Pascal Praud et vous - Père à plus de 50 ans : «c'est un bonheur de tous les jours» pour Philippe
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00:00Bon, Philippe, Philippe, vous avez eu un enfant à quel âge ?
00:04Bonjour, bonjour à toute l'équipe d'abord.
00:06Alors, j'ai eu un enfant à 51 ans en 2018, mon premier.
00:11Voilà, c'est suite à
00:14évidemment à la rencontre de la maman, mais la particularité c'est que la maman, je l'avais rencontrée 16 ans avant.
00:2116 ans avant, oui, ça fait 22 ans qu'on est ensemble.
00:24Elle avait 21 ans à l'époque, je m'avais 34-35, vous voyez.
00:28Et pourquoi autant de temps s'est-il passé ? C'est pour des raisons parce que c'était compliqué peut-être d'en avoir ou c'était un choix ?
00:36Alors, pas du tout, non, non, c'était un choix, je voulais absolument pas d'enfant.
00:40Premièrement, et puis le temps aidant, l'amour, l'amour, l'amour, et puis un jour
00:46ma charmante compagne qui se prénomme Maud m'a dit écoute j'aimerais bien peut-être qu'on essaye d'avoir un enfant.
00:51Alors, moi je me suis dit, bon, avec la vie que j'avais eue, ça marchera jamais. Evidemment,
00:56trois-quatre mois après, elle était enceinte.
00:59Ça veut dire quoi la vie que vous aviez eue ? Je comprends pas.
01:02Oui, j'avais une vie un petit peu dissolue.
01:05J'étais un festif, comme on dit.
01:07Oui, mais comme vous êtes resté avec Maud et vous avez passé plusieurs nuits avec Maud.
01:14Ah oui, oui.
01:16La nuit chez Maud, c'est une petite référence cinématographique, n'est-ce pas ?
01:20Mais tout à fait, et je ne me prénomme pas à Roldan, je précise aussi, et également.
01:25Non, mais vous êtes resté longtemps avant de faire cet enfant, donc vous dites je pensais que ça marcherait pas,
01:30mais vous étiez resté quand même longtemps avec Maud.
01:32Oui, bien sûr, et je suis toujours avec, évidemment, puisqu'on avait notre charmante compagne qui s'appelle Andréas.
01:38Oui, tout à fait.
01:40Et vous ne le regrettez pas ?
01:42Non, mais non, parce que si je l'appelle, c'est que je suis fou de bonheur.
01:46Mais ce que je voulais dire, c'est que la paternité à 50 ans, moi j'aurais pas pu être père à 30 ans, par exemple.
01:51Je vous dis, j'avais une vie un peu, voilà, j'étais animateur, je faisais plein de choses, j'avais pas le temps, de toute façon.
01:57Oui, mais à 34 ans, vous avez rencontré, vous êtes posé, si j'ose dire, à 34 ans.
02:01Alors non, on a fait un petit peu la fête ensemble, avec ma compagne, évidemment.
02:05Donc pendant quelques années, et puis vous savez, les femmes sont toujours plus raisonnables.
02:10Elle a réussi à me convaincre, et puis je n'ai aucun regret, au contraire,
02:14c'est un bonheur avec quand même beaucoup, des fois, d'agacement, mais c'est quand même un bonheur de tous les jours.
02:20D'agacement et d'inquiétude, peut-être souvent, lorsqu'on a un enfant, Géraldine, c'est ça qui...
02:26Je trouve qu'on perd une forme d'insouciance à partir du moment où on a un enfant,
02:29parce qu'avant, bon, on pense à soi, et puis s'il nous arrive quelque chose, c'est pas très grave.
02:33Et d'en penser avant à l'enfant, qu'il y a...
02:35Mais c'est vrai !
02:38Prendre un enfant par la main, et l'emmener vers demain.
02:47C'est joli, ça c'est une des plus jolies chansons, « Prendre un enfant ».
02:49On va l'écouter, « Prendre un enfant par la main ».
02:51Qu'est-ce que vous nous dites, Philippe ?
02:54Oui, je disais que justement, vous parliez de l'insouciance qui disparaît,
02:58c'est peut-être que je voulais garder cette forme de jeunesse et d'insouciance.
03:03Et puis, effectivement, la première des émotions, mis à part le bonheur, évidemment,
03:08quand j'ai vu mon fils la première fois, ça a été la peur.
03:11Incroyable ! L'inquiétude, ça y est.
03:13Je comprends, la peur, je suis d'accord avec vous.
03:16Vous étiez vous-même une famille nombreuse, ou vous étiez tout seul ?
03:22Moi, je suis le dommage collatéral d'une fratrie de cinq.
03:29Je suis arrivé dix ans après tout le monde, donc j'ai été élevé un petit peu comme un enfant unique.
03:33Mais je n'ai pas un grand, grand sens de la famille par rapport à ça.
03:38Bah écoutez, nous parlons de ce sujet évidemment, et je le dis pour les auditeurs,
03:44parce que Yannick Noah va avoir un enfant à 64 ans, Vincent Cassez l'en a à 57,
03:49et on est donc avec Philippe.
03:51Qu'est-ce que vous faites aujourd'hui dans la vie professionnelle, Philippe ?
03:53Justement, depuis qu'Andréa s'est arrivée, j'ai un peu relâché,
03:59et je me suis beaucoup, beaucoup occupé de lui en fin de compte,
04:01évidemment, maman est là tout le temps,
04:03mais j'ai eu le... Moi qui ne voulait pas d'enfant, par exemple,
04:05au bout de... Juste après son congé de maternité,
04:09je me suis retrouvé pendant quelques mois tout seul avec lui.
04:11Par exemple, donc...
04:13Et aujourd'hui, vous ne travaillez pas ?
04:15Là, j'ai retravaillé, là je ne travaille plus depuis quelques temps,
04:18et je compte reprendre une activité bientôt.
04:20Mais ça n'a pas l'air de...
04:22Mais vous êtes millionnaire, vous avez gagné au loto,
04:24ça n'a pas l'air de vous...
04:26Je suis millionnaire de l'amour, je suis un millionnaire de l'amour,
04:28parce que je vis l'amour et l'eau fraîche.
04:30Non, mais bon...
04:32Non, non, non, je suis comme tout le monde.
04:34Mais votre femme, elle travaille ?
04:36Oui, oui, elle est cadre commerciale,
04:38dans une super boîte, il n'y a pas de problème.
04:40Elle fait bouillir la marmite,
04:42ce qui est un petit peu le monde à l'envers, mais bon,
04:44vu le courant de pensée actuel, ça peut plaire.
04:46Moi, je suis un peu...
04:48Vous savez ce que je dis souvent ? Je suis un peu comme une femme des années 50.
04:50Je travaille un petit peu,
04:52je ramène un salaire de complément,
04:54puis je m'occupe un peu du gosse.
04:56Non, mais écoutez, c'est bien, il faut bien que...
04:58C'est un changement de rôle.