C’est l’alerte sanitaire qui a animé la période estivale, la circulation du MPox, ou variole du singe est suivi de près par les autorités mondiales mais aussi françaises. L’épidémie a été déclarée "urgence de santé publique de portée internationale" par l’OMS. En moins d’une semaine, la Haute autorité de Santé a actualisé ses recommandations vaccinales.
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00:00On sent en effet que ça s'active en termes de communication au niveau des autorités sanitaires.
00:05On va en parler avec Jean-Daniel Le Lièvre. Bonjour Professeur.
00:07Bonjour.
00:08Vous êtes immunologiste spécialiste des vaccinations notamment à la Haute Autorité de Santé.
00:12Est-ce qu'il faut voir dans tous ces points justement de la Haute Autorité de Santé,
00:15de la Direction Générale de la Santé, de la NRS, l'Agence de Recherche en Maladie Infectieuse,
00:19une certaine forme d'inquiétude ou c'est juste de la prévention et de l'anticipation ?
00:23C'est plutôt de la prévention et de l'anticipation.
00:26Et si on ne faisait pas cette prévention, il y aurait dès lors besoin d'être inquiet.
00:31Alors on parle de Mpox. C'est quoi les symptômes ?
00:34Les symptômes de Mpox, c'est un petit peu comme une grippe.
00:37Vous allez être en contact avec quelqu'un qui est infecté.
00:40Pendant une semaine, deux semaines, vous n'avez rien.
00:42Ensuite, c'est une grippe avec de la fièvre, des douleurs musculaires.
00:45Ensuite, des ganglions et une éruption sur l'ensemble du corps qui va ressembler peu ou prou à celle de la varicelle.
00:52Diagnostic facile ?
00:53Le diagnostic clinique peut être facile si on est dans un contexte où on s'attend à avoir du Mpox.
00:59C'est quoi ce contexte ?
01:00Contexte, relation sexuelle avec quelqu'un qui déjà lui-même avait une infection par le Mpox.
01:08Vous revenez d'un pays où le Mpox est très présent comme la République démocratique du Congo.
01:14Mais en dehors de ce contexte, ça peut être plus compliqué.
01:16En quoi consiste la prise en charge aujourd'hui ?
01:19La prise en charge est essentiellement une prise en charge en externe.
01:22La plupart des gens font des maladies peu sévères.
01:25Une fois que les gens sont infectés, on va traiter symptomatiquement la maladie.
01:33Il n'y a pas de traitement spécifique ?
01:35Il n'y a pas de traitement spécifique en nettoyant les boutons qui sont présents sur le corps.
01:39Et surtout, on va faire en sorte que les gens qui sont infectés ne transmettent pas.
01:43Donc, on va leur recommander d'être d'une certaine forme en quarantaine.
01:48Mais il y a aussi un vaccin ?
01:49Il y a un vaccin qui est efficace.
01:52Ce n'est pas efficace à 100%, mais efficace aux alentours de 80%.
01:56Mais ce qui est bien pour contrôler l'évolution de l'infection,
02:01c'est un vaccin dont on sait qu'il est très bien toléré.
02:03C'est quoi aujourd'hui la stratégie ?
02:04C'est de la surveillance, du dépistage, de la vaccination ?
02:07La stratégie, c'est dépister en France tous les cas possibles de cette maladie.
02:15Et surtout, vacciner l'ensemble des gens qui pourraient être les personnes
02:20qui vont permettre de transmettre cette maladie dans notre pays.
02:24Jean-Daniel Leuyev, merci beaucoup.
02:26Nous, on se retrouve la semaine prochaine.
02:28Et d'ici là, prenez soin de vous.