Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a multiplié les rencontres ce vendredi 6 septembre à Matignon. Nommé par Emmanuel Macron, cet homme de droite de 73 ans qui a promis "des changements et des ruptures" devra former un gouvernement "de rassemblement au service du pays”.
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00:00La tâche s'annonce ardue pour Michel Barnier, Charles, entre les exigences des uns, les refus des autres.
00:10Alors il affirme sa volonté d'élargir son équipe au-delà de sa propre famille politique des LR.
00:16Jusqu'à quel point il pourra ouvrir ce gouvernement ?
00:18Alors c'est plus qu'une volonté, c'est une obligation.
00:20Il faut savoir que de toute l'histoire de la Vème République,
00:22jamais un gouvernement n'a eu à se reposer sur une majorité aussi restreinte, aussi instable.
00:28Quand on regarde sur quelle force se repose aujourd'hui Michel Barnier,
00:32vous avez le Bloc central, une partie du groupe Lyott, le groupe LR à la louche.
00:39On est sur 220 députés, c'est-à-dire moins que la majorité précédente
00:43qui a pourtant contraint le chef de l'État de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:47Michel Barnier sait qu'il est sur une ligne de crête,
00:50il va avoir une obsession à partir d'aujourd'hui jusqu'à la fin de son mandat,
00:54conforter ses alliances, essayer d'en nouer de nouvelles
00:59et finalement la constitution de son équipe gouvernementale peut en être l'occasion.
01:04Il l'a déjà annoncé, ce gouvernement ne sera pas un gouvernement uniquement de droite
01:09et déjà son équipe ouvre la porte à une possible nomination de Jean de Gauche.
01:14Alors sauf que moi j'ai entendu Olivier Flandre qui a dit qu'il n'y aura pas de socialiste au gouvernement.
01:17Exactement, parce que si l'entourage du Premier ministre dit
01:21nous allons ouvrir la porte à des sociodémocrates,
01:23on pense évidemment en premier lieu au Parti socialiste
01:26et à tous ces cadres qui ont été critiques vis-à-vis du nouveau Front populaire
01:31et critiques vis-à-vis du premier secrétaire du PS Olivier Faure
01:34qui avait promis à Bernard Cazeneuve, pourtant issu du Parti socialiste, la censure.
01:39Raphaël Glucksmann, Maïa Rossignol, Hélène Geoffroy, Karim Bouharram, tous ces noms.
01:46Sauf que le problème c'est que beaucoup d'entre eux ont déjà fermé la porte,
01:50à peine nommé, le Premier ministre a déjà une porte claquée au nez.
01:53Et pourquoi ? On peut le comprendre, c'est-à-dire que pour des cadres socialistes,
01:56ce n'est pas évident d'aller rejoindre un gouvernement vu comme macroniste,
02:00piloté par un laid républicain et dont la viabilité aujourd'hui dépend du Rassemblement national.