédit, on va dire, dans l'histoire de l'équipe de France.
36:10Sur le type de résultat.
36:12Il faut le louer, il n'y a pas de soucis.
36:14Le problème, c'est que le jour où ça ne gagne pas,
36:18c'est forcément que tu te fais allumer.
36:20Parce que 80% du temps, tu t'ennuies.
36:22Parce que 80% avec le matériel que tu as,
36:25et la frustration, elle vient aussi de la qualité...
36:27Parce qu'il n'en reste rien, en fait.
36:29Je valide, c'est une belle image sur la vie de couple.
36:31C'est très intéressant ce qu'il vous dit.
36:33Si ce soir, vous avez été éliminés, par exemple,
36:35ce qui était possible, ce soir, j'aurais très bien pu sortir,
36:37à sens de tir au but, ou juste avant le temps réglementaire,
36:41tu peux te faire éliminer.
36:43Et à ce moment-là, qu'est-ce que tu fais du bilan des bleus ?
36:46Ça aurait été une catastrophe, en fait.
36:48C'est ça, le truc.
36:49En fait, c'est la pièce.
36:50C'était un match où la pièce s'est envolée.
36:52Elle s'est envolée pendant 120 minutes.
36:54C'est de la chance, en fait.
36:56Cette image-là, elle est un peu réductrice.
36:58Ce que je veux dire, c'est qu'il y a tellement eu,
37:00depuis le premier match, très peu de production,
37:04qu'en fait, si tu n'as pas le résultat,
37:06effectivement, il n'en reste rien, et c'est un désastre.
37:09En fait, il est là, le paradoxe.
37:11C'est qu'en fait, tu peux toucher les sommets,
37:13et bien souvent, soit tu le touches, soit tu n'es pas loin,
37:15parce que tu fais victoire au final, grosso modo, avec Deschamps.
37:18Mais avec une production où tu te dis,
37:20mais qu'est-ce qui s'est passé ? Il n'y a rien eu.
37:22En fait, tu as quand même une production défensive.
37:24Mais oui, bien sûr.
37:26Il ne faut pas la nier.
37:28C'est la base pour réussir, de toute façon.
37:30D'accord, mais toi, en tant que suiveur,
37:32ce que je veux dire, c'est que dans 10 ans...
37:34De toute façon, il en parle, il ne l'a pas vu,
37:36parce qu'il nous a dit, il y a quelqu'un sur ce plateau
37:38que vous, vous ne vous intéressez qu'à l'animation française.
37:40D'accord.
37:42Mais quand même, ne commencez pas.
37:44Tu as l'impression que dans ce moment-là,
37:46il va rester deux matchs, c'est le France-Argentine de 2018
37:48et celui de la finale 2022.
37:50C'est le truc qui t'aura impressionné.
37:52France-Argentine, les deux sont deux monuments.
37:54On est bien d'accord ?
37:56C'est plutôt un coup de débat.
37:58À partir de la 80e.
38:00Alerte générale, Didier Deschamps.
38:02Une nouvelle fois dans le dernier carré.
38:04C'est parti pour Didier Deschamps.
38:06On y va.
38:10On y va ?
38:12On peut y aller.
38:14Bonsoir Didier, Jean-François Perez pour le JDD.
38:16Qu'est-ce qui prédomine après cette qualification pour les demi-finales ?
38:18C'est une nuit extrêmement longue,
38:20avec un suspense incroyable.
38:22C'est passé à ça, de la victoire, de la défaite, de la victoire.
38:24Avant de vous laisser la parole,
38:26c'est la première séance de tir au but victorieuse depuis 1998.
38:28Merci, j'y étais aussi.
38:30Carte de finale contre l'Italie.
38:32Je n'ai pas tiré non plus, comme ce soir.
38:34Ça fait longtemps.
38:36Oui, ça fait longtemps.
38:38Quand ça tourne du bon côté...
38:40C'est vrai que c'était un match
38:42très dur.
38:44Très belle équipe du Portugal, on le savait.
38:46On aurait pu le gagner.
38:48Ils auraient pu le gagner.
38:50Même si on a eu...
38:52C'était plus compliqué dans les prolongations,
38:54peut-être aussi parce qu'il y avait un peu plus de fatigue
38:56chez nous.
38:58Ils ont eu beaucoup plus le ballon.
39:00Et puis après,
39:02avec le calme et la sérénité,
39:06ceux qui ont tiré ont bien tiré.
39:08Après, si on les met tous,
39:10c'est qu'il y a l'adversaire le rate.
39:12Tant mieux.
39:14Comme quoi,
39:16même si ce n'était pas la même circonstance,
39:18puisque la dernière séance,
39:20il y a un titre mondial en jeu.
39:24Il faut,
39:26comme je vous le dis à chaque fois,
39:28déjà, d'avoir éliminé la Belgique.
39:30Il faut s'avouer, on est en demi-finale.
39:32Quand on voit les émotions et le bonheur
39:34qu'on partage avec tous les supporters
39:36qui sont là, de plus en plus nombreux
39:38au fil des années.
39:40Je pense que devant la télé aussi.
39:42C'est une fierté
39:44pour mes joueurs.
39:46Même si on ne fait pas tout
39:48parfaitement,
39:50on ne lâche rien.
39:52Et quand il faut faire basculer
39:54les choses du bon côté,
39:56on a cette capacité-là aussi.
39:58Dans le temps.
40:00Et d'être encore une fois
40:02en demi-finale,
40:04je ne vais pas arrêter le temps,
40:06mais savourer un petit peu.
40:08Même si il y a un match qui va venir
40:10assez vite.
40:12Bonsoir Didier Baptiste Despreux,
40:14le Figaro. Vous êtes en demi-finale
40:16de l'Euro, alors que tes deux meilleurs joueurs,
40:18ton capitaine et ton vice-capitaine, passent complètement
40:20à côté de la compétition. Comment tu l'interprètes
40:22toi en tant que sélectionneur ?
40:24Ils sont toujours sévères,
40:26mais moi je les défendrai toujours.
40:28De toute façon, même si je peux leur dire
40:30ce que je pense en tête-à-tête.
40:32Évidemment
40:34que pour différentes raisons.
40:36Mais
40:38Kylian et
40:40Antoine,
40:42ils ne sont pas au top
40:44de ce qu'ils sont
40:46capables de faire.
40:48Mais ce n'est pas la même situation.
40:50Malgré cela,
40:52on est là.
40:54Alors évidemment,
40:56les deux
40:58sont censés
41:00nous améliorer
41:02l'efficacité qu'on n'a pas.
41:04Mais
41:06ils s'accrochent, ils sont dans un groupe
41:08et
41:10au-delà des qualités
41:12footballistiques,
41:14la force
41:16collective,
41:18elle est toujours là. Même s'il y en a
41:20qui ont pris le relais, très bien.
41:22Comme c'était le cas avec
41:24Kolo au dernier match, là aussi.
41:26D'avoir
41:28de bonnes entrées.
41:30C'est
41:32très bien.
41:36Jusqu'à maintenant.
41:40Comment avez-vous choisi vos 5 tireurs ?
41:42Au hasard.
41:44Je fais tout au hasard.
41:46Par rapport
41:50à l'expérience,
41:52les joueurs comme ils se sentent.
41:54Par rapport aux 11
41:56qui pouvaient tirer, qui n'étaient pas forcément
41:58les 11 initiaux.
42:00Même si je voulais
42:02faire entrer Olivier, qui aurait été
42:04un des 5 tireurs.
42:06Mais l'arbitre
42:08n'a pas enregistré assez tôt.
42:10Il n'a pas pu y être.
42:12Mais je sais qu'il
42:14est un peu plus
42:16à l'aise que d'autres.
42:18Évidemment,
42:20le choix
42:22dans l'ordre aussi,
42:24c'est important. Il faut marquer le premier,
42:26le deuxième, le troisième,
42:28le quatrième aussi, le cinquième aussi.
42:30Il faut tous les marquer.
42:32Mais il y en a qui se sentent moins.
42:34Ils préfèrent être troisième, comme ça a été le cas.
42:36Il ne faut pas forcer quelqu'un à tirer
42:38premier s'il a une
42:40position qu'il préfère.
42:42D'avoir les 5, c'est déjà bien.
42:46Allez, mes amis.
42:50Koundé Barkhola n'avait jamais
42:52tiré en professionnel, ni un tir au but,
42:54ni le moindre pénalty.
42:56Donc dans le choix des choses,
42:58c'est bon.
43:00Il les a fait tirer à l'entraînement, donc il a préparé.
43:02Ce n'est pas la loterie.
43:06Il a gagné la pannier de mon loterie ce soir.
43:08C'est marrant.
43:1262, c'est mérité.
43:14Ce n'était pas très bon, je trouve,
43:16malgré le temps qu'ils avaient.
43:20Tanguy, les images.