• il y a 2 mois
En mai, le Sénat lançait une commission d’enquête sur l’irruption d’un fonds d’investissement, CVC Capital Partners, dans le capital de LFP Media, la société commerciale de la Ligue de football professionnel. Après avoir entendu son président et son directeur général, ainsi que des présidents de club de Ligue 1, d’anciennes ministres et des représentants de CVC Capital Partners, le rapporteur, Michel Savin, et le président, Laurent Lafon, se sont rendus au siège de la LFP et de LFP Media pour effectuer un contrôle sur pièces et sur place le 12 septembre. Quelques heures plus tard, ils tenaient une conférence de presse. Comment s’est passée leur visite ? Quels constats font-ils sur la situation financière des clubs et de la ligue ? Visionnez la conférence de presse en replay pour avoir un aperçu de ce que contiendra leur rapport, à paraître avant fin octobre. Année de Production :

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00Vous êtes sur Public Sénat, bonjour et bienvenue à tous cet après-midi au Sénat du foot ou plutôt l'envers du décor, l'envers du football professionnel.
00:00:19La commission de la culture du Sénat a lancé au mois d'avril une mission d'information sur la présence des fonds d'investissement dans le foot français.
00:00:28L'objectif c'est de faire un point sur la financiarisation du sport. Ce matin, les sénateurs se sont invités au siège de la LFP, la Ligue de Football Professionnel.
00:00:39Ils souhaitaient faire un contrôle sur pièce et sur place. Qu'ont-ils trouvé d'intéressant ? Ils vont nous le dire dans un instant à l'occasion d'une conférence de presse organisée ici même au Sénat.
00:00:50En attendant, je vous propose de revivre une audition qui a marqué les travaux de cette commission.
00:00:55C'était fin juin, Vincent Labrue, le patron de la LFP qui vient d'ailleurs d'être réélu à la tête de l'organisation, était entendu par les sénateurs.
00:01:03Il a tenté de convaincre que le modèle financier actuel était bel et bien viable. Écoutez-le, on se retrouve juste après.
00:01:11Cette situation inédite a imposé au football français de prendre des mesures fortes et innovantes que les clubs ont approuvées après avoir été étroitement associées à chaque étape des réflexions que nous avons menées.
00:01:22La première mesure indispensable et d'urgence était de mettre fin à notre partenariat avec Mediapro qui mettait en danger les clubs dans des conditions permettant de récupérer les droits visels des clubs dans un délai record et en obtenant au passage un dédommagement inespéré.
00:01:36La deuxième mesure a été ensuite de tirer les enseignements de cette crise profonde que nous traversions pour nous tourner aujourd'hui vers un nouveau modèle de développement aux côtés d'un partenaire fiable et de long terme, CVC,
00:01:47qui représentait la meilleure solution financière dans l'intérêt des clubs et qui lui tient ses engagements.
00:01:52L'ambition que j'ai portée et animée pour le compte des clubs au travers de la création d'une société commerciale était ainsi de permettre leur survie à court terme et de créer les conditions d'une réussite à long terme autour d'un modèle favorisant le rayonnement du football français.
00:02:04J'ai souhaité que l'apport de CVC puisse bénéficier au football dans son ensemble, au club de Ligue 1, club de Ligue 2, mais aussi au football amateur au travers de la Fédération française de football.
00:02:14Les clubs ont été informés et ont validé les conditions de la création de la société commerciale, le choix de CVC, les modalités de l'accord et la clé de répartition de cet accord.
00:02:23De là de l'apport financier de 1,5 milliard sur le point d'être versé en totalité, CVC est un partenaire fiable et loyal qui a apporté une valeur ajoutée considérable sur les aspects commerciaux grâce aux nouveaux talents qui nous ont rejoints et grâce à des nouveaux leviers de développement commercial comme l'acquisition de la société Mon Petit Gazon.
00:02:40Ce partenariat est d'autant plus exceptionnel qu'il a constitué à l'époque l'une des levées de fonds les plus importantes en Europe dans un contexte de crise économique majeure et des déclenchements de la guerre en Ukraine qui avaient eu pour conséquence de restreindre fortement l'accès au financement.
00:02:54Nous avons obtenu un accord exceptionnel valorisant la société commerciale à plus de 11 milliards d'euros.
00:03:00Ce partenariat repose sur un modèle gagnant-gagnant et un alignement d'intérêts entre deux actionnaires plutôt qu'un alourdissement de la dette avec un prêteur, les sommes dues à CVC étant en effet directement corrélées au montant des droits audiovisuels négociés.
00:03:13Il n'était pas concevable dans ce contexte de recourir à l'emprunt qui aurait représenté un risque financier mortel pour des clubs déjà exsanglés.
00:03:21Le modèle de développement que nous avons voulu promouvoir au travers de la société commerciale porte déjà ses fruits.
00:03:30Un élément est au cœur des interrogations des sénateurs.
00:03:33Il s'agit d'un accord passé en 2022 entre la LFP, la Ligue de foot professionnelle et un fonds d'investissement situé au Luxembourg.
00:03:41Un accord qui prévoit la cession de 13% du capital d'une société détenue par la Ligue de foot professionnelle pour la somme de 1,5 milliard d'euros.
00:03:51Il y a beaucoup de chiffres, il y a beaucoup d'interrogations.
00:03:53Je vous propose de revoir les réponses apportées par Vincent Lambroune.
00:03:57C'était encore une fois au mois de juin ici au Sénat.
00:04:01L'écart entre Canal+, des offres finales.
00:04:04Alors les offres cumulées entre la proposition de Canal+, BIN d'une part et Amazon d'autre part
00:04:11a mené les clubs à bénéficier d'un côté d'une rémunération garantie de 663 millions d'euros dans l'offre incluant Amazon
00:04:25et 595 dans l'offre incluant Canal+, BIN.
00:04:31J'ai fait une déclaration récente où j'ai regretté que Canal+, n'ait pas pu s'aligner sur l'offre d'Amazon.
00:04:39Je vais préciser ma pensée.
00:04:43De la même façon que je comprends parfaitement que Canal+, s'est senti trahi sur l'épisode Médiapro
00:04:49parce qu'ils n'étaient absolument pas au courant, même médiatiquement, de la présence de cet acteur dans l'appel à candidature de 2018.
00:04:56Ils étaient à l'inverse parfaitement au courant de la candidature d'Amazon au montant de 250 millions d'euros
00:05:04qui avait été abondamment relayé par la presse.
00:05:07C'est pour ça que j'ai précisé que Canal+, n'avait pas malheureusement pu s'aligner sur cette offre en tant que montant garanti.
00:05:16Voilà, retour au direct, on va tout de suite retrouver le sénateur Laurent Linfont et Michel Savin
00:05:20qui vont nous dire ce qu'ils ont trouvé à l'occasion de ces déplacements à la LFP ce matin.
00:05:25Mission d'information, en tout cas à ce stade, on peut déjà vous dire où on en est
00:05:32et quelles sont quelques-unes de nos réflexions par rapport à ce que nous avons entendu
00:05:39ou analysé à travers les différents documents qui nous ont été remis.
00:05:45D'abord, je voudrais vous dire que nous avons mené à peu près une cinquantaine d'auditions,
00:05:53ce qui est un nombre important d'auditions sur ce type de mission.
00:05:58Comme vous le savez, un certain nombre d'auditions ont été publiques, vous avez pu les voir ou les entendre.
00:06:05La plupart ne l'ont pas été, elles ont été faites sans qu'il y ait de retransmission.
00:06:14Je souligne ce point parce que pour avoir fait un certain nombre de missions d'information, de commissions d'enquête,
00:06:22qui est aussi assez significatif finalement d'une ambiance générale autour du football professionnel,
00:06:28nous sommes aperçus que les gens parlaient plus, dès lors qu'il n'y avait pas de micro ou qu'il n'y avait pas d'image.
00:06:36Comme notre objectif est évidemment de comprendre et de faire des propositions,
00:06:41nous avons privilégié le dialogue à une communication systématique de nos auditions.
00:06:51Comme vous le savez, l'objectif de cette mission d'information qui a le statut de commission d'enquête,
00:06:56c'est de faire un point deux ans après le vote de la loi sur la création de la filiale commerciale par la Ligue de football professionnel,
00:07:05création de cette filiale commerciale qui s'est accompagnée d'une vente d'une partie du capital de cette filiale à hauteur de 13%
00:07:15à une société, en l'occurrence le fonds d'investissement CVC.
00:07:19De manière plus large, parce que pour nous cette création de société commerciale est un élément d'une évolution plus large du football professionnel français,
00:07:30c'est de faire un point sur la financiarisation du football professionnel qui prend différentes formes,
00:07:37notamment la question de la multipropriété des clubs et plus généralement la question de l'investissement par des investisseurs,
00:07:48soit souverains, soit privés dans les clubs, de mesurer quel est l'impact que ça peut avoir sur l'organisation de nos compétitions sportives,
00:07:57notamment. Comme vous le savez, nous avons effectué avec notre rapporteur Michel Savin un contrôle sur pièce et sur place ce matin
00:08:06au siège de la Ligue de football professionnel et de l'LFP Media, puisqu'ils partagent les locaux,
00:08:14afin d'obtenir des informations complémentaires et d'avoir des échanges avec les deux directeurs généraux de ces structures
00:08:23ainsi qu'avec le directeur financier administratif de la Ligue de football professionnel.
00:08:30Nous avons demandé un certain nombre de documents qui nous ont été remis.
00:08:34Alors évidemment, nous avons dû quitter le siège de la Ligue à 14h et cette conférence de presse à 16h30,
00:08:42sachant d'autant plus qu'on a eu une audition entre les deux.
00:08:45On n'a pas été en mesure d'analyser toutes les données qui nous ont été remises, mais le rapporteur reviendra là-dessus
00:08:53et vous donnera quand même un certain nombre d'indications.
00:08:57Je ne vous cache pas que nous avions prévu de faire cette visite sur pièce et sur place un peu plus tôt,
00:09:04mais que nous avons souhaité la décaler pour ne pas qu'il n'y ait d'interférences avec le processus électoral de la Ligue,
00:09:12qui, comme vous le savez, s'est terminé mardi dernier.
00:09:16Bien que nous ayons, comme bon nombre d'observateurs et dont un certain nombre d'entre vous,
00:09:24quelques interrogations sur ce processus électoral,
00:09:30nous avons estimé qu'il n'était pas du rôle du parlementaire, du sénateur, des sénateurs en tout cas,
00:09:37d'interférer d'une manière ou d'une autre dans un processus électoral
00:09:42et c'est pour ça que nous avons préféré décaler notre visite sur pièce et sur place à ce matin
00:09:50et de même pour cette conférence de presse de cet après-midi.
00:09:57Nous constatons, comme vous l'avez fait dans vos papiers ou dans vos médias respectifs,
00:10:05que les membres votants de la Ligue de football professionnel ont décidé de s'inscrire dans la continuité
00:10:17de ce qui a été réalisé ces quatre dernières années.
00:10:20Nous en prenons acte. Personnellement, je le dis en deux noms, nous n'attendions pas grand-chose de cette élection
00:10:29et de ce point de vue-là, on peut dire que nous n'avons pas été déçus sur ce point en tout cas.
00:10:34Avant de laisser la parole au rapporteur, je voudrais préciser quelques grands axes de notre réflexion.
00:10:42D'abord, vous le savez, l'ouverture du fonds d'investissement CVC a permis d'apporter au football professionnel
00:10:48un milliard et demi dans une période complexe pour le football.
00:10:53En contrepartie de ce milliard et demi, de cette somme relativement élevée,
00:10:58le 13% du capital de la filiale commerciale LFP Media a été attribué au fonds CVC.
00:11:11Nous avons participé à l'époque en tant que parlementaires au processus de loi sur autorisant la création de cette société commerciale,
00:11:22processus de loi qui était nécessaire parce que sans cette loi, il n'y aurait pas eu la possibilité de créer cette société commerciale.
00:11:30Je rappelle, mais vous le savez, que le Sénat n'a pas voté cette loi.
00:11:36En tout cas, nous avons souhaité, dans le cadre de notre pouvoir de contrôle, faire un point deux ans après sur cette société commerciale
00:11:43et mettre en regard les arguments qui ont été avancés à l'époque pour justifier à la fois de l'urgence et de la nécessité de créer cette société commerciale,
00:11:55de mettre en regard les arguments de l'époque avec la situation deux ans après.
00:12:01Nous constatons, mais vous avez sans doute fait le même constat, que les arguments de l'époque sont mis à mal par les faits tels qu'ils s'avèrent au jour d'aujourd'hui.
00:12:16Sans les reprendre tous, vous vous souvenez qu'un des arguments, c'était d'abord de dire qu'il y avait besoin de professionnaliser davantage le football français
00:12:29en s'appuyant sur des gens qui ont une expertise et un savoir-faire.
00:12:35En l'occurrence, un fonds d'investissement spécialisé dans le sport et la commercialisation des droits audiovisuels.
00:12:43Vous avez suivi, comme nous, la contractualisation des droits audiovisuels il y a quelques semaines
00:12:51et les chiffres auxquels on est arrivé, qui montrent, et on aura peut-être l'occasion à travers vos questions de revenir,
00:12:59sur le fait que l'apport, en tout cas l'apport d'un point de vue technique, d'un point de vue professionnalisation,
00:13:07même, j'allais dire, du point de vue de l'implication des responsables de CVC dans tout le processus de choix des diffuseurs,
00:13:18ne nous paraît pas évident, on l'a vu un peu à la fin, mais ils ont été relativement absents pendant toute une partie de ce processus.
00:13:29Un autre argument qui était mis en avant, c'était la valorisation du Championnat de France.
00:13:36Vous vous souvenez peut-être de cette phrase que nous, nous n'avons pas oublié,
00:13:39le risque que le Championnat de France se rapproche du Championnat slovéne,
00:13:47alors je dois vous avouer que je n'ai pas regardé à combien avaient été commercialisés les droits audiovisuels du Championnat slovéne,
00:13:53mais j'ai quand même le sentiment que les chiffres obtenus ces dernières semaines se rapprochent plus du Championnat slovéne que de la Première Ligue anglaise.
00:14:02Donc là aussi, un résultat assez relatif sur l'apport du montage financier tel qu'il a été mis en œuvre il y a deux ans.
00:14:14De manière plus au cœur de notre mission, en fait, ce que nous cherchons à savoir autour du fonds CVC et de la société commerciale,
00:14:26Michel Savin y reviendra, bien entendu, c'est la façon dont ce processus de décision s'est mis en œuvre,
00:14:33quelle a été l'implication des clubs, notamment, quelle a été l'information remise,
00:14:40et ce qu'on cherche aussi à savoir, parce que maintenant, au-delà du fait qu'il est maintenant enterriné que cette société existe,
00:14:47et c'était un autre argument de mise en avant, c'est-à-dire que le milliard et demi injecté dans le football professionnel allait servir à engager un cercle vertueux,
00:15:00puisque sur ce milliard et demi, 1,5 milliard revenait au club et allait être investi.
00:15:05Nous y reviendrons sans doute, mais nous avons là-dessus un regard, comment dirais-je, un peu critique sur l'utilisation qui en a été faite.
00:15:15Et sur le contrôle qui est fait par les clubs de ces fonds.
00:15:23Bien sûr, entre le début de notre mission, et aujourd'hui, il s'est passé une chose importante,
00:15:30c'est le montant des droits TV que vous connaissez, qui sont très inférieurs à ce que connaissaient les clubs,
00:15:38et qui plongent les clubs dans des difficultés importantes.
00:15:45Michel Sabin y reviendra, mais globalement, pour les clubs de Ligue 1, c'est une baisse de plus de 50%, de moitié, de leurs revenus en provenance des droits TV.
00:15:57Et pour certains d'entre eux, parce que quand on parle d'une baisse de 50%, c'est en moyenne,
00:16:02donc ça veut dire que pour certains d'entre eux, ce sera bien supérieur, et que pour d'autres, il n'y aura quasiment pas de baisse.
00:16:09Donc on y reviendra, mais cette situation, évidemment, crée un écart entre le club,
00:16:15qui est quelque chose, pour nous, qui mérite d'être analysé et regardé de plus près.
00:16:22De manière plus générale encore, et je m'arrêterai sur deux, trois remarques, après je laisse la parole à Michel Sabin,
00:16:30ce qui nous frappe beaucoup dans toutes ces discussions, ces échanges, et même sur le processus autour de la société commerciale,
00:16:39c'est que les grands enjeux de fond auxquels sont confrontés le football français sont sous-estimés, sous-évalués et peu pris en compte.
00:16:47Je vous en citerai deux que j'ai évoquées très rapidement.
00:16:51D'abord, l'apparition de ces investisseurs qui font de la multipropriété, qui sont pour nous une vraie interrogation sur la pérennité de notre modèle,
00:17:04et on voit bien qu'à travers cela, c'est aussi une forme de catalogisation du football français,
00:17:12comme un championnat qui a un vivier de jeunes et qui doit former un vivier de jeunes,
00:17:18mais dès lors que le jeune devient performant, il va ailleurs, ce qui limite les perspectives de développement du championnat français.
00:17:25Cela n'a pas été pris en compte, nous semble-t-il, de manière réelle sur tout le discours,
00:17:29quand on disait notamment qu'on allait passer à 1,1 milliard de recettes audiovisuelles.
00:17:33Évidemment, cela ne dépend pas que du pouvoir de négociation de la Ligue avec les diffuseurs,
00:17:40il y a aussi des phénomènes plus structurels, je viens d'en citer un à travers la multipropriété.
00:17:45Il y en a un autre qui nous paraît fondamental, c'est que les droits audiovisuels ne sont pas extensibles à Merci,
00:17:53et qu'on voit bien qu'il y a différentes forces qui essayent de capter ces ressources,
00:17:59et que de plus en plus, cette captation de ressources ne se passe plus au niveau national,
00:18:06ou dans la totalité des championnats nationaux en tout cas, mais elle se passe au niveau européen.
00:18:12Nous regardons avec beaucoup d'attention la nouvelle formule de la Champions League,
00:18:16où on voit bien que l'objectif est ce qu'il y ait plus de matchs diffusés au niveau de la Champions League,
00:18:22et qu'évidemment, il y a un phénomène d'attractivité qui se fait à un niveau européen,
00:18:28et qui va se faire au détriment des championnats nationaux, et en particulier du nôtre.
00:18:33Tout cela doit être bien sûr intégré dans la réflexion globale.
00:18:36Je voudrais terminer sur deux éléments qui sont évidemment pour nous importants.
00:18:40D'abord, et nous y reviendrons très certainement dans le rapport du rapporteur,
00:18:48et dans les propositions que nous formerons à la Commission, et que bien sûr nous rendrons publiques,
00:18:53nous n'oublions pas que le championnat de France n'est pas que l'affaire de la Ligue,
00:18:58et des clubs qui composent le championnat de France.
00:19:01Le championnat de France et la Ligue de football professionnel,
00:19:05c'est une subdélégation de la fédération, c'est une délégation de services publics.
00:19:09Il doit y avoir derrière cela l'expression de ce que veulent les autorités,
00:19:18que ce soit le ministère des Sports, l'État, ou que ce soit la fédération.
00:19:24Nous l'avions déjà exprimé au moment du texte de loi,
00:19:28nous souhaitons qu'à la fois ministère et fédération soient plus impliqués,
00:19:34et exercent à la fois un pouvoir de contrôle,
00:19:37mais aussi une réflexion plus large, plus globale et plus stratégique,
00:19:41que ne le font actuellement Ligue et Club,
00:19:45qui sont souvent sur des réflexions à très court terme,
00:19:48et qui ont des difficultés manifestement à la fois dans leur processus de réflexion,
00:19:53mais dans leur processus de gouvernance,
00:19:55pour bien identifier les enjeux stratégiques et prendre les mesures en conséquence.
00:19:59Et puis, la dernière remarque que je voulais faire,
00:20:03c'est qu'évidemment nous ne nous n'oublions pas,
00:20:05dans toutes ces réflexions sur le football français,
00:20:08les supporters, ceux qui, chaque semaine, vont dans les stades,
00:20:13qui vivent leur passion, qui consacrent une partie de leur revenu,
00:20:18et souvent c'est un effort de leur part,
00:20:20pour pouvoir soutenir leur club et faire partager à leurs proches cette passion.
00:20:28Les supporters sont relativement peu écoutés actuellement,
00:20:32et c'est pour ça que nous avons tenu, nous, à les écouter, à les auditionner,
00:20:36et on continuera de le faire, bien entendu,
00:20:38parce que les supporters, c'est aussi l'expression des territoires.
00:20:41Nous tenons un championnat de France dont les clubs sont issus des territoires
00:20:47et sont à l'image de leurs territoires,
00:20:49et consacrent l'identité de leurs territoires.
00:20:52On voit bien qu'à travers ce processus de financiarisation,
00:20:55il y a, quelque part, une confrontation, voire une opposition,
00:21:00qui peut se passer et sur laquelle nous reviendrons certainement dans le rapport,
00:21:05enfin, le rapporteur reviendra dans le rapport, à travers des propositions.
00:21:08Voilà quelques éléments de réflexion générale,
00:21:11mais Michel Savin va rentrer plus dans les détails et sur des éléments plus factuels.
00:21:19Merci, Président.
00:21:21Mesdames et Messieurs,
00:21:23Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:21:26Donc, comme l'a rappelé le Président,
00:21:29cette conférence de presse est un point d'étape,
00:21:33qui n'a pas, comme il l'a rappelé, qui n'a pas vocation à anticiper les conclusions
00:21:38du futur rapport que la Commission examinera dans les prochaines semaines.
00:21:42On estime que notre rapport sera prêt entre le 15 et fin octobre.
00:21:50Aujourd'hui, je vais vous présenter simplement quelques observations,
00:21:54afin, et puis, bien sûr, par la suite, pouvoir répondre à vos questions.
00:22:01Donc, nous nous sommes rendus, ce matin, au siège de la Ligue et de sa filiale commerciale
00:22:05dans le 17e arrondissement, où nous avons rencontré les deux directeurs généraux,
00:22:10M. Rouget et M. Morel, et puis le directeur financier, M. Casali,
00:22:15qui est le directeur administratif et financier de la Ligue.
00:22:19Nous avions trois types d'interrogations.
00:22:22Tout d'abord, des interrogations sur les frais de fonctionnement de la Ligue
00:22:26et la décision, notamment, de la question de l'acquisition du nouveau siège.
00:22:32Deuxièmement, nous avions aussi des questions sur le bien fondé,
00:22:35des décisions prises depuis la crise, induites par le départ de Mediapro et la Covid.
00:22:42Nous avions envoyé à la Ligue des demandes complémentaires,
00:22:46aussi des questions complémentaires, sur l'attribution récente des droits TV
00:22:51et leurs conséquences pour les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.
00:22:56Afin de tenir des réponses pressives, nous avons demandé à la Ligue
00:22:59de nous communiquer une liste de documents relatifs à ces comptes,
00:23:02ces frais de fonctionnement, le choix d'investissement de CVC en 2022
00:23:06et l'attribution récente des droits TV.
00:23:09Ces documents nous ont été remis ce matin.
00:23:13Comme l'a rappelé le Président Laffont, nous allons, dans les prochains jours,
00:23:17pouvoir travailler sur la totalité de ces documents
00:23:20et, si nécessaire, revenir vers la Ligue pour, de nouveau, poser des questions
00:23:24si nous avons encore des interrogations par rapport à ces arguments.
00:23:30Ce qu'on peut constater, suite à cette visite, c'est qu'il y a un contraste
00:23:33entre le train de vie de la Ligue et la situation financière des clubs.
00:23:38Cette situation est frappante et mérite, bien sûr, toute notre attention.
00:23:46Ce matin, nous avons relevé que, sur les frais de fonctionnement de la Ligue,
00:23:51on constate que de nombreux recrutements ont été réalisés.
00:23:55En deux ans, entre 2022 et 2024, les effectifs de l'ensemble
00:24:00qui constituent la Ligue professionnelle, la Ligue française professionnelle
00:24:04et l'AFP Média, ces effectifs sont passés de 77 à 137 CDI.
00:24:12Et, en même temps, cette masse salariale a grimpé de 7 à 17,5 millions d'euros.
00:24:21Donc, nous avons constaté un contraste inquiétant entre une augmentation
00:24:26des effectifs et de la masse salariale, Ligue plus Société commerciale,
00:24:30et, dans le même temps, ce qui nous inquiète aussi,
00:24:33une forte diminution des revenus liés, vous le savez tous, à la vente des droits TV.
00:24:40Deuxième constat qui a été confirmé, c'est le salaire du président Lally
00:24:46qui a triplé à 1,2 million d'euros annuels à l'occasion de l'opération avec CVC.
00:24:52En plus, vous le savez, de recevoir, de percevoir un bonus de 3 millions d'euros.
00:24:58Comme annoncé en juillet dernier, après son audition au Sénat,
00:25:02il nous a été confirmé que le président renoncerait à inclure ce bonus
00:25:07dans le calcul de son indemnité de départ.
00:25:11Le football est certes un milieu où circule beaucoup d'argent,
00:25:14mais s'agissant de la Ligue, nous parlons d'une association loi 1901
00:25:18en charge d'un service public, ce qui pose quelques questions.
00:25:23Sur le même sujet, des indemnités nous ont eu confirmation.
00:25:26De la demande de la société commerciale à la Ligue du remboursement des 600 000 euros par an,
00:25:33auxquels se rajoutent les remboursements de frais perçus par le président,
00:25:38la somme refacturée sur deux ans serait d'environ 1,5 million d'euros.
00:25:44Cette refacturation d'une partie du salaire, normalement le salaire a cessé récemment,
00:25:49après l'audition des dirigeants de CVC devant notre commission.
00:25:53Rappelez-vous, lorsqu'on avait posé la question à CVC,
00:25:57leur surprise sur les éléments que nous avions en possession.
00:26:01Et donc depuis, un rapprochement s'est fait entre CVC, la société commerciale et la Ligue.
00:26:08Et donc depuis, le salaire du président n'est plus remboursé par CVC
00:26:12et une négociation est en cours.
00:26:14La Ligue, je le disais tout à l'heure, a également décidé d'acquérir un nouveau siège.
00:26:19Alors sur ce point, nous pouvons nous interroger, pas sur la qualité du siège,
00:26:23qui est d'une très belle qualité, un très beau siège,
00:26:27mais c'est sur l'opportunité pour la Ligue de se porter acquéreur d'un nouveau siège
00:26:32pour un montant de 131 millions d'euros,
00:26:35et ce, dans un contexte de visibilité financière incertaine quant à l'évolution des droits TB.
00:26:41C'est ce qui nous a surpris.
00:26:43On savait que les droits TB, ce n'est pas une garantie de ressources financières pour la Ligue
00:26:48et d'anticiper un achat aussi important qui pèse aujourd'hui sur les frais de fonctionnement de la Ligue,
00:26:54nous interroge.
00:26:56Et tout ceci, en effet, s'est déroulé sur la base de l'opération avec CVC,
00:26:59qui ne dit rien en elle-même du succès de la Ligue dans sa mission de commercialisation des droits TB.
00:27:05Les résultats de la vente des droits à Amazon n'avaient pourtant rien d'enthousiasmant
00:27:09et l'échec de l'appel d'offres lancé l'an dernier rendait la perspective du 1,1 milliard d'euros très incertaine.
00:27:17Je rappelle que dans le projet financier de la Ligue avec l'AFP, c'était 1,1 milliard d'euros attendus de droits TB.
00:27:27D'autre part, les droits obtenus par Dazen et BIN,
00:27:31je rappelle que pour BIN, il y a encore des contrats qui sont en discussion,
00:27:36ça nous a été aussi confirmé ce matin,
00:27:39notamment sur les droits domestiques, sur la partie 180 et 20 millions,
00:27:44ces choses sont encore en discussion,
00:27:46ne permettent pas aujourd'hui, ces chiffres ne nous permettent pas d'espérer un sursaut,
00:27:50vont mettre de l'ombre au club, le Président l'a rappelé, dans une situation difficile.
00:27:55Les reversements, bien sûr, au club seront en diminution cette année,
00:27:58les droits TB en baisse sont encore amputés des frais de production à la charge de l'AFP Média
00:28:03et du dividende de CVC, auquel doit se rajouter la dividende différé,
00:28:08non perçu les deux premières années, c'est 50% cette année,
00:28:12et le reste réparti sur les deux prochaines années.
00:28:15À date, le versement au club diminue de 60%.
00:28:20L'augmentation des droits internationaux et le plan d'économie sur lequel travaille la Ligue
00:28:24permettrait d'espérer des reversements un peu supérieurs,
00:28:27c'est ce qu'on nous a évoqué ce matin,
00:28:30mais la situation sera très difficile dans tous les cas.
00:28:33Les reversements au club assurés à ce jour, pour la saison 2024-2025,
00:28:38s'élèvent pour la Ligue 1 à 190 millions,
00:28:44contre 495 sur la saison 2023-2024,
00:28:49et pour la Ligue 2, c'est un montant de 39 millions
00:28:56contre 83 millions lors de la saison précédente.
00:29:00Vous voyez donc que les différences sont importantes,
00:29:04et même si la Ligue espère encore la signature de contrats,
00:29:11on voit bien qu'on sera d'incapacité de pouvoir résorber un tel écart.
00:29:16Seuls les clubs percevant des droits internationaux
00:29:20ou s'appuyant sur un actionnaire solide sont capables de les soutenir,
00:29:24et nous avons envisagé aujourd'hui d'aborder sereinement la période qui s'ouvre.
00:29:28Il nous a été aussi confirmé qu'une modification des clés de répartition
00:29:32des droits internationaux de la Ligue,
00:29:34pourtant c'est un sujet qui avait été évoqué,
00:29:37pour ceux qui suivaient les auditions,
00:29:39c'est un sujet qui avait été évoqué par certains présidents de clubs
00:29:42qui souhaitaient que soit rediscutée la répartition
00:29:45sur la totalité des droits,
00:29:48entre les droits domestiques et les droits internationaux.
00:29:51Cette proposition n'est pas à l'ordre du jour,
00:29:55ça nous a été confirmé ce matin.
00:29:58L'écart va donc se creuser,
00:30:01sans compter les droits versés par l'UEFA
00:30:03et la concurrence des nouvelles compétitions européennes
00:30:05qui risquent d'affaiblir la Ligue 1.
00:30:07Le risque d'un championnat français à deux vitesses n'est donc pas virtuel.
00:30:11Notre crainte est bien sûr de voir les clubs les plus modestes,
00:30:15ceux s'appuyant sur un actionnariat familial, en grande difficulté.
00:30:19Des réponses concrètes doivent être apportées à ces clubs
00:30:23afin de ne pas avoir des actionnaires locaux.
00:30:26On a en tête plusieurs clubs qui sont détenus
00:30:29par des actionnaires français locaux, mettent la clé sous la porte.
00:30:32Le risque est aussi de voir s'ancrer durablement l'idée
00:30:35d'un championnat à plusieurs vitesses, nécessairement moins attractif.
00:30:39Enfin, nous sommes frappés par le court termisme
00:30:42qui prévaut dans les réflexions de la Ligue et des clubs.
00:30:45Quand on confie les clubs de l'apport de 1,5 milliard d'euros de CVC
00:30:52qui ne semble pas avoir eu un impact sur les montants des droits TV.
00:30:55Où est la stratégie, l'amélioration promise et la qualité du produit ?
00:31:00La Zen réalise sans doute un bon travail, mais plutôt à l'économie,
00:31:04pas de magazine ni de multiplex,
00:31:06pour un coût qui est réévitoire pour de nombreux consommateurs.
00:31:10Au final, le prix le plus élevé et le plus élevé
00:31:13et la qualité bien moindre qu'avec Amazon,
00:31:15ce n'est pas exactement le résultat qui était attendu de l'opération avec CVC.
00:31:21Une réflexion de nature stratégique doit être rapidement lancée à nos yeux
00:31:24pour revenir à quelques fondamentaux autour de l'ancrage territorial du football
00:31:29et de la place centrale du consommateur.
00:31:31Le football est avant tout un spectacle,
00:31:33aujourd'hui en concurrence avec d'autres dans les domaines sportifs,
00:31:36la Ligue des champions, la Première Ligue,
00:31:38ou du divertissement avec notamment Nesfix.
00:31:42On ne construira rien contre le consommateur ni contre les supporters.
00:31:46Les tensions créées avec la reprogrammation des horaires d'image de Ligue 2 le vendredi,
00:31:51sans aucune concertation, auraient pu sans doute être évitées.
00:31:56Le départ des consommateurs vers des pratiques de piratage destructives est très préoccupant.
00:32:02Il faut maintenant se mobiliser autour de quelques priorités,
00:32:06dont l'amélioration de l'image d'un championnat qui a de nombreux atouts.
00:32:10La Ligue, étant une sous-délégation de services publics via la Fédération française de football,
00:32:15ce statut l'oblige.
00:32:17Elle doit rapidement engager des réformes de fond sur sa gouvernance,
00:32:21sur la transparence des décisions, sur son fonctionnement,
00:32:25sur son train de vie et sur les évolutions à mettre en place en lien avec le pouvoir politique,
00:32:31notamment, je le répète, sur le piratage, la multipropriété
00:32:35et d'autres sujets sur lesquels nous avons retravaillé.
00:32:39Il y a urgence à ce que le football professionnel français arrête de vivre au-dessus de ses moyens
00:32:44et retrouve une gouvernance professionnelle.
00:32:46Nous sommes, bien sûr, à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.
00:32:52Et comme l'a rappelé le Président Lafond,
00:32:56la totalité du rapport sera présentée entre le 15 et fin octobre
00:33:01parce que nous avons encore quelques auditions à réaliser jusqu'à la fin septembre.
00:33:05Merci.
00:33:08Qui veut commencer pour les premières questions ?
00:33:14Manifestez-vous aussi si vous voulez poser une question.
00:33:21Bonjour, Loïc Braillé, RMC Sport.
00:33:24La FIFA interdit l'ingérence politique dans les différentes fédérations sportives.
00:33:30Monsieur Salan, vous avez pris la parole quelques jours avant l'élection
00:33:34en vous étonnant de l'empressement de faire cette élection,
00:33:40la date anniversaire de la précédente, il y a quatre ans.
00:33:45Aujourd'hui, vous tenez une conférence de presse deux jours seulement après l'élection du Président.
00:33:49Est-ce qu'à un moment donné, vous vous êtes fait cette réflexion
00:33:52que la FIFA, qui est l'organe international qui chapote toutes les fédérations dans le monde,
00:33:58pouvait se poser des questions sur votre mission d'information,
00:34:03vos travaux par rapport à ce qui se passe aujourd'hui à la Ligue, ou pas du tout ?
00:34:10Écoutez, nous, notre travail, il est très clair.
00:34:14Nous sommes législateurs, on effectue une mission de contrôle
00:34:18sur un service public avec une situation juridique qui est extrêmement claire.
00:34:23Il y a une mission de service public qui est déléguée à la fédération,
00:34:27qui elle-même subdélègue à la Ligue.
00:34:30Donc l'intervention du législateur en termes de contrôle,
00:34:34il est dans une démocratie d'évidence, d'autant plus que sur ce cas présent,
00:34:40je vous le rappelais tout à l'heure, mais le dispositif de la société commerciale,
00:34:45il a été autorisé par une loi, et ça fait partie des missions constitutionnelles
00:34:51du Sénat et de l'Assemblée nationale,
00:34:54que de faire du contrôle sur les dispositifs législatifs.
00:34:58Donc nous sommes pleinement dans notre rôle.
00:35:01Il s'avère que quand nous avons décidé cette mission il y a six mois,
00:35:06nous ne connaissions pas la date de l'élection, ni vous ni nous,
00:35:10je ne sais pas si quelqu'un la connaissait,
00:35:12notre mission s'arrête, comme l'a dit Michel Savin, au mois prochain,
00:35:17je crois que l'élection pouvait avoir lieu jusqu'en décembre.
00:35:20Donc vous voyez qu'il n'y avait pas dans notre esprit de volonté de dire
00:35:25on va faire une mission au moment de l'élection,
00:35:27puisque normalement l'élection aurait pu intervenir plus tard.
00:35:30Et encore une fois, comme je le rappelais dans mon propos liminaire,
00:35:33volontairement cette conférence de presse,
00:35:37comme cette visite de ce matin à la Ligue,
00:35:40nous aurions pu le faire la semaine dernière.
00:35:42Et là, effectivement, vous auriez pu légitimement poser la question de l'ingérence.
00:35:50Nous avons décidé de faire ce déplacement, de décaler ce déplacement,
00:35:54c'est-à-dire de prendre un peu de retard sur l'avancée de nos travaux,
00:35:57mais justement pour qu'il n'y ait pas d'interférence avec le processus électoral.
00:36:02Donc voilà, ce n'est pas parce qu'il y a une élection
00:36:05qu'on va interdire les missions d'information et les missions de contrôle.
00:36:08Au contraire, c'est nécessaire.
00:36:09En revanche, dans notre travail et dans nos prises de position,
00:36:13et notamment le fait qu'on tienne cette conférence cet après-midi,
00:36:16il y a vraiment volonté de ne pas interférer.
00:36:20Oui, je vais juste rappeler un complément d'information.
00:36:26Le processus d'élection de la Ligue a fait quand même couler beaucoup d'encre.
00:36:32La seule question qu'on posait, c'était par rapport à un calendrier,
00:36:35qui est le nôtre ?
00:36:38Le président l'a rappelé, les pouvoirs de la Commission
00:36:41sur le pouvoir d'enquête se terminent fin septembre,
00:36:43et donc il était pour nous important de pouvoir avancer dans nos travaux.
00:36:48On a pris acte de la décision qui a été prise courant juillet
00:36:53d'organiser les élections du président de la Ligue au mois de septembre,
00:37:00donc voilà, on prend acte.
00:37:03Il y a eu un deuxième candidat à l'élection de la présidente de la Ligue
00:37:08que nous n'avons pas auditionné avant l'élection,
00:37:11mais que nous allons auditionner dans les prochains jours.
00:37:14Bonjour messieurs, Arnaud Hermant, l'équipe.
00:37:16Si j'ai bien compris, Vincent Labruyne n'était pas là ce matin.
00:37:20Est-ce que vous allez le réinterroger ?
00:37:23Est-ce qu'il va revenir s'expliquer sur certains points qui ne vous semblent pas clairs ?
00:37:27Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, nous allons, la semaine prochaine,
00:37:31dès demain et la semaine prochaine, travailler sur les documents qui nous ont été remis.
00:37:36S'il y a besoin, si on juge qu'il y a besoin de nouveau interroger
00:37:40soit le président, soit d'autres responsables de la Ligue,
00:37:43nous le ferons dans le cadre de notre mission, le président l'a fait.
00:37:47Nous avons auditionné deux fois CVC, parce que lors de la première édition,
00:37:54on n'avait pas la totalité des réponses.
00:37:56CVC nous a répondu à nos interrogations par courrier.
00:38:01Nous avons eu jugé nécessaire de les réentendre une seconde fois.
00:38:04Donc la même chose peut se faire pour le président ou les responsables de la Ligue
00:38:08si on juge qu'il est nécessaire pour nos travaux de le réinterroger.
00:38:12Question en ligne, si vous le permettez, je me fais le porte-parole.
00:38:18D'Antonin Deslandes, du groupe Ebra.
00:38:21On va commencer par Ebra, si vous le voulez bien, puis après il y a Libération.
00:38:27On commence par Ebra.
00:38:33Une question d'Antonin Deslandes, du groupe Ebra.
00:38:37Est-ce que la commission d'enquête a effectué des signalements
00:38:41pour d'éventuels cas de parjure lors des auditions ?
00:38:45Nous n'avons pas effectué de signalement pour des cas de parjure.
00:38:51Encore une fois, nous allons continuer nos auditions jusqu'à la fin de ce mois,
00:38:57de septembre, et puis surtout mettre en regard ce qui a pu être dit
00:39:03avec des documents que nous avons reçus ce matin.
00:39:06Nous verrons en fonction, il n'y a pas de nature pour l'instant
00:39:09à effectuer une telle démarche.
00:39:11Je dois avouer pour être complet que les documents que nous avons demandé
00:39:15ont été fournis et qu'il y a un souci manifestement de la part de la Ligue
00:39:20et du LFP Média de donner les informations.
00:39:26Une question de Flabien Gagnepin pour Le Parisien.
00:39:29La LFP était-elle prévenue de la visite de ce matin ou était-ce une visite inopinée ?
00:39:36Elle a été prévenue en début de semaine, il y a deux jours.
00:39:42D'abord parce qu'on souhaitait vraiment que les personnes
00:39:46qu'on souhaitait auditionner soient bien présentes
00:39:48et pas qu'on arrive à la Ligue et qu'on nous explique
00:39:51que les personnes ne sont pas présentes dans les bureaux.
00:39:55Donc oui, nous avons prévenu de notre visite.
00:39:59Et la Ligue, comme l'a rappelé le Président, avait reçu il y a quelques jours
00:40:03une liste de documents que nous souhaitions avoir à disposition
00:40:06qui nous ont été remis ce matin.
00:40:10Donc les choses se sont faites de façon très correcte
00:40:13et les trois personnes que nous souhaitions entendre étaient bien présentes.
00:40:20Bruno Lecadre, Libération.
00:40:22Oui, bonjour.
00:40:23J'ai une petite question de France.
00:40:26Formellement, vous êtes une mission d'information.
00:40:29J'aimerais que moi je commence mon enquête.
00:40:32Ok, donc c'est à vous.
00:40:35Pardon, mais on vous entend très mal.
00:40:41Est-ce que vous pouvez poser votre question dans le chat, s'il vous plaît ?
00:40:44Parce qu'on vous entend très mal, il y a un écho.
00:40:47Merci, Monsieur Lecadre.
00:40:48La question c'est quelle est la distinguante entre une mission d'information et une commission d'enquête ?
00:40:52C'est ça.
00:40:54Oui, alors c'est un distinguo propre au fonctionnement des assemblées,
00:41:02la nôtre comme celle de l'Assemblée nationale.
00:41:04La mission d'information est décidée par les commissions,
00:41:09les commissions thématiques, en l'occurrence celles dont nous faisons partie
00:41:13et que je préside, celles de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport.
00:41:19Et nous avions décidé il y a plusieurs mois de cette mission
00:41:24et nous avons demandé les pouvoirs d'une commission d'enquête
00:41:28qui eux sont attribués par le bureau du Sénat, la conférence du président du Sénat,
00:41:34tout simplement parce que la commission d'enquête donne des pouvoirs plus étendus à nos travaux.
00:41:41Typiquement, le fait d'aller sur place et sur pièce est une prérogative d'une commission d'enquête
00:41:47qui n'a pas une simple mission d'information.
00:41:50Donc comme nous avons voulu se doter du maximum d'outils pour mener cette mission,
00:41:57on a demandé à la conférence du président qui l'a attribuée de mémoire à l'unanimité
00:42:03les statuts de commission d'enquête.
00:42:05Comment vous réagissez à l'engagement pris par Vincent Labrune de baisser son salaire ?
00:42:16D'abord, on va attendre à quoi correspond cette baisse de salaire.
00:42:24Deuxièmement, je pense que tout le monde a été interpellé par,
00:42:31lorsqu'on a eu connaissance du montant des salaires,
00:42:35qu'en même temps on voit la situation dans laquelle se retrouve le football professionnel français.
00:42:40Il y avait quand même, encore une fois, des questions qui doivent légitimement se poser.
00:42:49Est-ce que la Ligue continue à vivre sur le même rythme avec des salaires,
00:42:56notamment ceux du président, à 1,2 million par an,
00:43:00quand en même temps les droits TV sont en chute,
00:43:04et qu'on voit que certains clubs vont être en très grande difficulté ?
00:43:08On voit bien que le 1,2 million qui a été attribué au président de la Ligue
00:43:14était lié aussi à l'accord CVC au départ,
00:43:18une partie étant incluse dans le bonus lié à 8,5 millions qui était attribué aux salariés de la Ligue
00:43:30dans le cadre de la réalisation du contrat et du pacte avec CVC.
00:43:33Mais je comprends et nous attendons de voir quel est le montant de la baisse de cette ressource.
00:43:41Autre chose qui a été quand même, où la Ligue a pris une décision,
00:43:46là aussi il faut bien qu'on ait les documents qui les attestent,
00:43:51c'est lorsque nous avons, lors de l'audition, mis en avant les primes en cas de départ volontaire ou involontaire du président
00:44:01avec un montant où s'additionnaient salaire et primes sur deux ans,
00:44:06ce qui faisait une somme qui était quand même de plus de 5 millions d'euros.
00:44:10Et là aussi, on l'a entendu, le président devant, en audition, a annoncé qu'il reverrait cette disposition.
00:44:21Comme quoi cette commission d'enquête a permis de mettre à jour différents points,
00:44:27le salaire, les primes, le sujet sur CVC avec le remboursement d'une partie des salaires du président de la Ligue,
00:44:36voilà ces sujets qui, sans cette commission, n'auraient peut-être pas vu le jour.
00:44:41Pour répondre aussi dans le même esprit que ce que vient de dire le rapporteur,
00:44:48ce qu'on constate c'est que cette rémunération a été fixée à un moment où la Ligue prévoyait des recettes en forte évolution,
00:44:59puisque je vous rappelle que dans le plan d'affaires qui a été donné à CVC aux différentes entreprises qui ont répondu à la consultation,
00:45:08on devait être sur 1,1 milliard de revenus audiovisuels sur la saison qui commence.
00:45:14Nous en sommes loin, vous connaissez les chiffres.
00:45:17Donc il est évident que la nouvelle conjoncture, qui pour nous n'est pas qu'un phénomène passager,
00:45:24mais qui reflète des évolutions structurelles sur le marché des droits de télévision aujourd'hui,
00:45:30doit s'accompagner de la part des responsables de la Ligue de football professionnel,
00:45:35mais aussi de LFP de Médias, d'une prise de conscience qu'un certain nombre de décisions qu'ils ont pu prendre récemment,
00:45:42et notamment sur le plan de la politique salariale, mais sans doute pas que,
00:45:48le rapporteur a parlé des locaux, de manière plus générale, des recrutements qui ont été effectués ces dernières années.
00:45:55Il est bien évident pour nous qu'on ne peut pas concevoir des niveaux de rémunération ou une organisation de la Ligue de football professionnel
00:46:03dans les mêmes conditions aujourd'hui que c'était envisagé il y a deux ans,
00:46:08même si le processus de fixation du revenu de Vincent Labrune semble s'être fait de manière décisionnelle au niveau du Conseil d'administration.
00:46:24C'est évident qu'il pose aussi un certain nombre de questions sur son niveau, sa nature, d'autant plus qu'il s'est accompagné d'un bonus lors de l'opération.
00:46:37Nous aurons, dans le cadre du rapport et des propositions que formulera Michel Savin, certainement des choses à dire sur l'introduction d'une forme peut-être d'éthique
00:46:54dans le football professionnel français, avec des préoccupations plus grandes, parce qu'on voit, et c'est un souci de préoccupation pour nous,
00:47:02qu'il y a un décalage de plus en plus grand entre les responsables du football français et ceux qui le font vivre au quotidien, comme on le disait, je pense, aux supporters.
00:47:11Et qu'à terme, ce décalage n'est pas acceptable, et c'est pour ça que dans le rapport, il y aura certainement des réflexions et des propositions en la matière.
00:47:22Et puis j'ajoute juste, Michel Savin l'a dit, mais les relations entre la Ligue et les clubs vont rentrer dans une nouvelle phase.
00:47:29Le fait que les droits audiovisuels vont baisser de moitié pour la saison 2024-2025, et qu'il y a une forme de précarité, on pourra y revenir, et d'incertitude sur les évolutions
00:47:44dans les années à venir, fait que forcément les clubs vont être... il va être demandé des efforts aux clubs. On ne voit pas comment on peut demander des efforts aux clubs
00:47:56sans en faire soi-même au niveau de la Ligue.
00:47:59Juste aussi pour ajouter sur ce point-là, tous les clubs ne seront pas logés à la même enseigne. Avec la répartition des droits, vous savez que la clé de répartition a changé,
00:48:11et que seuls les clubs qui participent à une Coupe d'Europe bénéficieront donc de l'essentiel des ressources internationales.
00:48:21Et c'est celles qui ont le plus augmenté. Donc on a fait des simulations rapidement ce matin, mais sur lesquelles on va retravailler la semaine prochaine.
00:48:30Certains clubs vont voir, et tout à l'heure le Président l'a rappelé, très peu de modifications, et notamment les clubs qui font des Coupes d'Europe,
00:48:38très peu de modifications de la totalité des revenus, mais par contre l'essentiel des clubs, là, eux, vont voir une forte diminution.
00:48:46Deuxièmement, pour rebondir sur votre question, l'enjeu du débat qu'on a eu il y a deux ans, ce n'était pas d'enrichir la Ligue.
00:48:54C'était d'apporter des moyens supplémentaires au fonctionnement des clubs pour être compétitifs à l'échelle européenne.
00:49:02Voilà ce qu'on nous a présenté pour venir. Et donc lorsqu'on voit aujourd'hui que l'essentiel de l'enrichissement s'est fait au profit de la Ligue,
00:49:12salaires locaux, frais de fonctionnement, voilà, ce n'était pas l'objectif de cette loi et ce n'était pas l'objectif du débat que nous avons eu il y a deux ans.
00:49:25Question en ligne de Denis Ménétrier pour le journal Le Monde. Bonjour. Vous avez évoqué une nouvelle répartition envisagée par certains présidents de clubs des droits internationaux.
00:49:37Proposition finalement rejetée. Avez-vous eu connaissance d'autres propositions permettant de venir en aide aux clubs non européens
00:49:44et non adossés à des fonds d'investissement en difficulté actuellement ? Merci.
00:49:50Non. Ce qu'on nous a rappelé ce matin, c'est que si un débat doit avoir lieu au sein de la Ligue pour ce sujet de répartition, il doit être porté par un collège.
00:50:00Or, aujourd'hui, il a voté à une très large majorité, quasiment à l'unanimité. Donc aujourd'hui, alors qu'on vous parle, le sujet qui avait été évoqué par certains présidents
00:50:12lors de nos auditions n'a pas été porté en débat au sein de la Ligue parce qu'aucun collège, notamment celui de la Ligue 1, ne l'a mis sur la table à discuter.
00:50:20Donc la répartition qui est faite aujourd'hui pour le championnat 2024-2025 est celle qui a été actée avec la part sur les recettes locales et puis les recettes internationales
00:50:37avec une répartition pour les clubs qui participent aux Coupes d'Europe. Il n'y a pas d'autre discussion aujourd'hui. Alors est-ce qu'un des collèges posera ce sujet en discussion ?
00:50:49J'ai vu dans la presse ce matin qu'un président de Ligue 2 qui représente le collège de Ligue 2 annonçait qu'il espérait obtenir dans les 2 mois 1,5 million pour la totalité des clubs,
00:51:05pour chaque club de Ligue 2, ce qui fait une somme quand même rondelette. On n'a pas senti la Ligue ce matin très informée de cette demande.
00:51:19Le discours de la Ligue, vous l'avez entendu comme nous, c'est des économies de gestion côté Ligue et LFP Média et pour le reste, c'est au club de gérer la situation compte tenu d'un marché audiovisuel et de s'organiser en conséquence et de prendre les décisions nécessaires.
00:51:41On va voir comment les uns et les autres réagissent dans ce contexte. On dit que les chiffres ont été fournis à chaque club. On va nous en assurer parce que je ne suis pas sûr que chaque club ait réalisé l'importance de l'écart entre ce qu'ils ont perçu les dernières et ce qu'ils vont perçoivre sur cette saison.
00:52:03Est-ce que vous avez questionné et reçu les réponses que vous souhaitiez sur la question de l'attribution du contrat à CVC et pas forcément à d'autres fonds qui pouvaient être en concurrence? Est-ce qu'il y a une transparence à ce niveau-là?
00:52:21Et puis question un petit peu en corollaire à ce que vous évoquiez sur les fameux bonus au moment de cette attribution pour le président, pour le DG. Est-ce qu'ils sont simplement discutables sur le plan de l'éthique ou est-ce qu'au regard de la loi, il ne peut pas y avoir une forme de conflit d'intérêt dans la mesure où ces acteurs étaient quelque part un peu jugés parti?
00:52:43Sur le premier point, sur le processus de désignation de CVC, on est en train de regarder parce que ça fait partie des éléments que nous avons demandé ce matin. Comme c'est des documents assez épais, on n'est vraiment pas en mesure de vous répondre avec une grande précision à cette heure pour voir effectivement si le projet de CVC,
00:53:11notamment les offres ont bien été les offres d'origine des différentes entreprises qui ont répondu, ont bien été présentées de manière conforme au conseil d'administration.
00:53:25Est-ce que l'ensemble des questionnements qui sont intervenus dans toute la procédure consultative entre la Ligue et les quatre entreprises, en l'occurrence, il y en a trois qui ont concouru à la fin, ont bien été reflétés de manière conforme au président de club?
00:53:46Ça fait partie des points qu'on veut regarder. On y répondra précisément dans le rapport, bien entendu, mais à ce jour, c'est un peu trop tôt pour vous répondre.
00:53:57Sur le bonus, sur l'égalité du bonus. Il est à remarquer et il faut le reconnaître que le président de la Ligue, comme plusieurs administratifs de la Ligue, se sont beaucoup investis dans le travail de préparation sur le recrutement d'une société, d'un partenaire pour entrer dans la société commerciale.
00:54:22Il est indéniable qu'il y a eu un travail qui a été réalisé aussi bien par le président que par le directeur et d'autres parce qu'il y a une douzaine de salariés de la Ligue qui ont pu bénéficier de ce bonus.
00:54:35Donc, ce travail a été fait. La question qu'on peut se poser, c'est au vu du résultat. C'est vrai qu'on peut se dire est-ce que... Alors, bien sûr, le 1,5 milliard est arrivé, mais l'objectif, c'était pas simplement le 1,5 milliard.
00:54:49C'était aussi de pouvoir faire augmenter, d'avoir des droites élevées qui soient à la hauteur espérée par rapport au plan de financement. Or, là, on est très loin des objectifs.
00:55:01Donc c'est vrai qu'on pourrait se poser la question. Mais là, c'est à la Ligue à se la poser, au président de la Ligue. Est-ce que les bonus qui ont été attribués sont des bonus qui sont en corrélation avec le résultat obtenu ? On pense que non.
00:55:15Ce matin, lorsque vous échangez avec les dirigeants de la Ligue et qu'ils vous parlent de leur volonté de faire des économies, est-ce qu'ils ont évoqué un plan de sauvegarde de l'emploi, s'il vous plaît ?
00:55:25— Alors on a posé la question de savoir si des effectifs, si les salariés risquaient d'être impactés par ce plan. On va être tout à fait transparent. La réponse, c'est non.
00:55:37Alors bien sûr, il y aura un travail qui se fera lorsque certains salariés de la Ligue ou de l'AFP arrêteront ou quitteront soit la Ligue, soit l'AFP.
00:55:49Donc à ce moment-là, la Ligue et l'AFP se poseront la question du remplacement ou pas, quelle hauteur... Voilà. Mais il n'y a pas de plan aujourd'hui annoncé – c'est ce qui nous a été annoncé – de licenciement sur le personnel.
00:56:03Alors il faut être aussi... Les estimations d'économies sont très loin de l'écart entre le 1,1 milliard et les 500 millions de travailleurs des droits de la vie.
00:56:20Donc les ressources qui sont attribuées au club ne seront pas compensées par les économies ni de la Ligue ni de l'AFP, qui vont être... Certes, qui sont nécessaires, mais qui ne sont pas à la hauteur malheureusement de l'impact.
00:56:38Il ne nous a pas été dit grand-chose sur les économies de gestion. La Ligue a un calendrier qui lui est propre. C'est la fin du mois ou début du mois prochain de prendre un certain nombre de décisions.
00:56:49C'est évidemment au président du club et au groupe de travail ad hoc qui a été menté de le faire. Nous, ce qu'on constate du point de vue de l'évolution des effectifs...
00:56:58Le rapporteur a donné les chiffres globaux cumulés Ligue et LFP Média depuis la création de la LFP Média, où on voit bien qu'il y a une évolution très forte, très significative des effectifs.
00:57:12Quand on rentre un peu plus dans le détail, on pourrait imaginer que cette évolution des effectifs s'est faite essentiellement côté LFP Média, puisque l'essentiel de l'activité relève maintenant de LFP Média.
00:57:24Ce qu'on constate, c'est qu'il y a eu aussi des évolutions des effectifs côté LFP, malgré les transferts qui ont pu être opérés entre la LFP et la LFP Média.
00:57:35On a demandé quelques justificatifs ce matin. On attend d'autres éléments de réponse, mais on est un peu surpris que la Ligue ait créé, je crois de mémoire, 11 emplois alors que la LFP Média se constituait et se développait, évidemment, en reprenant l'essentiel de l'activité de la Ligue.
00:57:55Ce n'est pas à nous de dire quels doivent être les efforts à faire, mais il y a quand même des réflexions à avoir sur l'évolution des effectifs ces dernières années.
00:58:09Il est vrai que lorsqu'on regarde de plus près les documents sur la masse salariale, comme l'a rappelé le président, on peut s'interroger. Lorsqu'on passe de 77 effectifs à 56 pour la Ligue, mais que dans le même temps, la masse salariale augmente, on peut se poser des questions.
00:58:29– L'éhauissement de la LFP, vous l'avez évoqué, est-ce que vous pouvez revenir sur la nécessité de ce déplacement ce matin sur place ? Pourquoi, puisque la Ligue, vous le dites, collabore et vous fournit les documents que vous lui demandez, pourquoi il fallait aller sur place ?
00:58:48– Je pense qu'il est toujours bon d'aller, de pouvoir auditionner des personnes qui sont en responsabilité sur ces sujets-là. On n'est pas des espèces, je ne suis pas un professionnel de la gestion d'un club professionnel d'une Ligue.
00:59:05On essaie de travailler sur le fond et on a des questions très pertinentes à poser. Et c'est lors des discussions qu'on s'aperçoit aussi qu'on a des fois des sujets sur lesquels on doit revenir et avoir des compléments d'information.
00:59:18Je vous redonne l'exemple de l'audition avec CVC, ce n'était pas une question qui était préparée, c'est la question que j'ai posée par rapport, quand je demande à CVC s'ils confirment la prise en charge de 50% du salaire de la Ligue, ça n'était pas préparé.
00:59:38C'est lors des discussions qui me parlaient du coût des salariés que j'ai posé cette question. Donc les documents c'est une chose, on peut y travailler, mais ces documents nous appellent aussi des questions sur lesquelles seules les personnes en responsabilité peuvent nous donner des réponses.
00:59:54Donc on avait un certain nombre de questions préparées parce qu'on avait préparé aussi ce déplacement et puis d'autres questions qu'on a envoyées il y a quelques jours sur lesquelles maintenant nous allons retravailler.
01:00:06C'est pour ça que la question de tout à l'heure sur est-ce qu'on va de nouveau réentendre et réécouter ou réauditionner certaines personnes de la Ligue ou de l'AFP, on le saura lorsqu'on aura travaillé sur les documents qui nous ont été remis.
01:00:18On voulait aussi voir sur place ces locaux puisqu'ils ont suscité un certain nombre d'interrogations sur leur montant et sur leur localisation. On voulait voir aussi comment les choses étaient organisées à l'intérieur.
01:00:32Je retiens que le directeur général de la Ligue a beaucoup insisté sur la notion d'espace partagé entre la Ligue et les clubs, que c'était non seulement les bureaux de la Ligue et de sa filiale commerciale, mais qu'il y avait aussi tout un tas d'espaces qui étaient réservés aux clubs pour organiser des réunions, etc.
01:00:56On avait besoin de voir sur place comment étaient utilisés ces mètres carrés dans ces beaux quartiers parisiens.
01:01:05Bonjour, Arthur Perreault, RMC. Justement, dans le prolongement, M. Savin, avoir votre avis sur ces locaux que vous avez vus ce matin, comparé à ceux que vous pouvez connaître ici au Sénat notamment, et si vous avez abordé avec eux le sujet d'Azone qui fait beaucoup parler en ce moment.
01:01:22Il y a eu cette réduction qu'ils ont proposée, le piratage qui continue de monter à côté de ça. Est-ce qu'on n'est pas à l'abri demain de perte d'Azone ?
01:01:30Plusieurs questions ont été posées. D'abord, on a posé la question de savoir si la Ligue ou la LFP Médias avaient les premiers chiffres des abonnés.
01:01:39La réponse, c'est non. Aujourd'hui, il n'y a pas de chiffres officiels qui nous ont été... Peut-être que vous les avez. C'est une question qu'on a posée.
01:01:50Et la réponse, c'est qu'on n'avait pas de chiffres aujourd'hui. On a évoqué aussi un sujet qui nous inquiète. C'est la possibilité pour d'Azone, dans 2 ans, de sortir du contrat.
01:02:04Et ça a été demandé par les clubs. Et ça, c'est aussi une inquiétude. Lorsqu'on voit aujourd'hui le marché des droits TV, si l'objectif de 1,5 million d'abonnés n'est pas atteint
01:02:15par d'Azone et que d'Azone fait le choix ou demande à rompre le contrat, on voit bien qu'on peut se retrouver devant une difficulté qui est d'abord due à deux choses.
01:02:28D'abord, l'attractivité du championnat français. Parce qu'on voit qu'il n'y a qu'une chaîne, qu'aujourd'hui, il n'y a que d'Azone qui a pu obtenir, qui a répondu.
01:02:37Et de façon quand même aux dernières minutes. Et quand on voit que les pressions qui ont été mises sur BIN pour aussi accompagner les droits TV sur la Ligue 2 et sur les droits internationaux,
01:02:51on voit bien que les choses ont été difficiles. Donc on craint que dans 2 ans, ce soit plus difficile. Et puis l'autre sujet qui nous interpelle aussi sur la difficulté dans 2 ans,
01:02:59peut-être, de retrouver le même niveau de droits TV, c'est aujourd'hui la Ligue des champions, qui aujourd'hui apparaît beaucoup plus attractive pour les abonnés,
01:03:12les supporters et les passionnés de foot que celle qui était jusqu'à présent en activité, avec plus de matchs, ce qui pose aussi un problème pour les fédérations.
01:03:22Parce qu'aujourd'hui, au niveau des calendriers, on voit bien la superposition des calendriers entre les matchs des fédérations avec l'UEFA et cette Coupe d'Europe qui va se mettre en place.
01:03:35Mais on voit bien qu'il y a une certaine attractivité vers ce championnat qui peut aller à l'encontre des championnats nationaux. Donc voilà.
01:03:45Alors ça, c'est des questions qu'on a posées par rapport à DAZN. On a aussi évoqué le montant de l'abonnement.
01:03:55On a bien compris que ce prix aurait pu être, dès le départ, proposé aux téléspectateurs français, où il y a eu, on voit bien, une réticence forte à prendre un abonnement aussi cher.
01:04:11Les locaux, ils sont très beaux, oui. Ce n'est pas l'histoire du Sénat, ça c'est sûr. Mais c'est des locaux qui sont dans un quartier où je n'ai pas l'habitude d'aller.
01:04:28Sur la question des locaux, ça fait partie de cette même vente de folie qui a emparé les responsables de la Ligue il y a deux ans. On parlait des salaires, il y a les locaux.
01:04:41Ils se sont vus très beaux, très grands. Aujourd'hui, ils ont des locaux qui sont effectivement un très beau bâtiment dans un très beau quartier de Paris. Aujourd'hui, on peut effectivement s'interroger sur le bien fondé.
01:04:57Il y avait certainement d'autres choix à faire à ce moment-là. Les choix sont faits. Je voudrais revenir sur votre question sur la zone parce que pour nous, elle est aussi.
01:05:08Michel Savin a insisté sur cette clause de sortie au bout de deux ans et dont on a compris au cours des différentes auditions que nous avons eu que cette clause, la possibilité de sortie avait été demandée par les présidents.
01:05:24Alors même que tous les spécialistes des droits télévisions nous disaient que c'était une erreur de demander cette clause de sortie. Donc évidemment, ça nous interroge et ça confirme un peu un constat que nous faisons d'une succession d'erreurs stratégiques qui sont faites au niveau de la Ligue et des clubs.
01:05:46Et évidemment, ça interroge beaucoup sur le processus de décision collective sur le football professionnel. Cette clause de sortie, pourquoi elle est dangereuse? Parce qu'en fait, elle a été demandée par les clubs.
01:06:01Demandé par les clubs, la possibilité que même Ligue et LFP Media remettent en cause le contrat au bout de deux ans, mais dans le même temps, à partir du moment où vous faites cette demande, la zone va faire la même demande que lui-même et la possibilité de sortir si certaines conditions ne sont pas remplies.
01:06:18Les conditions, vous les connaissez, c'est qu'il y ait moins d'un million et demi d'abonnés à un prix indicatif autour de 20 euros TTC. Bon, on ne connaît pas les chiffres d'abonnés à ce jour. Ça vient juste de commencer, évidemment, mais on peut s'interroger sur la capacité d'atteindre le million et demi au bout de deux ans.
01:06:39En demandant cette clause de sortie, les présidents de club ont commencé à signer la branche sur laquelle ils sont assis. Est-ce que c'est pertinent de se dire on se relance dans une discussion dont on a vu comme elle était complexe parce que ce marché des droits audiovisuels n'est pas celui qu'on pouvait attendre il y a quelques années?
01:06:59Est-ce que c'est pertinent de se fragiliser en mettant une incertitude à court terme? Deux ans, c'est rien. Est-ce que c'est pertinent? Ça fait partie de ces décisions qui, sur le plan stratégique, pas la question de la rémunération des locaux, mais qui, sur le plan stratégique, interroge sur la façon dont la Ligue et les présidents de club prennent leurs décisions.
01:07:23Nous vivons pour la société de presse. Monsieur Laffont, vous avez évoqué précédemment votre volonté de prendre en compte la voix des supporters dans toute cette discussion, notamment en les écoutant dans les auditions. Est-ce que vous pouvez me dire plus précisément quel type de supporters, quel corps de supporters avez-vous entendu pendant les auditions et quel poids leur voix pourront avoir dans le rapport final?
01:07:45Alors on a, je vous dis sous le contrôle de Michel Safin, l'Association nationale des supporters. On a fait deux auditions, l'Association nationale des supporters et puis une deuxième audition plus spécifiquement avec les supporters de Ligue 2 compte tenu justement des tensions avec Beyin que vous connaissez. Donc on a fait deux auditions.
01:08:09D'ailleurs, nous ne sommes pas surpris parce qu'on a l'habitude sur les textes qui concernent en particulier le foot d'associer à nos réflexions à chaque fois les supporters. Mais il y a un degré de maturité et de réflexion autour de l'organisation du foot professionnel de la part des associations de supporters qui est réelle avec une prise en compte à la fois des contraintes économiques, financières, de l'évolution du marché audiovisuel,
01:08:37qui est vraiment de qualité. Donc pour nous, ce sont des interlocuteurs qui méritent réellement d'être entendu. Alors quelle forme cela prendra dans le rapport? Le rapport n'est pas encore écrit, donc c'est un peu trop tôt pour vous répondre, mais en tout cas pour nous, c'est indispensable que les supporters soient écoutés au niveau de notre travail.
01:08:59Même s'interroger pour savoir pourquoi ils n'ont pas au niveau des instances de la ligue une représentation sans pouvoir de décision, mais pourquoi ils ne sont pas davantage associés dans un certain nombre d'informations et de décisions. J'ai oublié pour répondre sur Beyin et la zone que nous auditionnerons prochainement les deux diffuseurs.
01:09:21Juste pour compléter les propos du président Lafon sur le sujet des supporters. Un exemple, on voit bien qu'il y a une volonté et c'est un souhait des supporters d'être au moins associés dans la réflexion. Un exemple sur les droits TV sur la ligue 2.
01:09:45Il n'était pas précisé au moment de l'appel d'offres que les matchs auraient lieu, les rencontres auraient lieu le vendredi. Ils l'ont appris. Les clubs de supporters nous ont expliqué qu'ils avaient fait lancer leurs abonnements comme la saison précédente et aujourd'hui ils se retrouvent.
01:10:01Certains clubs de supporters sont obligés, ont accepté de rembourser les abonnements de certains nombres de supporters qui ne peuvent plus venir suivre leur équipe le vendredi. Au moins qu'ils soient associés, qu'il y ait le débat avant. Après bien sûr, comme toute démocratie, tout débat, il y aura des arbitrages.
01:10:23On est devant le fait accompli, on ne nous a pas associés et on subit ça et ce sont surtout ceux qui font vivre les clubs qui subissent ça.
01:10:34Est-ce que vous comptez auditionner, sauf erreur de ma part ça n'a pas été fait, Nasser Al-Haifi, qui est peut-être aujourd'hui l'homme le plus puissant du foot français, à la tête du PSG, qui a pris la plus grosse partie de la manne de CVC, qui est aussi le grand patron d'un des deux diffuseurs actuels et qui semble évidemment central dans toutes les questions dont on fait l'objet dans cette conférence de presse ?
01:11:00Pour l'instant, pour répondre, non. Il est sûr que, prêt dans la fin, on vient de vous le rappeler, nous allons auditionner Dazone et Bine. Nous allons continuer à auditionner, nous allons auditionner le candidat qui est M. Linette.
01:11:21Donc, encore une fois, comment ? La ministre. Pourquoi pas Nasser ? Ce n'est pas interdit. Ce n'est pas interdit mais nous avons déjà auditionné le Paris Saint-Germain. En l'occurrence, c'était son secrétaire général, je ne veux pas me tromper sur les titres, secrétaire général du Paris Saint-Germain.
01:11:40Votre question porte sur le Paris Saint-Germain, en fait.
01:11:42Ou sur Nasser, qui a plusieurs casquettes.
01:12:13C'était fait peut-être sur la base d'un raisonnement économique mais aussi sur le fait que son intervention a été très sollicitée pour permettre aux championnats français d'avoir un niveau de ressources conséquent.
01:12:30Nous ne l'avons pas encore auditionné, nous avons eu des échanges par contre avec le secrétaire général du Paris Saint-Germain. Je pense que ces clubs sont des clubs charnières.
01:12:44Je dis le Paris Saint-Germain, on pourrait peut-être ajouter Marseille et les quelques clubs européens parce qu'à un moment, Michel Savard en a parlé, j'en ai parlé, mais vous avez bien compris qu'on s'interroge beaucoup sur cette nouvelle évolution de la Champions League avec la volonté de la part de l'UEFA de capter davantage les ressources audiovisuelles.
01:13:04Forcément, il y a un moment, c'est déjà le cas d'ailleurs, une confrontation entre la nécessité de protéger les championnats nationaux, le nôtre en particulier, et cette volonté de l'UEFA d'accroître le nombre de matchs et les recettes audiovisuelles qui sont liées.
01:13:25Il est évident qu'à un moment, les clubs charnières, ceux qui sont à la fois dans les championnats nationaux et qui sont des concurrents réguliers de la Champions League, et on pense bien sûr au Paris Saint-Germain, vont être dans une réflexion pour savoir ce qu'il faut privilégier.
01:13:43Si on ne l'a pas auditionné jusqu'à présent, c'est parce qu'il nous semble que la réflexion du Paris Saint-Germain, ou la réponse du Paris Saint-Germain, à ce jour en tout cas, je ne dis pas que dans deux ans, ce sera forcément la même, mais à ce jour, elle a été donnée à plusieurs reprises par le président du Paris Saint-Germain, notamment sur l'idée de faire en sorte que le championnat français soit protégé un minimum de moyens.
01:14:08Toutes nos interrogations, mais si on lui pose la question aujourd'hui, il ne va pas nous répondre pendant deux ans, c'est combien de temps ça va durer, le système ? Combien de temps on va pouvoir avoir à la fois une concurrence des autres championnats nationaux, je pense à la Champions League, la Liga, etc., et une montée en puissance des compétitions internationales, ne serait-ce qu'au niveau des clubs, avec la Champions League, mais aussi la Coupe du monde des clubs,
01:14:37combien de temps ce système va pouvoir durer ? Et toute la réflexion, notamment sur les droits audiovisuels, elle doit être prise en fonction de cette évolution-là. On voit bien que tout le schéma de la Ligue, tel qu'il nous a été vendu il y a deux ans au moment de la création de la CBC, c'était de dire que les droits vont augmenter de manière exponentielle, 1,1 milliard cette année.
01:15:03On voit bien que ce n'est pas ça, et on a de fortes interrogations, pour ne pas dire des doutes, sur le fait que ça sera un jour, compte tenu de ce qu'on vient de se dire. C'est quel modèle, pour le championnat français, il faut mettre en place ?
01:15:17Et c'est là, je reviens un peu sur le fait que ces questions stratégiques, elles ne sont pas vraiment abordées au niveau, en tout cas dans les débats tels qu'on peut les entendre, au niveau de la Ligue de football professionnel. Elles ne sont pas non plus abordées, et j'insiste parce que c'est important, par la Fédération française de football et par le ministère.
01:15:39Et nous, nous allons aussi, dans nos rapports et nos propositions, renvoyer les uns et les autres face à leurs responsabilités. On n'est pas loin du naufrage. On l'a bien vu ces dernières semaines avec ce que ça suscite, comme crainte en termes de baisse de recettes. On a vu aussi ce qui s'est passé à Bordeaux, même si c'est un cas spécifique qu'il ne faut pas généraliser. On n'est pas loin du naufrage. Qu'est-ce qu'on fait pour éviter le naufrage ?
01:16:09– Juste pour compléter aussi sur cette question, ça c'est aussi à titre personnel, on voit bien que, et cette question est tout à fait pertinente, que lors de certaines décisions qui sont prises par la Ligue, le président du PSG ne participe pas à ces décisions.
01:16:29Ça interpelle, ça peut interpeller. C'est la raison pour laquelle, moi je souscris à tous les propos du président Lafond, mais on verra bien à l'issue de l'audition qu'on aura avec les responsables de BIN, où on a quand même quelques questions à poser, notamment celle-là, le positionnement.
01:16:47Et là, à l'issue de ces auditions, on jugera s'il est nécessaire de compléter nos travaux avec l'audition du président du PSG. Mais, est-ce que c'est le président du PSG ? Est-ce que c'est le représentant de BIN et autres ?
01:17:04Donc on voit bien que tout ça, et l'implication, nous on lit vos articles et on vous écoute, mais voilà, les réunions qui sont organisées, quel est celui qui tourne la table ? Est-ce que c'est le représentant de BIN, le représentant de Qatar, le représentant du PSG ?
01:17:23C'est des questions qu'on se pose aussi, mais on va faire de façon organisée. On va commencer par BIN. On a vu, comme l'a rappelé le président, le directeur général du PSG, sur les aspects organisation du club et autres, mais là c'est un peu plus politique.
01:17:44Plus de questions ?
01:17:46Merci.
01:17:53Voilà donc pour cette conférence de presse, ce point d'étape effectué par les sénateurs Laurent Laffont et Michel Savin, point d'étape de la mission d'information consacrée à la financiarisation du football professionnel.
01:18:10La conférence de presse à laquelle vous venez d'assister a été effectuée suite à la visite surprise lancée ce matin à la ligue de foot professionnelle par les sénateurs.
01:18:21Des sénateurs qui ont déclaré, vous l'avez entendu, avoir des interrogations quant à la réélection de Vincent Labrune à la tête de la LFP, réélection qui a eu lieu ce mardi.
01:18:32Autre élément au centre des interrogations, un accord conclu en 2022 entre la LFP et une société luxembourgeoise pour la commercialisation des droits télé.
01:18:43Pour les sénateurs, cet accord pose des questions quant à la pérennité du modèle économique du foot français.
01:18:49Le train de vie de la ligue a également été pointé du doigt par les sénateurs et notamment le salaire du président de la LFP qui a triplé à partir de 2022.
01:19:00Les sénateurs demandent enfin de lancer une grande réflexion stratégique autour de la diffusion du football à la télévision française.
01:19:10On aura bien sûr beaucoup plus d'éléments dans le rapport de la mission d'information, rapport qui sera présenté, diffusé à partir de la mi-octobre et sur lequel on reviendra très largement sur Public Sénat.
01:19:22Voilà, c'est la fin de cette émission, merci d'avoir suivi. Restez avec nous, la formation politique continue sur Public Sénat.

Recommandations