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Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a fixé vendredi parmi ses priorités de "maîtriser les flux migratoires avec des mesures concrètes", revaloriser le travail et ne pas augmenter la dette de la France, dans sa première interview télévisée. Il poursuit ce samedi 7 septembre ses consultations en vue de former un gouvernement, au moment où la gauche se mobilise dans la rue pour dénoncer cette nomination.

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Transcription
00:00Oui, c'est toujours très symbolique le premier déplacement du Premier ministre, ça donne la température des premières et immédiates priorités de la prise de fonction.
00:07Alors la priorité, ça sera donc la santé, mais ça sera aussi
00:10les services publics. Il en a déjà beaucoup parlé, Michel Barnier, depuis qu'il a été nommé, il explique que ce sera une de ses priorités
00:16parce qu'il sait qu'il y a une question
00:19d'acceptabilité ou plutôt de non-acceptabilité très forte pour les Français, de voir les services publics empêchés,
00:25diminués dans leur capacité et dans leur
00:28possibilité de répondre aux besoins des Français. La deuxième chose aussi, c'est que c'est un carburant du vote du Rassemblement National, très important, bien sûr, qu'il y a
00:34aussi un éclairage, en tout cas une stratégie politique derrière tout ça.
00:38Il a plusieurs très gros dossiers, Michel Barnier, qui l'attendent en tant que Premier ministre, en tant que nouveau Premier ministre, et qui seront très
00:44urgents parce que, à partir du 1er octobre, il y a le vote, bien sûr, du budget
00:48et surtout, il y a le vote de ce qu'on appelle, pardon pour cet acronyme un peu barbare, le PLFSS, c'est le projet de loi de
00:53financement de la Sécurité Sociale, en clair, les dépenses de santé française. Il va être très difficile à boucler ce PLFSS,
00:59ces dépenses de la Sécurité Sociale.
01:02Elles se font aussi, ces négociations sur le budget de la Santé Française, dans un contexte très tendu,
01:07outre le fait que vous avez
01:09des infirmières libérales qui palient aussi le manque de certains services d'urgence, qui demandent des hausses de salaire depuis plusieurs mois, elles ont déjà prévu
01:16une manifestation. Vous avez aussi, j'y reviens, la crise des urgences, dont on ne cesse de parler depuis plus de deux ans maintenant,
01:22peut-être même un peu davantage, dans certaines villes moyennes,
01:26moins évidemment à Necker, qui est un hôpital
01:29francilien, parisien, hôpital des enfants malades, où il y a même une
01:33nécessité de garder des services d'urgence extrêmement musclés, mais vous avez des services d'urgence qui ferment parfois jusqu'à
01:3912, 15 heures par 24 heures, par manque de personnel,
01:42parce qu'il n'y a plus assez de médecins, plus assez d'infirmiers pour, voilà, assurer ces services de santé. Donc c'est très urgent pour lui.
01:49Le message qui est envoyé, c'est celui, il a eu assez peu d'expérience dans la santé, Michel Barnier,
01:53à part la vice-présidence d'un groupe qui était chargé de coordonner
01:57les organismes de santé internationaux, mais en tout cas il n'a jamais eu les mains dans le cambouis, ça sera la charge,
02:01sa charge est celui de son ministre de la Santé, la priorité,
02:04le message qui est envoyé, c'est la vie quotidienne des français et les services publics,
02:09et donc quelques heures à peine après sa nomination, c'est donc le premier déplacement symbolique qu'il va effectuer.

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